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Blood Machines (de Seth Ickerman)

La Science-fiction au cinéma, en littérature, voire en BD : sagas futuristes, space opera, cyberpunk, dystopies, uchronies, récits post apocalyptiques ...
phoenlx
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Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar phoenlx » mar. sept. 22, 2020 2:04 am

Je partage un article d'Ecran Large sur un film de SF (appartenant au genre cyberpunk) qui a l'air pas mal du tout (et cocorico il est français celui-là)

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Un défi technique relevé haut la main, une déclaration d'amour psychédélique au cyberpunk, une fable féminine et sensuelle, un clip géant complètement délirant et un space opera métal sans répit pour nos rétines, le tout en 50 minutes ? C'est possible et c'est Blood Machines, le blockbuster à la française hallucinant réalisé par Seth Ickerman (Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard) et mis en musique par Carpenter Brut.

MISSION : IMPOSSIBLE

La genèse atypique de Blood Machines commence, comme pour toute grande œuvre fauchée qui se respecte, par la rencontre entre deux univers riches, en l’occurrence celui du génial musicien Carpenter Brut et celui du duo Seth Ickerman. Le premier, figure de proue de la dark synth, mouvement parvenant – par un miracle pas encore validé par le Vatican – à réconcilier les amateurs d’électro et de métal, invite les deuxièmes, passionnés d’effets spéciaux qui font des fan-films Matrix dans leur garage avec cinq bouts de ficelle, trois bouchons de liège et pas mal de savoir-faire, à réaliser un clip pour son chef d’œuvreTurbo Killer.

Le résultat (visible ici) : un concentré de culture pop des années 1980 mélangé avec l’iconographie toute de néons et d’invocations démoniaques de Carpenter Brut, est sacrément impressionnant, surtout quand on sait qu’il a été conçu avec quelques voitures miniatures et des murs tapissés de fonds verts. C’est à ce moment que la folie douce du duo refait surface. Seth Ickerman propose d’étendre l’univers de Turbo Killer dans un moyen-métrage bien plus ambitieux, mais pas beaucoup plus friqué.

Ils en appellent alors au premier producteur des artistes sans le sou : leurs futurs spectateurs, qui, sous la forme d’un Kickstarter, envoient un chèque inespéré à la production. Reste à concrètement mettre les mains dans le cambouis organique de Blood Machines, assurément un des projets francophones les plus délirants jamais mis en place.

Le reste de cette histoire est racontée dans le très complet making-of qui suit la plupart des projections du film. Alors qu’une grosse partie des professionnels de l’industrie tournent le dos à un projet aussi casse-gueule, qui devrait sur le papier couter 150 fois plus qu’il ne coûte réellement, la petite équipe de production voue son existence à faire exister le moyen-métrage, envers et contre tous. Et avant même de parler du fruit de leur labeur, il faut souligner le niveau de persévérance de ces artistes qui persistent à offrir coûte que coûte à l’hexagone le cinéma de genre qu’il mérite, malgré une résistance majeure de l’industrie et du public, et un format tout simplement impossible à vendre, si bien qu’aux États-Unis, il sera découpé en plusieurs épisodes pour constituer une mini-série.

À force d’ingéniosité (les réalisateurs ont conçu une bonne partie des décors et effets visuels eux-mêmes), Blood Machines parvient à rentrer dans ses frais et à se concrétiser, pour s’offrir une petite tournée en festival, où il est accueilli chaudement par des cinéphiles avares de ce genre de pelloches. Plus d’un an après, le voilà qui débarque en salles, dans un circuit réduit et c’est l’occasion de lui faire un triomphe.

SPACE OPERA

Car le produit fini tient miraculeusement toutes ses promesses, et fait preuve d’une générosité qui lui permet de côtoyer Tenet dans la catégorie « spectacle total » cet été. Sauf qu’ici, la simplicité des moyens mis en place fait également la force de frappe du film. Bien conscient que leur univers ne prétendra jamais à une forme de réalisme, le duo se lance dans une sorte d’orgie visuelle entièrement dédiée au FX Porn, un gigantesque opéra digérant à merveille des références jamais étalées pour la frime.

Mine de rien, on aurait pu craindre que Blood Machines se positionne sur le marché du fan-service, qui parasite depuis plusieurs années les longs et courts métrages qui se déversent en festival. D’ailleurs, les influences convoquées ici restent évidentes : Metal Hurlant, les séries des années 1980 et les clips de grands réalisateurs sont allégrement cités, de vive voix ou plus implicitement. Mais l’univers convoqué, également très marqué par les obsessions visuelles de Carpenter Brut, ne fait jamais du coude au public et préfère fabriquer de toutes pièces sa propre mythologie. Une mythologie qui embrasse complètement la puissance du grand écran, un véritable trip de science-fiction jouissif et mené tambour battant.

Assumant complètement son hybridité, le film parvient à exister à la fois en tant que clip et récit, imbriquant séquences dialoguées et instants de contemplation, dans la plus pure tradition des clips à rallonge de la grande époque. La structure entière se construit autour de cet appétit visuel hors norme, et les moments de bravoure tendent surtout à revenir à un fantasme psychédélique presque composé comme une couverture d’album animée, une forme d'art à part entière.

Encore une fois, on décèle là un acte de résistance envers cette tendance du cinéma indépendant français (et mondial) à suivre l’exemple des séries qui cartonnent et à complètement négliger l’image au profit du scénario. Le voyage de Blood Machines est avant tout un trip multicolore ne rendant pas hommage directement à des licences, mais, de façon bien plus intéressante, à la force esthétique de la science-fiction, diluant son rapport au réel jusqu’à sombrer dans le fantasmagorique le plus total. Le tout est dopé par la bande originale épique de Carpenter Brut, qui se surpasse pour proposer un thème principal majestueux, sacralisant encore un peu plus ces visions surréalistes.

Seth Ickerman le disaient bien eux-mêmes : ce qui les marquait dans les séries animées des années 1980, c’était cet instant magique où le générique surgissait à l’écran, annihilant les enjeux de l’épisode à venir pour concentrer dans quelques minutes tous les codes visuels possibles. Le générique de leur bébé, pensé comme le cœur du film puisqu’il se veut la jonction de ses deux parties principales, magnifie cette idée pour un spectacle son et lumière incroyable. Comme les cinéphiles qui suivaient le projet depuis longtemps l’avaient prédit, Blood Machines est une réussite sensorielle visant une douce hypnose collective pendant 50 minutes.

WHO RUN THE WORLD ?

Et surprise : en dépit de son esthétique dévorant tout, il se paye le culot de raconter quelque chose. En effet, Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard ne se sont pas contentés de faire exploser un cyberpunk frontal : ils ont décidé de récupérer un archétype bien précis et de concentrer la narration sur cette figure, quitte à l'extraire des codes dans lesquels elle s’inscrit bien souvent.

L’intrigue, au début menée par un homme, se perd progressivement dans une féminité associée aux machines du titre jusqu’à accepter la femme au cœur de son propre univers. Si on reproche souvent aux mouvements de pop culture d’objectiver le corps féminin, Blood Machines se pose en véritable revanche, faisant s’extirper ses héroïnes d’une mécanique qu’elles subissent depuis le début pour passer plusieurs paliers dans l’émancipation avant de se transformer en entité presque divine, incarnation bien sûr blasphématoire qui rejoint un autre symbole du même style particulièrement apprécié par Carpenter Brut : la croix inversée.

De quoi presque théoriser l’attrait particulier du cyberpunk. Si cet imaginaire nous parle autant, c’est finalement parce que les machines ont du sang, une âme. Et le corps féminin, jamais dépossédé de sa sensualité ici, domine en fait dans l’ombre tout du long alors qu’on le croyait complètement soumis. La grâce d’un univers tourbillonnant est associée à la grâce de son mouvement (le film comporte de vraies chorégraphies dansées), au point de se fondre complètement en lui au fil d’une éclipse de fesse contre toute attente somptueuse.

Pas toujours subtile dans ses intentions, la narration parvient ainsi à se coller organiquement sur la patte visuelle du projet, proposant de fait à la fois une densité impressionnante (les 50 minutes passent très vite) et un travail d’orfèvrerie qui force le respect. Surtout quand on connait les conditions de production de la chose.

Alors forcément, on pardonne quelques défauts techniques ou d’interprétation, car le moyen-métrage n’est même pas juste un des objets les plus couillus jamais atterri sur un écran français. C’est également une vraie œuvre d’art plastique et thématique, une expérience à vivre, à comprendre et à ressentir le plus vite possible. Et si vous voulez du rab’, il reste toujours la discographie euphorisante de Carpenter Brut, assurément une pièce maîtresse de ce petit prodige.

Blood Machines fait bon usage de son maigre budget. Blood Machines fait bon usage de l'esthétique ahurrissante et majestueuse qu'il déploie. Blood Machines fait du bien.


Image

source : https://www.ecranlarge.com/films/critique/1348771-blood-machines-critique-du-metal-hurlant?fbclid=IwAR1P9nFVDDCOot5r66gRJ93a3a0RaleOQbpmVbaPMfm591BX8jTAY7szDYo
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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Scarabéaware » mar. sept. 22, 2020 9:26 pm

Ça a de quoi rendre bien curieux de découvrir ce qu'ils ont pu faire avec les moyens de bord quand à ce moyen-métrage et puis on peut dire que rien que l'affiche à de quoi bien attirer le regard avec les teintes utilisées. C'est le genre de petit film qui a de quoi un peu profiter de l'absence des blockbusters pour mieux se montrer là. Sinon on peut noter que parmi les acteurs on a Elisa Lasowski qui interprétait la reine dans Versailles :D.
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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar phoenlx » mar. sept. 22, 2020 10:01 pm

ah oui tiens exact
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Blood Machines (2019, de Seth Ickerman)

Messagepar LeAlex » mer. janv. 04, 2023 3:32 pm

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Petite description de wikipedia :
Blood Machines est un film français réalisé par Seth Ickerman (pseudonyme du duo Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard), sorti en 2019.
Le film se veut une suite au vidéoclip Turbo Killer paru en 2016 du groupe Carpenter Brut déjà réalisé par Seth Ickerman et comptabilisant plus de 13 millions de vues sur YouTube. En effet, Seth Ickerman souhaitait réaliser un long métrage utilisant une bande-son de Carpenter Brut avant même la sortie de ce clip, et en raison du succès de Turbo Killer et des demandes des fans pour une suite, Blood Machines est entré en développement.

Synopsis :
Un équipage se lance à la poursuite d'une intelligence artificielle (totalement à poil avec des nichons) qui s'est échappée de son vaisseau spatial. Rôh lalaaa... mystérieux...

L'avis du Alex : c'est visuellement très beau et parfois même plus impressionnant qu'un blockbuster à 200 M de doulards. Sa durée de 50 minutes en fait un très gros clip/moyen métrage de luxe et on est fatalement un peu frustré quand arrive la fin. Comme le clip Turbo Killer, ne cherchez pas trop le fin mot de l'histoire et laissez-vous distraire. Et puis hé, c'est bourré de gros vaisseaux, de rayons laser et de filles nues de l'espace, z'allez pas vous plaindre non plus ?!!!

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La bande-annonce :


Pour rappel, le clip Turbo Killer de Carpenter Brut :

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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Scarabéaware » mer. janv. 04, 2023 6:44 pm

Petite fusion d'opérée, on avait déjà un topic pour celui-ci :D.

Faudra vraiment que je vois ce que ça donne aussi pour ce moyen-métrage dont on a déjà un bon aperçu pour l'esthétique là, bon puis pour l'IA se promenant à poil ça fait aussi un bel argument :lol:.
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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar LeAlex » mer. janv. 04, 2023 7:38 pm

J’avais fait une recherche sur le titre mais je n’ai pas trouvé le sujet existant, sorry. :(
Pour info l’interprète de Mima, l’intelligence artificielle, est la même qu’on voit danser dans la pyramide holographique du clip Turbo Killer plus haut. Par contre attention les allergiques à la cuisine woke, il y a un personnage assez caricatural de vilain rustre pas gentil avec les femmes et un bon petit relent de girl power qui flotte dans l’air. Faut savoir aussi que chez les anglophones on nomme toujours les bateaux, et par extension les vaisseaux spatiaux, par le pronom « She ». Ce qui explique la nature femelle des différentes IA du film, idée plutôt sympa. Un peu comme Maman, l’ordinateur de bord du Nostromo d’Alien, ou Shirka celui de l’Odysseus d’Ulysse 31. Bien sûr il y a aussi plein d’exceptions (Hal 9000 dans 2001, …).

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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Scarabéaware » mer. janv. 04, 2023 8:56 pm

D'accord, y a déjà de quoi être quelque peu séduit déjà par elle dans le clip où on a la aussi de la bonne petite esthétique avec ça. Bon puis là je pense qu'on pourra ne pas spécialement reprocher d'avoir quelques charmantes IA ayant de leur côté badass pour le coup :lol:.
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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Ikebukuro » mer. janv. 04, 2023 9:57 pm

Film étonnant, intrigant, visuellement superbe... des captures écran ici
http://kingdomofcinema.canalblog.com/archives/2021/01/18/38766072.html

Image

Image
Mon site sur le Japon, la japanime, les mangas : http://www.japon.canalblog.com/?utm_souce=Ailes
Mon blog sur le cinéma : http://kingdomofcinema.canalblog.com/
Des photos de statues : http://statuesparadise.com/

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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Scarabéaware » jeu. janv. 05, 2023 7:24 pm

C'est des visuels qui ont de quoi bien imprégné la rétine, c'est assez fascinant.
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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar LeAlex » ven. janv. 06, 2023 10:35 pm

Sur le moment, perdu dans la contemplation, je n'avais pas réalisé que le film met en scène ni plus ni moins qu'un conflit hommes/femmes. Ce qui est assez évident sur l'affiche, de même que les couleurs associées à chaque camp : le vert pour les hommes, le rose pour les femmes. Sans parler de la symbolique du gros fusil laser dont ne se sépare jamais le jeune blanc-bec... Aaaaah d'accord, en fait c'est une énorme bite. Même qu'à un moment donné (spoiler alert) boum c'est la panne...
:mdr:

Hé Scarab' tu vas pas chouiner parce que le fichier fait 7 malheureux gigas ?
Pense donc à la minute et demie que ça m'a pris pour t'envoyer le lien par MP... je ne la reverrai jamais. :crying-noel:

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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Scarabéaware » sam. janv. 07, 2023 8:45 pm

Tiens on pourrait limite dire que c'est bizarre le vert pour les hommes au lieu du bleu, mais si on considère la matrice patriarcale évidemment ça fait sens :lol:. C'est vert la matrice :D.

Eh puis j'ai pas la Fibre moi :lol:.
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Re: Blood Machines (de Seth Ickerman)

Messagepar Scarabéaware » jeu. févr. 23, 2023 10:54 pm

Allez je l'ai finalement vu hier soir :mrgreen:.

Tant sur le plan esthétique que sur le plan musical on a de quoi avoir une très bonne imprégnation, c'est de quoi se laisser aller à une bonne contemplation avec l'ensemble des effets visuels que nous avons. Ils se sont plutôt bien fait plaisir la dessus aussi, ça forme une véritable expérience sensorielle qui a de quoi assez bien marquer. J'ai trouvé aussi qu'on a une petite empreinte de H.R. Giger à qui ont doit le design du Xenomorphe avec le vaisseau piloté par les deux hommes, on a une alliance du mécanique et y a des éléments qui font assez organiques, j'ai eu cette impression, de plus avec son apparence on a de quoi songer à du vaisseau que l'on peut apercevoir dans Alien. Bref, autant dire que j'ai beaucoup aimé voir pour ce vaisseau. Autrement tout ceci confine bien à l'étrange avec cette confrontation qui survient, après évidemment on est dans une classique confrontation homme - femme mais nous avons un enrobage et une mise en scène qui fait que ça peut bien se distinguer.

On se laisse happer par le côté expérimental de la chose qui vient à nous faire voir une femme dont on peut joliment bien admirer les courbes, une femme baignée de pourpre plus que de rose je dirais, de quoi bien contribuer à ce que ça peut avoir d'intriguant. Après une introduction assortie de quelques désaccords nous voguons ensuite dans l'espace avant de se poser dans un lieu là aussi bien étrange et où nous avons bien évidemment de quoi saisir toute l'empreinte féministe de la chose lol. Mais quand à ce féminisme on peut pas dire qu'il est coincé du derche, bien au contraire, d'autant plus l'espèce d'orgie qui nous est proposée :lol:. Hum limite on pourrait aussi penser à ce qui se produit avec la déesse du sexe dans American Gods pour ceux qui ont vu :mrgreen:. Et là aussi on a une touche de féminisme intéressant, c'est dommage que dans la dernière saison on passe au féminisme neuneu qui n'a rien compris à ce qui transparaissait alors vis à vis du fait que nous sommes de toute façon des marionnettes face à l'expression de nos désirs pour la femme qui nous domine en réalité de par l'attraction qu'elle exerce sur nous et qui peut nous perdre :siffle:. Y avait de quoi en ressortir ça et ça valait mieux pour le coup lol. Enfin bref, quoi qu'il en soit pour ce film c'est vraiment toute une expérience et aussi avec le choix du vert pour les hommes alors que ça pourrait être bleu, il est pas mal aussi de noter qu'on a une couleur bien matricielle en fait.

Sinon au regard du symbole de la rose que nous apercevons, on pourra également sourire du fait qu'avec la présence de Elisa Lasowski qui incarnait la reine dans la série Versailles, ça nous fait une rose de...Versailles sauf qu'on a pas de Lady Oscar mais du divin de Versailles à ce moment là :mrgreen:. Autrement quand à ce moyen-métrage, il aurait pu être bon que ce soit un peu plus long, que l'on profite encore un peu plus de tout ceci. Mais somme toute ça forme déjà une très bonne expérience comme ceci et là c'est vraiment à voir pour l'expérience que ça forme.
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