Oseam est un film d'animation sud-coréen réalisé en 2003 par Seong Baek-yeop. L'histoire est tirée d'un roman de Jeong Chae-bong, publié en 1983. Le film a reçu le grand prix du Festival international du film d'animation d'Annecy en 2004.
Synopsis :
Livrés à eux-mêmes depuis la disparition de leur mère, Gamie, une jeune fille aveugle, et son petit frère Gil-Sun sont recueillis par un moine bouddhiste. Si la fillette trouve au temple une place en accord avec sa discrétion, Gil-Sun ne tarde pas à perturber, à la force de son enthousiasme enfantin, la tranquillité des lieux.
Je me suis décidé à voir ce film d’animation hier soir, du peu connu mais qui ne démérite pas .
C’est du film d’animation qui a de quoi être touchant avec ses enfants livrés à eux même et qui vont être recueillis par un moine bouddhiste, cependant avec le petit garçon qui est du genre bien agité contrairement à sa sœur, on peut dire que ça va bien troubler la tranquillité des lieux, mais les moines restent bien zen face à cette situation .
Sur le plan de l’animation nous avons une bonne esthétique, de la bonne recréation de paysages et nous avons une OST très plaisante qui contribue à la poésie et également à la mélancolie de l’œuvre qui se penche sur le bouddhisme avec ses moines dont l’un d’eux va faire en sorte d’initier le jeune garçon. Il est vraiment pas mal que nous soyons dans cette ambiance avec le bouddhisme et qu’il soit évoqué le fait d’affiner sa perception par la méditation, atteindre une certaine ouverture de l’esprit. On se laisse bien happer par cette histoire avec son côté poignant avec le frère et la sœur qui se protègent mutuellement, se baignant de l’affection de l’un et de l’autre à défaut de pouvoir encore être étreints par leur mère. On ne parle pas du père par contre, lui on sait pas trop ce qu’il peut en être.
Avec ça mais bien différemment dans la mesure où nous sommes dans un tout autre contexte on peut penser au Tombeau des Lucioles avec le frère et la sœur qui ont de quoi endurer bien des affres. Mais comme je dis nous sommes dans un tout autre contexte, pas question de Seconde Guerre Mondiale ici, c’est une autre histoire mais nous avons le fait d’un frère et de sa sœur orphelins et pour qui c’est pas forcément évident. Nous sommes avec ça dans la quête d’une paix intérieure et apaiser de la souffrance via ce petit bonhomme qui n’a de cesse de s’agiter et va devoir apprendre à se poser. On peut dire que c’est une histoire simple, terrible aussi de prime abord, mais c’est efficace et ça forme une bonne petite œuvre avec une transcendance qui mérite bien qu’on s’y intéresse, une œuvre qui se base sur un mythe lié au temple du même nom en Corée du Sud.