Le topic de la poésie chez Tolkien

Le coin des langues inventées par Tolkien : langues elfiques (comme le quenya et le sindarin), khuzdul (langage des Nains), valarin (parlé des Valar) adunaic et autres langues humaines, etc ! Nous aborderons ici l'évolution des langues et les textes majeurs à lire ainsi que tout ce qui est connexe à la linguistique chez Tolkien comme certains poèmes en elfique ou d'autres langages, certaines chansons des livres, des films...
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Le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar phoenlx » jeu. mars 25, 2004 12:58 pm

Image

Voici un thème très spécifique mais qui a bien sa place ici ! J'ouvre un petit topic qui sera consacré aux plus beaux poèmes de la Terre du milieu inventés par l'écrivain JRR Tolkien pour ses oeuvres (Le seigneur des anneaux / le silmarillion / Bilbo le hobbit / Le silmarillion / Tom Bombadil etc !)
et quoi de mieux que cette image de la fanartiste Elena Kukanova (ci-dessus) représentant le grand roi elfe Finrod Felagund, à la fois guerrier émérite, grand sage parmi les elfes, musicien, poète, conteur, pour introduire ce topic. Sur cette image, Finrod est à priori en train de chanter pour les humains peu après sa rencontre avec certains représentants de ce peuple, à une époque reculée du silmarillion où les hommes viennent d'apparaitre (il est l'un des premiers elfes à croiser des humains, et à se lier d'amitié avec ceux du groupe des edains, j'aime beaucoup ces scènes)

Dans ce topic, il sera donc question de poèmes, de chansons, de bardes ! Je place ce topic en lien depuis la rubrique Tolkien et la rubrique "Grenier d'Athéna / Poésie" du forum, ainsi chacun pourra y accéder depuis les deux sections ..

Ahh la poésie dans l'univers de Tolkien, c'est un domaine très vaste à aborder, il faut savoir que Tolkien a inventé plusieurs langues pour ses peuples, certaines plus abouties que d'autres. J'évoquerai beaucoup ici certains poèmes en anglais (avec leurs traductions françaises) mais aussi certains poèmes écrits dans les langues elfiques de sa subcréation ; Certains poèmes sont des petites perles, ce topic sera destiné à faire découvrir un peu cette matière aux néophytes !

Tolkien a inventé deux langues (principalement, en fait c'est plus compliqué) pour la race des elfes :
:arrow: le quenya
:arrow: et le sindarin

ce sont les deux langues les plus abouties, en réalité il en existe d'autres rien que pour les elfes (sans parler des langues inventées pour d'autres peuples comme le khuzdul pour les nains) mais le sindarin et le quenya sont indéniablement les deux langues les plus "complètes" de sa création, celles pour lesquelles il a poussé le plus loin la création de mots, de règles de grammaires etc

Le quenya étant une langue plus ancienne, plus noble on va dire, une sorte de "latin des elfes" ( ---> Pour plus de détails sur l'histoire des langues chez Tolkien je vous engage à parcourir certains des autres topics qui leur sont consacrées , je souhaite ici qu'on se concentre plutôt sur la poésie proprement dite) Vous pouvez aussi consulter ce topic-ci avec des exemples de chansons à écouter avec les paroles ..

Le topic servira aussi à aborder toutes les autres formes de poésie chez Tolkien, pas forcément dans la langue des elfes mais aussi les poèmes (ou chansons diverses) en rohirric (le parlé du Rohan, langue proche du vieil anglais), ou encore certains des poèmes qui sont tout simplement en anglais dans le texte, soit en parlé commun, et que récitent certains personnages du Rohan, les hobbits ou d'autres (telles les nombreuses chansons associées aux marches des personnages dans la nature par exemple, que ce soit dans le seigneur des anneaux ou le Hobbit ... ) Bref, voilà un sujet vaste dont j'espère que vous m'aiderez à l'enrichir par vos commentaires, remarques, voire petites trouvailles, clips musicaux ou autre. On peut trouver des pépites intéressantes sur le web. Je cherche notamment s'il y aurait éventuellement des fans qui récitent ou chantent des poèmes sur You Yube, certains font de très belles choses.

Premier poème étudié : L'hymne à Elbereth (la reine des étoiles)

Pour commencer le topic, je vais vous parler d'un poème en elfique que j'adore (en langue sindarine, plus précisément) :
Il s'agit du poème Ah Elbereth Gilthoniel
(Il s'agit d'un hymne consacré à Valie (déesse) Elbereth, appelée aussi Varda, la divinité angélique d'Arda qui a entre autre créé et allumé les étoiles dans le ciel, et que vénèrent particulièrement les elfes, plus encore que les autres peuples.

Image
Elbereth

Le poème en sindarin :

A Elbereth Gilthoniel
silivren penna Miriel
o menel aglar elenath
Na-chaered palan-diriel
o galadhremmin enorath,
Fanuilos, le linnathon
nef aear, si nef aearon !


Voici une traduction par Tolkien ( ou plutôt une traduction en français de sa traduction en anglais) :

Ô Elbereth qui as allumé les étoiles,
de cristal scintillant, l'éclat de la foule des étoiles
décline depuis le ciel la haut avec une lumière pareille à celle de joyaux
Vers des pays reculés j'ai regardé au loin
et maintenant pour toi, Fannuilos,
brillant esprit vêtu d'un blanc éternel
je chanterai ici, par delà la mer,
par delà la vaste mer séparatrice


A travers ces traductions (en anglais depuis l'elfique, et ensuite pour nous en français, on imagine bien d'ailleurs ce qu'on "perd" par rapport au texte initial en sindarin, que Tolkien a particulièrement ciselé ; C'est un problème malheureusement récurrent des traductions de poèmes depuis des langues étrangères en général, idéalement je pense qu'il faudrait être anglophone et connaître parfaitement l'anglais comme sa langue maternelle, pour ressentir la magie des mots de certaines formes de poésie dont on va parler dans ce topic. Mais plus encore, concernant les poèmes dans les langues inventées (comme les langues elfiques) je pense qu'il faut être réceptif à la magie sonore de ces très belles langues inventées par Tolkien, ce qui n'est pas forcément une perception donnée à tout le monde.
Le fait notamment d'écouter les poèmes (il existe des versions sonores récitées qui circulent parfois sur certains sites web) et non pas seulement de les lire, peut aider aussi à en ressentir leur musicalité.


Je me propose de vous révéler maintenant une version un peu différente du poème Ah Elbereth Gilthoniel

La version qui suit est plus tragique et sombre, et il est intéressant de comprendre le contexte : Il s'agit de la version que chante Sam dans le seigneur des anneaux, lorsqu'il fait face à l'araignée géante Shelob (Arachné) au sein de son antre une fois arrivé au sommet des escaliers de Cirith Ungol ; Contexte particulièrement poignant et horrible qui donne en général beaucoup de sueurs froides aux amoureux du livre (et du film) ; Le poème qu'il récite (de mémoire) est donc une version adaptée (par Sam) à l'horreur de la situation, plus sombre et pessimiste. Voici ce que cela donne :

A Elbereth Gilthoniel
o menel palan diriel,
le nallon si di-nguruthos !
A tiro non, Fanuilos !


Voici une traduction :

ô reine Elbereth qui as allumé les étoiles,
revêtue de blanc , regardant depuis le ciel au loin,
accablé ici dans la crainte de la mort,
je crie : ô garde moi, Elbereth !



Pour information ce poème fais partie de ceux qui sont les plus cités sur les sites web qui proposent des petits tutoriels pour apprendre l'elfique ! A l'occasion plus loin dans le topic j'essaierai de m'en servir pour vous révéler certaines notions d'elfique.

Pour expliquer un peu les termes inconnus aux néophytes, il convient d'expliquer qu'Elbereth (appelée aussi Varda) est la Vala (déesse ..) des étoiles et du firmament ... C'est elle qui a créé et allumé les astres dans le ciel, comme ceci est raconté dans le silmarillion. Le terme de divinité n'est pas complètement cohérent car les valar (et valier, le terme féminin pluriel) sont plutôt des anges, sortes de mixtes des anges du judéo-christianisme, et des divinités de la mythologie nordique. Il s'agit d'un concept propre à l'univers de Tolkien, mais j'emploierai parfois le terme de dieux, de déesses ou de divinités pour faire simple. Bref, ainsi, Varda (ou Elbereth) est la déesse du ciel et des étoiles, et elle est particulièrement aimée des peuples elfiques (ce qui est facilement explicable, par le fait que le peuple des elfes est né et apparu ses premiers représentants sont apparus près des rives d'un lac, Cuivenen, alors que le soleil et la lune n'existaient pas encore. Il faisait alors nuit sur la Terre du milieu, et seules les étoiles brillaient dans le ciel nocturne. Ainsi s'émerveillèrent-ils de la beauté du firmament, et en cette époque reculée alors que les elfes n'étaient pas encore conscients de vivre sous l'ombre de Morgoth ( le premier seigneur des ténèbres) ces derniers aimaient passer leur temps à contempler les beautés du ciel ; Depuis ils ont gardé cet amour des étoiles et cette vénération pour la déesse Elbereth. Le poème exprime ce lien très fort.

Notons aussi que les elfes (aussi appelés "Premiers enfants d'Iluvatar" ou premiers enfants de la création divine, sont aussi souvent appelés " le peuple des étoiles" (les eleni) alors que Humains (atani / seconds enfants d'Iluvatar) sont parfois appelés les enfants du Soleil car ils apparurent juste après la création du Soleil et de la Lune.
Modifié en dernier par phoenlx le mer. avr. 08, 2009 6:19 pm, modifié 1 fois.
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Messagepar phoenlx » dim. août 28, 2005 12:14 pm

J'enchaîne avec le fameux poème des ents et des ents femmes que récite l'Ent Sylvebarbe aux deux hobbits Merry et Pippin dans la forêt de Fangorn (voir : Le seigneur des anneaux) ; Ce poème évoque le souvenir nostalgique d'une époque perdue située dans le lointain passé de la Terre du Milieu, époque où les ents et les ents femmes étaient réunis ensemble ! J'aime beaucoup ces lignes, elles sont très belles, à la fois émouvantes et assez drôles je trouve ; je crois qu'il n'y a décidément que chez Tolkien que l'on peut lire comme ça des mots d'amour entre des "arbres masculins" et des "arbres d'essence féminine" ; C'est osé et quelque part un peu fou comme "concept", mais tellement poétique :super: en plus de l'hommage à la nature qui est sous-jacent et qui est une constante de son écriture ...

Voici la version complète du poème tiré du livre Les deux tours :

L' Ent :

Lorsque le Printemps déroulera la feuille du hêtre et que la sève sera dans la branche,
Lorsque la lumière sera sur la rivière de la forêt sauvage et le vent sur le front;
Lorsque le pas sera allongé, la respiration profonde et vif l' air de la montagne,
Reviens vers moi ! Reviens vers moi et dis que ma terre est belle !

L' Ent-Femme :

Lorsque le Printemps sera venu sur le clos et les champs, et que le blé sera en herbe,
Lorsque la floraison, brillante neige, couvrira le verger,
Lorsque l' averse et le Soleil sur la Terre de la Fragance empliront l' air,
Je m' attarderai ici, et ne viendrai pas, car ma terre est belle.

L' Ent :

Lorsque l' Eté s' étendra sur le monde, et que dans un midi d' or
Sous la voûte de feuilles endormies se dérouleront les rêves des arbres;
Lorsque les salles de la forêt sseront vertes et fraîches, et que le vent sera à l' ouest;
Reviens vers moi ! reviens vers moi et dis que ma terre est la meilleure !

L' Ent-Femme :

Lorsque l' Eté chauffera le fruit suspendu et de son ardeur brunira la baie;
Lorsque la paille sera d' or et l' auricule blanche, et qu' à la ville arrivera la moisson;
Lorsque le miel coulera et la pomme gonflera, malgré le vent à l' ouest,
Je m' attarderai ici sous le Soleil, parce que ma terre est la meilleure.

L' Ent :

Lorsque viendra l' Hiver, l' Hiver sauvage qui tuera colline et forêt;
Lorsque les arbres tomberont et que la nuit sans étoiles dévorera le jour sans le soleil;
Lorsque le vent sera à l' est mortel, alors dans la cinglante pluie,
Je te chercherai et t' appellerai; je reviendrai vers toi !

L' Ent-Femme :

Lorsque viendra l' Hiver et que les chants finiront; lorsque les ténèbres tomberont enfin;
Lorsque sera brisé le rameau stérile, et que seront passés la lumière et le labeur;
Je te chercherai, et je t' attendrai, jusqu' à ce que nous nous rencontrions de nouveau;
Ensemble, nous prendrons la route sous la cinglante pluie !

L' Ent :

Ensemble nous prendrons la route qui mène jusqu' à l' Ouest,
Et au loin nous trouverons une terre où nos deux coeurs pourront avoir le repos.



Image

On peut rappeler que dans la version longue du film Les deux tours ( deuxième volet de la trilogie cinématographique Le seigneur des anneaux), nous avons la chance de voir une très belle petite scène où Sylvebarbe énonce quelques vers de ce poème, en marchant , accompagnée par quelques plans aériens très bien sentis de la forêt de Fangorn, vue par dessus les cimes des arbres, au pied des montagnes (photo ci-dessus) ;

On "sent" presque l'idéal de cette nature bonne et généreuse si chère à Tolkien , grand amoureux des arbres et forêts, mais la scène du film est très courte et le poème largement écourté (et un peu modifié je crois par les scénaristes)
Modifié en dernier par phoenlx le mer. avr. 08, 2009 12:52 pm, modifié 3 fois.
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Messagepar Doctor Jones » dim. août 28, 2005 12:35 pm

a l'école on me la pa donner à apprendre par coeur ce poème

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Messagepar phoenlx » dim. août 28, 2005 12:54 pm

A l'école on ne fait tout simplement pas lire Tolkien (enfin, j'imagine que la plupart des enseignants ne le donnent pas à lire), la plupart des gens que je connais dont moi ont découvert cet auteur par eux-même, le genre de la fantasy est encore considéré comme "mineur" par certains membres de la sacro-sainte "académie" !! pas assez noble comme peuvent l'être d'autres poètes comme Victor Hugo et ses pairs !

Je trouve perso qu'un auteur comme Tolkien par la richesse, le raffinement de son écriture, par l'aspect poétique et profondément humaniste de son oeuvre ainsi que la complexité de son univers, aurait sa place dans nos écoles, moi je sais en tout cas qu'en 5ème j'avais une prof qui était loin de nous faire lire que les grands auteurs, mais elle nous faisait lire plutôt des polars limite très éloignés de ce qu'on peut imaginer lire au lycée, des romans de Simenon et autre, tout ça parce que ça lui plaisait, je pense (bon c'était d'ailleurs pas si mal mais quitte à faire lire des auteurs un peu en marge de ceux habituellement lus, pourquoi pas Tolkien :mrgreen: )

Neault une fois, je ne me souviens plus si c'est sur ce forum, nous avait rédigé un excellent texte sur tout ceci, sur le rôle de la lecture dans la société et les auteurs qu'on aborde à l'école .. J'ai tendance à penser qu'il y a bien des auteurs qui pourraient nous stimuler, stimuler notre gout pour la lecture, et nous enrichir, au-delà des simples lectures "académiques". Bon il se peut que ça évolue à l'avenir mais il y a encore beaucoup d'inertie du système et en France, de toute façon, tout est lent ! les mentalités ne changent pas très vite ! Je me demande si dans le milieu anglo-saxon c'est un peu différent à ce niveau.
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Messagepar phoenlx » dim. août 28, 2005 2:34 pm

un autre poème , assez connu depuis le film :

Image
(wallpaper tiré du site http://middle-earthandbeyondwallpapers. ... eoden.html )

Où sont maintenant le cheval et le cavalier ?
Où est le cor qui sonnait ?
Où sont le heaume et le haubert,
et les brillants cheveux flottants?
Où sont la main sur la corde de la harpe,
et le grand feu rougeoyant ?
Où sont le printemps et la moisson et le blé haut croissant ?

Ils sont passé comme une pluie sur la montagne,
comme un vent dans les prairies
Les jours sont descendus à l'ouest
dans l'ombre derriere les collines


Dans les deux tours (le livre) il s'agit d'un vieux poème associé au pays du Rohan que récite Gandalf (il me semble je parle de mémoire) lorsque ce dernier raconte à Aragorn et Legolas l'Histoire ancienne du royaume de La Marche (autre nom du Rohan) ; le contexte correspond au moment où ils sont proches des tombes des rohirrim recouvertes de fleurs symbelmÿnne, juste avant qu'ils ne pénètrent une première fois dans la cité d'Edoras.

Le "cavalier" en question décrit dans le poème est à priori Eorl le jeune, le premier roi du Rohan. Suite à une bataille qui se déroula dans la première partie du 3ème âge, fut prononcé un serment fameux qui restera connu sous le nom de serment d'Eorl, et prononcé par ce roi. Pour expliquer le contexte, il faut dire que les terres du Rohan de l'époque (territoire qui se nommait alors le Calenardhon) appartenaient initialement au Gondor, puis avaient été offertes aux rohirrim par le roi du Gondor de l'époque (Cirion), en récompense à Eorl pour l'avoir aidé lors d'une bataille contre les orcs. Le Rohan était donc à la base une province du Gondor (et l'est d'ailleurs un peu resté, je trouve que c'est proche de ce qu'on pourrait appeler un royaume vassal, et le serment d'Eorl était censé surtout coucher par écrit l'amitié entre les deux peuples : Rohan et Gondor. Ce serment impliquait aussi un devoir d'assistance mutuelle entre les deux royaumes en cas d'attaque ennemie ...

Le poème exalte ici l'esprit des chevaliers rohirrim de ces époques lointaines. Ces hauts faits qui sont presque perdus dans la légende, ont donné lieu à maints récits héroïques qui se sont transmis de génération en génération et font partie de l'identité forte du royaume de Rohan, pays aussi appelé le pays des seigneur des chevaux, ce qui est lié au fait que les rohirrim ont toujours accordé une grande importance à ces animaux. Les chevaux y sont vénérés, magnifiés (on dit qu'on y trouve les plus beaux spécimens de la terre du milieu). C'est un autre aspect bien connu aussi depuis les films de Peter Jackson (même si la place des chevaux est moindre que dans les livres je trouve que dans sa trilogie Jackson a plutôt bien rendu cet aspect là du Rohan) et c'est une caractéristique qu'on ressent aussi à travers ce poème.

Dans le film Les Deux Tours, Peter Jackson a d'ailleurs repris ce poème en le modifiant quelque peu et en l'écourtant de quelques vers, pour le faire réciter par le roi Théoden incarné par l'acteur Bernard Hill. Celui qui le récite est donc différent par rapport au livre et c'est dans un tout autre contexte puisqu'i y est prononcé lors de l'avant-bataille de Fort le cor, durant un moment très sombre du film, au plus fort de la tension, juste avant que les Uruk Hai de Saroumane n'arrivent au loin et que le siège ne commence. Théoden récite ces vers dans une scène d'une esthétique très belle et alors que Gamelin l'aide à mettre son armure royale en même temps... j'adore cette scène perso :super: mémorable ..
Modifié en dernier par phoenlx le mer. févr. 22, 2006 7:40 pm, modifié 4 fois.
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Messagepar Roland » dim. août 28, 2005 7:02 pm

très beau ce poème sur les rohirrims.
j'ai un ami qui en seconde a étudié le seigneur des anneaux, c'est pas vraiment dans les programmes mais sa prof l'avait fait quand même.
Je ne vise pas avec ma main, celle qui vise avec sa main a oublié le visage de son père. Je vise avec mon oeil.
Je ne tire pas avec ma main, celle qui tire avec sa main a oublié le visage de son père. Je tire avec mon esprit.
Je ne tue pas avec mon arme, celle qui tue avec son arme a oublié le visage de son père... Je tue avec mon Coeur

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Messagepar phoenlx » dim. août 28, 2005 7:04 pm

Ca doit être rarissime ! Tu as fini le silmarillion alors?!
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Messagepar Doctor Jones » dim. août 28, 2005 7:10 pm

phoenlx a écrit :Ca doit être rarissime !
certains enseignant savent inover............

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Messagepar Roland » dim. août 28, 2005 7:29 pm

phoenlx a écrit :Tu as fini le silmarillion alors?!


non j'avais 4 livre à lire pour le français cette année, le silmarillion a attendu un peu, c'est mon frère qui l'a lu
Je ne vise pas avec ma main, celle qui vise avec sa main a oublié le visage de son père. Je vise avec mon oeil.

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Messagepar phoenlx » dim. août 28, 2005 7:40 pm

ah oui t'es en prépa c'est ça ! je me rappelle en prépa les bouquins qu'il fallait lire pendant les vacances pour le français !
C'était loin de l'ambiance Tolkien mais j'aimais plutôt bien les choix de notre prof
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Messagepar Roland » dim. août 28, 2005 7:43 pm

phoenlx a écrit :ah oui t'es en prépa c'est ça !


oui, que du bonheur (en dehors des cours)
Je ne vise pas avec ma main, celle qui vise avec sa main a oublié le visage de son père. Je vise avec mon oeil.

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Messagepar phoenlx » dim. août 28, 2005 7:44 pm

lol c'était intéressant au moins les bouquiins?
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Messagepar Roland » dim. août 28, 2005 7:49 pm

oui ça va, ils ont fait mieux que l'année dernière
Je ne vise pas avec ma main, celle qui vise avec sa main a oublié le visage de son père. Je vise avec mon oeil.

Je ne tire pas avec ma main, celle qui tire avec sa main a oublié le visage de son père. Je tire avec mon esprit.

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Messagepar phoenlx » mer. sept. 28, 2005 2:32 am

Le fameux poème Namarië (l'adieu à la Lorien) , encore un poème qui est souvent pris en exemple sur les sites web pour aider à l'apprentissage de la langue quenya.

Image


avec sa traduction (je met en rouge les vers en elfique, en bleu les vers en traduction anglaise et en noir la traduction française) :

Ai ! laurië lantar lassi súrinen,
Ah ! like gold fall the leaves in the wind,
Ah ! comme l'or tombent les feuilles dans le vent,

yéni únótimë ve rámar aldaron !
long years numberless as the wings of trees !
de longues années innombrables comme les ailes des arbres !

Yéni ve lintë yuldar avánier
The long years have passed like swift draughts
Les longues années ont passé pareilles à de rapides gorgées

mi oromardi lissë-miruvóreva
of the sweet mead in lofty halls
de l'hydromel sucré dans les hautes salles

Andúnë pella, Vardo tellumar
beyond the West, beneath the blue vaults of Varda
au-delà de l'Ouest, sous les dômes bleus de Varda

nu luini yassen tintilar i eleni
wherein the stars tremble
où les étoiles tremblent

ómaryo airetári-lírinen.
in the voice of her song, holy and queenly.
par la voix du chant de la reine sainte.

Sí man i yulma nin enquantuva ?
Who now shall refill the cup for me ?
Qui à présent remplira la coupe pour moi ?

An sí Tintallë Varda Oiolossëo
For now, from Mount Everwhite, Varda the Kindler,
Car désormais, à partir du mont Toujours-Blanc, Varda l'Enflammeuse,

ve fanyar máryat Elentári ortanë
the Queen of the stars, has uplifted her hands like clouds
la Reine des étoiles, a élevé ses deux mains comme des nuages

ar ilyë tier undulávë lumbulë
and all paths are drowned deep in shadow;
et toutes les routes se sont profondément noyées dans l'ombre ;

ar sindanóriello caita mornië
and out of a grey country darkness lies
et, venues d'un pays gris, les ténèbres s'étendent

i falmalinnar imbë met, ar hísië
on the foaming waves between us, and mist
sur les vagues écumantes entre nous, et la brume

untúpa Calaciryo míri oialë.
covers the jewels of Calacirya for ever.
recouvre les joyaux de Calacirya pour toujours.

Sí vanwa ná, Rómello vanwa, Valimar !
Now lost, lost to those of the East is Valimar !
Perdu désormais, perdu pour ceux de l'Est, est Valimar !

Namárië ! Nai hiruvalyë Valimar !
Farewell ! Maybe thou shalt find Valimar !
Adieu ! Peut-être trouveras-tu Valimar !

Nai elyë hiruva ! Namárië !
Maybe even thou shalt find it ! Farewell !
C'est peut-être toi qui la trouveras ! Adieu !


la version mp3 pour ceux qui veulent écouter :
http://www.jrrvf.com/musique/JRRTolkien ... amarie.mp3

Bon j'en parle un peu sur 2 des topics de la rubrique Poésie déjà :
viewtopic.php?t=1714
viewtopic.php?t=723
Modifié en dernier par phoenlx le mer. févr. 22, 2006 7:46 pm, modifié 1 fois.
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Messagepar phoenlx » sam. oct. 01, 2005 12:33 pm

Image
Illustration de Ileayhe

La chanson d'Aragorn sur Lúthien Tinúviel

Les feuilles étaient longues, l'herbe était verte,
Les ombelles de ciguë hautes et belles.
Et dans la clairière se voyait une lumière
D'étoiles dans l'ombre scintillant.
Là, dansait Tinuviel
Sur la musique d'un pipeau invisible,
Et la lumière des étoiles était dans ses cheveux,
Et dans ses vêtements miroitants.


Là, vint Beren des montagnes froides
Et, perdu, il erra sous les feuilles,
Et où roulait la Rivière des Elfes
Il marchait seul et affligé.
Il regarda au travers des feuilles de ciguë
Et vit, étonné, des fleurs d'or
Sur la mante et les manches de la vierge,
Et ses cheveux comme une ombre suivant.


L'enchantement ranima ses pieds las,
Sur les collines condamnés à errer ;
Il poussa en avant, fort et leste,
Voulant atteindre les rayons de lune étincelants.
Par le lacis des bois du Pays des Elfes
Elle s'enfuit, légère, sur ses pieds dansants
Et le laissa, solitaire, errer encore,
Dans la forêt silencieuse écoutant.


Il entendit là souvent le son flottant
De pieds aussi légers que la feuille de tilleul,
Ou la musique sourdre sous terre,
Dans les creux cachés trillant.
A présent flétries gisaient les feuilles de ciguë,
Et une à une avec un soupir
Tombaient, susurrantes, les feuilles de hêtre
Dans le bois hivernal agitées.


Il la cherchait toujours, errant au loin
Où les feuilles des années formaient un tapis épais,
A la lumière de la lune et au rayonnement des étoiles
Dans les cieux glacés frissonnant.
La mante de la vierge miroitait sous la lune
Comme sur un sommet élevé et lointain
Elle dansait, et à ses pieds était étendue
Une brume d'argent frémissant.


Quand l'hiver fut passé, elle revint,
Et son chant libéra le soudain printemps,
Comme l'alouette qui s'élève et la pluie qui tombe
Et l'eau fondante qui murmure.
Il vit les fleurs elfiques jaillir
A ses pieds, et de nouveau réconforté
Il brûla de danser et de chanter auprès d'elle
Sur l'herbe paisible.


De nouveau, elle s'enfuit, mais vivement il vint.
Tinuviel ! Tinuviel !
Il l'appela par son nom elfique,
Et alors elle s'arrêta, écoutant.
Un moment elle se tint là,
Et sa voix exerça un charme sur elle :
Beren vint, et le destin tomba sur Tinuviel
Qui dans ses bras s'abandonna, scintillante.


Comme Beren regardait dans les yeux de la vierge
Parmi les ombres de ses cheveux,
Il vit là scintiller comme en un miroir
La lumière tremblante des étoiles aux cieux.
La belle Tinuviel,
L'immortelle vierge à la sagesse elfique,
Sur lui répandit ses cheveux ombreux
Et l'enserra de ses bras semblables à l'argent miroitant


Longue fut la route que le destin leur traça,
Par-dessus les montagnes rocheuses, froides et grises,
Par des salles de fer et des portes obscures,
Et des forêts de nuit sans lendemain.
Les mers séparatrices entre eux s'étendirent,
Et pourtant enfin ils se retrouvèrent une fois de plus
Et, il y a longtemps, ils disparurent
Dans la forêt, chantant sans tristesse

une représentation de la scène par le dessinateur Ted nasmith (lien vers son site : http://www.tednasmith.com/ )
Image


d'autres sur ce site :
http://membres.lycos.fr/kingconan/tolki ... poemes.htm
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Messagepar phoenlx » mer. nov. 02, 2005 2:37 pm

une autre chanson que j'aime beaucoup :

Il était jadis une vierge elfique,
Étoile brillant de jour :
Son manteau blanc était d'or bordé,
Ses chaussures gris argent.

Une étoile était posée sur son front,
Une lumière sur ses cheveux,
Comme le soleil sur les rameaux d'or
En Lórien la belle.

Ses cheveux étaient longs et ses bras blancs;
Belle et libre était-elle;
Et dans le vent elle allait aussi légère
que la feuille de tilleul.

Au bord des cascades de la Nimrodel,
Près de l'eau claire et fraîche,
Sa voix tombait comme une chute d'argent
Dans la mare brillante.

Où maintenant elle erre, nul ne le sait,
À la lumière du soleil ou dans l'ombre;
Car perdus fut jadis Nimrodel
Et dans les montagnes isolées.

(source : http://pages.infinit.net/frodon/fantasy ... chants.htm )
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Messagepar eowyn » mer. nov. 02, 2005 7:30 pm

Bon je sais ce n'est pas le même auteur mais bon il a joué dans le seigneur des anneaux, à vous de devinez qui est-ce !!!

La maison est devant
Le monde est derrière
Nombreux sentiers ainsi, je prend
A travers l'ombre
Jusqu'à la fin de la nuit
Jusqu'à la dernière étoile qui luit
Brumes et mirages
Noyer dans l'obscurité
Tous va se mêler
Se mêler.....

8)

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Messagepar phoenlx » mer. nov. 02, 2005 7:38 pm

c'est la chanson de Pippin dans le film ca !!

c'est l'acteur lui même d'ailleurs qui l'a inventé (Billy Boyd !!) c'est pas vraiment une chanson tirée des livres à la base ! mais elle est sympa !
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Messagepar phoenlx » lun. févr. 13, 2006 9:41 pm

Un ptit peu de poésie tolkienienne , il s'agit de la chanson de Bilbon dans la demeure d'Elrond à propos du voyage du marin légendaire du Silmarillion : Earendil (passage de la communauté de l'anneau, livre II chapitre 1) ; Idéalement il faudrait le lire plutôt en anglais je vais essayer de trouver une traduction !

Image

Eärendil était un marin
Qui demeurait en Arvernien ;
Il construisit un bateau d'arbres abattus
A Nimbrethil pour naviguer ;
Les voiles, il les tissa de bel argent,
D'argent étaient faits les fanaux,
La proue était en forme de cygne,
Et la lumière s'étendait sur ses bannières.

De l'armure des anciens rois,
D'anneaux attachés par des chaînes il s'arma ;
Son brillant bouclier de runes était gravé
Pour détourner de lui toutes blessures et tout mal ;
Son arc était de corne de dragon,
Ses flèches taillées dans l'ébène,
D'argent était son haubergeon,
Son fourreau de calcédoine ;
Vaillante était son épée d'acier,
D'adamantite était son haut casque,
Un plumet d'aigle couronnait son cimier,
Sur sa poitrine brillait une émeraude.

Sous la lune et sous les étoiles
Il erra loin des rives nordiques,
Désorienté sur des chemins enchantés
Au-delà des jours des terres mortelles.
Du grincement de la Glace Resserrée
Où l'ombre s'étend sur les collines gelées,
Des chaleurs infernales et des déserts brûlants
Il se détourna en hâte, et vagabondant encore
Sur les eaux sans étoiles, égaré au loin,
Enfin il aboutit à la Nuit du Néant ;
Il passa sans jamais apercevoir
La rive brillante ni la lumière qu'il cherchait.
Les vents de la colère vinrent l'entraîner ;
Aveuglément, dans l'écume il s'enfuit
De l'ouest à l'est, et sans but,
Sans avant-courriers, vers son pays en hâte il revint.

Là, la volante Elwing vint à lui
Et la flamme fut dans les ténèbres allumée ;
Plus brillant que l'éclat du diamant
Était le feu sur son collier.
Sur lui, elle fixa le Silmaril
Et de la vivante lumière elle le couronna ;
Alors, intrépide, le front ardent,
Il tourna sa proue ; et dans la nuit
De l'autre Monde au-delà de la Mer,
Là, forte et libre, une tempête se leva,
Un vent puissant à Tarmenel ;
Par des chemins rarement suivis par un mortel
Il porta son navire d'un souffle mordant
Comme la puissance de la mort, en détresse
Par les mers grises et de longtemps délaissées :
De l'est à l'ouest il disparut.

Par la Nuit Éternelle il fut ramené
Sur les flots noirs et grondants
Qui couraient sur des lieues sans lumière et des rives effondrées,
Noyées dès avant le commencement des Jours,
Jusqu'à ce qu'il entendît sur des grèves de perle
Où finit le monde, la musique,
Où les vagues toujours écumantes
Roulent l'or jaune et les pâles joyaux.
Il vit s'élever la Montagne silencieuse
Où le crépuscule s'étend sur les genoux
De Valinor, et il aperçut Eldamar
Loin au-delà des mers.
Vagabond échappé à la nuit,
Au havre blanc il parvint enfin,
À la demeure elfique, la verte et belle,
Où l'air est vif, où pâles comme le verre
Sous la colline d'Ilmarïn,
Brillantes dans une vallée abrupte,
Les tours aux lampes éclairées de Tirion
Se reflètent dans le Lac des Ombres.

Il abandonna là son errance,
Et ils lui apprirent des mélodies,
Et les sages lui contèrent d'anciennes merveilles,
Et des harpes d'or ils lui apportèrent.
De blanc elfique ils le vêtirent,
Et sept lumières ils envoyèrent devant lui,
Tandis que, par le Calacirian,
Vers la terre cachée et abandonnée il allait.
Il arriva aux châteaux éternels
Où brillantes tombent les années innombrables,
Et où éternellement règne le Roi Ancien,
À Ilmarïn sur la montagne escarpée ;
Et des mots inconnus furent alors prononcés
Sur la race des Hommes et celle des Elfes,
Des visions d'au-delà du monde lui furent montrées,
Interdites à ceux qui y demeurent.

Un navire neuf alors ils lui construisirent
De mithril et de verre elfique,
À la brillante proue, point de rame dorée ;
Aucune voile ne portait son mât d'argent :
Le Silmaril comme lanterne
Et bannière brillant d'une vivante flamme
Pour luire par Elbereth elle-même
Fut fixée, qui vint là,
Et des ailes immortelles pour lui fabriqua ;
Elle établit pour lui un destin immortel
Pour naviguer dans les cieux sans rivages
Et venir derrière la Soleil et la lumière de la Lune.

Des hautes collines d'Everevens
Où doucement coulent les sources d'argent,
Ses ailes le portèrent, lumière errante,
Au-delà du puissant Mur de la Montagne.
Du bout du monde alors il se détourna,
Et brûla de nouveau de trouver, loin de là,
Son pays, en voyageant par les ombres,
Et flambant comme une étoile insulaire
Haut en dessus des brumes il vint,
Flamme lointaine devant la Soleil,
Merveille avant l'éveil de l'aurore
Où, grises, coulent les eaux de Norlande.

Par-dessus la Terre du Milieu il passa
Et il entendit enfin les pleurs de douleur
Des femmes et des vierges elfiques
Dans les Temps Anciens, au temps jadis.
Mais sur lui régnait un destin puissant,
Jusqu'à la disparition de la Lune : passer, étoile en orbite,
Sans plus jamais demeurer
Sur nos rivages où sont les mortels ;
À jamais héraut en une mission sans repos,
Portant au loin sa brillante lumière,
Flammifer de l'Ouistrenesse.
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Messagepar phoenlx » lun. févr. 13, 2006 9:58 pm

La version anglaise :)

Earendil was a mariner
that tarried in Arvernien;
he built a boat of timber felled
in Nimbrethil to journey in;
her sails he wove of silver fair,
of silver were her lanterns made,
her prow was fashioned like a swan
and light upon her banners laid.

In panolpy of ancient kings,
in chained rings he armoured him;
his shining shield was scored with runes
to ward all wounds and harm from him;
his bow was made of dragon-horn,
his arrows shorn of ebony;
of silver was his habergeon,
his scabbard of chalcedony;
his sword of steel was valient,
of adamant his helmet tall,
an eagle-plume upon his crest,
upon his breast an emerald.

Beneath the Moon and under star
he wandered far from northern strands,
bewildered on enchanted ways
beyond the days of mortal lands.

From gnashing of the Narrow Ice
where shadow lies on frozen hills,
from nether heats and burning waste
he turned in haste, and roving still
on starless waters far astray
at last he came to Night of Naught,
and passed, and never sight he saw
of shining shore nor light he sought.

The winds of wrath came driving him,
and blindly in the foam he fled
from west to east and errandless,
unheralded he homeward sped.

There flying Elwing came to him,
and flame was in the darkness lit;
more bright than light of diamond
the fire on her carcanet.

The Silmaril she bound on him
and crowned him with the living light,
and dauntless then with burning brow
he turned his prow; and in the night
from otherworld beyond the Sea
there strong and free a storm arose,
a wind of power in Tarmenel;
by paths that seldom mortal goes
his boat it bore with biting breath
as might of death across the grey
and long forsaken seas distressed;
from east to west he passed away.

Thought Evernight he back was borne
on black and roaring waves that ran
o'er leagues unlit and foundered shores
that drowned before the Days began,
until he hears on strands of pearl
where end the world the music long,
where ever-foaming billows roll
the yellow gold and jewels wan.

He saw the Mountain silent rise
where twilight lies upon the knees
of Valinor, and Eldamar
beheld afar beyond the seas.

A wanderer escaped from night
to haven white he came at last,
to Elvenhome the green and fair
where keen the air, where pale as glass
beneath the Hill of Ilmarin
a-glimmer in a valley sheer
the lamplit towers of Tirion
are mirrored on the Shadowmere.

He tarried there from errantry,
and melodies they taught to him,
and sages old him marvels told,
and harps of gold they brought to him.

They clothed him then in elven-white,
and seven lights before him sent,
as through the Calacirian
to hidden land forlorn he went.

He came unto the timeless halls
where shining fall the countless years,
and endless reigns the Elder King
in Ilmarin on Mountain sheer;
and words unheard were spoken then
of folk and Men and Elven-kin,
beyond the world were visions showed
forbid to those that dwell therein.

A ship then new they built for him
of mithril and of elven glass
with shining prow; no shaven oar
nor sail she bore on silver mast:
the Silmaril as lantern light
and banner bright with living flame
to gleam thereon by Elbereth
herself was set, who thither came
and wings immortal made for him,
and laid on him undying doom,
to sail the shoreless skies and come
behind the Sun and light of Moon.

From Evergreen's lofty hills
where softly silver fountains fall
his wings him bore, a wandering light,
beyond the mighty Mountain Wall.

From a World's End there he turned away,
and yearned again to find afar
his home through shadows journeying,
and burning as an island star
on high above the mists he came,
a distant flame before the Sun,
a wonder ere the waking dawn
where grey the Norland waters run.

And over Middle-Earth he passed
and heard at last the weeping sore
of women and of elven-maids
in Elder Days, in years of yore.

But on him mighty doom was laid,
till Moon should fade, an orbed star
to pass, and tarry never more
on Hither Shores where Mortals are;
or ever still a herald on
an errand that should never rest
to bear his shining lamp afar,
to Flammifer of Westernesse.

Image
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Messagepar phoenlx » lun. févr. 20, 2006 1:08 pm

Image

Un autre poème intéressant à propos de l'anneau elfique de Galadriel :


COMPLAINTE DE GALADRIEL
A SON ANNEAU D'ADAMANT


Il est là à mon doigt pour lequel il fut fait,
Flamboyant de l'amour d'un grand coeur forgeron.
Il est toute lumière, et sa pierre facettée.
Il est neige et argent mon anneau d'Eregion.

Il préserve du temps la Lórien enchantée.
Il repose le monde, dissimule le Mont.
De puissance est serti par le mal convoité.
Maintenu hors de vue de l'orgueil de Sauron.

Avec moi je l'emporte à la fin de cet âge,
Regagnant Valinor d'un ultime voyage.
Mon Nenya de mithril au diamant scintillant,
A mon doigt restera le plus beau des présents.


Image

Voici comment Tolkien décrit l'anneau Nenya de la Dame de Lothlorien:
"Les rayons jouaient sur une bague qu'elle avait au doigt ; celle-ci étincelait comme de l'or poli recouvert de lumière argentée, et une pierre blanche y scintillait comme si l'Etoile du Soir était descendue se poser sur la main de la Dame. Frodon contempla l'anneau avec une crainte mystérieuse ; car il lui semblait soudain comprendre." La Communauté de l'Anneau

Nenya était l'un des Trois Anneaux elfiques créés par Celebrimbor. Forgé de mithril et serti d'un diamant, il fut donné à Galadriel qui l'utilisa pour préserver la beauté de la Lórien face à l'emprise du temps, en cette période marquée par le crépuscule des Elfes de la Terre du Milieu.
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Messagepar phoenlx » mer. févr. 22, 2006 12:20 pm

Un site sympa qui fait découvrir quelques uns des nombreux poèmes, lais, et chansons qui parsèment le seigneur des anneaux, dans leur version anglaise (c'est mieux pour apprécier !) en images et en musique .. ouvrez les haut parleur il y a des petits fichiers midi sympa !
http://rivendell.fortunecity.com/redgua ... songs.html
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Messagepar phoenlx » dim. nov. 05, 2006 12:55 pm

Le premier poème que Tolkien composa en langues elfiques (en quenya plus précisément ) ; un poème automnal que je poste car il est bien d'actualité ^^

Pour écouter une version récitée : allez sur ce lien :
http://www.jrrvf.com/~glaemscrafu/texts/narqelion-a.htm
http://www.jrrvf.com/~glaemscrafu/audio/narqelion.mp3

Narqelion

N·alalmino lalantila
Ne·súme lasser pínea
Ve sangar voro úmeai
Oïkta rámavoite malinai.

Ai lintulind(ov)a Lasselanta
Piliningwe súyer nallar qanta
Kuluvai ya karnevalinar
V'ematte sinqi Eldamar.

San rotser simpetalla pinqe,
Súlimarya sildai, hiswa timpe
San sirilla ter i·aldar:
Lilta lie noldorinwa
Ómalingwe lir' amaldar
Sinqitalla laiqaninwa.

N·alalmino hyá lanta lasse
Torwa pior má tarasse:
Tukalla sangar úmeai
Oïkta rámavoite karneambarai.

Ai lindórea Lasselanta
Nierme mintya náre qanta.


--------------

La traduction en anglais :

From the elm-tree falling one by one
small leaves were in the wind,
like throngs ever large
of yellow birds on the wing.

Oh! Fall with its many swallows,
the airs are so full of golden feathers,
and orange-red ones too,
that they call to mind the gems of Elven-home.

Then pipes playing their thin music,
slender columns of pearl, a dim rain
at that time flowing though the trees:
the dancing Gnome-folk
sang a gentle tune with many voices,
sparkling green and blue.

From the elm-tree here a leaf falls,
the dark-brown fruit in the hand of the hawthorn:
attracting large throngs
of red-breasted birds on the wing.

Oh! with singing at dawn Fall
reminds me that it is filled with grief.

------

Traduction en français :

Tombant sans cesse de l'orme,
de petites feuilles vont dans le vent,
comme des foules toujours vastes
d'oiseaux jaunes à tire-d'aile.

Ah ! L'Automne plein d'hirondelles !
Les airs sont remplis de plumes
dorées et rouge-orangées
comme un rappel des gemmes du Pays des Elfes.

De fins pipeaux jouent alors leur musique,
minces colonnes de perle, et une vague bruine
s'écoule à travers les arbres :
le peuple des Gnomes danse,
chante en voix nombreuses et douces,
il chatoie en vert et bleu.

De l'orme ici chez nous tombe une feuille,
des baies brunies sont dans la main de l'aubépine :
elles amènent de vastes foules
d'oiseaux rouges-gorges à tire-d'aile.

Ah ! L'Automne qui chante à l'aube
me rappelle qu'il est rempli de chagrin.
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Messagepar phoenlx » sam. sept. 11, 2010 12:41 am

La chanson d'Ëarendil en anglais ( voir aussi les paroles plus haut dans le topic )

http://www.youtube.com/watch?v=ezt7KucDJlc&feature=related

musique du Tolkien ensemble 8-) :D
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Re: le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar phoenlx » mer. déc. 17, 2014 7:38 pm

Image

La chanson de l'éveil de Dúrin
( traduction par Thibaud Mercier, source : le site des aratars, où vous pouvez retrouver la version anglaise initiale ; Il s'agit d'un poème en rapport évidemment avec Dùrin I l'un des 7 pères des nains, et qu'on trouve dans Le seigneur des anneaux )

Quand le monde était jeune et les montagnes vertes,
Et dans une contrée immobile et déserte,
Quand nulle tache encore ne ternissait la Lune,
Et qu'encore aucun être n'avait tracé de runes,
Lors Dùrin s'éveilla et marcha solitaire.
Il foula et nomma les montagnes, les pierres,
Et les cobes sans nom. Puis il but la vierge eau,
La limpide eau des puits et des vivants ruisseaux ;
Il regarda enfin dans le lac du Miroir
Et vit une couronne d'étoiles dans le noir
Belles comme des gemmes sur un long fil d'argent,
Sur l'ombre de sa tête, comme un pur ornement.

Ah ! le monde était beau, les montagnes altières,
Aux glorieux jours anciens et aux temps millénaires
D'avant la triste chute de bien des puissants rois,
De justes seigneurs des Royaumes d'Autrefois,
Nargothrond, Gondolïn, ceux là, qui, maintenant,
Au-delà de la Mer, de la Mer d'Occident,
Sont passés à jamais ! Nargothrond, Gondolïn !
Que le monde était beau en l'Ere de Durin !

Son trône était brillant, finement ciselé,
Dans de superbes salles aux mille piliers,
Tapissées par l'argent et recouvertes d'or
Et fermées par des portes aux merveilleux décors,
Les Runes du pouvoir du grand Roi. Et là-bas,
La glorieuse Lumière répandait son éclat :
La lueur de la Lune, du Soleil, des étoiles,
Dans de brillantes lampes de limpide cristal,
Jamais voilées par l'ombre ou les nuages blancs
Là-bas étincelait, belle, éternellement.

Là, tombait le marteau sur l'enclume de Fer.
Là, gravait le graveur sur les plus dures pierres ;
Là, l'on accumulait le béryl et l'opale,
Les diamants plus brillants que des milliers d'étoiles,
Les corselets brillants et les belles armures,
Les boucliers d'argent aux dessins de dorure,
Là, se forgeaient les lames et les perçantes lances,
Plus belles et plus fortes que des armées immenses.

Le peuple de Dùrin était lors inlassable,
Car au coeur des montagnes la Musique insatiable
S'éveillait, et comblait leurs labeurs ; et là-bas,
La harpe était pincée et diffusait la joie,
Les trompettes chantaient et emplissaient les coeurs :
La musique vibrait comme une rare Fleur !

Hélas, le monde est gris, les montagnes sont vieilles,
Plus aucune musique n'enchante les oreilles,
Et le feu de la forge est d'un gris froid de cendre ;
Les sales de Dùrin sentent l'Ombre s'étendre
Jusque sur son tombeau ; Au cour de son royaume,
Les ténèbres ont grandi. Maintenant Elle trône,
La Mort, en la Moria, à Khazad-Dum. Pourtant,
Encore de nos jours le étoiles d'Antan
Apparaissent noyées dans le Lac du Miroir,
Et là gît sa couronne en un signe d'espoir,
Aux sinistres lueurs d'un malheureux Soleil,
Jusqu'à ce qu'à nouveau le roi Dùrin s'éveille.
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Náin

Re: le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar Náin » mer. déc. 17, 2014 7:59 pm

Je ne connaissais pas l'existence de ce topic, Morgoth va l'adorer :D

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Re: le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar Morgoth Bauglir » mer. déc. 17, 2014 8:20 pm

Mais je l'aime déjà :D.
« Vous êtes comme tous les Français, vous n'avez pas lu Tolkien !
Il n'y a que vous autres qui ne l'ayez pas encore lu. »

Louis LAMBERT, Prélude à l'Apocalypse, p. 118 (cit. par Michaël Devaux dans La Feuille de la Compagnie n° 2, p. 85)

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Re: le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar Morgoth Bauglir » ven. juin 05, 2015 6:26 pm

Spoiler...
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« Vous êtes comme tous les Français, vous n'avez pas lu Tolkien !
Il n'y a que vous autres qui ne l'ayez pas encore lu. »

Louis LAMBERT, Prélude à l'Apocalypse, p. 118 (cit. par Michaël Devaux dans La Feuille de la Compagnie n° 2, p. 85)

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Re: Le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar Bombur » ven. juin 05, 2015 7:54 pm

Mais encore ?

Morgoth Bauglir
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Re: Le topic de la poésie chez Tolkien

Messagepar Morgoth Bauglir » ven. juin 05, 2015 8:01 pm

Translittère et tu verras ;).
« Vous êtes comme tous les Français, vous n'avez pas lu Tolkien !
Il n'y a que vous autres qui ne l'ayez pas encore lu. »

Louis LAMBERT, Prélude à l'Apocalypse, p. 118 (cit. par Michaël Devaux dans La Feuille de la Compagnie n° 2, p. 85)


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