Invitation à la poésie : le cinéma de Terrence Malick

[phoenlx]

Je ne sais pas trop lequel te conseiller mais il me vient une idée. Tu as vu Le nouveau monde, c'est celui qui se passe le plus loin dans le temps ( découverte des amériques )
Tu peux éventuellement enchainer par Les moissons du ciel ça pourrait être une bonne idée je pense. Ensuite La ligne rouge.
Ensuite La balade sauvage et Tree of life ( pour celui-là il faut que tu sois déjà armé dans ta tête et que tu "sentes" le style du réalisateur ) ensuite A la merveille ( en attendant son prochain ) mais tu peux inverser certains films je pense. Les moissons du ciel c'est un très beau film

[Scarabéaware]

La ligne rouge justement c'est vu , je songeais à voir Tree of life mais allez je vais attendre encore un peu et probablement me voir Les Moissons du Ciel oui.
C'est lesquels déjà les deux Malick extrémistes ?

[phoenlx]

Tree of life je dirais et A la merveille, mais ils sont chacun assez différents je trouve. Moi je préfère Tree of life pour sa profondeur, ses musiques, mais j'aime beaucoup A la merveille car j'ai été ébloui par Olga Kurilenko. Mais ce film manque à mes yeux de profondeur musicale comme dans les autres de ses films, même s'il y a une vraie recherche , il est moins à mon goût et du coup plus soporifique. Et dans ce film Malick pousse les silences à leur paroxysme, il est très peu bavard, encore moins que tous les autres. Je ne sais pas DU TOUT comment tu le percevras. Je crois qu'il faut que tu te blindes un peu avant et ça devrait passer En fait, j'ai lu le bouquin sur Malick là, j'ai même lu deux livres sur le cinéaste avec celui que j'ai lu l'an passé et ils parlent beaucoup de ce film comme des autres dedans, c'est un bon éclairage, ça pousse - même si on l'a moins aimé - à le revoir différemment ... On pourra en parler une fois que tu l'auras vu. Moi-même je crois qu'il mérite que je me force à le revoir, des choses ont du m'échapper, des références ..

[phoenlx]

Je suis en train d'écouter une émission radio sur Terrence Malick ( sur France culture ), c'est assez intéressant

http://www.franceculture.fr/player/reec ... ay=4905702

[phoenlx]

Dans le topic sur le film Les moissons du ciel j'évoquais l'autre jour l'un des peintres qui inspire Malick ( Edward Hopper )

On peut citer aussi le peintre Andrew Wyeth ( information que je tiens du livre Terrence Malick et l'Amérique toujours, je continue à vous faire profiter un peu de ce qu'on peut y lire .. )

Je reposte cette image ( que je viens aussi de poster dans la rubrique du temple du forum ^^) comme je le disais, on peut voir un peu en quoi elle rappelle certaines scènes malickiennes, où les personnages s'enroulent dans des boiles, dans des rideaux, c'est assez fréquent ( Miranda Otto dans La ligne rouge, Olga Kurilenko dans A la merveille .. )



D'autres oeuvres du peintre ( avec des paysages qui rappellent certains des films de Malick notamment dans Les moissons du ciel )

[Somewhere]

Pourquoi on adore Terrence Malick... en 10 plans !

Poétique et contemplatif, son cinéma ne ressemble à aucun autre. S'il en laisse certains perplexes, il émeut les autres par son approche sensorielle et visuelle totalement unique. Pourquoi on aime Terrence Malick ? La réponse en 10 plans...



L'arrestation de Kit dans "La Balade sauvage" (1973)

C'est avec son premier film, La Balade sauvage, que Terrence Malick entrait dans la légende du cinéma contemporain. Ses héros aussi, Kit et Holly (Martin Sheen et Sissy Spacek) allaient y entrer. Sociopathe rêvant d'écrire le récit de sa propre vie, Kit est arraché des Badlands et au coeur de sa Bonnie lorsque la police finit par retrouver sa trace. Après une course poursuite de légende (décidément !), il s'arrête au bord de la route, crève l'un de ses pneus et marque avec un petit tas de pierre le lieu de sa future - et docile - arrestation. Digne d'un western, le plan où il lève les mains en l'air tout en jetant un oeil à sa future postérité est magnifique...



Le feu de "La Balade sauvage" (1973)

Malick sait filmer le feu comme personne. Mais, c'est bel et bien dans La Balade sauvage que sa maîtrise s'est dévoilée, avec ses gros plans nets, vivaces, brûlants, presque sacrés. C'est avant de se lancer dans leur cavale que Kit et Holly, simulant leur suicide, mettent le feu à la maison d'Holly (après que Kit ait tué son père). Dans cette scène, plusieurs plans magnifiques se succèdent où l'on voit ce qu'Holly laisse derrière elle. Emportées par le feu, c'est son innocence et son enfance, sous la forme d'une poupée, d'un lit de petite fille et, bien sûr, du corps de son père, que la jeune fille abandonne...



L'invasion de sauterelles dans "Les Moissons du ciel" (1978)

Pour son deuxième film, Malick a de nouveau troublé son monde. S'il a mis plus de deux ans à monter son film, s'il a majoritairement tenu à tourner avant le coucher du soleil, il est peu de dire que le résultat en valait 1000 fois la peine. C'est vers les 3/4 des Moissons du ciel que la tension dramatique et romantique se noue lorsque les premières sauterelles se font entendre. Elles envahiront les champs et la vie de Sam Shepard dans un inoubliable plan, où leur envol, filmé à l'envers, est capturé à l'écran dans une lumière sans pareille... C'est en toute justice que le film a obtenu l'Oscar de la Meilleure Photographie.



Effleurer l'eau dans "Le nouveau Monde" (2005)

Effleurer des mains, effleurer le bonheur, effleurer sa compréhension de l'autre, sentir sa solitude ou, justement, son rapport aux éléments... C'est tout ce qu'aime montrer Terrence Malick. En 2005, lorsqu'il racontait l'histoire de la légendaire Pocahontas, il nous faisait pénétrer dans le territoire des Amérindiens. Ce qui lui permettait de nous entraîner à loisir en pleine nature pour sa première collaboration avec le directeur de la photographie, Emmanuel Lubezki, et de nous offrir de délicieux plans, comme celui-ci où Pocahontas effleure l'eau du bout de ses doigts et nous laisse voir son sourire en transparence.



Dans la jungle de "La Ligne Rouge" (1998)

Après 20 ans d'absence, Malick revenait en 1998 avec La Ligne Rouge. Autant dire qu'à ce moment-là, tous les acteurs américains voulaient tourner avec le cinéaste. Beaucoup eurent cette chance et plongèrent des mois durant dans l'enfer paradisiaque de Guadalcanal, où la nature et l'homme sont violentés par l'anormalité de la guerre. Nouveau moyen de figurer l'innocence contre la violence, La Ligne Rouge nous a offert des centaines de plans marquants, dont cette scène dans la jungle brumeuse où la tension est à son comble et où les soldats s'enfoncent dans la fumée et ses inconnues alors que la nature et ses couleurs, elles, se détachent du brouillard ambiant... A revoir des dizaines de fois.



La balançoire de "La Ligne Rouge" (1998)

Si la guerre - la plus humaine jamais filmée - est au coeur de La Ligne Rouge, le film nous emmène dans des ailleurs, vers des respirations de vie. Le soldat Bell se raccroche à l'amour de sa femme et nous emmène ailleurs via des lettres, des souvenirs ou parfois des moments de vie vécus en parallèle. Impossible d'oublier ce plan d'été, de bonheur passé, où cette femme amoureuse se balance sur une balançoire et, filmée sous différents angles, emporte avec elle la caméra, nous faisant littéralement tourner la tête, avant de se désintégrer dans la nuit et la fumée d'une attaque... Malick sait traduire le sentiment amoureux et le tragique qui s'annonce comme aucun autre réalisateur.



La plaine couverte de sel de "The Tree of life" (2011)

Il y a trop de plans exceptionnels et magnifiques dans The Tree of Life pour n'en citer que quelques-uns et pourtant, il fallait bien choisir... Parmi les plans trop fugaces mais tellement marquants du film, il y a celui où la mère incarnée par Jessica Chastain est suivie quelques secondes par la caméra alors qu'elle marche, dos tourné (encore un élément classique chez Malick) sur un lac salé, sur fond d'une lumière bleutée. On aurait aimé la contempler plus longuement avant que la caméra ne la rattrape...



La naissance dans "The Tree of Life"

Si les scènes d'enfance de The Tree of Life sont les plus phénoménales du film, certaines séquences poétiques et "créatrices" du film en ont laissé plus d'un perplexes. C'est le cas de cette succession de plans avant la naissance de Jack, qui aboutissent à ce plan où le petit garçon, dans sa chambre sous l'eau, se dégage de sa "première maison" pour aller vers la vie. La métaphore peut faire rouler des yeux, son exécution n'en est pas moins formidable et unique.



L'avant-dernier plan de "A la merveille"

Sans rien spoiler du film, l'un des tout derniers plans d'A la merveille est aussi l'un des plus marquants. Marina aura évolué, dansé et couru durant tout le film, toujours suivie par la caméra de Malick, jusqu'à ce qu'elle s'arrête ici, qu'elle se retourne et que son visage soit baigné par la lumière. Mais laquelle ? Chacun y trouvera la signification qu'il veut, comme souvent chez le cinéaste...



Sous le ponton dans "Knight of Cups"

Comme The Tree of Life ou A la merveille, Knight of Cups regorge de plans rapides mais splendides. Parmi tant d'autres, le plan où Natalie Portman regarde tendrement mais fugacement Christian Bale, le héros silencieux du film, alors qu'ils se baladent sur la plage puis sous un ponton, est l'un de nos préférés...

http://www.allocine.fr/diaporamas/cinem ... -18648666/

[phoenlx]

superbes ces images, et bien représentatives de ses films. Mais il y aurait tellement de plans magnifiques à citer.
La scène de Tree of Life où le garçon sort de sa chambre qui sort noyée je l'ai adoré, ça rappelle bien nos origines aquatiqueset évoque le foetus et la sortie du ventre de la mère ; l'eau symbole du liquide amniotique je pense

[Somewhere]

8 acteurs coupés au montage par Terrence Malick

Pour un acteur, c'est un rare et énorme privilège de tourner pour Terrence Malick. Toutefois, il est aussi très fréquent de se voir couper au montage ! Les acteurs de Knight of Cups y ont échappé mais pas ces autres stars...



Mickey Rourke
=> Coupé entièrement de La ligne rouge
C'est à partir de La ligne rouge que la légende autour de "Malick, le découpeur" s'est construite. Après 20 ans d'absence, le réalisateur revenait dans un film de guerre épique et poétique porté par de multiples acteurs. Forcément, tous n'ont pas pu finir dans le montage final, dont Mickey Rourke qui jouait le rôle d'un sniper. L'acteur a été très déçu de ne pas être dans le résultat final (il considère que c'est l'une de ses meilleures performances) mais l'une de ses scènes avec Jim Caviezel peut être vue dans les bonus de certaines éditions DVD.



Rachel Weisz
=> Coupée entièrement de A la merveille
Rachel Weisz, qui avait été choisie par Malick pour jouer une proche amie de Neil, le héros d'A la merveille campé par Ben Affleck, n'a pas été choquée de ne pas apparaître dans le montage final. N'étant restée que quelques jours sur le plateau, elle avait effectivement beaucoup de chances de se faire "guillotiner" par le cinéaste : "Je l'ai fait pour l'expérience de travailler avec lui, mais on ne peut jamais savoir avec Terrence Malick. Vous pouvez tourner pendant trois mois et ne pas être dans le film", expliquait-elle à SFGate en 2013.



Bill Pullman
=> Coupé entièrement de La ligne rouge
Aux côtés de Lukas Haas (et Billy Bob Thornton dont la narration a été entièrement coupée), Bill Pullman est l'une des autres "victimes" de La Ligne rouge. Les deux acteurs ont tourné mais n'ont jamais pu se voir à l'écran. Pour autant, le rôle de Pullman, comme la majorité des autres rôles du film, était très mineur et Malick, qui trouve le sens de son film en salle de montage, n'a pas dû en voir la nécessité... A ce sujet, d'autres grands acteurs, comme Viggo Mortensen et Gary Oldman, devaient jouer dans La Ligne Rouge mais leur participation a été annulée avant le tournage. Ils n'ont donc pas été COUPÉS au montage comme on l'entend souvent dire.



Jessica Chastain
=> Coupée entièrement d'A la merveille
Révélée par Malick dans The Tree of Life, Jessica Chastain aurait également pu apparaître - très fugacement - dans A la merveille. Venue sur le plateau simplement pour une visite amicale alors qu'elle tournait La Couleur des sentiments, elle s'était rapidement retrouvée à participer au film. A l'époque, elle se doutait qu'elle ne passerait pas le montage, comme elle l'expliquait à Indiewire : "Je pense que j'ai dû rester sur place trois jours. J'ai joué avec Ben Affleck mais je ne sais rien ni sur le film ni sur mon personnage. Et vous savez, je pense que je n'y serais [d'ailleurs] pas."



Barry Pepper
=> Coupé entièrement d'A la merveille
Un peu comme Jessica Chastain, Barry Pepper ne savait pas du tout de quoi allait parler A la Merveille. Casté pour jouer un homme d'église en contact avec le Père Quintana (Javier Bardem), l'ancien Kennedy n'a jamais eu de scénario et ne s'est, non plus, jamais vu à l'écran ! "Je vais être honnête avec vous en vous disant que je ne connais pas l'histoire du film. Je ne connais que ma partie, qui représente un tout petit chapitre du film. Mais, cela a été une joie absolue de travailler avec lui à ce niveau, car c'était tellement libérateur et ça ne ressemblait à rien de ce que j'avais pu faire jusque-là", expliquait-il à Collider alors qu'il ne savait pas encore que son apparition serait coupée.



Adrien Brody
=> Rôle sérieusement coupé dans La ligne rouge
Il y croyait Adrien Brody. Lorsqu'il s'est assis sur son siège à la Première du film en 1998, il pensait que l'heure d'être reconnu était venue. Mais, ce rôle - qui devait être le rôle principal du film et qu'il avait durement tourné durant six mois - avait été réduit à peau de chagrin en salle de montage au profit de celui de Witt (Jim Caviezel). Dans La Ligne rouge, il n'avait désormais que quelques lignes de dialogue. C'est l'une des plus grandes frustrations d'acteurs générées par la méthode de Terrence Malick, pour qui le film se dévoile au montage : "J'ai tout donné à ce film pour ne rien recevoir, c'est-à-dire sans rien voir de mon propre travail. C'était vraiment très désagréable parce que j'avais déjà commencé à faire la promotion du film avec la presse pour un film dans lequel je n'étais pas vraiment. Terry a changé entièrement le concept du film", confiait-il à L'Indépendent trois ans plus tard.



Michael Sheen
=> Coupé entièrement d'A la merveille
C'est en accompagnant sa petite amie de l'époque, Rachel McAdams, sur le tournage du film dans lequel elle tenait, elle, l'un des rôles principaux, que Michael Sheen a été abordé par Malick. Le réalisateur lui a alors proposé de jouer le rôle du patron de Ben Affleck. Un rôle qui ne lui a pris qu'une toute petite journée de tournage. Même s'il était très enthousiaste à l'idée de jouer dans un film du maître, Sheen n'a pas été non plus trop déçu ou abattu lorsqu'il a compris qu'il avait été coupé, tant sa participation au film avait, à la base, été spontanée et non préparée. ...



Amanda Peet
=> Coupée entièrement d'A la merveille
Pas de trace non plus d'Amanda Peet dans l'avant-dernier film de Terrence Malick. L'actrice, dont la participation au film avait été annoncée en même temps que celle de Michael Sheen, ne semble toutefois pas s'en être étonnée n'ayant pas tourné très longtemps et n'ayant jamais exprimé publiquement de rancune.

http://www.allocine.fr/diaporamas/cinem ... -18648646/

[phoenlx]

mince il aurait pu quand même montrer un peu Rachel Weisz et Jessica Chastain dans A la merveille

[Somewhere]

En faite c'est surtout pour La Ligne Rouge et A la Merveille que ça a beaucoup morflé.

[Scarabéaware]

Comme tu dis, il aurait pu mais il a tranché pour une bonne coupe
En tout c'est pas mal de voir comme ils prennent ça chacun plutôt bien et avec pragmatisme, profitant plus de l'expérience que ça a été
Bon après le plus dommage c'est du coup pour Adrien Brody qui lui avait quand même une certaine attente, là c'est un peu plus fatal pour lui
Certains comme Mickey Rourke du coup heureusement qu'il y a les bonus

Autrement sur les 10 plans plus haut, bon je ne dirai rien de plus, juste je me plonge dans un peu de rêverie et l'envie d'aller contempler ce que j'ai pas encore vu . Soit A la merveille et La Balade Sauvage. Hum...Knight of cup voila lol

[phoenlx]

Je comprend la frustration d'Adrian Brody. J'aurais bien aimé voir ce que ça aurait pu donner.

[Somewhere]

Et si Terrence Malick avait réalisé Zoolander ?

C’est maintenant de notoriété publique : le cinéaste le plus secret et cérébral des Etats-Unis serait un gigantesque fan de Zoolander, signé Ben Stiller. Et s’il l’avait réalisé lui-même, à quoi ressemblerait le film ?

La sortie récente de Zoolander 2 a du faire grand plaisir au cinéaste des Moissons du ciel et de La Ligne Rouge Terrence Malick ! Le bruit court depuis des années que le réalisateur aime en secret Zoolander, la comédie déjantée sur le monde de la mode. Pour notre plus grand plaisir, le magazine Slate a mis en ligne sur son compte YouTube une vidéo qui imagine un montage du film signé de l'auteur de la Palme d’Or The Tree Of Life. Vous reconnaitrez d’ailleurs sur ce détournement la musique qui hante le film de 2010 : la fameuse Moldau de Smetana ! Oubliez Ben Stiller, les maquillages ridicules, les looks extravagants et laissez-vous porter par le style… On s’y croirait presque.



http://www.allocine.fr/news/videos/arti ... 50551.html

[Scarabéaware]

Euh...ce serait bien qu'il confirme s'il aime le film ou non quand même

[Aries Phoenix]

Je commente ici humoristiquement, ce n'est en rien une critique !

Cela étant dit (pour ne blesser personne), je commence : Tout à l''heure, je dis à Pho que je me tape une grosse déprime, et qu'il me faut un truc pour décompresser en douceur... Là-dessus, il me conseille de mater un bon Malick, que c'est très reposant...
Un peu sceptique, je lui demande si quand-même ça ne risque pas d’aggraver mon cas. Il me répond que "Non, c'est juste contemplatif, axé sur la nature, la beauté..." Et il me conseille "The Tree of Life". C'est là que (naïvement ), je me lance...

Alors, que dire ? D'abord, la musique. Oh my god C'est certes reposant, mais lent et mélancolique au possible Déjà, je sens que je commence à sombrer...

Ensuite, l'ambiance générale. Ça s'ouvre sous un ciel grisâtre, avec des images de la natures telles qu'on en voit que dans le nord de la France, avec les vaches et tout... +1 à la chûte de moral

Et le bouquet final (si je puis dire) après dix minutes chrono, le fils de la famille "centrale" meurt

Bref, j'ai commencé à chialer et j'ai stoppé net le visionnage pour le reprendre dans un état d'esprit plus "gai"

Sur ce, je vais aller me mater dix épisodes de suites des "Kassos", je crois que ce sera plus efficace pour mon cas

[phoenlx]

heu oui du coup en fait je crois que j'aurais du te conseiller le nouveau monde d'abord mais j'aurais au moins aimé que tu arrives au moment de la création de la terre

[Aries Phoenix]

Ouais, mais je déconne un peu aussi... C'est juste que l'entrée en matière est très déprimante je trouve... Sinon, t'inquiète, je regarderai la suite ce soir

[Scarabéaware]

Non non mais là vaut mieux le Nouveau Monde, Aries vaut mieux que tu vois à un autre moment pour Tree of Life, d'ailleurs toi qui est père tu devrais peut être bien apprécier mais bon...Le nouveau monde ça conviendra franchement mieux . Enfin bon, c'est toi que tu vois, au passage j'ai bien noté que tu déconnais, ceci dis pour moi ça reste un Malick un peu violent et un peu dur Tree of Life

[phoenlx]

je pense que ça peut le toucher comme père oui (un peu comme fullstorm nous expliquait il en parlait très bien ) après je pense qu'il y a aussi un côté triste, violent dans tous ses films, regarde le nouveau monde scarabée c'est triste aussi ce qui arrive à Pocahontas quelque part, déracinée, et il y a la scène de baston avec les indiens et tout. Mais bon ces films c'est complexe de toute manière c'est ni positif ni négatif je dirais c'est à l'image de la vie, et selon son état d'esprit ils peuvent nous déprimer encore plus ou nous revigorer fortement je pense. En tout cas la beauté contemplative des images est en soi un spectacle qui vaut le détour.

[Scarabéaware]

Oui c'est vrai que je dis pour le Nouveau Monde mais il a aussi sa violence et sa grande part de tristesse, pourtant il a quand même de quoi nous faire rêver, nous faire communier avec la nature et émettre un souffle apaisant malgré ce qu'il se passe, tout comme pour la Ligne Rouge encore où malgré l'horreur de la guerre je l'ai regardé avec apaisement. La plupart de ses films ont quelque de triste et violent effectivement mais voila, oui comme tu dis c'est à l'image de la vie, pourtant par ce que ça amène d'autre ça se laisse particulièrement apprécier où au contraire y a une certaine rugosité. Faut aussi être dans un certain état d'esprit c'est vrai, bref, on est d'accord. En tout cas moi dans ses films j'aime vraiment pourvoir m'attacher à la nature qui sans cesse nous berce et nous entoure.

[phoenlx]

en fait tu as un peu raison si aries est un peu déprimé on va lui conseiller d'éviter tree of life ce soir parceque les scènes de sean penn au boulot bonjour l'ambiance

[Aries Phoenix]

Ben en fait, ça devient beaucoup lus zen par la suite Aller, je retourne visionner

Mais quelle clinche Brad Pitt dans son rôle... Typiquement le père exaspéré, qui n'en a rien à battre de l'Amour véritable, et autoritaire à tort et à travers...
Je retourne voire la suite...
Et en plus, il est tyrannique, et se projette dans ses enfants, ne respectant même pas les valeurs chrétiennes qu'il prône sans même y penser... Bravo !
Je regarde la suite et j'édite...
Et en plus, il a le culot de dire "pour réussir, il ne faut pas être bon" alors que toute personne (et chrétienne) sensée sait que la bonté ne peut être proportionnelle qu'au pouvoir ? Et puis il se la joue "Guilty" : "Va-y, cogne-moi, fils" alors que même à table il les terrorise

[Somewhere]

Terrence Malick : le point sur ses projets



Terrence Malick a beaucoup de projets sur le feu, dont certains depuis longtemps attendus. Petit récap de l'agenda d'un cinéaste jadis rare, mais qui tourne de plus en plus.

Le metteur en scène américain Terrence Malick n'a jamais été aussi prolifique que depuis 2010, qui l'a vu tourner coup sur coup The Tree of Life, A la merveille, puis Knight of Cups. Découvrez ses projets suivants, certains datés, d'autres pas, qui révèlent l'éclectisme du réalisateur :

Voyage of Time (2 versions, pour 2017 en France ?)

Un documentaire sur "l'exploration du passé de l'humanité pour comprendre son futur". Deux versions existent : la première de 44 minutes en IMAX, racontée par Brad Pitt ; la seconde d'1h30, racontée par Cate Blanchett et pensée pour la distribution classique. C'est un projet de 30 ans pour Malick, qui récupéra des plans tournés par ses soins avec des aborigènes durant les années 70, des images de volcans en éruption filmées en 2003 par son directeur photo Paul Atkins, etc. Le film long a déjà été présenté en festivals mais n'a pas été distribué dans les cinémas, et la version courte en IMAX est sortie en salles aux Etats-Unis.



Weightless (pour 2017 ?)

Approximativement tourné entre 2011 et 2012, à la suite de Knight of Cups, le film comprend en théorie Christian Bale, Ryan Gosling, Haley Bennett, Natalie Portman, Michael Fassbender, Rooney Mara, Cate Blanchett, Val Kilmer, Boyd Holbrook ou Benicio Del Toro. Cet énorme casting pourrait se trouver atténué par le montage, comme ce fut le cas avec Knight of Cups, sorti en novembre 2015. Weightless raconte l'intersection de deux triangles amoureux dans le milieu de la musique au Texas.

Radegund (en 2018)

Déjà terminé, Radegund raconte la vie de Franz Jägerstätter, Autrichien qui s'opposa aux Nazis, refusant de se battre. Objecteur de conscience, il fut exécuté en 1943. Il s'agira d'un retour de Malick à un long métrage narratif, genre qu'il n'avait plus touché depuis Le Nouveau monde en 2006. C'est une nouvelle version de l'histoire présentée dans le téléfilm Der Fall Jägerstätter. Le premier rôle de Radegund sera joué par August Diehl (Inglorious Basterds, Diamant noir).

Pour l'après, Malick n'a pas encore de projet. Retournera-t-il à l'expérimental ou restera-t-il dans le narratif ? Réponses en 2018 !

http://www.allocine.fr/article/ficheart ... 58149.html

[phoenlx]

intéressant ce petit rappel, ça mériterait qu'on lance d'ailleurs les topics manquants. Tiens j'avais pas tilté qu'il y avait deux projets avec des durées et narrateurs différents sur Voyage of Time

[julie]

Les films de Terrence Malick ont l'air vraiment magnifiques!
J'ai vu quelques extraits du Nouveau Monde mais je peux commencer par un autre film ou celui-là?
Eh oui, on sent une certaine poésie dans ses oeuvres!

[phoenlx]

Les films de Terrence Malick ont l'air vraiment magnifiques!
J'ai vu quelques extraits du Nouveau Monde mais je peux commencer par un autre film ou celui-là?
Eh oui, on sent une certaine poésie dans ses oeuvres!

moi j'ai commencé par celui-là et j'ai été conquis directement, du coup je te conseille de faire comme moi, c'est moins "risqué"
je dis risqué car Malick c'est le genre de cinéastes, ça passe ou ça casse ! en général il y a ceux qui l'adorent, car les ambiances, les images sont magnifiques, les atmosphères contemplatives etc. d'autres trouvent ça ennuyeux, creux. fais toi ton propre avis. moi j'adore, et tu l'auras remarqué je ne l'aime pas qu'à moitié

par contre un truc me trouble avec ce cinéaste, et pas que moi, c'est que depuis environ 3 films, depuis Tree of life mais surtout depuis son film d'après, A la merveille, il semble prendre un virage, en gros, il vire un peu à la caricature de lui-même (c'est peut-être un peu dur et sévère ce que je dis là mais beaucoup le ressentent pareillement)

Si tu veux pour résumer : ses 3-4 premiers films (qui ont fait sa renommée) c'est
* des scénarios intéressants
* des ambiances contemplatives magnifiques
du coup certains aimaient déjà, d'autres non car trouvaient ses films trop lents, trop creux, mais moi je trouve que ça allait, il y avait tout de même des histoires !!!!

or depuis a la merveille, c'est disons : la même chose pour les ambiances contemplatives, peut-être même encore plus beau qu'avant, on sent qu'il frise le sommet de son art pour la manière de filmer, de rendre des beaux plans notamment de la nature. Mais par contre, il en oublie de plus en plus souvent les scénarii c'est assez étrange, c'est vraiment ... bizarre, expérimental, ceux qui n'aimaient pas avant, maintenant je n'ose même plus lire leur avis, ça doit pas être terrible, même moi qui adore son cinéma j'avoue que j'aimerais le voir un peu revenir à l'esprit de ses anciens films comme Le Nouveau Monde, Les moissons du ciel ou La ligne rouge qui étaient quand même bien travaillés scénaristiquement ..

[julie]

je dis risqué car Malick c'est le genre de cinéastes, ça passe ou ça casse ! en général il y a ceux qui l'adorent, car les ambiances, les images sont magnifiques, les atmosphères contemplatives etc.

Moi j'aime ça donc ça devrait aller

même moi qui adore son cinéma j'avoue que j'aimerais le voir un peu revenir à l'esprit de ses anciens films comme Le Nouveau Monde, Les moissons du ciel ou La ligne rouge qui étaient quand même bien travaillés scénaristiquement ..

Je pense commencer par ceux-là!

[phoenlx]

oui je te conseille de les faire dans mon ordre à moi
1. le nouveau monde
2. La ligne rouge (pour voir ce qu'il peut faire sur un film de guerre)
3. les moissons du ciel et La balade sauvage
4. Tree of life (mais ce dernier est peut-être à ce jour son film le plus marquant, et celui qui lui a valu la palme d'or à Cannes)
5. ceux d'après une fois que tu seras bien bien open minded

[julie]

Ça marche

5. ceux d'après une fois que tu seras bien bien open minded

Je vois

[Scarabéaware]

Bon ben du coup pas grand chose de plus à rajouter, vivement de voir ton avis sur Le Nouveau Monde
Et quand tu arriveras sur A la Merveille là je te le dis ça va franchement être autre chose
Pour les prochains à venir comme Voyage of Time j'espère pouvoir être bercé par une belle contemplation tout à fait poétique à souhait, ce serait bien de pouvoir y revenir déjà là.