Petite comparaison Matrix / The Truman Show

[phoenlx]

Pour ce nouvel épisode, on cause de deux films que tout le monde a vu, et qui ont déjà presque 20 ans : MATRIX et THE TRUMAN SHOW. Au programme : caverne de Platon, télé-réalité, mythe, comédie, baston en suspension, satire, conte, Joseph Campbell et surtout construction d’un récit ! Enjoy !

Je découvre cette chaine youtube, qui fait des comparaisons de films (d'où le nom "versus") ; c'est du très bon

[Scarabéaware]

Je regarderai cette vidéo après avoir vu The Truman Show du coup . En attendant vais un peu voir ce qu'ils mettent d'autre .

[Aries Phoenix]

Evidemment, la comparaison est inévitable. Bien que le développement soit complètement différent (Néo découvre la Matrice en début de film, Truman vers les 3/4...), on retrouve la même trame de base : Qu'est-ce qui nous prouve que ce que nous expérimentons est réel ? La continuité avec le Mythe de la Caverne devient ainsi assez évident.

[Pulsion]

Truman excellent film, touchant.
Le point commun entre ces 2 films c'est la bulle à éclater. Prisonniers d'une bulle symbolique et physique dont ils n'ont pas conscience au début. Il y a un côté plus cruel dans the Truman show. Car il s'agit de divertissement et non d'une question de survie comme pour la matrice. Dans les 2 cas cependant l'être humain n'est qu'un outil.

[Scarabéaware]

Ah tiens heureusement que tu le remonte, j'avais pu pensé à regarder cette vidéo après avoir vu The Truman Show . Sinon on est d'accord, et il y a une manière d'aimer l'outil qu'on peut qualifier de limite malsaine dans Truman Show parce que c'est pas vraiment l'aimer, c'est surtout aimer ce qu'il rapporte, après on peut considérer que y a quand même de l'affectif qui existe mais c'est l'affectif d'un geolier pour sa chose qu'il contemple jour après jour, forcément il ne peut pas rester insensible. A contrario du côté de Matrix c'est symbiotique quand on voit que les machines aiment l'humain dont elles tirent leur énergie. On pourrait dire là aussi que c'est problématique mais quand on voit les dégâts que l'humain cause à la planète et comme la majorité des masses fait bruler les flammes de l'enfer surtout dans certains contextes comme actuellement on se dit que c'est une grande sagesse des machines que de laisser ainsi en stase l'humanité, ça préserve la planète de l'être humain et pour l'être humain vivre dans ce monde virtuel régit par la matrice est peut être plus sain quelque part . Maintenant comme on le voit tout n'est pas parfait et il y a de quoi se soulever pour remédier à ça, revenir à un meilleur statut profitable à tous.

Enfin bref, sinon pour la vidéo du coup c'est pas mal comme ils comparent et c'est marrant pour le petite parallèle au début entre Néo arrêtant les balles et Truman arrêtant les véhicules lol. Mais sinon voila ils évoquent bien ce qui rapproche et en même temps différencie, on a deux traitements bien différents même si sur le fond on trouve des similitudes et qu'il s'agit de s'affranchir de la vision fausse qui nous a été donné, sortir du virtuel et affronter la réalité.

[Aries Phoenix]

Le point soulevé par Pulsion n'est pas mal. Effectivement, dès qu'on vit dans une matrice, on devient un esclave, une source de profit. C'est le cas également pour toutes les illusions de la vie "réelle". Croire au père noël c'est bien beau, mais les parents peuvent s'en servir pour faire obéir. Et les religions, je préfère ne pas en parler L'illusion de l'ordre social c'est pareil. Contre un semblant de sécurité et d'ordre, nous troquons notre capacité à vivre librement et dans un plus grand profit personnel. D'ailleurs les plus riches s'affranchissent pas mal de l'ordre social, ils vivent un peu au-dessus des lois.
Mais pour moi, là où Matrix va plus loin, c'est qu'il propose une réalité multi-couches, ce qui est plus proche de l'état des choses que nous expérimentons. Alors on peut décider de s'arrêter à un certain état d'éveil, ou alors éplucher toujours plus loin, comme avec un oignon, et à la fin... On n'a plus que ses yeux pour pleurer Ou alors on se laisse crever comme Bouddha, en toute sérénité, la vie ayant perdu tout son goût.