The Lost Canvas Chronicles (Gaiden) : Tome 7 (Régulus du Lion)

[Somewhere]

Le dernier Gaiden qui n'avait pas encore de topic, voilà qui est fait. Pour celui-ci, on découvre la toute première mission du tout jeune Régulus, le Chevalier d'Or du Lion de l'ère The Lost Canvas. Alors il est assez flou ce Gaiden, on ne sait pas trop où se déroule l'histoire, Shiori dit dans les commentaires qu'elle s'est beaucoup documenté sur l'Irlande dans ce tome, les Dieux dont il est question dans ce tome pourraient ainsi être d'anciens Dieux Celtiques aujourd'hui à l'état d'esprit de la nature. Esprit de la nature dont il est question, on sait que le père de Régulus était un immense Chevalier ayant appris à communier avec la nature, Régulus parviendra ainsi à éliminer ses adversaires grâce à cette technique et aux souvenirs de son père. Pour les autres personnages, Régulus est en faite envoyé dans cette contrée inconnue par le Grand Pope où réside un vieil ami de Sage. Alors ce vieil ami meurt des mains d'une espèce de secte encore qui essaye de faire revenir à la vie un de ces anciens Dieux Celtiques, à noter qu'ils ne portent pas d'armure, enfin certains, encore très confus tout ça. Donc le vieil ami meurt, et c'est la fille de celui-ci que Régulus se met à protéger alors, ils ont à peu près le même âge, assez romantique par moment, manquait plus que le bisou^^ La jeune fille a aussi une garde du corps, une espèce de Brienne en version sexy qui fera d'ailleurs joliment la morale à un Régulus encore très inexpérimenté. Bref, voilà à peu près tout les personnages de ce Gaiden, l'histoire est globalement assez confuse, même si l'on s'attache quand même à la relation entre Régulus et la jeune fille, ils dégagent beaucoup de sympathie.

Un Gaiden plutôt correct donc, dans la moyenne de ce qui est sorti depuis là.

A noter un épisode bonus hilarant

Régulus vient juste de reçevoir son Armure d'Or et se rends tout fier à son Temple. Seulement il se trompe de Temple et se rends par mégarde dans celle d'Asmita en pensant être dans la sienne, assez comique la façon dont Asmita lui fait remarquer ça.

[tintaglia]

Pas grand chose à voir, mais tout de même un peu ....
Je me suis toujours demandé si Régulus n'était pas le fils d'Arkhes, la Pythie que l'on voit souvent avec Ilias !?

[Somewhere]

C'est dans le Gaiden de Sisyphe ça ?

[tintaglia]

Oui, c'était juste pour illustrer mon propos, il n'y aura qu'à les supprimer.

[Somewhere]

Non tu peux laisser, c'est juste que j'ai pas encore lu le Gaiden sur Sisyphe.

[tintaglia]

Eh bien lorsque tu l'auras lu, tu me diras ce que tu penses de ma supposition quant à la mère de Régulus.

[phoenlx]

J'ai enfin lu ce Gaiden hier soir !!!

Du coup je ne rajouterai rien au commentaire de Somewhere quant au résumé de l'histoire, c'est très bien brossé. Mon impression globale est la même que la sienne (points forts / points faibles) à savoir : une impression de confusion (ce n'est pas le meilleur Gaiden à mes yeux, je vous avouerais. Je me demande même si ce ne serait pas celui que j'aime le MOINS, ayant adoré certains précédents avec Albafica et Manigoldo notamment mais aussi celui avec Kardia et les allusions aux mythologies aztèques, celui de Shura m'avait bien plu aussi ainsi que celui avec Degel malgré quelques longueurs )

Pour Régulus, à la base je ne suis pas très fan de ce chevalier d'or (trop jeune et "tout fou" à mon gout, et ces caractéristiques se retrouvent bien dans cette histoire, notamment pour le comic relief par moment) par contre je rejoins Somewhere sur le fait que ça donne encore une fois de belles scènes romantiques et assez mignones entre lui et la fille, et j'ai bien aimé le côté "communion avec la nature", même si cette idée est assez peu exploitée (dans le genre, et au niveau des scènes de baston, asgard fait mieux avec Albérich et Shiryu je trouve)

de plus au début du tome, Shiori explique qu'elle s'est énormément documenté sur l'Irlande, alors moi je veux bien mais à part quelques allusions à Balor et au dieu de la lumière je n'ai dans le fond pas vu grand chose comme clin d'oeil, je m'attendais à une profusion de trucs. Du coup, un peu déçu pour ma part par ce Gaiden. Autrement, comme les autres, les dessins sont jolis (même si je trouve Shiori assez confuse notamment dans les scènes d'action, je préfère de beaucoup le style de Kurumada où toutes les cases et actions sont souvent très claires)

Comme dans les autres Gaiden on ne comprend pas trop non plus ce que sont ces personnages qui cherchent à réveiller le dieu Balor, ils n'ont pas d'armures, c'est pas super clair, mais bon. En fait, j'étais déjà pas fan de Régulus dans le manga Lost Canvas de base, ce Gaiden me confirme que ce chevalier d'or n'est vraiment pas mon préféré. j'espérais qu'il me réconcilie un peu avec lui mais c'est plutôt une confirmation. Tout n'est pas à jeter comme j'ai dis l'histoire est somme toute mignone, romantique par moment, mais ceci dit les combats et l'intrigue m'ont assez peu passionné, c'est assez simple et pas très poussé. L'autre qui utilise une espèce d'attaque basée sur les ténèbres qui aspire en quelque sorte les particules d'énergie lumineuse de régulus , c'est quoi cette attaque, une espèce de trou noir ? Bon c'est l'éternel combat de la lumière contre les ténèbres qui semble illustré ici, thème lié au combat bien contre mal, c'est vieux comme le monde et souvent repris dans les mangas notamment saint seiya mais d'une manière parfois plus profonde et poussée je trouve.

Autrement, certaines scènes sont sympa comme le petit dialogue entre Sage et Sisyphe qui s'inquiète pour son élève encore immature (et il a des raisons je trouve ) et j'ai bien aimé aussi le personnage de la fille qui protège la jeune fille (que somewhere compare à Brienne il y a un peu de ça )

Pour en revenir à Régulus, ce qui me gêne c'est que ... ok Shiori Teshirogi veut à tout prix nous le présenter comme un chevalier d'or à la fois plein de potentiel mais encore très "jeune" et par certains côtés immature et étourdit. Il se gourre de chemin, il a un côté impulsif etc. Mais justement, moi ça me gêne. Car même si c'est un très jeune chevalier d'or et qui vient à peine d'obtenir son armure d'or, on parle justement d'une armure d'or !!!

Pour moi de toute manière n'importe quel chevalier, même de bronze, une fois qu'il obtient son armure, il doit être un minimum mûr, sérieux, c'est le fruit de très longues années d'entrainement (bon lui deux ans mais c'est déjà pas rien) sans doute le fruit de plein d'épreuves avec un maître rigoureux (lui : sisyphe)
s'il obtient son armure c'est que le chevalier est prêt pour l'essentiel et a acquis déjà une grande maturité. pour un chevalier d'or, encore plus j'imagine, c'est le sommum. Donc je n'ai jamais aimé cette idée qui est souvent reprise pour le comic relief de montrer des chevaliers d'or jeunes et inexpérimentés, venant à peine d'obtenir leurs armures d'or et qui seraient comme de véritables gamins (malgré une force cachée en eux)
C'est ce qui me gêne parfois aussi dans l'épisode G mais il me semble qu'un personnage comme Aiolia dégage plus de sérieux. Il faudrait que je relise.

Pour résumer ce que je viens de dire : moi je serais Sisyphe, si j'ai un élève qui n'est même pas fichu de retrouver son chemin, je ne lui file jamais une armure d'or et j'attend que son 7ème sens se développe suffisamment pour qu'il développe une vraie bonne boussole interne

[phoenlx]

Dans sa petite note de début de volume Shiori Teshirogi explique qu'elle a fait beaucoup de recherches sur la mythologie irlandaise pour élaborer ce tome



J'en profite pour faire une petite digression sur le dieu Balor et sur la mythologie irlandaise (nous parlerons aussi des gens de la déesse Dana après)



Dans la mythologie celtique irlandaise, Balor est le roi du peuple des Fomoires, ces êtres inhumains, hideux et démoniaques qui sont la personnification du chaos et de la destruction. Ils sont en guerre contre tous, et notamment contre les Tuatha Dé Danann (« les gens de la déesse Dana »), les dieux de l’Irlande. Son épouse est Cethlenn.

Selon les récits, c’est un géant borgne ou cyclopéen dont l’œil paralyse ou foudroie des armées entières. Il habite sur l'île de Tory, où il vit, son unique œil fermé, dans la crainte permanente de voir s'accomplir une prophétie selon laquelle il doit mourir de la main de son petit-fils. Malgré ses efforts pour retarder cette fin en tenant Ethne, sa fille, à l'écart des hommes, celle-ci se retrouve enceinte et donne naissance à des triplés. Balor ordonna de les jeter à la mer mais l'un d'eux survécut : c'est le dieu Lug.

Pourtant, dans le combat, il demande à quatre hommes de lui soulever la paupière avec des lances, pour pouvoir anéantir ses ennemis. Lors de Cath Maighe Tuireadh (la Bataille de Mag Tured, anglicisé en Moytura), le dieu Lug vient à lui, charmeur et bavard, si bien que Balor tient à voir sa tête. Dès que la paupière est soulevée, il reçoit une pierre de fronde qui lui arrache le globe oculaire et le projette parmi ses amis, les Fomoire. Il en tue involontairement des milliers, assurant la victoire de ses ennemis, les Tuatha Dé Danann.

Balor incarne les forces négatives du mal, dont le pouvoir ne peut être tenu en échec que par la force-lumière de Lug, lui-même parent de Balor.

Dans le récit gallois de Kulhwch et Olwen, son nom est Yspadadden Penkawr.

Balor est à rapprocher des Cyclopes de la mythologie grecque. Il pourrait être aussi le monstre anguipède de la statuaire gauloise.

une autre image de Balor :


Les gens de la déesse Dana

Quelques mots sur les gens de la déesse Dana (Tuatha Dé Danann). Ci-dessous : je poste tout d'abord une peinture de Duncan (1911)



Les gens de Dana sont les dieux qui viennent de quatre îles du nord du monde : Falias, Gorias, Findias et Murias ; de ces villes mythiques ils apportent cinq talismans : la lance de Lug, l’épée de Nuada, le chaudron et la massue de Dagda et la Pierre de Fal.

Quand les Tuatha Dé Danann arrivent en Irlande, le jour de la fête de Beltaine (approximativement le 1er mai de notre calendrier), l’île est occupée par les Fir Bolg qui vont être vaincus lors du Cath Maighe Tuireadh (la « Bataille de Mag Tuireadh ») (c’est la cinquième conquête).

Les Tuatha Dé Danann que l’on retrouve dans nombre de récits sont le peuple mythique de l’Irlande, mais pas exclusivement puisqu’ils se retrouvent, sous des formes différentes et généralement d'autres noms, dans tout le monde celtique. Ce sont des dieux, des déesses, des héros, des magiciennes (Bansidh, ou banshee --> un peu comme le personnage qu'on voit dans ce tome de Lost Canvas : Shelley la banshee ).

ci-dessous : Shelley la banshee



Une banshee, banshie ou bean sí est une créature féminine surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise, considérée comme une magicienne ou une messagère de l'Autre monde (sidh). Elle est comparable à d'autres créatures mythologiques d'Europe (mythologie galloise ou nordique).

Ultérieurement, dans les légendes du folklore irlandais et écossais, la banshee est décrite comme une messagère de mort, une créature surnaturelle féminine qui commence à gémir ou crier quand quelqu'un est sur le point de mourir. Elle est souvent confondue avec la bean nighe, vue en train de nettoyer du linge. La banshee est souvent comparée à d'autres créatures légendaires d'Europe ou du monde, comme la Dame blanche.

ci-dessous : une illustration de banshee


Pour en revenir aux gens de Dana, il faut savoir que ces derniers maîtrisent le druidisme, le Savoir et les Arts. Manannan Mac Lir quant à lui est le dieu-guerrier souverain de l’Autre Monde celtique, le Sidh. Il en est le régisseur et maître, et à ce titre, il fournit aux autres dieux les cochons fabuleux servis au Festin d’immortalité. Mais face aux Milesiens(les premiers humains à avoir débarqué sur l'ile), les Tuatha Dé Danann doivent se replier dans le Sidh. Les dieux s’effacent alors devant les humains, puisque les « fils de Mile » ou Milesiens sont les Gaëls.

Leurs trois druides primordiaux sont Eoloas (Connaissance), Fiss (Savoir) et Fochmarc (Recherche).
Tout ceci est décrit dans le Livre des Conquêtes d’Irlande, que nous allons aborder maintenant.


Livre des Conquêtes d’Irlande (Lebor Gabála Érenn)



Il s'agit de l’un des récits irlandais majeurs de l’époque médiévale. Ce « livre », véritable cosmogonie, décrit l’invasion de l'île par six peuples mythiques héroïques pré-humains, avant l’arrivée et le règne terrestre des Gaëls. Après avoir été transmis exclusivement de manière orale jusqu’à la fin du VIIIe siècle, ce mythe fondateur de l'Irlande celtique fut ensuite copié, développé et remanié par les clercs pour qu’il soit plus en phase avec l’enseignement de l’Église catholique et la culture de l’époque. La première version écrite du Lebor Gabála Érenn, presque une ébauche (l’Historia Brittonum de Nennius), date du VIIIe siècle ou du début du IXe siècle. Il existe cinq versions de ce mythe réparties dans 18 manuscrits rédigés entre le XIIe siècle et le XVIIIe siècle.


Pour plus de détails sur la mythologie celtique, je vous renvoie au topic de Somewhere sur ce thème
(topic en cours d'élaboration, il doit être complété à l'heure où j'écris)

[Somewhere]

[phoenlx]

j'ai jamais été très fan de ce chevalier, il est assez loufoque, par rapport à d'autres lions plus mâtures qu'on voit dans l'univers (aiolia, Mycène, Kaizer, .. )