Shaka de la Vierge

phoenlx
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Shaka de la Vierge

Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

SHAKA, Chevalier d'or du signe de la Vierge (Virgo) Image


Nom : Shaka
Constellation : Vierge
Age : 20 ans
Naissance : 19 septembre 1966 (vierge)
Groupe sanguin : AB
Taille / poids : 1mètre 82 / 68 kg
lieu de naissance : Inde
lieu d'entrainement : Inde (bassin du Gange)
disciples : Agora du Lotus et Shiva du Paon ( dans la série animée )

techniques de combat :
-> Les trésors du ciel ( (Tenbu Hôrin , Sky dance wheel en anglais)
-> La capitulation du démon / Le châtiment du ciel ( Ten Ma Kô Fuku )
-> Les 6 mondes de la métempsycose (Roku Dô Rin Ne)
-> Trésor du Ciel, libère les Esprits du Mal (Tenkû Haja Chimimôryô)
( à noter que dans la version française il y a eu des inversions ... )

autres particularités : Il est la réincarnation de Bouddha , maîtrise le Arayashiki (8ème sens)
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Je décide aujourd'hui de discuter de Shaka car c'est un chevalier d'or qui me passionne depuis toujours ; J'en profiterai pour synthétiser une page de mon ancien site web et d'autres sources de la toile afin d'étudier ce chevalier sous toutes ses coutures.

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Shaka garde la 6ème maison du zodiaque, le temple de la Vierge, son signe zodiacal ( ci-dessus ) ; c'est en ce lieu qu' il affronte le chevalier de bronze Ikki du phénix, durant un combat resté mythique dans la série ( parfois considéré comme le sommet absolu de l'oeuvre ) . Sa popularité auprès des fans est énorme et certains le considèrent comme le plus puissant de l'ordre des 12 chevaliers d'or du zodiaque ( on pourra en discuter et ça donne lieu à bien des débats polémiques sur les forums entre ses fans et ses détracteurs mais le vrai débat et la vraie réflexion sur ce personnage sont en réalité ailleurs, car au-delà de cet aspect là qui chez lui fascine souvent les "fanboys" et de son côté " guerrier parfait invincible", Shaka est d'abord et avant tout un chevalier d'or très riche en symbolique, ses combats , ses attaques, comportant nombre d'allusions au bouddhisme, à l'hindouisme et à certains romans chinois célèbres . Nous parlerons de tout cela dans sa fiche entre autre).
Il se présente à nous et aux chevaliers de bronze, ses adversaires, comme étant la réincarnation de Bouddha ni plus ni moins, et il possède en lui sa sérénité légendaire ; il est capable d'une simple pensée de terrasser voir tuer un adversaire. Au pays du Soleil levant où le bouddhisme est roi on conçoit que ce chevalier jouisse d'une aura immense, et toutes ses techniques de combat s'inspirent de cet univers que je vais tâcher de décrire un peu. L'épisode 57 où il combat Phoenix est peut-être le sommet de la série, un moment cultissime. Shaka est un chevalier d'apparence un peu hautaine et sur de lui qui au départ malgré sa grande sagesse commet l'erreur de croire les mensonges du Grand pope, mais qui devient ensuite l'un des plus fidèles protecteurs de Saori, la véritable Athéna, une fois qu'il a compris ses erreurs comme beaucoup de ses compères. Ainsi s'il peut apparaître prétentieux et arrogant lors de ses premières apparitions durant la bataille du sanctuaire c'est un personnage qui évolue et qui montre un tout autre visage par la suite.
Il meurt dans le chapitre Hadès, comme le Bouddha historique, sous les arbres ( saules ) jumeaux de la légende. Mais cette mort n'est qu'une façade car il est le seul parmi tous les chevaliers à détenir le pouvoir du 8ème sens (Arashiki) , c'est sans doute la raison pour laquelle il est surnommé l'Homme le plus proche des dieux. Ceci lui permet de poursuivre Athéna jusque dans les enfers où il guidera et protègera la déesse jusqu'à son sacrifice final au côté des autres chevaliers d'or. Comme beaucoup d'autres personnages de Saint Seiya qui meurent lors de l'accomplissement de leur devoir il apparaît donc comme un personnage tragique, mort pour sa cause et Athéna.

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Shaka de la Vierge

Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

CHRONOLOGIE DE SES APPARITIONS DANS LA SERIE

Il convient de différencier le scénario du manga et du dessin animé car les premières apparitions de Shaka sont différentes.

version manga
( Voir aussi le topic sur L'arc île de la mort )

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Dans le manga Shaka apparaît en premier lieu sur l'île de la reine morte, juste après que Ikki ait gagné son armure (et vaincu au passage les chevaliers noirs et Jango, ce qui constitue une autre scène complètement décontextualisée dans le dessin animé) Shaka était venu depuis la vallée du Gange en Inde, après avoir senti le Mal qui régnait sur l'île, afin de châtier les chevaliers noirs et Jango , leur chef à l'époque. Le chevalier d'or de la Vierge se fait passer pour une sorte d'applicateur de la sentence divine. Mais lorsqu'il débarque sur place il constate que Ikki a déjà "nettoyé" le plancher, ce qui le surprend , de la part de quelqu'un qui vient à peine de devenir un chevalier de bronze.

Ayant vaincu Jango, Ikki vient enfin de revêtir son armure du Phénix fraichement gagnée et la fait enfin sienne. Il se pense alors invincible, lorsque tout à coup , Shaka apparaît et le remet à sa place en lui expliquant qu'il aura toujours un adversaire plus fort que lui et qu'il ferait bien de rester humble. Ikki le constate très vite en ressentant le cosmos énorme du Gold saint, et en constatant que son attaque ne fait rien à Shaka. ce dernier compare Ikki au singe Son Goku de la légende qui se crut plus fort que tout le monde et que Bouddha lui-même qu'il pensait duper de ses tours mais le sort s'était retourné contre ce dernier. L'anecdote du singe dans la paume de Bouddha est rappelée ( allusion à la fameuse légende du roi des singes, racontée dans le roman chinois Saiyuki )

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A cet instant Shaka ressent aussi que sous la haine énorme de Ikki ce dernier enfouit des sentiments purs et son amour de la justice ; raison pour laquelle Shaka décide de ne pas l'achever alors qu'il en avait l'occasion. Le chevalier d'or s'en retourne alors et dit à Ikki que leur rencontre va s'effacer de sa mémoire, mais qu'un jour , si ils sont à nouveau face à face, Ikki se souviendra de ce moment et que la terreur qu'il a ressenti alors le submergera à nouveau. La rencontre s'efface donc de l'esprit de Ikki , qu'on retrouve un peu plus tard prêt à quitter l'île après s'être recueilli sur la tombe de sa bien aimée Esmeralda, les chevaliers noirs quant à eux le désignant comme leur nouveau chef.

Ces scènes sont racontées dans le volume 5 du manga ( anciennes éditions ; dans les nouvelles il s'agit du volume 4 ) ; Il s'agit de flashbacks, Ikki se souvenant de ces évênements sur l'île de la mort et de la conquête de son armure lors de son combat contre Hyoga le chevalier du cygne.

La version de l'anime

Dans la version du dessin animé Shaka apparaît beaucoup plus tard : Il reste inconnu du spectateur jusqu'à l'épisode 41, le premier où il entre en scène, peu avant le déclenchement de la bataille du sanctuaire : Alors que Aiolia le chevalier du Lion , lequel est complètement acquis à la cause de Saori depuis peu, s'introduit dans la chambre du grand pope afin de demander des explications à ce dernier et le combattre, c'est Shaka, ignorant de la trahison du pope qui est chargé par ce dernier de faire régner l'ordre en affrontant en duel singulier Aiolia.

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Le combat entre les deux Gold saints s'engage, prenant des allures de choc des titans censé durer mille jours et mille nuit comme à chaque fois que deux chevaliers d'or s'affrontent selon la légende, mais il est finalement stoppé lorsque le pope frappe lâchement Aiolia de son attaque du rayon satanique (genromaoken en VO) qui le plie à sa volonté. L'action de Shaka est alors terminé et même si ce n'est pas montré, on peut imaginer qu'il regagne alors son temple de la Vierge.


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On retrouve Shaka plus tard lors de la bataille du sanctuaire ( épisodes 54 et 55 ) : Il agit à distance grâce à sa méditation afin de paraliser Ikki du Phénix alors que ce dernier est en train d'affronter sur l'île Kanon deux assassins à la solde du sanctuaire venus le tuer : Agora , chevalier d'argent du Lotus, et Shiva du paon, qui sont en fait les disciples de Shaka ( personnages et scènes inventées pour le dessin animé, le manga les élude ). Par sa méditation et ses pouvoirs Shaka rend Ikki impuissant face à ses ennemis mais la déesse Athéna trouble alors la méditation de Shaka ce qui permet à Ikki de déjouer finalement le piège et de triompher des deux chevaliers d'argent, tout en sauvant au passage une petite fille orpheline de l'île Kanon.

On retrouve alors Shaka pour peut-être les trois plus somptueux épisodes de la série (56, 57, 58) : Le Gold saint de la Vierge y affronte Phénix lui-même au sein de la maison de la Vierge, dans un combat anthologique et qui marquera durablement les fans de Saint Seiya. Après s'être défait de Seiya, Shiryu et Shun très facilement grâce à ses pouvoirs énormes, Shaka s'apprête à achever Shun sans pitié , celui-ci gisant à terre, mais le saint du phénix apparaît subitement pour protéger son frère et la partie de bras de fer s'engage alors entre Ikki et Shaka.

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Ce combat est une suite de rebondissements où chacun des deux adversaires y va de sa démonstration de pouvoirs et de sa classe et je dois dire qu'il m'a bluffé à vie. Shaka finit par attaquer Ikki grâce au plus terrible de ses pouvoirs : l'attaque des trésors du ciel ( Ten Ma Kô Fuku en VO ) Ceci lui permet d'ôter un à un les cinq sens de Ikki ( le toucher, l'odorat, le goût, la vue, l'ouïe ) ainsi que son 6ème sens (sa pensée) mais le saint du Phénix réussit alors à s'éveiller au 7ème sens, l'ultime cosmos, et se sacrifie finalement pour emporter Shaka dans la mort avec lui et permettre à ses amis de traverser son temple de la Vierge.

Ci-dessous : un fanart de cette scène
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A la fin de l'épisode 58, Shaka et Ikki sont donc censés être morts mais 13 épisodes plus tard, on apprend qu'ils vivent toujours , quelque part dans une dimension parallèle, coincés dans un vortex. Shaka appelle alors de sa pensée le chevalier d'or du Bélier, Mu, afin que ce dernier le fasse revenir au sanctuaire ainsi que Ikki, qu'il souhaite à présent sauver aussi. Grâce à ses pouvoirs psychiques Mu ramène ainsi les deux chevaliers dans le temple de la Vierge. Alors que Ikki reprend conscience, Shaka l'encourage à poursuivre sa mission et à aller porter secours à son ami Seiya, lequel a commencé à affronter le traitre Saga des Gémeaux, alias le grand pope. Voir aussi le topic sur les ailes immortelles ( qui inspire le nom du forum ) pour voir les répliques de ce petit dialogue entre Ikki et Shaka dans l'anime.

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Shaka a compris à travers le dévouement sans faille et l'esprit de sacrifice dont a fait preuve Ikki qu'il s'était trompé et commence à cet instant à croire que Saori est la véritable réincarnation d'Athéna. On le retrouve un peu plus tard lors d'un échange télépathique avec le vieux maître des 5 pics Dohko ( alias le chevalier d'or de la balance ) lequel a contacté aussi les autres chevaliers d'or survivants, afin de leur révéler toute l'Histoire du traitre Saga, qui a assassiné le vrai pope et gouverné le sanctuaire à sa place, et c'est ainsi que Shaka réalise toute la vérité sur la tragédie qui s'est abattu sur le sanctuaire.

Saga finira par se suicider et l'anime enchaine avec avec le chapitre Asgard puis Poséidon , dans lequel Shaka se contente de veiller sur son temple de la Vierge au sanctuaire au même titre que Milo, Aiolia et Mu, le vieux maître les ayant prévenu de l'apparition imminente d'un nouvel ennemi. On notera tout de même qu'après la bataille du sanctuaire, Shaka au même titre que les autres chevaliers d'or donne un peu de son sang afin de ressusciter les armures des chevaliers de bronze, ce qui permet à ces dernières d'évoluer vers de nouvelles versions plus puissantes et d'allure différentes. Manière pour lui de racheter une partie de ses erreurs sans doute. Ci-dessous : Shaka donnant son sang pour l'armure du Phénix ( à ses pieds )

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Comme les autres chevaliers d'or survivants, Shaka a donc un rôle assez passif lors de la bataille d'Asgard puis de Poséidon, mais on le retrouve dans toute sa dimension dans le chapitre Hadès : Alors qu'il veille pour protéger sa maison contre l'irruption des spectres d'Hadès et des chevaliers d'or renégats revenus à la vie (Saga, Shura et Camus, désormais sous les ordres du dieu des enfers , du moins en apparence) la première action de Shaka dans cette nouvelle guerre sainte sera de provoquer mentalement des illusions à l'intérieur de la maison du cancer où les 3 renégats se sont introduits, afin de retarder ces derniers qui ont trahi Athéna en échange d'une seconde vie (en tout cas le croit-on, à ce moment de l'intrigue).

Plus tard, on retrouve Shaka dans le temple de la Vierge où il se débarrasse en un clin d'oeil de la petite armée de spectres s'y étant introduit ( et dirigés par Gigant du cyclope ) , nous révélant au passage une nouvelle attaque : La capitulation du démon ( en VO ).

Puis le Gold Saint de Virgo affronte alors Camus du Verseau, Shura du Capricorne et Saga des Gémeaux.

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Pour mener ce combat dans lequel il semble dès le départ avoir décidé de se sacrifier, Shaka pousse ses adversaires à venir le défier dans un lieu spécial se trouvant derrière le temple de la Vierge : le pré des arbres jumeaux de Säl ( Comme Bouddha d'après la légende qui serait mort entre ces deux arbres, Shaka semble comprendre et même avoir décidé que ce seraient ses derniers instants sur cette Terre.

Le combat s'engage mais bientôt les trois renégats se voient obligés de déclencher une technique interdite afin de pouvoir en finir car Shaka les a pris au piège de son attaque des trésors du ciel et a commencé à leur supprimer leurs cinq sens comme il l'avait fait avec Ikki. Cette technique interdite est l'Athéna exclamation et ses effets dévastateurs sont terribles, soufflant complètement le temple de la Vierge. Ainsi périt Shaka , fidèle à Athéna jusqu'à la mort, mais avant de rendre complètement l'âme son fantôme se met à écrire des lettres de sang sur des feuilles tombées des deux arbres jumeaux de säl , feuilles que Shaka laisse ensuite virevolter au gré du vent.

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Athéna reçoit les feuilles peu de temps après, et comprend le message que Shaka a cherché à lui délivrer : "ARAYASHIKI" : il s'agit du fameux pouvoir du huitième sens que possédait Shaka et qui lui permet de se déplacer depuis le monde des vivants vers le monde des morts, les enfers sur lesquels règne Hadès. On comprendra plus tard que ce pouvoir permet à celui qui le possède d'arriver en enfer en restant en vie, gardant son libre arbitre , sans devenir une ombre, un pantin dirigé par Hadès. Par ce message Shaka voulait signifier à Athéna qu'elle devait prendre une décision urgente, que sa mort n'était pas une fin en soi et qu'il avait décidé d'aller affronter Hadès dans son propre royaume, encourageant la déesse à faire de même, ce qu'elle fit plus tard en se sacrifiant à son tour ...

On retrouve ainsi plus tard Shaka et Athéna ainsi que d'autres chevaliers survivants ( parmi lesquels Kanon, Seiya, Shun .. ) au sein même des enfers, le royaume d'Hadès, appelé aussi le Meikai pour y livrer le combat final. Shaka et Athéna après avoir longtemps erré dans les limbes à la recherche des confins du paradis et du fleuve Léthé, décident de se diriger vers la Giudeca ( le lieu du trône d'Hadès dans les enfers ) où ils ont ressenti un puissant cosmos : Hadès vient de prendre possession du corps de Shun d'Andromède. La déesse et le dieu des enfers incarné en Shun se font donc face à face et Shaka veille en retrait sur sa déesse. Quelques assauts sont échangés alors mais Athéna et l'âme d'Hadès ( quittant le corps de Shun à cause du sang brûlant de la déesse ) finissent par disparaître derrière l'indestructible mur des lamentations, laissant Shaka seul et horrifié par la disparition de sa déesse.

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Mais Shaka est ensuite rejoint par Seiya et les autres. Le mur des lamentations sépare l'enfer et le Paradis (Elision) et à plusieurs reprises Shaka tente d'user de ses pouvoirs énormes pour le briser, mais en vain, et il décide au final de se sacrifier : Prenant la position du lotus, son cosmos s'intensifie à son paroxysme sous les yeux tristes et impuissants de Seiya et de Shun mais Shaka est alors arrêté par l'arrivée de Dohko, Aiolia, Milo, et Mu revenus du cocite. Dohko de la Balance recommande à Shaka d'éviter de se sacrifier en vain et le chevalier de Libra distribue ensuite ses armes aux chevaliers d'or en présence afin de tenter de détruire le mur avec. Shaka hérite ainsi d'un des deux tonfa de l'armure de la Balance.

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Malheureusement les armes pourtant réputés faire des miracles n'entament pas la solidité du mur et Shaka et les autres ne font que récolter des blessures supplémentaires, complètement impuissants devant cet obstacle infranchissable. Mais par la suite les autres armures d'or pénètrent à leur tour dans la Giudeca, ce qui permet au miracle de s'accomplir : Combinant la puissance des 12 armures d'or dont celle de la Vierge, le mur des lamentations parvient à être percé d'une brèche, ce qui permet aux chevaliers de bronze de se rendre en Elysion après avoir traversé un vortex inquiétant, où ces derniers livrent ensuite leur ultime combat contre Hadès pour sauver Athéna. Mais ce miracle et ce passage du mur est malheureusement accompli au prix du sacrifice de tous les chevaliers d'or restant. Ainsi périssent Shaka ainsi que tous les autres. Avant de traverser le mur, les bronze saints jettent un ultime regard sur les armures de ces vaillants chevaliers d'or au sang brûlants qui ont protégé Athéna même par delà la mort. L'armure de la Vierge comme toute les autres se trouve désormais , vide et en forme totémique, son propriétaire atomisé par la déflagration , les bronze saints comprennent alors que les chevaliers d'or étaient un peu comme des frères et qu'ils sont à tout jamais les dépositaires de l'esprit de ces maîtres et guides qui leur ont tout enseigné ; Ils les remercient la larme à l'oeil, avant de poursuivre leur mission. Au revoir chevaliers au sang brûlants ! Adieu chevaliers d'or , adieu Shaka ! 8-)

Désolé de faire dans le larmoyant mais je ne me remettrai jamais que le Meikai en animé ait foiré ces passages cultes que j'attendais tant, et merci à tout jamais à Jérôme Alquie pour son trailer qui rend finalement mieux hommage à cette scène

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

ORIGINE DE SON NOM : SHAKA

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A plusieurs reprises Shaka est présenté comme la réincarnation de Bouddha ; La première fois, lorsqu'il a la vision de la naissance de Bouddha dans la fleur de Lotus ( Dans l'anime Shaka affirme lui-même : " Je suis la source de toute vie, sur la Terre comme au ciel " - dans la VF ) ; Ce sont des mots qu'aurait prononcé le véritable Bouddha historique (Siddarta Gautama)
Réplique de Ikki : " Non mais je rêve, il prétend tout simplement être l'incarnation de Bouddha ? Cet homme est fou ! "
Dans le manga la réplique est plutôt : " Quelles est cette vision dans mon esprit… ? Cet homme serait-il vraiment la réincarnation d’une divinité… de Bouddha ? "

La seconde fois intervient par la bouche de Saga des Gémeaux lorsqu’il entre avec Shura et Camus dans le jardin des sals jumeaux (« Comme vous le savez, on dit de Shaka qu’il est la réincarnation de Bouddha… »). Mais comme on peut le voir ce n'est jamais affirmé clairement, c'est " on dit que " ; " Il prétend " ; " serait-il fou ? " ; Le doute est laissé, sans doute volontairement dans l'esprit du spectateur. D'ailleurs Shaka peut-il être pour de bon l'incarnation de Bouddha et qu'est-ce que cela peut vouloir dire ? Pour aborder ces questions il va falloir parler du véritable Bouddha et aborder quelques notions de bouddhisme.

Siddarta Gautama

Quelques mots sur Bouddha pour commencer : Il s'agit en fait du prince Siddhârta Gautama, né au Ve siècle av. J.-C. sur les contreforts de l'Himalaya.. Il faisait partie de la dynastie des Shakkya (de là provient le nom de notre perso assez proche phonétiquement ). Shaka est le diminutif de Shakamuni, qui est la version japonaise de Sakyamuni, qui signifie "le sage du clan Sakya", surnom que portait Siddhârta Gautama.

Ci-dessous : Le jeune Siddarta Gautama et sa mère : La reine Māyā, encore appelée Māyādevī
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Siddhârta Gautama menait une vie insouciante jusqu'à l'âge de 29 ans. Il vivait dans un cocon à l'abri des maladies, souffrances diverses du monde etc que son entourage prenait soin de lui cacher sans arrêt.. Trois rencontres lui font soudain prendre conscience de la misère humaine : celle d'un vieillard décrépit, d'un pestiféré et d'un cadavre qu'on mène au bûcher, symboles de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Il décide alors de changer d'existence et de consacrer le reste de sa vie à résoudre cette question : comment faire pour remédier à la misère humaine et pour cela il poussa l'ascèse jusqu'à l'extrême mais comprit finalement qu'il ne trouverait pas ainsi la réponse ni la sérénité. À 35 ans, méditant sous un figuier, assis dans la position du zazen il reçoit l'illumination (boy) au bout de 7 jours et 7 nuits et atteint le nirvana, la béatitude absolue. Il devient ainsi Bouddha, l'Éveillé. Pendant 45 ans, il prêche dans la plaine du Gange : il avait compris que tous les maux de la race humaine résidaient dans l'ignorance et préconisa de s'asseoir dans la posture du zazen, dans une totale concentration, ce qui permet de partir à la découverte de soi-même, de sa nature profonde et de devenir "intime avec soi-même" (= nirvana) ... Il meurt a 80 ans. Inutile de rajouter que cette légende est le point fondateur de la religion du Bouddhisme par la suite ...

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Bouddha étant un personnage très important en Asie, on peut imaginer que les producteurs de Saint Seiya, en faisant de Shaka l'incarnation du sage prince hindou voulaient ainsi lui donner d'ors et déjà une dimension énorme ... On comprend mieux pourquoi il est si fort dans la série ..

Au début Shaka est pris pour un fou par Seiya et ses compagnons, mais ils comprennent vite qu'il semble dire la vérité sur sa nature quasiment divine en constatant l'étendue de ses pouvoirs. C'est cependant dans la partie Hadès qu'on réalise pleinement le sens de l'expression "l'homme le plus proche de Dieu" ( ou des dieux ?) qui le caractérise ainsi que son lien avec Bouddha.

Tout d'abord les parallèles au Bouddha et au bouddhisme sont nombreux, ne serait-ce que dans le vocabulaire employé par le chevalier d'or pour ses attaques (Sagesse, harmonie Parfaite, Sérénité, Vérité) ou encore toute l'imagerie graphique. Comme nous le verrons par la suite à travers une petite étude, l'attaque des trésors du ciel est notamment inspirée du bouddhisme et n'a pas été créée au hasard. Le huitième sens (arayashiki) lui-même est un concept inspiré du bouddhisme et de la conscience Alaiya (voir plus bas le paragraphe dédié)

Shaka possède par ailleurs deux disciples dans la série: les chevaliers d'argent Agora du Lotus et Shiva du Paon, qu'il a entraîné à juguler la peur par l'art de la méditation. Mais ces derniers, qu'affronte Phoenix dans l'épisode 54 et 55 ne sont évidemment pas aussi brillants que leur maître. Tous les deux possèdent aussi une symbolique liée à l'Inde et au bouddhisme.

Ensuite on peut remarquer que le lieu d'entrainement de Shaka et ses disciples est ni plus ni moins le fameux bassin du Gange, le grand fleuve indien ! Shaka, grâce à l'harmonie qui se dégage de sa cosmo-énergie, parvient à recréer une sorte de paradis terrestre à l'intérieur de son temple de la Vierge (qui symbolise la béatitude atteinte par le pratiquant bouddhiste ...). Quelques captures de l'intérieur du temple de la Vierge.
Image Image


L'aveuglement de Shaka devant la nature du pope

L'une des questions qui revient souvent parmi les fans de Saint Seiya est la suivante : Pourquoi Shaka, censé être l'homme le plus proche des dieux, lui qui se prétend même être l'incarnation de Bouddha comme on vient de le voir , a t'il pu se tromper à ce point sur la nature maléfique du grand pope ?
La théorie souvent admise est bien sûr celle de l'aveuglement : Comme beaucoup de chevaliers d'or ainsi que d'autres chevaliers du sanctuaire, Shaka se laisse duper ; il faut dire que le pope a pris soin pendant des années de maquiller et dissimuler certains de ses crimes, comme le meurtre de ses serviteurs qui avaient vu son véritable visage. De plus, la version manga de la fin du chapitre du sanctuaire laisse entendre que pendant toutes ces années Saga était comme resté dans l'ombre, en dissimulant apparemment sa puissante cosmo-énergie maléfique. Il ne la révèle au grand jour en la répandant sur tout le sanctuaire qu'une fois la bataille des 12 maisons presque achevée, alors qu'il pense avoir pratiquement gagné ( la dernière flamme du zodiaque est sur le point de s'éteindre et Ikki et Seiya agonisant sont presque perdus, tout comme Athéna ) ; A cet instant les autres chevaliers d'or comparent le cosmos de Saga à celui d'un dieu.

Mais on peut tout de même s'interroger par rapport à une erreur d'appréciation aussi énorme sur la personnalité de l'un des leurs de la part des autres Golds, et en particulier Shaka censé posséder les qualités de Bouddha. Au-delà de la leçon de morale qu'il y a sans doute derrière cette situation ( Face à un système quel qu'il soit, un régime politique, une institution, il faut toujours rester vigilent devant les menaces de corruption venant de l'intérieur ) , on peut penser que le fait que Shaka conserve presque toujours les yeux fermés soit une métaphore de son aveuglement.

En effet Shaka n'ouvre les yeux que pour libérer sa cosmo-énergie lorsqu'il utilise son attaque Tenbu Horin ( Trésors du ciel ) --> Voir plus loin le paragraphe sur ses attaques. de manière imagée on pet considérer le moment où il ouvre les yeux comme préfigurant celui où il ouvrira les yeux sur la nature du pope , acquérant de ce fait une appréciation plus juste de la situation dramatique du sanctuaire, ce qui le conduira par la suite à être du côté de la vraie Athéna, notamment dans le chapitre Hadès...

Mais au-delà de cet aspect on peut sans doute aussi considérer Shaka comme un individu en quête de l'éveil , un peu comme le Bouddha véritable (Siddarta Gautama). Cet éveil serait atteint par étapes dans la série, l'équivalent du véritable état de Bouddha (si on veut) serait plutôt le Shaka du chapitre Hadès, un Shaka qui a su évoluer et mûrir (notamment grâce à son combat contre Ikki).

Pour creuser davantage cette question et la personnalité du chevalier de la Vierge je vous recommande le site web de shaka1981, qui brosse un petit portrait de notre Gold saint de Virgo à travers une petite étude dans le manga et dans l'anime :
Cliquez ici : http://shaka1981.free.fr/dossier1.htm


Les deux arbres jumeaux de sâla

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Ci-dessus : un fanwork signé SeiyaChan ( je voulais vous mettre cette image qui est une des premières coloriées que j'avais récupéré , du temps où les OAV n'existaient pas encore, elle me rappèle des souvenirs ^^ )

Dans la partie Hadès, Shaka décide de se sacrifier en affrontant Saga, Shura et Camus et meurt entre deux arbres situés dans un pré derrière la Maison de la Vierge. Dans ce paragraphe nous allons parler de ces deux arbres parfois traduits sur certains sites par saules jumeaux , parfois appelés aussi arbres jumeaux de Sara dans la VF, Sara ou Sala, comme vous le savez les l en japonais et les r sont un peu équivalents )

Ces arbres ne sont pas inventés, d'après la légende, Bouddha sentant sa mort venir décida de l'attendre sereinement en se couchant entre deux arbres jumeaux. Le nom latin exact est Shorea Robusta, en Inde on l'appelle sâla. Le sal ou sâla est un grand arbre de l'Asie du Sud. On le trouve au sud de l'Himalaya, en Birmanie, au Bangladesh, en Inde et au Népal. En Inde, sa localisation s'étend de l'est de la Yamuna à l'Assam, au Bengale et au Jharkhand. On le trouve également dans les Ghâts orientaux. Dans ces régions, il constitue l'arbre le plus courant dans les forêts. La résine de sal est utilisée comme encens dans des cérémonies hindoues. On utilise ses graines et ses fruits comme source d'huile (pour les lampes) et de graisse végétale.

Le Bouddha Shakyamuni méditait dans un bois de sals près de Kusinâgar au moment de sa mort physique, et son corps aurait été recouvert de leurs fleurs, scène qui en rappèle une autre dans Saint Seiya ^^ . En fait on ne parle pas de "mort" d'un "Bouddha" mais de parinirvana (voir l'article Wikipédia ) ; Ce terme sanskrit désigne la fin de l'existence physique d'une personne qui a atteint l'éveil (Bodhi) et l'entrée dans le nirvāṇa complet d'un Bouddha. Il s'agit de la dernière étape de la sagesse.

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Shakka , réincarnation de Bouddha dans la série Saint Seiya, meurt de la même façon que son "modèle inspirateur". Mais le parallèle ne s'arrête pas là : d

Dans son enfance, Shaka lors d'une de ses transes était parvenu à entrer en symbiose avec l'esprit du Bouddha historique et lui avait posé les mêmes questions existentielles que le vrai Bouddha s'était posé : Bouddha lui ayant demandé pourquoi il était si triste Shaka avait répondu que c'était à force de voir des êtres humains mourir dans le delta du Gange , à force de constater la pauvreté de son pays, l'Inde ; à quoi bon faire des efforts dans la vie, aimer certaines choses et se battre pour mener une vie convenable puisque tout ceci est si éphémère et qu'un jour ou l'autre la mort emporte tout sur son passage ... Bouddha lui rappelle que la vie est faite à la fois de moments de tristesse et de joie, de souffrances et de bonheur , on y rit et on y pleure, mais que nul ne peut échapper au sommeil éternel de la mort, le fait qu'une fleur s'épanouisse signifie forcément qu'un jour elle fanera, et il en va ainsi de toutes choses en ce monde. Ce à quoi Shaka réponds : "Mais alors pourquoi les hommes naissent-ils malgré cela? " et Bouddha avait répondu : "Shaka, tu oublie que ......" Puis ses mots se perdent dans les profondeurs de la mémoire du jeune Shaka qui oubliera la fin de la discussion apparemment.

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Le message et les paroles de Bouddha lui reviennent alors qu'il mène son dernier combat contre les trois chevaliers d'or renégats, car c'est à ce moment précis qu'il comprend et réalise que tout naît, évolue et meurt dans l'Univers : une fleur, un homme, une planète, les étoiles et même l'Univers lui-même .. mais comme Bouddha le lui avait dit : "tu ne dois pas oublier que la mort n'est pas la dernière étape" .. "Bien que tu sois un homme tu restes très proche d'un Dieu ... C'est ainsi que Shaka décide de se sacrifier pour protéger Athéna, en se rappelant qu'il avait le pouvoir de "transcender" la mort en quelque sorte puisqu'il possède un grand pouvoir nommé Arayashiki. Là encore, Saint Seiya s'inspire fortement d'un concept bouddhiste , c'est de ce concept que nous allons parler à présent.

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Shaka de la Vierge

Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

ARAYASHIKI, NIRVANA, 8EME SENS, OCTUPLE CHEMIN

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Dans le manga Saint Seiya, le Arayashiki est un pouvoir spécial qu'initialement seul le chevalier de la Vierge possède et qui le rend supérieur à tous les chevaliers : Pour saisir sa nature, il faut comprendre que normalement quelqu'un qui meurt devient une sorte d' "esclave" du royaume des morts, soumis à ses règles et en quelque sorte esclave de la volonté du dieu des enfers Hadès. Un mort ne peut s'échapper des enfers et se balader librement, il a perdu tout libre arbitre et devient une sorte de robot sans volonté, un être complètement docile , qui serait incapable d'affronter Hadès dans ces conditions par exemple ou de se rebeller contre les lois qui règnent dans les enfers. La seule façon de contourner ce dilemme est d'aller au royaume des morts en RESTANT EN VIE et en gardant son libre arbitre !!! Et c'est justement ce que permet le pouvoir du Arayashiki.

On pourrait à priori penser à un délire de Kurumada l'auteur de Saint Seiya pour justifier son scénario, mais il faut savoir que le Arayashiki s'inspire de certaines pratiques orientales et d'un concept bouddhique du même nom , qui signifie en gros "éveil à la conscience Araya" ( ou Alaya , en fonction des prononciations ) , et dans lequel on perçoit la source même de l'univers détaché des notions d'existence/non existence ; C'est le 8ème niveau de connaisance du zen, comme le manga Saint Seiya le rappelle d'ailleurs à la fin du chapitre Junikyu / début du Meikai , avant que les chevaliers ne fassent le grand plongeon dans le gouffre des enfers :

" L'Arayashiki, dans le bouddhisme, désigne une chose cachée ou la source, l'origine. On l'appelle aussi Hachishiki (huitième partie de la Connaissance)."
(réplique de Dohko )

Le fait que dans le bouddhisme il s'agisse du 8ème niveau du zen est encore un parallèle avec Saint Seiya puisque le Arayashiki correspond dans la série au 8ème sens : autrement dit un "état" qui nécéssite d'avoir atteint les 7 sens précédents pour y accéder : les 5 sens de l'homme ordinaire, le 6ème sens de l'intuition, le 7ème sens qui englobe tous les autres et qui est un concept très important dans toute la série, et enfin le 8ème sens ou Arayashiki qui permet de "dompter la mort" en gros.. ) Dans le bouddhisme le arayashiki correspond au niveau le plus élevé du zen dans lequel l'individu prend conscience de ses incarnations successives.

Arayashiki est le mot que Shaka le chevalier d'or de la Vierge écrit avec son sang juste avant de mourir sur les pétales des deux arbres jumeaux ensuite dispersées au vent, et par lesquelles Athéna comprendra son message :
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Shaka est le premier qui s'éveille à ce 8ème sens, c'est sans doute la raison pour laquelle il est souvent considéré comme "l'homme le plus proche des dieux" (ou de Dieu .. ) : Les dieux, dans la mythologie de saint Seiya , étant les seuls êtres à être éveillés aux 8 sens et même au 9ème Sens (le Big Will décrit dans l'Hypermythe, ou la "Grande Volonté", issu de l'essence du dieu originel du temps, Chronos, lequel s'est dissous ensuite dans l'Univers en le formant, de manière un peu panthéistique .. )

Si le 8ème sens permet de transcender la mort en arrivant dans le Meikai en vie, le 9ème sens quant à lui permet à priori la réincarnation (et donc l'éternité de l'âme : Comme c'est le cas pour Athéna, Poséidon etc)

Le fait que ce soit Shaka, le chevalier d'or de la Vierge (souvent comparé à Bouddha, l'éveillé) qui s'éveille le premier au 8ème sens, avant de donner l'exemple aux autres chevaliers, n'est clairement pas anodin.

Quelques petites notions de bouddhisme pour expliquer ce concept
( pour en discuter plus en détail je signale que j'avais créé un topic spécial à propos de ce concept , je reprend le texte ci-après : http://www.les-ailes-immortelles.net/fo ... 134&t=5097 ) :

Dans le bouddhisme il existe ce qu'on appelle l' octuple chemin (chemin en 8 étapes qui conduit à la Vérité, représenté par l'Eveil au Nirvana, la conscience supprême qu'avait réussi à atteindre Bouddha dans la légende)

L'octuple chemin est un moyen d'arrêter la souffrance , et ceci se réalise à travers : une croyance juste, une pensée juste, un discours juste, une action juste, une vie juste, un effort juste, une conscience juste et une méditation juste.

Le but primaire du Bouddhisme est le Nirvana , défini comme la fin du changement, symboliquement représenté par une bougie qu’on éteint. Il peut être perçu différemment selon les traditions bouddhistes. La tradition Theravada décrit le nirvana comme la paix suprême. Les traditions Mahayana et Vajrayana ne le voient ni comme existence ni comme non-existence, il est la réalité ultime, le vide et l’essence permanente du Bouddha.
Le nirvana est synonyme de la libération des attaches du désir, de l’ego, de la souffrance et des renaissances. Bouddha n’a jamais défini le Nirvana. Il disait simplement : « Il y a un non-né, un non-originel, un non-fait, un non-combiné » et cela se situe au delà de l’expérience des sens. Le Nirvana n’est pas un état d’annihilation mais de paix et de réalité. Le bouddhisme ne possède pas de Dieu créateur et par conséquent ne recherche pas l’union avec lui.

Araya shiki désigne littéralement la conscience araya ; ou conscience du réceptacle (parfois nommée conscience alaiya selon les traductions phonétiques du japonais) On l'appelle aussi parfois "dépot du karma" et c'est la 8ème des 9 consciences. Située à un niveau plus profond que la conscience ordinaire; on l'appelle ainsi parce que tout le karma créé au cours de la vie présente et des vies passées y est emmagasiné. Ce réceptacle-alaya est considéré comme ce qui passe par le cycle de la naissance et de la mort et forme le cadre d'une existence individuelle. Tous les actes et toutes les expériences de la vie qui passent par les sept premiers niveaux de conscience sont accumulés en tant que karma dans ce tréfonds-alaya qui, à son tour, influence le fonctionnement des autres consciences. L'école Rien-que-conscience, qui ne postule l'existence que de huit consciences, soutient que tous les phénomènes proviennent de la conscience-alaya et qu'elle constitue donc l'unique et seule réalité.


Le rôle des deux consciences araya : dans Saint Seiya, et dans le bouddhisme, est très similaire et est la preuve que Kurumada s'inspire du bouddhisme pour échafauder ce concept-clé de son histoire , comme le rappèle Redd , du forum animecdz (pour la suite je fais une citation d' un de ses posts , qui est très complet et que je trouve vraiment très pertinent sur toutes ces questions un peu philosophiques )

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Le réceptacle, donc, comme dit plus haut, est ce qu'on peut associer à l'inconscient dans la psychologie. Dans le Bouddhisme, c'est là que s'accumule le karma de la vie actuelle et des vies précédentes, et c'est là qu'on retrouve les concepts de destin gravés dans le subconscient. Maitriser ce réceptacle revient donc... à maitriser son karma et son destin. C'est en cela que consiste l'Arayashiki.

C'est là que s'accumulent donc traumas, émotions refoulées et autres graines (pour reprendre le terme originel), et qui vont prendre de plus en plus d'importance... La mauvaise herbe étouffera l'esprit, la bonne herbe le poussera à se surpasser. Si on devait prendre un exemple dans Saint Seiya, le karma de Seiya n'est autre que Seika, sa soeur. Pour Hyoga, c'était sa mère. (On pourra également noter que le concept de karma est abordé dans Gunnm, de façon très intéressante. Desty Nova dira à Gally que pour Zapan, sa seule raison de vivre, son karma, n'est autre que notre héroïne...) D'aucuns diront que la comparaison est surprenante car le fossé entre Hyoga et Seiya est immense, mais pourtant... La seule différence est que la chose pour laquelle ils ont choisi de se dédier est vivante et réalisable pour l'un, ce qui le pousse à se surpasser, et morte et irréalisable pour l'autre, ce qui le pousse à désirer la mort, son karma étant impossible à atteindre... Du moins dans sa vision des choses, et ce fait est très important ! (Ce qu'il désirait était de ne pas oublier sa mère, il trouvera le moyen de garder son souvenir en lui malgré la disparition du bateau). De là, on arrive aux notions de destin, au sens tragique du terme.

Dans les tragédies grecques intervient souvent l'oracle, ce personnage qui révèle le Destin aux héros et aux protagonistes. Et une fois qu'on connait son destin, inconsciemment on est déja pris et entrainé vers lui... D'où la conclusion que le concept de destin réside dans le subconscient, dans le karma. Matrix nous pose la question avec la scène du vase : "Ne t'inquiète pas pour le vase." -"Hein ? *DZING*" -"Désolé" -"T'excuses pas, je t'ai dit que ce n'était pas grave... Mais maintenant réponds-moi : aurais-tu cassé le vase si je ne t'en avais pas parlé ?".

Maintenant, quittons donc le point de vue purement tragique, pour revenir au Bouddhisme et à la psychanalyse. Beaucoup considèrent lorsque leur subconscient prend le relai que ce n'est pas "eux" qui ont agi, mais c'est là l'erreur. Dès qu'on admet cet inconscient comme une partie de soi, qu'on cherche à la comprendre, les choses ont déjà énormément évolué. Pour qui possède la volonté de voir au plus profond de lui-même, d'effectuer l'introspection, il est possible de percevoir la racine de ces traumatismes. On en arrive au point où l'on se demande "pourquoi est-ce que je ressens ça ?", sans parvenir à trouver plus d'explication.

La réponse est simple : le subconscient est quelque chose qui agit pratiquement comme un réflexe, et qu'il est difficile de contrôler et de changer. (la chose amusante est qu'il est très facile d'exprimer ça en termes informatiques, ce que je ne ferai pas ici pour rester clair :D ) C'est la base de notre pensée, c'est ce que nombre d'individus considèrent comme absolu, et pourtant c'est la part la plus imparfaite et la plus difficile à contrôler. Et une fois formée, on a tendance à ne pas vouloir la changer. Cette base, ce subconscient, c'est là que se logent nos principes directeurs, ceux qui conditionnent notre vie, ainsi que les traumatismes.

C'est là qu'on va en arriver à un aspect classique des Shonen et du nekketsu, l'enfant est toujours capable de changer de base, de façon de penser, alors que l'adulte expérimenté en est devenu incapable, limité par l'enseignement qu'il a acquis. Voila une des raisons pour lesquelles les adolescents sont mis en avant : ils sont encore "purs", "vierges", "innocents", et n'ont pas fermé leur esprit, au contraire des adultes. Ils peuvent encore changer. Le 8ème sens, ce n'est ni plus ni moins que la capacité à manipuler librement cette part de l'esprit, et donc de repousser la barrière qui la sépare de la conscience. ( En psychanalyse, la barrière qui sépare la conscience du reste du monde et du subconscient est nommée A.T. Field ; Absolute Terror Field, clin d'oeil à EVA )

Bref, avec cette capacité à modifier son subconscient, ce qui découle d'une volonté sans faille, on arrive donc à élargir sa perception du monde, à accepter des choses qu'on considérait impossibles (comme dit plus haut pour Hyoga).

Hyoga a réussi à transcender le traumatisme qui limitait son esprit, à se donner un monde où il pouvait vivre sans sa mère, grace à ses amis. C'est à cela que Camus faisait allusion en lui disant de se détacher de ses sentiments : il le menait sur la voie non seulement du 7ème sens, mais aussi du 8ème sens.

Shaka a compris que la mort physique ne signifiait pas l'annihilation de l'ame, et a donc réussi à transcender l'idée de la "mort" malgré l'absence de son corps. Souvenez-vous du combat magistral entre Ikki et Shaka. On voit le combat entre un Deva (esprit bienfaisant, Shaka) et un Azura (démon guerrier, Ikki). Normalement, l'ordre du combat est prédéterminé. Pourtant Ikki parvient à réaliser l'impossible en subissant délibérément le Ten Bu Ho Rin. Il avait besoin d'un challenge à la hauteur pour réveiller sa volonté et se FORCER à s'éveiller au 7ème sens. Dès cet instant, Ikki montre qu'il transcende sa simple nature et dépasse Shaka, qui lui, aura besoin de cette défaite pour réaliser qu'il était imparfait. Par la suite, contre les trois renégats, je vois l'Athéna Exclamation comme ça : il veut subir l'ultime épreuve, la plus puissante attaque, pour tester sa volonté et se forcer à s'éveiller au 8ème sens. Et pour ça il utilise la technique d'Ikki, pour lui rendre honneur, ce qui montre à quel point le Chevalier Phénix l'a marqué alors qu'il n'était qu'un "simple humain". L'avantage de cette tactique est double : si ça ne marche pas, rien d'autre n'aurait marché ; si ça marche, elle assure le succès. Dans le cas de Shaka, malgré la destruction de son corps, son âme n'a pas cédé, il prouve dès l'instant où on le voit sorti "indemne" de l'Athena Exclamation qu'il est éveillé au 8ème sens. Et ce n'est qu'après avoir confié le résultat de son "expérience" à Athéna qu'il accepte - de son plein gré - l'appel de l'Hadès et qu'il laisse son corps mourir et se désintégrer. On notera le geste d'Ikki dans l'OAV 11, il prend en main les cendres de Shaka pour les jeter au sol, renvoi à l'ep 72, où Shaka eut le même geste pour l'armure du Phénix pour la faire renaitre. Doit-on en déduire que le lien entre Ikki et Shaka est si fort que Ikki a compris ce que Shaka a fait ? Je pense que oui.

Ikki, Saga et Kanon ont appris à respecter les principes de Justice, mais le fait qu'ils aient aussi été du coté du mal, qu'ils aient été vaincus, leur donne une perception et une vision plus globale des choses. Cela vaut également pour Dohko, il a bien plus d'expérience, et contrairement aux autres Golds et à l'instar de Saga et Kanon, il a fait l'expérience de la défaite. Il n'est donc pas désemparé face à un adversaire qui dépasse ce qu'il connait.

Regardons également le point de vue des techniques mentales : les 6 mondes de la métempsycose qu'utilise Shaka sont... une simple illusion. Il s'agit de placer l'esprit de la victime dans un état où elle s'auto détruira. En somme, similaire au Phoenix Gen ma ken. Dans le Bouddhisme, on ne tombe en Enfer que si on admet son environnement comme étant un Enfer. Si on a la force d'âme de surmonter ce qui nous souffle au plus profond de notre esprit qu'on se trouve en Enfer, qu'on est mort, etc... Il devient très facile d'esquiver une technique de ce niveau. Ainsi, le 8ème sens permet de librement accepter ou refuser toute intrusion mentale. D'où également le fait qu'un Chevalier éveillé au 8ème sens ne tombe pas sous la coupe d'Hadès en Enfer.

Et de là ce précepte magnifique : "Même si nos corps sont brisés, le Cosmos, lui, est immortel."

L'esprit ne meurt que lorsque sa volonté à se reconnaitre vivant disparait. Un Chevalier éveillé au 8ème sens est donc physiquement tuable, mais pas spirituellement. Tout comme Aiolos nous l'a démontré.

On citera également l'expression que j'ai empruntée à FrankoiZ pour désigner Seiya : un personnage lunaire. C'est dans Abel que l'expression prend tout son sens. Privé de son soleil en la personne d'Athéna, Seiya perd également toute sa brillance, son karma. Jusqu'au moment où il réalise que c'est l'idéal d'Athéna qu'il faut défendre et non simplement Athéna elle-meme sweatdrop.gif C'est à cet instant qu'il se pose de nouveau en personnage solaire, comme aime à présenter Kurumada (B't X ). En acceptant de renier que ce qui le définissait était son seul amour pour Athéna, il a pu se surpasser. Les guerriers de tragédie sont également lunaires, et je pense que cela inclut les Chevaliers d'Or au destin tragique. Ils savent qu'ils vont mourir, et ne feront rien pour éviter cet état de fait, mais accompliront leur mission avant. Cela vaut aussi pour Shun. Mais Seiya a un but à accomplir avant de rendre l'ame... Voir sa soeur. Et c'est en ayant atteint son karma qu'il pourra mourir en paix de la lame d'Hadès. (dans le manga ) C'est probablement aussi ce qui expliquera qu'il soit "vidé" après ce combat, il n'a plus aucune raison de combattre. C'est cela qui fait que malgré une puissance de toute évidence divine, il reste humain car il a accepté que son karma soit lié à sa soeur.

Une dernière chose intéressante : si on suppose que les Golds sont naturellement éveillés au 7ème sens (avoir la perception de l'univers par leur Cosmos et non par leurs cinq sens de naissance, un truc du genre), et que les Bronzes non, alors la préparation psychologique des Bronzes pour atteindre le 7ème sens les promettait déjà à la destinée d'atteindre le 8ème sens... Ils ont été capables de changer totalement de mode de pensée vis à vis de leurs perceptions, donc de remodeler leur esprit... Preuve indéniable d'un éveil au 8ème sens. C'est là toute la différence entre les "génies naturels" et les "travailleurs" (clin d'oeil aux fans de Naruto ). On a des prédispositions qui font qu'on est doués pour certains domaines naturellement et pas pour d'autres, mais la volonté peut changer cet ordre.

-- ( fin de la citation ^ ^ ) --

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

Je poste un texte qui explique vraiment très bien le bouddhisme, et toutes ces histoires de 9 états de conscience (dont la conscience Araya) qu'on retrouve dans Saint Seiya ; Vous verrez en lisant qu'on a aussi l'explication des 9 mondes (dont les 6 enfers qu'on retrouve dans Saint Seiya cf l'attaque de Shaka de la Vierge, les 6 mondes de la métempsychose, qui fait référence à ça)

La source du texte : http://www.soka-bouddhisme.fr/


L’éveil ou état de bouddha

Image
( image issue de l'épisode 56 )

Nombreux sont ceux pour qui le mot « bouddha » évoque un être spirituel qui se tient tranquillement à distance des problèmes du monde dans lequel nous vivons. Grâce à la méditation, il a atteint « le nirvana », qui lui permettra d’échapper à ce monde-ci et à ses perpétuelles souffrances, qui sont le fruit du désir et de la désillusion humaine.

Toutefois, cette image ne reflète pas la réalité de la vie de Shakyamuni, le fondateur du bouddhisme qui vécut en Inde il y a 2 500 ans environ. C’était un homme profondément humain, qui rejetait les extrêmes de l’ascétisme et de l’attachement, interagissait en permanence avec les autres et souhaitait que tout le monde partage la vérité qu’il avait découverte.

Littéralement, le mot « Bouddha » signifie « l’Illuminé » ou « l’Éveillé ». Il s’agit d’un état d’éveil total et de grande sagesse, qui permet de comprendre pleinement la réalité dans toute sa complexité. Tout être humain qui s’éveille à la vérité fondamentale de la vie peut être désigné par le mot « bouddha »..

Cependant, de nombreuses écoles bouddhiques ont enseigné que l’éveil n’est accessible qu’après une démarche ardue, entreprise au cours de périodes incroyablement longues, ou plutôt au cours de plusieurs vies. Par contre, et c’est étonnant, le Sûtra du Lotus, considéré comme l’enseignement ultime de Shakyamuni, explique que la boddhéité est déjà présente dans la vie de chacun. Il enseigne l’égalité absolue entre tous les êtres et insiste sur le fait que le joyau non poli de l’état de bouddha existe même dans la vie d’une personne apparemment dominée par le mal. Ce n’est pas quelqu’un d’autre qui nous le donne et personne n’a le pouvoir de juger si nous le « méritons ».

De même que de l’or peut être dissimulé dans un sac miteux, ou que des fleurs de lotus émergent d’un étang boueux, nous devons d’abord croire en l’existence de l’état de bouddha en nous-mêmes, puis l’éveiller et le développer ou le « polir ». Le bouddhisme de Nichiren enseigne que l’on peut éveiller notre état de bouddha en se consacrant à la loi contenue dans le Sûtra du Lotus et en récitant Nam Myoho Renge Kyo .

Mais la boddhéité n’est pas statique. Ce n’est pas un état de vie dans lequel on peut s’éterniser avec complaisance. Au contraire, il s’agit d’une expérience dynamique et d’un parcours de développement et de découverte perpétuels.

Lorsque nous renforçons en permanence la boddhéité dans nos vies, nous parvenons à être de moins en moins dirigés par l’égoïsme (ou l’avidité), la colère et la stupidité (ce que le bouddhisme désigne comme les trois poisons). En harmonisant nos vies avec la vie éveillée du Bouddha, nous pouvons exploiter le potentiel qui est en nous et expérimenter une transformation fondamentale..

Parallèlement au renforcement de ce profond état de bouddha, nous développons une force spirituelle qui nous permet de surmonter les plus violentes tempêtes. Si nous sommes éveillés à la vérité, sans changer la nature de la vie, nous pouvons joyeusement surmonter les vagues des difficultés qui nous éclaboussent au cours de l’existence, en tirant parti de toutes les situations. Ainsi, notre vrai soi s’épanouit et nous découvrons d’immenses réserves de courage, de compassion, d’énergie et de force vitale au fond de nous. Nous devenons plus actifs et nous ressentons une profonde liberté intérieure. Nous expérimentons un sentiment croissant d’unité avec l’univers et l’isolement et l’aliénation, causes de tant de souffrances, disparaissent. Nous réduisons notre attachement à notre « petit ego », à notre différence, et nous prenons conscience de l’interrelation entre toutes les vies. Progressivement, nous sentons que nos vies s’ouvrent à celles des autres, souhaitant leur bonheur autant que le nôtre.

Toutefois, s’il est facile de croire que nous possédons les états de vie les plus bas décrits dans les enseignements bouddhiques (enfer, avidité, animalité, colère, etc.), il est beaucoup plus difficile de croire que nous possédons la boddhéité. Mais le déploiement d’efforts considérables pour développer et renforcer en permanence cet état dans nos vies en vaut largement la peine.

Ainsi, comme le dit Daisaku Ikeda, « [la boddhéité] est la joie des joies. La naissance, la vieillesse, la maladie et la mort ne sont plus des souffrances, mais font partie de la joie de vivre. La lumière de la sagesse illumine l’univers tout entier, rejetant l’obscurité innée de la vie. L’espace-vie du bouddha devient uni et fusionne avec l’univers. Le moi devient le cosmos et, en un instant, le flot de la vie s’élargit pour englober tout ce qui est passé et tout ce qui est futur. À chaque instant, la force vitale éternelle du cosmos se répand telle une gigantesque fontaine d’énergie »



Le karma

Même en Asie, où le concept de karma est très ancien et a été intégré dans un grand nombre de cultures, il est souvent mal compris. Considéré d’un point de vue négatif et passéiste, le karma a été utilisé pour encourager les membres défavorisés de la société à accepter que leur situation était due à leur propre fait. En effet, les souffrances présentes sont attribuées aux effets négatifs des erreurs du passé.

Considérant qu’elles sont responsables de leur situation, certaines personnes sont en proie à un sentiment d’impuissance. Mais ceci ne reflète pas le sens initial du concept de karma dans la tradition bouddhique. Accepter l’idée du karma ne revient pas à vivre sous une chape de culpabilité et d’anxiété, sans connaître les actions négatives que nous avons pu faire par le passé. Au contraire, c’est être convaincu que notre destin est entre nos mains et que nous avons le pouvoir de le transformer positivement à tout moment.

NDLR phoenlx : cette notion de Karma, rarement employée telle quelle dans Saint Seiya, est à rapprocher tout simplement de celle du destin (symbolisée par l'interraction entre les constellations et les persos .. ) Notion en apparente assez écrasante mais qui peut aussi être "pliée" par la volonté des saints ..


En termes simples, le mot « karma », qui signifie « actions », désigne le fonctionnement universel du principe de causalité, qui se trouve aussi au cœur de la science moderne. Celui-ci nous assure que tout, dans l’univers, est soumis au principe de cause et d’effet. « Chaque action entraîne une réaction égale et opposée ». C’est là un principe bien connu. La différence entre la causalité matérialiste de la science et le principe bouddhiste du karma est que ce dernier ne se limite pas à ce qui est visible ou mesurable. Au contraire, il englobe les aspects invisibles et spirituels de la vie, tels que la sensation ou le sentiment de bonheur ou de désespoir, de bonté ou de cruauté.

À l’origine, le mot sanskrit « karma » signifiait « travail » ou « fonction » et il était associé à des verbes qui signifiaient simplement « faire » ou « agir ». Selon le bouddhisme, nous créons le karma à trois niveaux : par la pensée, les paroles et les actions. Bien entendu, les actes ont un impact plus grand que les simples mots. De la même manière, lorsque nous exprimons nos idées, cela crée davantage de karma que le simple fait d’y penser. Néanmoins, sachant que les paroles comme les actes prennent naissance dans la pensée, le contenu de nos cœurs (nos pensées) est également d’une importance cruciale.

Le karma peut être considéré comme notre personnalité première, comme les tendances profondes qui ont été imprimées dans les strates les plus profondes de nos vies. Les cycles les plus profonds de la cause et de l’effet dépassent l’existence présente ; ils définissent la façon dont nous commençons cette vie (nos circonstances particulières au moment de la naissance) et se poursuivront au-delà de notre mort. La pratique bouddhique a pour but de transformer le sens fondamental de notre vie afin de réaliser notre plein potentiel humain au cours de cette vie et au-delà.

Comme l’affirme un ancien texte bouddhique : « Si nous voulons comprendre les causes créées dans le passé, observons les effets qui se manifestent dans le présent. Et si nous voulons comprendre les résultats qui se manifesteront à l’avenir, observons les causes qui existent dans le présent ».

Comme toute chose, le karma est donc en évolution constante. Nous créons notre propre présent et avenir par les choix que nous faisons à chaque instant. Interprété ainsi, l’enseignement du karma ne favorise pas la résignation mais nous donne les moyens de devenir les protagonistes de l’histoire de notre vie ici et maintenant.



Les dix états (ou dix mondes)

Le bouddhisme se préoccupe essentiellement de notre état de vie, c’est-à-dire de la joie ou de la souffrance que nous vivons à chaque instant. Cet état de vie dépend toujours de l’interaction entre les conditions extérieures et nos tendances intimes ; les mêmes conditions (le même lieu de travail, par exemple) qui seront vécues par une personne comme une détresse implacable peuvent être une source de défi exaltant et de satisfaction pour une autre. Le renforcement de notre état intérieur, de façon à pouvoir résister aux conditions les plus difficiles et les plus négatives, voire même à les transformer, est la finalité de la pratique bouddhique.

S’appuyant sur sa lecture du Sûtra du Lotus, le maître bouddhiste chinois T'ien-t'ai (6e siècle) a mis au point un système qui classe l’expérience humaine en dix états ou « mondes ». Cet enseignement des dix états (ou dix mondes) a été adopté et élaboré par Nichiren, qui a insisté sur la nature profonde et subjective de ces mondes : « À la question de savoir où se trouvent précisément l'enfer et le Bouddha, un sûtra répond que l'enfer existe sous terre et un autre dit que le Bouddha réside à l'ouest. Cependant, une recherche plus approfondie révèle qu'ils existent tous deux dans notre corps haut de cinq pieds ».

Mais quels sont donc ces dix états ? Les voici, classés du moins désirable au plus désirable :

* l’enfer, un état de désespoir dans lequel l’individu est totalement submergé par la souffrance ;

* l’avidité (ou monde des esprits affamés,) un état dominé par un désir insatiable ;

* l’animalité, un état pulsionnel de crainte du plus fort et d’intimidation du plus faible ;

* la colère, un état qui se caractérise par une envie de compétition effrénée afin de surpasser et de dominer l’autre, et par la prétention d’être bon et sage. Ces quatre états sont désignés comme les quatre mauvaises voies, en raison de la négativité destructrice qui les caractérise.

* Ensuite vient l’humanité, un état de tranquillité marqué par la capacité à raisonner et à émettre des jugements sereins. Bien qu’il soit caractéristique de notre identité humaine, cet état peut également représenter un équilibre fragile qui cède sa place à l’un des états inférieurs lorsqu’il est confronté à des conditions négatives.

* Le bonheur temporaire est un état de joie généralement ressenti lorsque le désir est satisfait ou lorsque la souffrance s’est évaporée.

Les mondes énumérés jusqu’à présent sont parfois regroupés sous le terme de « Six mondes inférieurs ». Dans l’ensemble, ils représentent tous des réactions à un changement des conditions extérieures, suite auquel nous ressentons un vrai manque de liberté et d’autonomie.

Ce que le bouddhisme désigne comme les Quatre nobles voies correspond à l’effort de vivre avec intégrité, liberté intérieure et compassion. L’état d’étude décrit un état d’aspiration à l’éveil. L’éveil personnel indique la capacité à percevoir par soi-même la véritable nature des phénomènes. Ces deux états sont parfois désignés comme les Deux véhicules puisque les individus qui les manifestent sont partiellement éveillés et libérés des désirs illusoires. Mais ils peuvent être très marqués par le repli sur soi et, dans de nombreux textes bouddhiques, le Bouddha réprimande les individus des Deux véhicules pour leur égoïsme et leur autosatisfaction.

L’état de Bodhisattva est un état de compassion dans lequel nous venons à bout des contraintes de l’égoïsme et travaillons sans relâche pour le bien des autres. Le bouddhisme Mahayana met particulièrement l’accent sur le Bodhisattva, en tant qu’idéal du comportement humain. La boddhéité est un état de plénitude et de parfaite liberté, dans lequel on est capable de savourer un sentiment d’unité avec la force de vie du cosmos. Pour une personne dans l’état de bouddha, tout (y compris les inévitables épreuves de la maladie, de la vieillesse et de la mort) peut être vécu comme une possibilité de joie et d’accomplissement. L’état de vie intérieur du bouddha se manifeste à l’extérieur par l’engagement altruiste et par des actions propres aux bodhisattvas.

Voilà qui nous amène à un aspect essentiel de la compréhension des dix états par Nichiren : chaque état contient les neuf autres. Comme il le dit lui-même, « Même un homme cruel et malfaisant peut aimer sa femme et ses enfants. En lui aussi se trouve une parcelle de l'état de bodhisattva ». Ainsi, le potentiel de sagesse et d’action représenté par l’état de bouddha continue à exister même chez une personne dont la vie est dominée par les états de vie inférieurs (enfer, avidité, animalité ou colère).

L’inverse est également vrai. L’état de bouddha n’est pas séparé des neuf autres. Au contraire, la sagesse, la vitalité et le courage de la boddhéité peuvent imprégner et transformer la façon dont, par exemple, la tendance à la colère se manifeste chez quelqu’un. Lorsque la colère est guidée par la compassion des états de bouddha et de bodhisattva, elle peut apporter son énergie dans le combat contre l’injustice et pour la transformation de la société humaine.

La finalité de la pratique bouddhique (qui consiste, dans le bouddhisme de Nichiren, à réciter le mantra Nam Myoho Renge Kyo) est d’éveiller l’état de bouddha qui peut illuminer nos vies et nous permettre de tirer durablement profit de notre voyage éternel à travers les dix états.


Les neuf consciences

L’enseignement bouddhique des neuf consciences est essentiel pour comprendre parfaitement qui nous sommes et quelle est notre véritable identité. Il nous permet notamment de comprendre comment notre vie se perpétue à travers les cycles de naissance et de mort. Ce point de vue sur l’être humain est le fruit de plusieurs milliers d’années d’une intense étude introspective sur la nature de la conscience. Historiquement, il repose sur des initiatives visant à expérimenter et expliquer l’essence de l’éveil de Shakyamuni, qui se produisit sous l’arbre de la Bodhi il y a 2 500 ans.

Les neuf consciences peuvent être décrites comme différents niveaux de conscience qui fonctionnent constamment ensemble dans notre vie. Le terme sanskrit « vijnāna », traduit par « conscience », inclut toute une série d’activités comme la sensation, la cognition et le discernement.

* Les cinq premières de ces consciences sont les sens usuels ( vue, ouïe, odorat, goût et toucher).

* La sixième conscience est la fonction qui intègre et analyse les différentes données sensorielles pour former une image globale ou une pensée, identifiant ce que nos cinq sens nous communiquent. C’est essentiellement avec ces six fonctions de la vie que nous effectuons nos activités quotidiennes.

* En dessous de ce niveau de conscience se trouve la septième conscience. Contrairement aux consciences orientées vers le monde extérieur, la septième conscience est tournée vers notre vie intérieure et elle est fortement indépendante des informations sensorielles. La septième conscience constitue la base de notre sentiment d’identité personnelle. L’attachement à un soi distinct et séparé des autres s’appuie sur cette conscience, tout comme notre sens de ce qui est vrai et ce qui est faux.

* En dessous de la septième conscience, le bouddhisme distingue un niveau plus profond, la huitième conscience (ou ālaya), également connue sous le nom de « conscience réservoir » ou « inconscient collectif ». C’est là que réside l’énergie de notre karma.

Alors que les sept premières consciences disparaissent lors de la mort, la huitième conscience demeure à travers le cycle de la vie et de la mort (tantôt dans la phase active de la vie ou tantôt dans la phase latente de la mort) Elle peut être considérée comme le flot de vie qui entretient les activités des autres consciences. Les expériences décrites par ceux qui ont survécu à une mort clinique peuvent être considérées comme étant à la frontière des septième et huitième consciences.

La compréhension de ces niveaux de conscience et de leur interaction offre un éclairage intéressant sur la nature de la vie et du « Soi », tout en permettant la résolution des problèmes fondamentaux auxquels l’humanité est confrontée.

D’après les enseignements bouddhiques, la septième conscience comporte des illusions spécifiques profondément ancrées concernant la nature du « Soi ». Ces illusions découlent de la relation entre les septième et huitième niveaux de conscience et se caractérisent essentiellement par l’égocentrisme..

Les enseignements bouddhiques indiquent que la septième conscience est issue de la huitième : elle se fonde sur une perception de la huitième conscience, perçue comme fixe, unique et isolée. Mais en réalité, la huitième conscience est en état de flux permanent. À ce niveau, nos vies sont en interaction constante, exerçant une influence profonde les unes sur les autres. La perception d’un ego fixe et isolé générée par la septième conscience est donc incorrecte.

La septième conscience est également le siège de la peur de la mort. Faute de percevoir la véritable nature de la huitième conscience en tant que flot perpétuel de l’énergie vitale, nous nous imaginons qu’une fois la mort venue, la huitième conscience s’éteindra pour toujours. La peur de la mort trouve donc ses racines dans les couches profondes du subconscient.

L’illusion selon laquelle la huitième conscience est le « vrai soi » est également appelée « ignorance fondamentale », car elle implique le refoulement du principe d’interrelation entre tous les êtres. C’est ce sentiment d’un soi séparé et isolé des autres qui donne naissance à la discrimination, à l’arrogance destructrice et à l’instinct de propriété effréné. Les ravages causés par l’être humain sur l’environnement naturel en sont un autre résultat évident.


Le bouddhisme pose en principe que nos pensées, nos paroles et nos actes créent invariablement une empreinte dans les couches profondes de la huitième conscience. C’est ce que les bouddhistes appellent le karma. C’est pourquoi la huitième conscience est parfois désignée sous le terme de « réservoir karmique », lieu où les graines karmiques sont conservées. Ces graines, ou cette énergie latente, peuvent être positives ou négatives. La huitième conscience reste neutre et équitablement réceptive à tous les types d’empreinte karmique. L’énergie se manifeste lorsque les conditions sont réunies. Les causes latentes positives peuvent se manifester sous la forme d’effets positifs dans la vie d’une personne et sous la forme de fonctions psychologiques positives telles que la confiance, la non-violence, le contrôle de soi, la compassion et la sagesse. Les causes latentes négatives peuvent se manifester à travers différentes formes d’illusion et de comportement destructeur et susciter notre propre souffrance et celle des autres.

Même si l’image du réservoir peut être utile, celle d’un torrent d’énergie karmique déchaîné se rapproche plus de la vérité. Cette énergie circule en permanence à travers nos vies et nos expériences, et elle les façonne. Nos actions et pensées qui en résultent sont ensuite réintroduites dans ce flot karmique. La qualité du flot karmique est ce qui fait de chacun d’entre nous des êtres distincts, avec un « soi » unique ». Le flot d’énergie évolue en permanence mais, telle une rivière,, il conserve une identité et une cohérence jusque dans les cycles successifs de vie et de mort. C’est cet aspect de fluidité, cette absence de stabilité, qui offre la possibilité de transformer le contenu des huit consciences. C’est pourquoi le karma, s’il est correctement compris, diffère totalement de l’idée d’un destin immuable ou inévitable.

La question est donc de savoir comment développer le karma positif. C’est le fondement de différentes formes de pratique bouddhique, qui cherchent à imprimer des causes positives dans nos vies. Toutefois, lorsque nous sommes pris dans un cycle de causes et d’effets négatifs, il est difficile d’éviter de générer d’autres causes négatives, et c’est là que nous avons recours au niveau de conscience le plus fondamental, la neuvième conscience ou conscience amala.

* La neuvième conscience peut être considérée comme la vie du cosmos lui-même. Elle est également désignée comme la conscience fondamentalement pure. Ne contenant aucune impureté karmique, cette conscience représente le véritable soi, le soi éternel. Le bouddhisme de Nichiren est révolutionnaire dans le sens où il cherche à éveiller directement l’énergie de cette conscience (la nature éveillée du bouddha) et, ainsi, à purifier les autres consciences, plus superficielles. La grande puissance du jaillissement de la neuvième conscience est même capable de modifier les éléments de karma négatif immuables de la huitième conscience. Comme celle-ci transcende les limites de l’individu, en fusionnant avec l’énergie latente de sa famille, de son milieu, mais aussi avec celle des animaux et des plantes, un changement positif de cette énergie karmique stimule le changement dans la vie des autres. Comme l’a écrit Daisaku Ikeda, président de la SGI, « lorsque nous activons cette conscience fondamentalement pure, l’énergie du bon et du mauvais karma de toute la vie est dirigée vers la création de valeurs ; et l’esprit ou la conscience… de l’humanité s’imprègne dans le courant de la compassion et de la sagesse ». Selon Nichiren, la récitation de Nam Myoho Renge Kyo est le moyen le plus fondamental pour activer la neuvième conscience dans notre vie.

Une fois transformées, les consciences engendrent toutes des formes de sagesse uniques. La sagesse inhérente à la huitième conscience nous permet de nous percevoir nous-même et de percevoir notre expérience et les autres phénomènes de façon parfaitement claire. Elle nous permet d’appréhender profondément l’interrelation et l’interdépendance de toutes choses. Lors de la transformation des illusions profondément enracinées de la septième conscience, un individu a la possibilité de vaincre la peur de la mort, ainsi que l’agressivité et la violence qui découlent de cette peur. La sagesse qui survient nous permet de percevoir l’égalité fondamentale de tous les êtres vivants et d’avir avec eux des rapports fondés sur une base de respect immuable. C’est précisément ce type de transformation et de sagesse qui fait cruellement défaut dans le monde d’aujourd’hui.

(suite dans le post suivant)

phoenlx
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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

La non-dualité de la vie et de l'environnement

Le principe bouddhique de l’unité du soi et de l’environnement (jap : esho funi) signifie que la vie (sho) et son environnement (e) sont inséparables (funi). Funi signifie « deux mais pas deux ». Autrement dit, bien que nous percevons les choses qui nous entourent comme séparées de nous, il y a une dimension de notre vie qui ne fait qu’un avec l’univers. Au niveau le plus fondamental de la vie elle-même, il n’y a pas de distinction entre soi et l’environnement.

Le bouddhisme enseigne que la vie se manifeste à la fois dans un sujet vivant et dans son environnement. Nichiren écrit : « À chaque instant, la vie inclut à la fois le corps et l’esprit, le soi et l’environnement de tous les êtres sensitifs comme non sensitifs – plantes, arbres, ciel, terre et jusqu’au plus petit grain de poussière – dans toutes les conditions de vie » (LTND-1-3).

« La vie » désigne le soi subjectif qui éprouve les effets des actions passées et est capable de créer de nouvelles causes pour l’avenir. L’environnement est le domaine objectif où les effets karmiques de la vie prennent forme. Chaque être vivant a un environnement qui lui est propre. Par exemple, une personne dont la vie intérieure est dominée par l’état d’enfer peut percevoir l’environnement d’une station de métro bondée comme infernal, alors qu’une personne dans l’état que l’on appelle en bouddhisme « l’état de bodhisattva » peut éprouver compassion et solidarité pour les personnes qu’elle côtoie.

Les individus créent également des environnements physiques qui reflètent leur réalité intérieure. Par exemple, une personne déprimée aura tendance à négliger l’état de sa maison et son apparence personnelle. En revanche, une personne sereine et généreuse crée autour d’elle un environnement chaleureux et attrayant.

Selon le bouddhisme, ce qui nous entoure, y compris nos relations professionnelles et familiales, est le reflet de notre vie intérieure. Tout est perçu à travers le prisme du soi conformément aux modalités de notre état de vie. Cependant, lorsque nous changeons, nos circonstances extérieures changent également. Ce concept est libérateur en ce sens qu’il n’est pas nécessaire de rechercher l’éveil dans un lieu quelconque. Il n’est pas ailleurs qu’en nous-mêmes. Où que nous soyons, quelles que soient les circonstances, nous pouvons faire apparaître notre boddhéité jusqu’à ce que

Nous transformions notre expérience et notre environnement en « terre de bouddha », c’est-à-dire en un endroit où nous pouvons librement créer des valeurs pour nous et pour les autres.

Comme l’écrit Nichiren : « Si le cœur [l’esprit] des hommes est impur, leur terre est impure, mais si leur cœur [esprit] est pur, leur terre l’est également. Ainsi, il n’y a pas deux sortes de terre, pure et impure en elles-mêmes. Il n’y a que la pureté et l’impureté de notre cœur [esprit] ». (LTND-1-4)

La place de l’environnement naturel dans les divers types de société illustre bien ce principe. Les peuples indigènes qui vivent dans des environnements non industrialisés montrent un profond respect pour leur environnement naturel. Ils ne cueillent qu’en quantité limitée et contribuent à la préservation de la nature. A l’inverse, dans les endroits où l’avidité matérielle prédomine, l’environnement est fréquemment dévoré et détérioré, ce qui entraîne des conséquences catastrophiques.

La philosophie bouddhique considère que la transformation de notre propre vie, de manière à ce qu’elle ne soit plus dominée par la colère, l’avidité et la peur, est l’action la plus utile que nous puissions entreprendre pour notre société et pour notre pays. Quand nous faisons preuve de sagesse, de générosité et d’intégrité, nous effectuons naturellement les meilleurs choix et nous constatons que notre environnement est protecteur et nourricier. Il nous est souvent difficile d’avoir une vision à long terme des conséquences de nos actions, tout comme il est difficile de croire que les choix d’un seul individu peuvent affecter le monde entier. Pourtant, le bouddhisme enseigne par le principe de non-dualité de soi et de l’environnement que tout existe en interrelation.

Et plus nous avons conscience que nos actions sont importantes, plus nous trouvons matière à agir.



La non-dualité du corps et de l'esprit



Les matérialistes affirment qu’il n’y a pas d’autre réalité que le monde physique ou matériel qui peut se mesurer et se toucher, tandis que certaines traditions spirituelles considèrent le monde physique comme purement illusoire, ou comme quelque chose d’intrinsèquement altéré qu’il convient de transcender, le spirituel étant alors présenté comme la vérité ultime.

Le bouddhisme considère la vie comme l’unité du physique et du spirituel. Il considère toutes les choses, qu’elles soient matérielles ou spirituelles, visibles ou invisibles, comme des manifestations de la même loi universelle fondamentale ou source de vie définie dans la tradition de Nichiren sous le nom de Myoho Renge Kyo. Les aspects physiques et spirituels de notre vie sont totalement inséparables et sont d’importance égale. Ce principe est contenu dans l’expression japonaise shikishin funi. Shiki désigne tous les phénomènes matériels et physiques, y compris le corps humain. Shin désigne tous les phénomènes spirituels et invisibles, tels que la raison, l’émotion et la volonté. Enfin, Funi signifie littéralement « deux mais non deux ».

Nichiren a exprimé ce principe de la façon suivante, dans une lettre adressée à l’un de ses disciples :
« Une personne peut connaître l’esprit d’une autre personne en écoutant sa voix. En effet, l’aspect physique révèle l’aspect spirituel. Le physique et le spirituel, qui sont un par essence, se manifestent par deux aspects distincts. »
L’état émotionnel intérieur d’une personne est révélé par son apparence physique. Les sentiments d’une personne d’humeur joyeuse et optimiste se lisent sur son visage, voire dans son allure. A contrario, la démarche triste et les traits d’une personne accablée par la souffrance peuvent témoigner de ses tourments intérieurs, même lorsqu’on la voit de loin

( NDLR phoenlx : cette notion me fait beaucoup penser à celle de cosmos , ou cosmo-énergie des personnes dans Saint Seiya, comme manifestation apparente des personalités et humeurs des saints, il s'agit un peu de ce concept bouddhiste que Kurumada a poussé un peu à l'extrême et à la caricature ! Vous en pensez quoi ? )


La vraie santé et le bonheur véritable doivent englober le physique et le spirituel. De nombreux membres de la SGI ont vécu des expériences relatives à l’amélioration de la santé, de l’état physique ou des conditions matérielles. Par la récitation de Nam Myoho Renge Kyo, ils prennent également conscience de l’inséparabilité des aspects physiques et spirituels de leur vie. Au fil du temps, elle se manifeste par un sentiment de bien-être physique et par une clarté et une pureté croissantes des processus de perception et de pensée. Les « bienfaits apparents » de la pratique bouddhique, comme on les appelle, sont essentiellement liés aux aspects physiques et matériels. Les « bienfaits invisibles » d’une pratique bouddhique constante, plus importants sur le long terme, permettent d’accroître la conscience de soi, la sagesse et la compassion envers les autres. Bien entendu, le bienfait invisible absolu est l’Éveil.

Le bouddhisme considère l’être vivant comme l’union harmonieuse de ce qu’il appelle les « cinq composants ». Il s’agit : des aspects physiques de la vie et des sens ; de la perception, qui comprend les impressions reçues par l’intermédiaire des sens ; de la conception, qui nous permet de créer des idées à partir de ce que nous avons ressenti ; de la volition, volonté qui agit sur la conception ; et de la conscience, fonction de discernement qui assure le fonctionnement des autres composants. La vie est la force ou l’énergie qui permet à ces cinq composants de fonctionner ensemble, comme un tout harmonieux et intégré.

La médecine moderne commence seulement à explorer les interconnexions subtiles entre le corps et l’esprit, entre les aspects physiques et spirituels de la vie. En définitive, le bouddhisme considère les aspects physiques et spirituels comme les manifestations vitales de la force de vie inhérente au cosmos lui-même.


La vie et la mort

En tant que philosophie, le bouddhisme a toujours souligné l’importance de regarder en face la réalité de la mort. Tout comme la maladie et la vieillesse, la mort est définie dans le bouddhisme comme l’une des souffrances fondamentales que chacun doit affronter.

En raison de l’importance accordée à cette question, le bouddhisme a parfois été associé à une vision pessimiste de la vie. En réalité, c’est exactement l’inverse. La mort étant inévitable, toute tentative d’ignorer ou d’éviter cette « réalité de la vie » des plus élémentaires nous condamne à un mode de vie superficiel. Une conscience claire et une compréhension correcte de la nature de la mort peuvent nous permettre de vivre sans crainte et avec vigueur, avec bonheur et en ayant des objectifs bien définis.

Le bouddhisme considère l’univers comme une vaste entité vivante, dans laquelle les cycles de vie et de mort individuels se répètent sans discontinuité. Nous vivons ces cycles chaque jour puisque, parmi les quelque 60 000 milliards de cellules qui composent notre corps, des millions d’entre elles meurent tous les jours et se renouvellent grâce au métabolisme. La mort est donc une composante nécessaire du processus vital, permettant le renouvellement et un nouveau développement. Lors de la mort, notre vie retourne dans le vaste océan de la vie, à l’instar d’une vague qui franchit la crête et s’évanouit progressivement dans la plénitude de la mer

NDLR phoenlx ---> notion très panthéiste ^^



Le bouddhisme affirme qu’il existe une continuité qui persiste à travers les cycles de vie et de mort, que notre vie est, par essence, éternelle.

NDLR : cf immortalité de la cosmo-énergie dans Saint Seiya ^^

Comme l’a écrit Nichiren, « lorsque nous examinons la nature de la vie avec un esprit parfaitement éclairé, nous constatons qu’aucun début ne marque la naissance et que, par conséquent, aucune fin n’indique la mort ».

Au cours du 5e siècle de notre ère, le grand philosophe indien Vasubandhu a élaboré l’enseignement des « neuf consciences », qui fournit une description détaillée du fonctionnement éternel de la vie. Dans ce système, les cinq premiers niveaux de conscience correspondent aux sens de la perception et le sixième est la conscience. Ce sixième niveau de conscience inclut la capacité de jugement rationnel et la capacité d’interpréter les informations transmises par les sens.

Le septième niveau de conscience est appelé conscience « manas ». Ce niveau correspond au subconscient décrit dans la psychologie moderne et c’est là que réside notre sens profond du soi.

Vient ensuite la huitième conscience, ou conscience « alaya ». Ce niveau de conscience contient l’énergie potentielle, aussi bien négative que positive, que créent nos pensées, nos paroles et nos actes. Cette énergie potentielle, ou conscience profonde, correspond au karma.

C’est à ce niveau-là que se situe la continuité de la vie à travers les cycles de naissance et de mort. Lorsque nous mourrons, l’énergie potentielle qui représente le « bilan karmique » de toutes nos actions (créatrices et destructrices, égoïstes et altruistes) continue à se déverser dans la conscience alaya. C’est ce karma qui détermine les circonstances dans lesquelles l’énergie potentielle de notre vie se manifeste de nouveau, par la naissance, sous la forme d’une nouvelle vie individuelle.

Vient enfin le neuvième niveau de conscience. Il s’agit de la source même de la vie cosmique, qui englobe et soutient le fonctionnement de la conscience alaya. La finalité de la pratique bouddhique est de stimuler et d’éveiller cette conscience amala fondamentalement pure, ou sagesse, qui a le pouvoir de transformer le flot d’énergie négative le plus profondément ancré dans les niveaux de conscience les plus superficiels.

Les questions de vie et de mort sont fondamentales, déterminant et orientant notre vision de chaque chose. Par conséquent, une compréhension différente de la nature de la mort, et de l’éternité de la vie, peut ouvrir de nouveaux horizons pour toute l’humanité, libérant les réserves non exploitées de sagesse et de compassion.



La voie du milieu

La voie du milieu est un terme bouddhique qui comporte de nombreuses connotations. Pour simplifier, il suggère une approche équilibrée de la vie et la régulation des instincts et du comportement de chacun. Ce concept se rapproche de l’idée de « juste milieu » d’Aristote, selon laquelle « chaque vertu se situe à égale distance des deux extrêmes, chacun de ces extrêmes étant par conséquent un vice ».

Toutefois, bien que le terme « milieu » suggère un équilibre, il ne faut pas confondre la voie du milieu avec la passivité ou une forme de compromis modéré. S’engager dans la voie du milieu demande au contraire des efforts permanents.

Au sens le plus large, la voie du milieu désigne la réalité de la vie telle que l’enseigne le Bouddha, ainsi que les actions ou les attitudes qui créeront la joie pour soi et pour les autres. Ainsi, le bouddhisme lui-même est parfois désigné comme « la voie du milieu », ce qui indique une transcendance et la réconciliation des points de vue divergents.

Toutes ces idées sont illustrées par la vie de Shakyamuni lui-même, telle que nous l’a rapporté la légende. Né prince, Shakyamuni a été élevé dans la joie et le confort matériel. Mais, ne pouvant se satisfaire de la poursuite de plaisirs éphémères, il quitte sa famille à la recherche d’une vérité plus profonde et plus durable. Il entre dans une période de pratique ascétique extrême, se privant de sommeil et de nourriture, ce qui l’amène au bord de l’effondrement physique. Ressentant la futilité de cette voie, il commence à méditer, profondément déterminé à comprendre la vérité de l’existence humaine, qui lui a échappé autant dans sa période d’ascétisme que dans sa période d’opulence. C’est à ce moment-là que Shakyamuni s’éveille à la véritable nature de la vie, à son éternité, à sa source profonde de vitalité et de sagesse infinies.

Par la suite, dans le but de guider ses disciples vers la même voie du milieu, il enseigne l’octuple voie : huit principes, tels que l’action juste, la parole juste, etc., en vertu desquels chacun peut déterminer son comportement et développer la vraie connaissance de soi.

Depuis, à différentes périodes de l’histoire du bouddhisme, les érudits bouddhistes ont tenté de clarifier et de définir la vraie nature de la vie. Aux alentours du 3e siècle, la théorie de Nagarjuna sur la nature non-substantielle de l’univers expliquait qu’il n’existe aucun « objet » permanent derrière le phénomène en constante évolution de la vie, que la réalité ne s’appuie sur rien de fixe. Pour Nagarjuna, cette conception était la voie du milieu, le point de vue fondamental sur la vie.

Les idées de Nagarjuna ont ensuite été développées par T'ien-t'ai (Chi-i) dans la Chine du 6e siècle. D’après lui, tous les phénomènes sont la manifestation d’une seule entité, la vie elle-même. Cette entité de vie, que T'ien-t'ai appelait la vérité de la voie du milieu, présente deux aspects : un aspect physique et un aspect non-substantiel. Le fait d’ignorer ou de privilégier l’un d’entre eux nous donne une image erronée de la vie. Par exemple, nous ne pouvons pas conceptualiser de façon réaliste une personne à laquelle il manquerait un aspect physique ou un aspect mental ou spirituel. T'ien-t'ai a ainsi clarifié l’interrelation indivisible entre le physique et le spirituel. C’est de là que proviennent les principes bouddhiques de l’inséparabilité du corps et de l’esprit et de soi et de l’environnement.

À son tour, Nichiren (1222-1282) donne une forme concrète et pratique à ces concepts, parfois très abstraits. S’appuyant sur les enseignements du Sûtra du Lotus, Nichiren désigne Nam Myoho Renge Kyo comme la voie du milieu et enseigne que la récitation de ce mantra peut permettre à chacun d’harmoniser et de dynamiser les aspects physiques et spirituels de sa vie, et de s’éveiller à la vérité la plus profonde de son existence.

De ce point de vue, la vie, sagesse et énergie vitale qui pénètrent le cosmos et se manifestent à travers tous les phénomènes, est une entité qui transcende et harmonise les contradictions apparentes entre le physique et le mental, et même entre la vie et la mort. Le président de la SGI, Daisaku Ikeda, part du même principe lorsqu’il affirme que c’est la vie qui est à l’origine de l’ADN, et non l’inverse.


Les individus et les sociétés dans leur ensemble s’orientent souvent vers une conception de la vie à dominante matérielle ou à dominante spirituelle. Les effets négatifs du matérialisme qui envahit le monde industrialisé moderne sont visibles à tous les niveaux de la société, de la destruction de l’environnement à l’appauvrissement de la spiritualité. Toutefois, repousser d’emblée le matérialisme équivaut à l’idéalisme ou à l’évasion et compromet notre capacité à répondre de manière constructive aux défis posés par la vie.

L’historien Eric Hobsbawm a intitulé son livre sur le 20e siècle « L'âge des extrêmes ». En effet, la violence et les déséquilibres aberrants qui caractérisent cette période renouvelle la nécessité de trouver de nouveaux moyens de réconcilier pacifiquement des opposés apparents. Si l’humanité doit trouver une voie du milieu vers une société créative globale lors du 21e siècle, l’élément le plus essentiel réside dans une nouvelle compréhension et un respect renouvelé du caractère sacré et inviolable de la vie.


Révolution humaine

Le bouddhisme se caractérise avant tout par l’idée d’une transformation intérieure, un processus qui conduit à développer tout notre potentiel en tant qu’être humain. On pense généralement que la discipline et la concentration nécessaires à un tel processus requièrent un ensemble de circonstances idéales auxquelles seuls quelques-uns ont accès. Toutefois, le bouddhisme de Nichiren enseigne qu’il suffit d’affronter pleinement les difficultés auxquelles nous sommes confrontés parmi les rudes contradictions de la société pour parvenir à changer notre propre vie et notre monde pour une vie et un monde meilleurs.

« Révolution humaine » est le terme employé par le deuxième président de la Soka Gakkai, Josei Toda, pour décrire un processus fondamental de transformation intérieure, par lequel nous brisons les chaînes de notre « soi inférieur », liées par l’ego et le narcissisme. Nous développons ainsi notre altruisme sur la base du « grand soi », devenant ainsi capables d’aimer et d’agir par souci des autres, et en définitive pour toute l’humanité.

Comme l’a expliqué Daisaku Ikeda, président de la SGI : « Il existe toutes sortes de révolutions : des révolutions politiques, économiques, industrielles, scientifiques, artistiques… mais quels que soient les changements qu’elles produisent, le monde ne sera jamais meilleur tant que les hommes eux-mêmes… resteront égoïstes et manqueront de compassion. À cet égard, la révolution humaine est la plus fondamentale de toutes les révolutions et, en même temps, la révolution la plus nécessaire pour l’humanité ».

Comment évoluer vers une direction positive ? Voilà une question qui a fait naître d’innombrables théories, religions et empires de presse. Évidemment, l’autodiscipline et l’effort peuvent nous permettre d’effectuer un changement positif, par exemple en commençant à pratiquer régulièrement. Mais il est souvent difficile de maintenir la volonté requise ; notre sang-froid risque de se dérober à un moment crucial car nous n’avons pas tenu compte des causes intimes et sous-jacentes de notre comportement.

La révolution humaine désigne le travail de transformation de notre vie, au cœur même de celle-ci. Elle consiste à identifier et à nous lancer un défi face à ce qui inhibe la pleine expression de notre potentiel positif et de celui de l’humanité. Le bouddhisme de Nichiren est fondé sur la croyance en un état de vie pur, positif et éveillé, qui existe de façon égale chez chaque individu. Cet état de bouddha se caractérise par les qualités de compassion, de sagesse et de courage qui nous permettent de créer des valeurs à partir de n’importe quelle situation. Nichiren a réalisé que le processus de changement et de purification le plus profond se produit lorsque nous stimulons cet état, et il a enseigné la récitation de Nam Myoho Renge Kyo comme un moyen direct et immédiat d’accéder à cet état et de le vivre.

Cet état de bouddha s’exprime de façon concrète. Tout d’abord, nous acquérons la conviction que notre vie contient des possibilités illimitées et un sens profond de notre dignité humaine. Ensuite, nous développons la sagesse nous permettant de comprendre que les choses que nous pensions impossibles auparavant sont en fait possibles. Enfin, nous développons une puissante vitalité qui nous permet de venir à bout de nos problèmes avec un sentiment de libération intérieure. Nous avons donc le pouvoir d’accomplir notre révolution humaine, en nous efforçant d’améliorer notre « soi » entre hier et aujourd’hui et de rendre le « soi » de demain encore meilleur.



Dans certaines traditions bouddhiques, les interprétations de la loi de cause et d’effet peuvent favoriser une focalisation sur les causes passées négatives. On peut considérer qu’il faut rencontrer des obstacles et difficultés et multiplier les efforts à travers plusieurs existences pour « purifier » nos vies. Le message du Sûtra du Lotus et du bouddhisme de Nichiren est que foi et pratique nous permettent d’éveiller notre état de bouddha, c’est-à-dire notre état de vie le plus élevé dans l’instant présent, tel que nous sommes. Cet éveil nous permet de saisir la réalité selon laquelle les circonstances apparemment les plus pénibles (qu’il s’agisse d’une maladie apparemment incurable ou d’un deuil) offrent les meilleures opportunités pour réaliser notre révolution humaine et donner l’impulsion vers un plus grand épanouissement personnel.

Lorsque nous regardons au-delà de nos préoccupations personnelles et que nous agissons pour le bien des autres, ce processus est renforcé et accéléré. Une expérience précédemment considérée comme un fardeau injuste peut devenir l’élément essentiel qui nous permettra de trouver la finalité de notre vie, tout en aidant les autres à lutter dans une situation similaire.

Ce processus personnel de révolution humaine est indispensable pour provoquer un changement à l’échelle globale. En effet, comme l’a écrit Daisaku Ikeda : « La profonde révolution intérieure d’un seul individu sera capable de modifier la destinée d’un pays et plus encore, permettra le changement du destin de toute l’humanité ». Prendre la responsabilité de transformer nos propres vies constitue la première étape vers la création d’une société humaine fondée sur la compassion et le respect de la dignité de la vie de chacun.

Le bodhisattva

Au sens littéral, le terme « bodhisattva » désigne un être vivant (sattva) qui aspire à l’Éveil (bodhi) et qui s’adonne à des pratiques altruistes. L’idéal du bodhisattva est au cœur même de la tradition du bouddhisme Mahayana, puisque l’individu recherche l’éveil à la fois pour lui-même et pour les autres. La compassion, un partage empathique des souffrances des autres, est la caractéristique première du bodhisattva. On en trouve une illustration dans le Sûtra Vimalakirti, où est racontée l’histoire d’un éminent disciple laïque du Bouddha tombé malade. Interrogé au sujet de sa maladie, Vimalakirti répond : « Parce que les êtres sont malades, le bodhisattva est malade. La maladie du bodhisattva provient de sa grande compassion. »

Pour exprimer sa détermination à contribuer au bonheur des autres, le bodhisattva fait les quatre vœux suivants : « Peu importe que les êtres sensitifs soient innombrables, je fais le vœu de les sauver ; peu importe que les passions soient inépuisables, je fais le vœu de les maîtriser ; peu importe que les enseignements soient illimités, je fais le vœu de les étudier ; peu importe que la vérité du bouddha soit infinie, je fais le vœu de l’atteindre. »

Chacun de ces vœux, auxquels s’engage le bodhisattva dans la poursuite illimitée d’un objectif sans cesse fuyant, peut sembler décourageant. Le bouddhisme affirme toutefois que la voie du bodhisattva n’est pas une voie détachée de ce monde qui serait réservée à des personnes dotées d’une sagesse ou d’une bienveillance particulières. Il enseigne plutôt que l’état de bodhisattva est inhérent à la vie des hommes et des femmes ordinaires, et que le but de la pratique bouddhique est de renforcer cet état jusqu’à ce que la compassion devienne le fondement de toutes nos actions.

Ces vœux correspondent à l’engagement du bodhisattva de cultiver la compassion, mais aussi la maîtrise de soi, l’étude et l’apprentissage et la sagesse. Or, aucun de ces engagements ne peut être vécu isolément dans le seul but d’améliorer ou d’embellir le soi. La détermination de soulager les autres de leurs souffrances et de les remplacer par la joie est toujours à la base de ces efforts.

Pour les pratiquants du bouddhisme de Nichiren, la pratique de bodhisattva s’exprime de deux façons, à travers la « pratique pour soi et pour les autres », ces deux aspects se renforçant mutuellement. La récitation de Nam Myoho Renge Kyo (le daimoku du Sûtra du Lotus) et de passages clés de ce Sûtra constituent l’essentiel de la pratique pour soi, qui a pour but de révolutionner la vie intérieure de chacun en stimulant les qualités du bouddha, soit le courage, la sagesse, la compassion et la vitalité, ou force de vie.

Nombreux sont ceux qui s’engagent d’abord dans la pratique du bouddhisme pour parvenir à leur bonheur personnel, pour guérir d’une maladie ou pour venir à bout d’une difficulté apparemment insurmontable. Or, au fur et à mesure que leur état de vie s’élargit, ils se préoccupent de plus en plus profondément du bonheur des autres. S’éveillant au principe d’interrelation entre tous les êtres, ils développent leur bienveillance. Ils aident notamment les autres à puiser ces mêmes ressources intérieures dans leur propre vie en partageant avec eux l’enseignement bouddhique.

Les bodhisattvas sont donc naturellement engagés dans la société, luttant pour se changer eux-mêmes et pour créer un monde meilleur et plus humain pour tous. Voilà pourquoi les membres de la SGI s’efforcent d’apporter une contribution fructueuse à la société et de s’investir le plus possible dans leur famille, au travail et dans leur environnement.
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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

Je fais rebondir ce topic avec quelques liens, suite à la lecture d'un topic du forum animecdz ou ce même thème de l'étude de l'arayashiki a été lancé par un internaute que je me dois de citer avant de poursuivre : arayashiki no shaka ; Les liens qui vont suivre sont ceux de son blog, et le petit texte que je vais mettre en citation est de lui. Il aborde en gros ce que j'aborde dans le topic , l'arayashiki dans le bouddhisme, et le rapport avec saint seiya.

Il a lui-même étudié ce sujet ( l'arayashiki) pour son mémoire de maîtrise à la fac , c'est pourquoi je trouve son analyse très intéressante et digne de compléter ce fuseau. Je le fais d'autant plus que la discussion n'a pas eu le succès qu'elle aurait mérité sur l'autre forum ........

Voici pour commencer l'adresse de son blog : http://le.tonneau.de.diogene.over-blog. ... 11553.html

Et ici deux articles rédigés par sa copine , qui interrogent le rapport avec Saint Seiya (ce qui nous intéresse donc particulièrement ^^ )

http://le-terrier-de-meghann.over-blog. ... 94153.html

http://le-terrier-de-meghann.over-blog. ... 42145.html



Notions fondamentales pour comprendre pourquoi certaines écoles bouddhistes ont inventé l'alayavijnana ou arayashiki

Le bouddhisme a pris de nombreuses formes depuis l'enseignement oral du bouddha historique. Les deux principaux courants sont divisés en petit véhicule et en grand véhicule. Petit pour dire que celui qui aspire au nirvana (extinction) ne se concentre que sur son salut; grand véhicule pour dire que celui qui aspire à devenir un bouddha doit essayer de sauver un maximum d'êtres en même temps que lui.
Dans sa période indienne le bouddhisme s'est développé en une myriade d'écoles, mais toutes gardent cependant quelques points communs et que personne n'oserait remettre en cause au sein du bouddhisme.
Tout d'abord il n'y pas de Dieu suprême: le bouddhisme pose qu'il peut y avoir des dieux, mais ceux-ci sont conçus à la manière d'être supra mondains mais mortels, même si leurs vie s'étendent sur des millénaires.
Le bouddhisme nie ensuite ce que nous appelons substance: le fait qu'une chose subsiste dans le temps. Posons une montre, elle ne sera jamais qu'un ensemble d'élément existants en un instant A, engrenage, rouage, aussitôt apparus ces éléments disparaîtront et causeront l'apparition de nouveaux éléments en un point B, etc. Mais le mot "montre" ne désigne qu'une fiction.
La conséquence immédiate est l'absence de toute forme d'âme "perdurante" et de tout moi. Quand je dis "je" ou que je pose un "moi", je ne fais que poser des organes qui existent dans l'instant présent, mais vont immédiatement disparaître pour céder la place à des organes similaires immédiatement après.
Une âme n'a pas sa place dans une telle vision des choses.
Mais me direz vous, tous les bouddhistes croient en la réincarnation; En fait dans la mesure où ce n'est pas une âme qui se réincarne, on parle plutôt de transmigration des actes; Car, et toutes les centaines d'écoles bouddhistes s'entendent là dessus, si ce n'est pas une âme qui survit, ce sont tous les actes posés qui continuent à causer des actes, etc. Le mot Karman signifie en effet "acte".
Ainsi si un homme en frappe un autre ce n'est pas lui qui va se réincarner, mais ce sera le coups porté qui va entraîner une série causale (pensez à des dominos qui en entraînent d'autres dans leur chute) et va se perpétuer en même temps que l'ensemble des actes posés par le soit disant individu en un cycle sans fin (à moins d'atteindre l'éveil: bodhi en sanskrit qui permet d'atteindre à la cessation de tout acte, ce qui est le sens sanskrit du mot nirvana).Note: pourquoi vouloir cesser d'exister, Tout simplement par ce que dès l'origine le bouddhisme a identifié acte et douleur. Cesser d'exister, c'est cesser d'agir, c'est cesser de souffrir...
Les bouddhistes ont progressivement développé un très complexe outillage logique, proche de notre logique moderne, pour justifier essentiellement ces différents éléments.

Problème, il existe un état de yoga qui a manqué faire s'écrouler tout l'édifice logique laborieusement édifié. La nirodha samapatti, littéralement la méditation consistant en cessation. Il s'agit d'un état proche d'un coma artificiel, consistant en un arrêt de toute forme de pensée ou sensation, un état qui doit être proche du supplice de Ikki dans le temple de la vierge.

Or, si toute pensée, si toute sensation s'arrête, comment , en posant uniquement une série causale, le yogin peut-il émerger de son coma?

La réponse: toute les pensées se résorbent en un réceptacle (alaya: penser à hima alaya, le receptacle des neiges, c'est la même racine) qui gardent celles ci en lui en "germe", qui repousseront lorsque du yogin émergera de la méditation.
Progressivement c'est sur cette base que se développera la notion d'alyavijnana, connaissance réceptacle ou huitième sens.

A suivre

Fin du premier épisode: pourquoi poser une "conscience réceptacle".


Idéalisme et alaya
Progressivement, du fait que les données des six , (puis sept sens après l'adjonction d'un "manas" sur lequel nous reviendrons) étaient conçues comme se résorbant en une conscience unique, les penseurs de l'école"yogacara" en sont arrivés à concevoir qu'en fait toutes les données des sens ne venaient pas de l'extérieur, mais étaient bien en germe en chacun d'entre nous. Ainsi quand nous voyons un arbre, ce n'est pas un arbre matériel que nous percevons, mais des germes ou graines (bija) de perceptions issues de nos actes antérieurs, qui se développent automatiquement à l'occasion de la "rétribution de nos actes passés". Un homme qui a mérité de se réincarner en dieu verra ce que perçoivent les dieux, un damné ce que voient les damnés, etc...
Les hommes ayant commis des actes similaires verront des choses similaires. Mais à aucun moment il n'y aura réelle perception de choses extérieures; quant à la matière elle sera considérée comme pure illusion.
Illusion du Phoénix, Les attaques basées sur les illusions, mais aussi sur la rétribution des actes, de Shaka font peut-être écho à cette conception très populaire dans plusieurs formes de bouddhisme japonais.
On peut dire que tout ce qui nous arrive est donc fruit des actes passés: les sensations comme les évènements, et les actes que nous posons eux même (l'idée de liberté de choix est étrangère à cette forme de bouddhisme, tout est issu d'un mécanisme causal).
Les idéalistes bouddhistes ont quand même posé une exception à cette règle: la doctrine du gotra: il y a des "germes "originels, non causés qui sont ceux qui vont permettre d'échapper au "samsara" (le cycle des réincarnations). Le fait de les avoir en nous, nous fit appartenir à un "gotra", c'est à dire, en caricaturant, à une lignée d'élus devant un jour parvenir à l'éveil du bouddha: il n'y a pas unanimité dans le bouddhisme idéaliste: certains affirment que tous ont ces germes d'éveils, d'autres seuls quelques élus.
Dans tous les cas chacun est déterminé à avoir la vie qu'il mène en raison de ses actes passés et de de son gotra: écho peut-être dans le tirage au sort pour le choix de l'entraînement où l'on a la nette sensation que chacun est déterminé à avoir tel type d'entraînement, le sacrifice d'Ikki pour Shun étant lui-même programmé.
J'ai fait cette digression car on atteint un point capital de l'idéalisme: l'alayavijnna a fini par être identifiée avec une sorte de germe ultime d'éveil "l'embryon du bouddha" (tathagatagarbha: littéralement: l'embryon de réalité ultime, ou "ainsité"). L'alayavijnana finira par être conçue comme à la fois le réceptacle de tous les germes impurs, qui sont à la base des réincarnations, mais si on la débarrasse de ces germes, elle est vue comme l'essence même du fait d'être un bouddha.
Le mécanisme de l'éveil constituera la troisième partie de cette présentation de la doctrine de l'alayavijnana ou arayashiki.


( auteur : arayashiki no shaka donc
source : ce topic du forum animecdz.com )

N'hésitez pas à commenter, apporter éventuellement vos conanissances si vous en avez sur le sujet, je vais tenter d'inviter l'auteur du texte ici , en espérant que ça intéresse d'autres personnes que moi-même
:D


http://le-terrier-de-meghann.over-blog. ... 42145.html

A la fin de cette page elle explique d'ailleurs une chose qui rejoint pleinement mon analyse de saint seiya

D'un coté "l'Aaya Vijnana" est la source de toutes les illusions, mais retournée elle devient l'éveil parfait et permet de comprendre l'absolue identité de toute chose dans sa vacuité : à ce titre, le bouddha Shaka peut tout aussi bien être mort que vivant en meme temps et sous le meme rapport, car il a compris qu'il n'y a aucune différence entre les deux : et si Saint Seiya se temine à la fin de Hadès, c'est parce que les chevaliers ont trouvé l'absolue identité de la vie et de la mort au travers du sacrifice ultime de Seiya.


Voilà une raison supplémentaire très bien décrite pour laquelle je considère plus que jamais qu'il aurait été BIEN que Saint Seiya se termine à la fin du chapitre Hadès (et n'ait pas de suite .. )
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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

LES ATTAQUES DE SHAKA

-> Les trésors du ciel (Tenbu Hôrin , Sky dance wheel en anglais)
-> La capitulation du démon / Le châtiment du ciel (Ten Ma Kô Fuku)
-> Les 6 mondes de la métempsycose (Roku Dô Rin Ne)
-> Trésor du Ciel, libère les Esprits du Mal (Tenkû Haja Chimimôryô)
autres particularités :
* le pouvoir du Arayashiki (ou 8ème sens),
* pouvoir de création d'un kekai,
* Tenpô Rinin ( ôter le doute de son esprit)
* création d'illusions
* maîtrise des dimensions


Je ne reviendrai pas sur le Arayashiki , qui d'ailleurs est plus un pouvoir qu'une attaque, j'en ai déjà parlé, par contre nous allons voir en détail ses autres techniques et pouvoirs, certaines chargées de symbolique encore une fois.


Les 6 mondes de la métempsycose

Tout d'abord l'attaque des 6 mondes de la métempsycose(ou 6 enfers) , (Roku Dô Rin Ne en VO :
Il s'agit d'une attaque qui permet à Shaka d'envoyer son adversaire dans l'un parmi 6 enfers ; Voici la description que donne Shaka de ces 6 mondes infernaux ( qui correspondent aux 6 mondes de la réincarnation dans certaines croyances orientales )

* Le premier est l'enfer, où se consument des océans de feu, des fleuves de sang, des montagnes morbides ; celui qui y tombe connaîtra la terreur permanente et des souffrances éternelles
* Le second est l'enfer de la famine, celui qui s'y retrouve n'a plus que la peau sur les os, et l'estomac gonflé par la faim, prêt à tout pour dévorer le moindre morceau de viande comme un loup affamé
* Le troisième est le monde des bêtes, où tout homme se transforme en bête sauvage, où la seule loi en vigueur est celle du plus fort
* le 4ème s'appelle Azura, il est empli de meurtriers et de mécréants, celui qui y tombe doit se battre pour l'éternité contre des adversaires sans cesse plus nombreux
* La joie, la colère, la tristesse et la misère, l'incessante torture des émotions règnent sur le 5ème monde, celui des humains
* et enfin le dernier est le paradis, qui contrairement à ce que les humains croient généralement, est le plus terrible ; la moindre mauvaise pensée peut faire chuter le coupable aux enfer, une éternité de terreur du lendemain y attends ses hôtes.

La métempsycose est une doctrine fondamentale du brahmanisme en Inde, mais elle ne lui est pas propre car on la retrouve aussi dans la kabbale judaïque et le soufisme islamique. La métempsycose est la traduction occidentale d'un mot sanscrit qui est sangsara et de Samsara en pâli, et qui traduisent la roue de la vie, le cycle naissance - mort- renaissance.
Il s'agit bien sûr d'une croyance selon laquelle après la mort l'âme se réincarne de diverses manières : comme c'est suggéré ici, ça peut être à nouveau dans le monde des humains en une autre personne ou bien : au paradis, ou dans l'un des enfers consacrés à ceux qui ont péché dans leur existence ou bien encore dans le corps d'un animal. Cette doctrine aurait aussi été à la base des croyances des druides en Gaule et aurait été aussi répandue dans l'Egypte antique. Dans la Grèce antique, rappelons aussi le poète Virgile nous montrant Anchise apprenant à son fils Énée que les défunts, après un séjour dans les Champs Élysées ou dans le Tartare, reviennent sur terre après avoir bu l'eau du Léthé, qui leur enlève tout souvenir du passé... Pour ceux que ce sujet passionne il existe un excellent dossier dans le Science Et Avenir n°117 sur l'au-delà...
Dans l'hindouisme le cycle de l'éternel recommencement de la vie et de la mort s'appelle Samsara.

Image


Pour info dans le bouddhisme, ces six mondes correspondent à six sphères dans lesquelles l'être humain évoluera selon son karma. Il y a :
l'ENFER ( Jigoku-kai )
la FOSSE AUX DEMONS AFFAMES (Gaki-kai ) : y tombent ceux qui font preuve d'avarice, non assistance à des malheureux, actes pervers, ambitieux démesurés, et on s'y transforme en démons.
la FOIRE AUX BESTIAUX (Chikushô-kai) : ceux qui ne parviennent pas à départager le bien du mal, ceux qui s'adonnent au vice et à la luxure y tombent. Ils deviennent des animaux.
LE MONDE DES ASURAS ( Shura-kai ) : Y tombent les schizophrènes, tantôt bons tantôt mauvais, les superstitieux. Ils deviennent alors des asuras, tantôt heureux, tantôt malheureux. Les asuras sont des esprits démoniaques opposés aux deva (ces derniers sont parfois appelés sura , ou shura selon les prononciations ; pour la petite histoire c'est le même sens et la même racine qui est à l'origine du nom du chevalier d'or du capricorne : Shura, de même que pour l'anime Shurato, qui est pas mal inspiré de mythologie védique et hindouiste ... )
LE MONDE DES HOMMES (Jin-kai ): ceux qui parviennent à respecter dans leur vie terrestre les 5 abstinences fondamentales (ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, ni commettre d'adultère, ne pas se saouler) reviennent en fait après leur mort dans le monde des humains et s'incarnent en une nouvelle personne.
LA SPHERE CELESTE ou MONDE DES DEVAS ( Ten-kai ) : c'est en gros le paradis, le monde des créatures célestes ( le terme Ten-kai doit d'ailleurs vous évoquer quelque chose, il s'agit bien évidemment du même sens que le film Tenkai de Saint Seiya, correspondant précisément au chapitre des cieux. Ceux qui se retrouvent dans le monde des devas sont ceux qui parviennent à se débarrasser des 10 méchancetés fondamentales, et à cultiver la vertu durant leur vie en s'adonnant complètement à la morale. Mais une fois dans la sphère céleste, leur sort ne leur est pas acquis pour toujours car ils peuvent encore migrer plus tard vers un autre monde si leur comportement change !!

Vous remarquerez évidemment la quasi ressemblance parfaite avec la description de Shaka dans sa réplique.

Clin d'oeil à Jacques Bonsergent ...

Pour l'anecdote , le passage où Shaka évoque le 6ème enfer ( le monde des humains ) contient diverses petites scènes et personnages de la réalité qui symbolisent notre monde et notre Histoire. On peut y voir par exemple une allusion au français Jacques Bonsergent, fusillé par les nazis durant la seconde guerre mondiale :
Capture de la scène ( épisode 56 ) Plus de détails sur ce topic :--> http://www.les-ailes-immortelles.net/fo ... 165&t=5017
Image


La posture de Shaka lorsqu'il lance l'attaque des 6 mondes de la métempsycose:

Lorsqu'il lance l'attaque des 6 mondes de la métempsycose , Shaka prend une posture précise qui là encore n'est pas due au hasard, il s'agit d'une posture de Bouddha, sa main droite effectuant le abhaya-mudra ( apaisement des craintes ) , sa main gauche la varada-mudra (mudra de l’exaucement des vœux )
( source )
Remarque sur les Mudrā : Il s'agit d'un terme sanskrit qui comme vous vous en doutez est relatif à une position codifiée et symbolique des mains d'une personne (danseur) ou de la représentation artistique (peinture, sculpture) d'un personnage ou d'une divinité. L'origine des mudrās est très ancienne et se rattache à la culture védique.
ci-dessous : jnana mudra
Image
L'Abhaya-Mudrā ( utilisé par Shaka lorsqu'il projette l'attaque des 6 enfers ) est le mudrā de l'absence de crainte et de la protection. En position debout, les bras collés au corps, les avant-bras à 90°, main relevée, doigts joints, paume vers l'extérieur. On trouve cette position aussi avec une seule main en avant, l'autre restant le long du corps. C'est un des premiers mudrā que l'on trouve représentés dans un certain nombre d'images hindous, bouddhistes et jaina.
Image




Les trésors du Ciel
( En VO : Tenbu Hôrin, littéralement La Danse des Cercles Célestes )

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D'après le site Moerucosmo les hôrin sont les neuf cercles que l’on trouve sur les décorations appelées sôrin des pagodes bouddhiques. Ces neuf cercles représentent les cinq grand bouddhas et les quatre grands boddhistavas.

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En français l'attaque s'appelle Le trésor du ciel ( ou les trésors du ciel ) ; Cette attaque permet à Shaka d'ôter un à un les 5 sens de ses adversaires, voire même leur 6ème sens (intuition, esprit, pensée ..). Il ne peut la déclencher qu'après être resté longtemps sans voir, les yeux fermés, en concentrant et augmentant son cosmos un peu comme un aveugle développe ses autres sens du fait de la perte de sa vue. Lorsque Shaka ouvre les yeux il peut alors utiliser les trésors du ciel et priver ses adversaires de leur 5 sens mais Ikki du Phénix comprend très vite le principe ; Il accepte volontairement la perte de ses 5 sens en forçant Shaka à utiliser l'attaque et donc à ouvrir les yeux, ce qui rend ce dernier moins puissant alors que dans le même temps lui Ikki, du fait de la perte de ses sens, et sur ce même principe , devient plus puissant. Ceci lui permet au final par la maîtrise du 7ème sens de battre un Shaka affaibli ...

Shaka utilise encore cette attaque dans le chapitre Hadès Jûnikyû contre les 3 chevaliers d'or renégats Saga Shura et Camus, ce qui montre qu'il peut l'utiliser contre plusieurs adversaires à la fois. Chose étrange, les 3 renégats n'ont pas les mêmes sens affectés ...

ImageProblème de traduction
On peut noter une bourde de traduction dans la VF de l'OAV 8 Hadès , l'attaque étant traduite par " Châtiment du Ciel " ( alors que le châtiment du ciel correspond à une autre attaque de Shaka : Voir plus bas ) A noter que les mangas en français ( éditions Kana ) font la même erreur comme on peut le voir ici :
Image

Nature de cette attaque et symbolique
Pour mieux appréhender cette attaque je cite les paroles de Shaka au moment où il la décrit à Phénix dans l'épisode 57 ( version française ) juste avant de la lancer :

"L'attaque des trésors du Ciel est fondée sur la Vérité de notre Univers, elle représente ce qui est connu sous le nom d'harmonie parfaite ... L'harmonie parfaite est l'art d'associer l'attaque et la défense en une seule combinaison imparable " Par les trésors du Ciel, Shaka empêche son adversaire de fuir, de contrattaquer, de tel sorte que ce dernier devient carrément un pantin désarticulé sous l'emprise totale de Bouddha ...

ci-dessous : Shaka portant cette attaque ( capture épisode 57 ; combat Shaka / Ikki )
Image

Lorsque Shaka utilise cette attaque, l'environnement se remplit d'une multitude de mandalas, c'est à dire des cercles et des carrés à l'intérieur desquels sont représentés des Bouddhas. Le mandala , ou cercle sacré est une représentation symbolique des forces de l'Univers. Dans les pratiques bouddhistes il est souvent le support de la méditation et symbolise l'infini de l'Univers, et son harmonie. Le regard doit se poser au centre du cercle pour "pénétrer à l'intérieur de Bouddha". On a souvent plusieurs cercles concentriques qui représentent : la roue(chakra) du temps, la roue de la loi et la roue de la vie et qui symbolise l'aspect cyclique de la nature , l'éternel recommencement, le Samsara ( pour plus haut la partie sur les 6 mondes de la métempsycose).

Voici un exemple de mandala (capture de l'OAV 9 Hadès ):

Image

Je vous présente aussi une hypothèse lue un jour sur un forum ( mais qui à mon avis est critiquable car vu le nom japonais l'attaque est sans doute d'abord et avant tout une allusion aux cercles décoratifs des pagodes, comme indiqué plus haut ) ;
Quelqu'un proposait cependant que l'attaque soit une allusion aux "Trois Joyaux du Ciel du Bouddha" (Fo-tian san-bao) qui dans la tradition sont le Bouddha, le Dharma et la Sangha. J'en souffle deux mots pour la culture.

--> Le Dharma est l'ordre naturel de toute chose, la loi cosmique qui sous-tend tout ce qui se passe dans l'Univers et règle les évènements. L'équivalent japonais est le Hô. Il s'agit aussi de la voie à suivre pour atteindre la sagesse, des préceptes du bouddhisme en quelque sorte. C'est comme un guide, un fil directeur.
--> La sangha est quant à elle la communauté des croyants.
La personne qui s'engage à suivre la voie bouddhiste s'engage à "prendre refuge dans le Bouddha, le Dharma et la sangha". Il s'agit en fait des 3 concepts refuges qui permettent à l'homme qui s'est égaré d'acquérir la voie de la sagesse, le chemin de l'éveil. Ils sont considérés comme des trésors véritables, au contraire de l'argent, des honneurs ou autres biens matériels car ils permettent d'accéder au bonheur véritable.

Dans le taoisme les 3 Joyaux du Tao désignent autre chose : il s'agit du Qi, du jieng, et du shen. Le Qui (l'équivalent du ki en japonais) est le principe fondamental de l'Univers, le souffle de vie qui baigne toute chose. Ca correspondrait un peu à la cosmo énergie dans Saint Seiya... Le Jieng est la substance , l'essence matérielle de toute chose, enfin le Shen est le plus élevé de ces 3 concepts car il peut contrôler les 2 autres : il s'agit de l'esprit, la partie divine de l'homme.

On conçoit mieux du coup l'essence profonde de l'attaque de Shaka qui consiste en fait à avoir une sorte de contrôle total sur son adversaire, puisque , pour reprendre l'analogie taoiste des 3 joyaux, il est alors à même de contrôler son Qi, son jieng et même son shen. Dans la série celà se traduit par la suppression des cinq sens et même de la pensée, de l'esprit de Ikki. Ou plutôt que de suppression je pense qu'il est préférable de parler de maîtrise : Shaka ne supprime pas les sens de Ikki, il les maîtrise, les contrôle (Ikki n'est plus maître de lui même , il devient un pantin contrôlé par Shaka, une sorte de "singe dans la paume du Bouddha" pour reprendre la parabole que j'explique un peu plus bas ( voir le paragraphe sur le singe et Bouddha ^^ )


Tenkû Haja Chimimôryô

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Cette attaque est traduite en français par l'invocation : Trésors du ciel, libère les esprits du mal !!
( à ne pas confondre avec l'attaque des Trésors du ciel vue plus haut )

Lorsqu'il projette cette attaque Shaka invoque des Chimimōryō, qui sont des sortes de lutins ou esprits maléfiques des montagnes et des rivières du folklore japonais. ces derniers se mettent alors à attaquer et fondre sur l'adversaire pour dévorer son âme. Plus d'infos sur cette attaque --> voir le Taizen ( page 183 )
Dans le manga et anime Saint Seiya Lost canvas , l'ancien chevalier d'or de la Vierge, Asmita, utilise aussi cette attaque. Dans les deux cas, Shaka et lui l'utilisent contre des spectres, cette attaque ne semble pas être utilisée contre d'autres types d'adversaires. peut-être que les spectres sont incapables d'y résister contrairement à d'autres.
Voici une capture du manga de cette attaque ( employée ici par Shaka contre les spectres du groupe Gigant ) Mangas édition Kana.

Image



La capitulation du démon / Le châtiment du ciel

L'attaque de la capitulation du démon (ou Purification du démon) se nomme en VO Tenma Kôfuku, littéralement : La Capitulation de Tenma. Elle est utilisée par Shaka pour la première fois dans l'épisode 56 contre Seiya, Shiryu et Shun : L'attaque consiste à relâcher un cosmos surpuissant qu'il a accumulé entre ses mains pour terrasser ses ennemis. Pendant qu'il utilise cette attaque on le voit entouré d'images bouddhiques ( ci-dessous ) :

Image

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ImageProblèmes de traduction
A noter que lors de cette première utilisation de l'attaque durant la bataille du sanctuaire, dans la VF elle n'est pas traduite ( on n'entend que les cris de Seiya et des autres ainsi que les dialogues et répliques en dehors de l'attaque )

Shaka utilise une seconde fois cette attaque dans la partie Hadès ( Chapitre Jûnikyû , OAV 8 ) , afin de se débarrasser d'un groupe de spectres conduits par Gigant du cyclope ... Mais là encore la Version française se trompe puisqu'elle traduit l'attaque par l'autre attaque importante de Shaka : Les trésors du ciel ;
A noter que les manga - éditions Kana - font la même erreur , comme on peut le voir sur cette capture de cette scène :
Image

Quelques captures de la scène dans l'OAV 8 Hadès Junikyu :

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Cette attaque fait sans doute référence à un moment particulier de la vie du véritable Bouddha historique : En effet, avant de réussir à atteindre l'illumination dans la méditation et de devenir Bouddha (l'éveillé), le prince Sidharta a du affronter une armée de démons envoyés par la divinité Mârâ, qui usant de sa sensualité et de son attachement aux multiples désirs de l’existence , avait tenté de le détourner de sa voie. Bouddha a alors affirmé son désir de se libérer intérieurement et de rejeter toute faiblesse due aux désirs et aux passions humaines qui sont responsables de toutes les souffrances de ce monde... Si on faisait un parallèle avec Saint Seiya on pourrait dire qu'il a en quelque sorte "chassé ses démons intérieurs", il les a fait capituler ! L'attaque du chevalier d'or de la Vierge inventée par Kurumada est sans doute un clin d'oeil à cet épisode, tout comme l'est d'ailleurs peut-être aussi l'attaque précédente, basée sur les démons ou esprits maléfiques chimimouryo.

J'irais même (même si ce que je vais dire là n'engage que moi) jusqu'à pousser l'analyse un peu plus loin.. En effet on a vu que Shaka dans la série associe son attaque de la capitulation du démon à son collier aux 108 perles. Or ce collier contient autant de perles que de spectres d'Hadès (108) c'est à dire aussi autant que d'esprits, de maux qui s'étaient échappé de la boite de Pandore dans la mythologie grecque, les spectres et les maux de la boite de Pandore étant liés dans l'univers Saint Seiya , chaque spectre étant d'ailleurs associé à une sorte de "passion négative" comme la maladie, la violence etc ( à travers le nom de leur étoile maléfique ). Ce n'est pas anodin si les spectres portent souvent des noms associés à des "passions", des "défauts", bref des choses un peu négatives relatives à la condition humaine : le spectre de la supériorité, de la répulsion, la violence, la lamentation, la punition, la défaite, l'étrangeté, l'ombre, l'infériorité, le talent ( même si dans certains cas comme le talent celà ressemble plus à des qualités que des vices ). Il semble y avoir un petit rapport quand même avec ce qui fait que la condition humaine est pénible à vivre, ce sont des "qualités" positives ou négatives ou pour certaines des concepts (comme l'ombre, la punition) dont l'homme peut avoir peur, qui peuvent l'entraver etc ... (Même si Kurumada ne nous décrit pas tous les spectres on peut facilement imaginer qu'il doit y avoir le spectre de la maladie, celui de la vieillesse, de la mort, de la gourmandise, du vice, de l'orgueil, la curiosité, la haine, la peur et autres choses du même genre...)

Voir le topic à propos des spectres : http://www.les-ailes-immortelles.net/fo ... 135&t=5761
Ci-dessous : Gigant du cyclope ( L'un des spectres qu'affronte Shaka et qui s'introduit dans la maison de la Vierge durant le chapitre Jûnikyu)
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Je pense donc que les passions des spectres , celles de la boite de Pandore, ce sont en quelque sorte les passions de l'humanité, les mêmes que Bouddha voulait rejeter dans les légendes bouddhistes, on pourrait presque les comparer chez les chrétiens aux passions qui sont en chacun de nous à travers le péché originel .. Si dans le christianisme il existe la notion d'ascèse (celle des homme d'église tentant toute leur vie de vivre à l'écart du péché), les bouddhistes cherchent eux à suivre la voie choisie par Bouddha à travers la méditation et la recherche du nirvana. Masami Kurumada l'auteur de Saint Seiya arrive ainsi à mélanger certains concepts bouddhistes à travers le collier aux 108 perles, les passions contre lesquelles lutte Bouddha, à des éléments de mythologie grecque ( les maux qui s'échappent de la boîte de Pandore ) et même à un peu de culture chinoise ( car les 108 spectres d'Hadès avec leurs 108 étoiles maléfiques font aussi référence aux 108 héros d'un roman populaire chinois célèbre , Au bord de l'eau de Shi Nai an ( comme Vincent sans pseudo l'explique très bien sur cette page web ) , tout ce syncrétisme opéré par l'auteur de Saint Seiya est je trouve assez fascinant.



LE COLLIER AUX 108 PERLES

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Comme indiqué précédemment, le collier de Shaka comporte 108 perles, autant que de spectres d'Hadès. Il permet d'enfermer les âmes des spectres afin d'éviter qu'une fois morts, ils ne ressuscitent ( sans ce chapelet et son pouvoir , les spectres reviendraient à la vie après leur trépas car Hadès leur a promis la vie éternelle ). Le secret de la fabrication de ce collier est raconté dans le manga ( et anime ) Saint Seiya Lost Canvas qui relate l'ancienne guerre sainte de 1743 ( à noter cependant que ce manga n'est pas canonique :mrgreen: ) On y apprend que le chapelet a été créé par l'ancien chevalier d'or de la Vierge de l'époque ( Asmita ) à partir des fruits magiques d'un arbre étrange : l'arbre Sapindus des enfers ( arbre situé au-delà de la 6ème prison du Meikai et où se sont rendus Tenma - l'ancien chevalier de Pégase - ainsi que ses compagnons d'arme Yuzuriha et Yato afin de récolter ces fameux fruits qui allaient servir ensuite à la confection du collier) .

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Leur mission fut accomplie après bien des périls au cours desquels Tenma dut notamment faire face au fantôme d'Asmita de la Vierge, lequel en l'affrontant l'encourageait en réalité à surintensifier son cosmos afin que les fruits du sapindus soient libérés ; Après le retour sur Terre avec ces fruits, Asmita put accomplir sa tâche et réaliser le collier, mais ce faisant il se sacrifia lors de cette ultime transe. Le collier permit ensuite d'empêcher les spectres de ressusciter et passa à Shaka lors de la guerre sainte moderne. Quelques captures et explications sur ce chapelet dans ce topic ( que je vous encourage à lire pour approfondir, d'autant qu'une de nos membres du forum, tintaglia, fabrique une réplique ! : --> Cliquez ici


Dans la réalité le sapindus est un petit arbre au tronc court de la famille des sapindacés, dépassant rarement une douzaine de mètres de hauteur et qu'on peut trouver dans toutes les régions tempérées chaudes et tropicales de la planète, en particulier en Asie. L'une des variétés qui pousse en Inde dans les contreforts de l'Himalaya, est utilisé comme détergent par les Indiens et appelé l'arbre à savon ( ou savonnier ) ; Les fruits d'un sapindus, mûrs en automne, sont réunis en grappes de drupes translucides de 1 à 2 cm de diamètre et dotés d'une fine peau ( ci-dessous )
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Pour en revenir au chapelet aux 108 perles , symboliquement il fait référence aux chapelets qui accompagnent les bouddhistes dans leurs dévotions (appelés malas, singulier mala, ou aksamala )

Le mala permet au fidèle de compter le nombre de fois où il prononce le nom de Bouddha ou une syllabe sacrée comme les mantras. Il est composé de 108 perles comme le collier de Shaka. On comprend mieux maintenant la portée presque religieuse de la scène de l'OAV 8 où Shaka égrène lentement les 108 perles de son rosaire en comptant les spectres morts, c'est comme un rituel (ci-contre : un mala provenant d'un monastère birman composé de 108 grains en bois)

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On le porte à la main ou enroulé autour du poignet gauche et on ne s'en sépare jamais. le nom mala signifie "guirlande"(de perle). On l'égrene en tirant les perles de haut en bas (vers le sol) ce qui signifie qu'on tire les êtres de la souffrance. Dans Saint Seiya on peut peut-être l'interpréter par le fait qu'en faisant mourir les spectres , on enlève des calamités du monde ( voire, on enlève les souffrances des spectres même, la mort étant peut-être une sorte de délivrance pour eux ou de juste retour des choses. A ce titre le petit dialogue entre Shaka et Gigant du cyclope dans le junikyu est intéressant, le spectre sûr de lui affirmant que le dieu des enfers lui a promis la vie éternelle, ce que Shaka réfute en affirmant que toute chose est condamnée à mourir et finir à un moment ou un autre et que rien n'est éternel en ce monde).

Il faut savoir qu'au Japon, dans les temples bouddhiques, on procède encore à la cérémonie joya no kane : à minuit tous les jours de l'An, on fait sonner 108 fois les cloches pour éloigner les mauvaises influences, et pour fêter l'année nouvelle. Le nombre de 108 a également inspiré le nombre de brigands du roman populaire chinois Au bord de l'eau, de Shi Nai An ; Les 108 héros de ce livre , très populaire en Chine , ont d'ailleurs inspiré les 108 spectres d'Hadès dans Saint Seiya et leurs étoiles maléfiques ( plus de détails sur cette page web du site Le scribe du sanctuaire ).

A noter cependant que si les rosaires à 108 perles sont les plus courants, certains en Chine notamment comportent parfois 18 gros grains seulement, qui symbolisent les 18 luo han (arhat), les disciples personnels du Bouddha, 16 étant d'origine indienne et 2 apportés ultérieurement dans la religion par les Chinois.

OHM et KAHN : Les sons sacrés

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Vous avez sans doute remarqué que plusieurs fois dans la série, notamment lorsqu'il se protège de Shaka shura et Camus par son Kekkai ( ou champ de force psychique ) Shaka scande des sons particuliers, comme OM !! ou Kahn !!

Le son kân ( ou Hâm )

Kahn ( kân ) est une invocation qui lui permet de s'entourer d'un champ de force protecteur, ou Kekkai. Shaka l'utilise notamment contre les spectres du groupe de Gigant afin de se protéger de leurs attaques cumulées à l'intérieur d'une bulle de protection, ou encore contre Shun au sanctuaire pour arrêter net la chaine nébulaire projetée par Shun contre lui. Le terme Kekkai vient encore une fois du bouddhisme et désigne une zone d'isolement. Le concept de kekkai est repris dans de nombreux mangas et animes ( comme Tokyo Babylon ou X de Clamp avec Subaru , Hino Rei -Akuryô taisan- ou encore, Lamu, Silent Möbius, Rg Veda et d'autres .. )

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Kân est la prononciation japonaise du mantra Hâm qui signifie absence de mouvement. Shaka y fait référence dans l'épisode G :

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Comme Shaka l'explique cette technique permet d'invoquer le pouvoir du roi Acalanatha aussi appelé Fudō-myōō , un roi de la mythologie bouddhiste, divinité particulièrement aimée des bouddhistes japonais. On le représente souvent avec une roue de flammes derrière son dos, qui sont parfois associées aux flammes de l'oiseau Garuda que manipule le roi et qui sont capables de purifier le mal ( Explications que donne Shaka toujours dans la même scène de l'épisode G, tome 6 chapitre 24 ). Ces flammes en enveloppant le chevalier permettent de repousser tout pouvoir malveillant et consume tout ennemi qui s'approcherait. Il s'agit donc à la fois d'une technique offensive et défensive.

Deux mots sur Acalanatha : Aussi appelé "Acala le maître immuable", ce roi est une déité bouddhique du mikkyo ( forme de bouddhisme ésotérique teinté d'autres influences ) ; il est l'un des cinq rois du savoir, associé au feu et à la colère. C'est aussi une des dénominations de Shiva auquel il emprunte de nombreux traits. Appelé serviteur des ascètes, il porte un lotus à huit pétales sur le sommet de son crâne. Il tient dans la main droite un glaive avec lequel il coupe les obstacles, dans sa main gauche une corde qui lui permet de lier les forces hostiles à l'éveil.

Il est souvent représenté sous forme courroucée avec le visage convulsé de colère. Ses canines sont saillantes, la droite pointant vers le haut, la gauche vers le bas. Une aura de feu agitée l'entoure complètement (les divinités pacifiques ont une aura semblable à une mer au repos). Il est assis sur un grand rocher symbolisant sa fermeté et sa détermination inébranlable. Une forme particulière, Kurikara Fudo le représente sous la forme d'un dragon enroulé autour d'une épée. Il est l'un des cinq Vidyarajas ou « rois de lumière », défenseurs des cinq bouddhas de sagesse du vajrayāna. Le bouddha auquel il correspond est Akshobhya. Il est aussi présent dans le mandala de Nichiren le Gohonzon sous la forme de son bija Ham (syllabe germe) écrit en siddham.

Le mantra de ce roi du savoir est « Namaḥ samanta vajrāṇām ! Caṇḍa mahā-roṣaṇa sphoṭaya hūm traṭ hām mām ! ».

ci-dessous voici deux représentations ( Source : ce site , pour la première image, et wikipédia pour la seconde )
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Le son Om

Ôm est un autre son souvent prononcé par Shaka qui a du en intriguer certains. Je rassure tout le monde, ce n'est pas parcequ'il est supporter de l'OM :lol: Ôm n‘est pas une technique de combat à proprement parler, mais une invocation lui permettant de concentrer son cosmos. Il prononce ce son lorsqu'il concentre son énergie avant de projeter son attaque de la capitulation du démon par exemple.

Ohm ( ou Aum plutôt .. )
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Dans l'hindouisme, il s'agit du son le plus sacré; le son originel, qui correspond à la lettre ongkara (notre "O" en gros), ci-dessus, et qui se prononce à peu près "ong" ou "AUMm..". Le caractère est en fait la succession de 3 lettres de l'alphabet sanskrit : A, U, M.

On le prononce toujours au début et à la fin des incantations, des couriers, et même à l'occasion de certaines cérémonies non religieuses. Parfois, au lieu de le prononcer, on fait retentir un gong, dont le son est un "OM" instrumental. Vous avez du remarquer aussi que souvent, lors du combat de Ikki contre Shakka (notamment quand ce dernier s'apprête à développer ses pouvoirs, 6 mondes de la métempsycose, trésors du ciel etc ..) Shaka scande ce son également !! Perso j'ai longtemps cru que c'était purement un effet sonore esthétique créé par l'équipe de production qui "collait bien à la scène" sans sens véritable mais non ...

En fait pour chaque point cardinal il existe un son (Nord, Nord Est, Est, Sud Est, Sud, Sud Ouest, Ouest, Nord Ouest, Centre) et le "OM" correspond au centre, à l'axe du monde, le milieu et la fin de toute chose : il va d'ailleurs du grave à l'aigü, et passe par 3 états de tonalité en gros (A, U, M) qui symbolisent les 3 états de conscience : éveil, rêve et sommeil profond ; c'est la quintessence de tous les sons. De même que les physiciens pensent que le monde s'est créé à partir du Big Bang, que la Bible nous dit que c'est à partir du Verbe et de la parole de Dieu, l'hindouisme nous dit que c'est à partir d'un son : le son "OM". Il précéda l'univers et engendra toutes les divinités. le son OM EST l'Univers. On parle aussi de syllabe mystique (ishvara). Selon les Védas (les livres sacrés hindoue), c'est le mantra "AUM BHUR BHUVAH SVAH" que prononça le démiurge lorsque le monde fut créé ("AUM TERRE ATMOSPHERE CIEL). C'est le plus pur, le plus sacré de tous les mantras, celui dont tous les autres dérivent. Il symbolise le dieu Vishnu.

Les hindous le répètent un nombre précis de fois pour purifier leur corps et leur âme, atteindre la sérénité , et être réceptifs à la grâce divine. Le pratiquant entre même en union avec Dieu. En général, il est bon de le faire plutôt le matin, lorsque l'esprit n'est pas encore occupé et perturbé par les activités de la journée. Cette répétition du "OM" ou "AUM" sacré un nombre défini de fois est appelé Omkara. Il est un peu l'équivalent du "AMEN" judéo-chrétien.

Le Bouddhisme a repri ce son sacré à son compte et il l'emploi aussi dans maints mantras : on citera le plus important : OM MANI PADME HUM qui signifie littéralement : "Le joyau dans le lotus" et qui en fait veut dire : le principe masculin pénètre le principe féminin. C'est un peu l'équivalent du ying et du yang, vérité fondamentale de l'Univers qui résume la nature.

Allez on termine par un petit fichier sonore :mrgreen:





Autres techniques et pouvoirs de Shaka

* Création d'illusions

Shaka est capable de faire naître des illusions dans l'esprit de ses adversaires, comme il le fait avec Ikki après que ce dernier l'ai blessé au doigt ( au début de son combat au sanctuaire , épisode 56 ) Le chevalier du phénix se retrouve alors plongé dans une fausse rivière de sang ( L'illusion est d'ailleurs entretenue dans l'esprit du spectateur quant à savoir si elle est vraie ou pas )

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Dans le chapitre Hadès Jûnikyû on peut voir que Shaka est capable d'utiliser ce pouvoir même sur de très grandes distances puisqu'il l'emploie contre les chevaliers d'or renégats Saga Shura et Camus alors que ces derniers ont pénétré dans la maison du cancer, en leur masquant la sortie du temple et en faisant apparaître toute sorte d'hallucinations visuelles dans leur esprit qui rappellent notamment la côte de Yomotsu Hirasaka où Masque de Mort projète ses victimes, monde très inspiré du monde des morts dans la religion shinto (voir ce topic).

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Concernant ces illusions dans le temple du cancer qui assaillent Saga et cie, on peut s'amuser au passage d'y voir un petit clin d'oeil à certains films d'horreur (Evil Dead de Sam Raimi, Carrie de Brian de Palma) avec les mains qui sortent de terre !


* Tenpô Rinin

Ce pouvoir permet à Shaka d'ôter le doute dans son esprit avant d'engager un combat. Il l'utilise notamment contre Aiolia lors de son affrontement avec le Gold Saint du Lion dans la chambre du pope ( épisode 41 de l'anime ) ; La traduction française serait Mudra de la rotation de la roue de la loi mais en fait cette technique n'est pas traduite dans la version française de l'épisode en question ..

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phoenlx
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Shaka de la Vierge

Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

LES DISCIPLES DE SHAKA

Les disciples de Shaka sont les deux chevaliers d'argent agora du Lotus, et Shiva du paon ( peut-être en a t'il d'autres mais ils ne sont pas connus ) ; Agora et Shiva sont les deux adversaires que le chevalier d'or de la Vierge envoie sur l'île Kanon afin de punir ses habitants pour s'être rallié à la cause de Saori en permettant à Ikki du Phénix de se ressourcer sur l'île. Ils affrontent d'ailleurs Ikki sur l'île dans le but de le tuer mais ce sont eux qui finiront par trouver la mort dans cet affrontement, Ikki bénéficiant de l'aide inespérée d'Athéna à distance ( épisodes 54 et 55 de l'anime ) ; A noter que ces deux adversaires n'existent que dans la version dessin animé et pas dans la version manga. Bon je pourrais faire une fiche détaillée sur eux d'autant qu'il y aurait des choses à dire aussi sur la symbolique hindouiste et bouddhiste de leurs attaques mais je le ferai de manière complète dans le futur à travers un ou deux topics détaillés qui leur seront spécifiquement consacrés. Je vais m'en tenir à un petit résumé.

Agora du Lotus
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L'une des attaques d'Agora consiste à générer une grosse fleur de Lotus en intensifiant sa cosmo-énergie jusqu'à son paroxysme , fleur dont les pétales une fois complètement ouvertes déversent une sorte de énergétique mortel sur son adversaire. Le lotus étant un symbole très important du Bouddhisme , ce chevalier correspond plutôt bien à toute la symbolique du chevalier de la Vierge, par contre, il n'existe pas de constellation du Lotus en astronomie, ce qui constitue une belle bourde des créateurs de l'anime. La constellation de son compère Shiva ( le paon ) existe par contre bel et bien.

La symbolique du lotus se retrouve non seulement à travers le personnage d'Agora mais aussi lorsqu' on voit Shaka assis en train de méditer sur une fleur de lotus géante à plusieurs occasions dans la série (Dans la symbolique bouddhique, c'est une posture qui symbolise l'atteinte de l'illumination ), ou encore dans les OAV Hadès ( partie Inferno ) lorsque Shaka intensifie son cosmos pour détruire le mur des lamentations ; A cet instant sa cosmo-énergie prend la forme d'une fleur de lotus géante.

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Le lotus est omniprésent dans les représentations du boudhisme. Le dalaï Lama porte d'ailleurs le titre de seigneur du Lotus blanc. Les couleurs du lotus symbolisent les différentes facettes de la sagesse et de l'enseignement du Bouddha. Le blanc est une couleur qui contient en elle toutes ls autres d'où l'importance du terme "lotus blanc" associé au Dalaï Lama(ayant atteint le plus haut niveau de perfection spirituelle en quelque sorte). Lorsqu'il est rose, le lotus est associé à Sidharta Gautama le Bouddha historique. La fleur que déploie notre chevalier d'argent est rose en l'occurence et celle de Shaka aussi.

Ci-dessous : capture de l'OAV 10 Meikai ; Déploiement de la cosmo-énergie de Shaka
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Le lotus est censé posséder 8 pétales, qui représentent les 8 niveaux de connaissance du zen (ou octuple sentier, dont on a parlé un peu plus haut ^^ ) autrement dit , il s'agit du chemin en huit étapes qui conduit à la sagesse suprême par la méditation (ou Nirvana, mis en parallèle avec le 8ème sens ou Arashiki dans Saint Seiya). On peut mettre ceci en avant pour éclairer la réplique de Agora à Ikki à l'épisode 54 lorsqu'il attaque Phoenix avec son attaque et que les pétales s'ouvrent progressivement : "L'intensité de ma cosmo-énergie atteindra son apogée lorsque la fleur du lotus sera ouverte..."

Il existe un livre sacré, le Sutra du Lotus, qui explique que n'importe quel être humain peut s'éveiller au Nirvana comme Bouddha l'avait fait et que n'importe quelle personne peut être une incarnation nouvelle de Bouddha. De même que le lotus prend racine dans le limon et s'épanouit au soleil tout le monde quel que soit sa condition peut accéder à l'Eveil.

Dans la pratique du yoga, la maîtrise et la régulation des courants d'énergie corporelle qui nous irriguent est comparée à l'éclosion d'une fleur de lotus sur le sommet de la tête. Dans l'hindouisme le lotus est aussi un symbole très important : on raconte que Brahma serait né dans une fleur de lotus qui aurait elle-même poussée sur le nombril de Vishnu.


Shiva du paon

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Comme son maître Shaka il est représenté avec un 3ème oeil au milieu du front (symbole de la sagesse). Il est avec Agora du Lotus l'un des 2 agresseurs de Phoenix (épisodes 54-55) et sera tué comme son compère par ce dernier. Comme son maître il est maître de l'art de la méditation et possède des facultés de résistance à la peur et au doute dus à ses entrainements dans le delta du Gange, alors qu'il restait assis à méditer pendant des heures en essayant de chasser ses démons intérieurs. Il sera d'ailleurs comme Shaka l'un des rares adversaires de Ikki sur qui l'illusion du Phoenix ne fonctionnera pas pour cette raison !

En tant que simple chevalier d'argent ses pouvoirs sont cependant en deçà de ceux de Shaka dont il n'apparaît au fond que comme un sous-fifre un peu prétentieux...

Son nom, Shiva provient bien sûr de l'un des dieux les plus importants de l'hindouisme (ci-dessous)

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Parlons un peu de ce dieu : Shiva était représenté sous différentes formes et avait 1008 noms. L'une des formes que tout le monde connait bien est le Shiva Nataraja (danseur cosmique) : image ci-dessus à droite (tirée du site http://www.chez.com/bharat/ sur l'Inde.
On dit que de ses cheveux s'écoule le fleuve le plus sacré de l'hindouisme : le Gange.
Shiva est le dieu de la destruction mais pas au sens négatif, au sens de la destruction de ce qui existe pour la reconstruction d'un monde nouveau. Il a d'ailleurs les yeux mi-clos car il les ferme pour mettre fin à un univers existant, le détruire, et les rouvre lorsqu'il recrée un monde nouveau.
Or on peut constater que dans Saint Seiya, Shaka garde toujours les yeux fermés. Il ne les ouvre que lorsqu'il déclenche son attaque des "Trésors du Ciel" et à ce moment là toute forme de vie autour de lui est censée être détruite ... Encore une référence intéressante.

Dans l'épisode 54, on peut trouver deux scènes où les scénaristes se sont sans doute amusé à relier le Shiva chevalier d'argent de la série avec le Shiva dieu de l'hindouisme. Tout d'abord une scène où on le voit en flashback en train de méditer sous un arbre en compagnie d'Agora et d'autres disciples de shaka, non perturbé alors même qu'un tigre menaçant vient les menacer ... Dans la scène de l'illusion du phoenix ensuite, on voit le chevalier d'argent shiva le corps complètement entouré de serpents cobra. Or dans toutes les représentations du dieu, Shiva est toujours assis sur une peau de tigre symbole de l'énergie potentielle, et il a par ailleurs un cobra autour du cou. Ces clin d'oeil ne sont surement pas dus au hasard.

A noter que le dieu Shiva dans l'hindouisme était marié à la déesse Kali et avait pour fils Ganesh - le fameux dieu à tête d'éléphant bien connu - ainsi que Skanda (qui sait, ce sont peut-être les noms d'autres disciples de Shaka ?! avis aux inventeurs de fanfics ^^)
Pour ceux que la mythologie hindouiste passionne ou qui voudraient élargir , je rappelle que le forum contient un excellent topic réalisé par Nova sur ce thème : http://www.les-ailes-immortelles.net/fo ... 03&t=10907



LIEU D'ENTRAINEMENT DE SHAKA

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Shaka ainsi que ses disciples se sont entraînés et ont acquis leurs armures dans la région du delta du Gange en Inde ce qui est logique puisque c'est le berceau du bouddhisme et haut lieu de l'hindouisme, ces deux religions qui sont à la base de toute la symbolique autour du chevalier d'or de la Vierge.
Je poste ci-dessous une photo du Gange (la ville de Bénarès plus exactement) et d'un de ses "ghats" (ces quais légendaires où les gens se baignent et qui sont aussi utilisés pour les bûchers funéraires. Le Gange est un fleuve sacré et correspond à une déesse qui est vénérée, beaucoup d'hindous s'y baignent tout habillés. La croyance répandue est que les eaux purificatrices du fleuve peuvent laver les hommes de leur péchés.

C'est ici que le prince Gautama ( futur Bouddha ) avait été désolé de constater la misère qui régnait sur le monde et c'est également cet endroit cher à son coeur que le petit Shaka enfant évoque lorsqu'il entre en communication avec Bouddha dans la série, en déplorant lui aussi cette misère et en appelant de ses voeux et de ses larmes des réponses et explications.

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Kushinagar

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Kushinagar est une petite ville rurale de l'Inde du nord située dans l'état de l'Uttar Pradesh. Dans Saint Seiya l'Episode G on apprend que c'est dans ce lieu que Shaka se rend très souvent pour méditer. A l'époque de la guerre racontée dans l'épisode G Shaka vise ainsi à élever son cosmos afin de repousser les Titans et les diverses créatures mythologiques qu'ils réveillent. Ce lieu n'est pas anodin car la légende prétend que c'est là que Bouddha aurait atteint le Parinirvâna ou nirvana complet. Pour cette raison la ville qui est aujourd'hui considérée comme l'un des 4 lieux les plus saints du bouddhisme , est devenue un lieu de pèlerinage et de nombreux temples chinois, japonais, thaïlandais, sri lankais y ont été élevés.

Le parinirvāṇa du Bouddha Śākyamuni constitue le douzième et dernier des actes de sa vie terrestre, qui se passa selon la tradition comme suit :

À la saison des pluies, à son quatre-vingtième anniversaire, le Bouddha tomba mortellement malade. Peu de temps après, il donna son dernier sermon capital à ses disciples, « Les Trente-sept Ailes de l'Éveil ». Après avoir donné ses enseignements à l'assemblée, l'Éveillé partit en direction de Vaiśāli. Alors qu’il donnait aux moines les Trois Instructions (śīla « moralité », samādhi « concentration » et prajñā « sagesse »), la terre trembla, indiquant qu'il passerait bientôt dans le parinirvāṇa.

Le Bouddha se rendit alors à Kuśinagara et se fit construire un siège entre deux arbres sāla. Puis, le dos tourné vers le nord, il se coucha sur le côté droit. Comme il était sur le point de passer dans le nirvāṇa, il donna ses derniers préceptes à ses disciples, tels que ceux sur l'attention et les trois marques de l'existence. Ayant terminé ce qu'il avait à dire, il s'absorba dans les quatre degrés de méditation, pour culminer en l'état final et ineffable du nirvāṇa.
Ci-dessous : Bouddha couché dans le Mahaparinirvâna Temple
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REFLEXION SUR LA BLONDEUR DE SHAKA

Shaka est un chevalier à la chevelure blonde. Dans le manga on ne sait pas trop si c'est le cas vu le noir et blanc mais on s'en doute d'autant que certaines pages en couleur du manga et des artbooks kurumadiens le présentent aussi avec cette couleur, et en tout cas les producteurs de l'anime l'ont voulu ainsi ! ( contrairement à des personnages comme Camus par exemple dont la couleur de cheveux change du rouge - version manga - au bleu - version anime )

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Or on peut constater que les blonds (hormis certains persos féminins comme June du caméléon) sont plutôt rares dans Saint Seiya. Certes il y a Hyoga, Mime (mais Mime est un personnage inventé pour le dessin animé comme tous les guerriers divins d'Asgard et qui a été sans doute inspiré par le Hyoga / Midgard du film "la guerre des dieux"). D'autres exemples, rares, comme Radamanthis existent. Mais les golds saints sont tous bruns, ou avec les cheveux bleus !! Tous ou presque hormis , donc, notre chevalier d'or de la vierge, qui lui est blond et avec de beaux yeux bleus qu'il ne montre qu'avec parcimonie. Pourtant on ne voit pas beaucoup d'hindou blonds vous allez me dire !! Alors kesaco ! un joyeux délire , une incohérence ? L'ont-ils représenté blond parceque ça faisait cool ? En réalité sans doute que non , je plaide pour le fait que ce soit tout sauf un hasard , ce que je me propose d'étudier dans ce nouveau petit paragraphe.

En effet. Blond aux yeux bleus ça ne vous rappelle rien ? Si je vous dis aryen .. Ce terme qui a une résonance tellement froide et négative depuis le nazisme et ses théories sur la suprématie de la race germanique ...

Mais à l'origine et avant d'être exploité par Hitler et ses théories racistes , les aryens sont un peuple lié par une langue commune qui se serait , selon une théorie, répandu en Inde et en Iran et dont chaque branche serait à l'origine d'une part de la société iranienne actuelle et d'autre part de la société indienne ; ce serait eux qui auraient amenés les Veda en Inde (les textes sacrés) , et qui auraient imposé la langue sanskrite ; et pour revenir à notre anecdote saint seiyaesque, les aryens considéraient la couleur jaune (solaire) comme celle des êtres illuminés à même de guider les autres ; c'est de là que provient le fameux mythe du "blond aux yeux bleus" exploité par les nazi pour représenter la race supérieure, pure ; Il semble manifeste , vu les origines hindoues de Shaka notre chevalier d'or de la vierge et vu toute la symbolique hindouiste qui l'entoure, que la couleur de sa chevelure vient donc de ce mythe de l'aryen blond aux yeux bleus ..

Un petit rappel historique s'impose ...

A la base les aryens (le terme vient du sanskrit "arya" qui signifie "excellent, honorable, noble" ) étaient des populations de langue indo européenne, qui venaient selon une théorie, d'Asie centrale , et qui s'établirent sur le plateau iranien aux alentours du 3ème millénaire avant JC, puis se répandirent dans le Pendjab. Ils se scindèrent alors en 2 groupes :

* un groupe qui se répandit en Iran (et dont le mélange avec les populations locales déjà présentes donnera ensuite les différentes peuplades iraniennes : perses, mèdes, scythes, parthes, ..) On notera que le mot aryen est à l'origine du terme Iran qui signifie "pays des aryas"

* et un groupe qui se répandit en Inde dans le delta du Gange etc ( comme on l'a vu, Shaka tient ses origines de cette région). On les désigne ensuite par le terme indo aryens. Ils repoussèrent les populations déjà présentes (les dravidiens) vers le sud, et détruisirent leurs grandes cités Harapa et Mohenjo-Daro notamment, puis se répandirent dans toute l'Inde en forcant les survivants des régions conquises à adopter leurs rites et à vénérer leurs dieux védiques. Les aryens était un peuple violent, dur, n'ayant aucune pitié pour les faibles (un peu comme Shaka quoi ^ ^), pratiquant les sacrifices humains, vénérant des dieux guerriers, dont le principal était Indra. Mais progressivement sous l'influence de l'élite de leur religion, les brahman, leur mentalité a changé et ils sont devenu plus pacifiques et tolérants, ces derniers prônaient plus l'ouverture envers les êtresles plus faibles, et même si ce changement s'opère au bout d'un bon millénaire il faut le signaler. Ils croyaient en la réincarnation des âmes et encourageaient les hommes à se fixer des buts de perfection , afin de finalement se montrer dignes d'échapper à ce cycle de la nature et de devenir eux même des dieux et d'accéder au ciel. On le sait, les grandes religions futures de l'Inde , d'abord l'hindouisme , puis le bouddhisme et le jaïnisme ont découlé de cette "pré religion védique" et l'ont progressivement supplanté.

De leur langue, le sanskrit, sont issues plus tard beaucoup de langues dites indo européennes : le hittite, l’arménien, le celtique, le germanique, l’italique, l’albanais.............

Lorsque ces peuplades dites aryennes s'installent et se sédentarisent en Inde, les brahmanes hindous créent les "castes", systèmes de cloisonnement de la population , comme celà est détaillé dans les Védas (les livres sacrés de l'hindouisme bien connus)

Ils établissent ainsi une hiérarchie dans la société , où les brahmanes, membres du corps religieux sont bien sûr à la tête, étant par ailleurs considérés comme les plus "purs" de part leur fonction sacrée.
- Ensuite viennent les kshatriyas (princes , administrateurs, soldats)
- puis les artisans, commerçants, (vaysias)
- les agriculteurs et serviteurs (sudras)

et , hors du système, les intouchables, hors-caste impurs.

on parle de varma pour désigner ces castes, (terme qui signifie couleur car à chaque catégorie correspond une couleur : le blanc correspond aux brahmanes, et correspond à la recherche de la pureté ; le rouge , couleur du sang est associé à la 2e caste constituée entre autre des guerriers, le jaune, symbole de l'or et de la richesse pour la 3e caste qui comprend les commerçants, et le noir pour les sudras et leurs tâches avilissantes)

Cette notion de caste est intimement liée à l'hindouisme et à la notion de karma. Chacune des différentes parties du corps social est censée provenir du corps du dieu Brahma , et bien sûr, les brahmanes proviennent de sa tête !

La théorie de l'invasion aryenne de l'Inde a ses partisans et ses détracteurs mais elle est globalement admise dans la communauté scientifique ;

Selon les détracteurs, il n'y a jamais eu ce genre d'invasion, il n'y a jamais eu de peuple venant d'Asie centrale et qui auraient chassé les anciens habitants de l'Inde vers le sud ; Leur principal argument est que, selon eux, il y a des indices, notamment astronomiques, dans les Vedas qui montrent que les peuples qui les ont rédigé étaient présents en Inde bien avant l'époque généralement envisagée de la conquête aryenne. De plus, selon eux, l'Asie centrale comme contrée d'origine des aryenne n'est jamais mentionnée, mais on mentionne en revanche un grand fleuve , la sarasvati. Leur thèse est que c'est l'assèchement de ce fleuve qui aurait provoqué le déclin de la population ancienne de la vallée de l'Indus (les dravidiens) et non une invasion étrangère.

Les arguments pour la théorie de la conquête sont notamment que les Vedas décrivent en général une civilisation pastorale ; or celle de la vallée de l'Indus était essentiellement urbaine. Elle ignorait le cheval, animal présent dans les vedas ; Les hommes de l'Indus étaient plutôt pacifiques, or la divinité essentielle des veda est Indra, qui est un dieu guerrier etc etc

Tout celà tend à montrer que ces deux populations étaient bien distinctes contrairement à ce qu'affirment les détracteurs de la théorie , et qu'il y a bien eu conquête .. Mais l'un des arguments les plus forts est linguistique ; on s'aperçoit en effet que le sanskrit , utilisé par les indo-aryen, était très proche du langage utilisé du côté des civilisations iraniennes de l'époque ; la langue de l'avesta par exemple (l'un des textes iraniens les plus anciens) est très très proche (quasiment identique) que la langue védique (celle des Veda, qui est un sanskrit archaïque)

D'après la théorie , les aryens venaient à la base de Bactriane avant de se répandre en Inde ; une région située à cheval entre l'Afghanistan actuel, l'Ouzbekistan, et le Tadjikistan. Une importante population y prospérait à l'âge du bronze, et certains indices nous rappellent les veda , comme des représentations de serpents contenant des soleil sur les vases, créature appelée l'enfermeur dans les vedas ; selon la légende, en le tuant, Indra a permis au soleil de monter au ciel.

Aujourd'hui la théorie de la conquête est la théorie quasiment officielle, mais on trouve ses détracteurs essentiellement parmi la population indienne même, parmi les plus nationalistes : Il faut comprendre qu'il y a un enjeu politique derrière cette question : les partisans du nationalisme hindou apprécient davantage l'idée d'une civilisation ancienne, continue et sophistiquée d'origine indigène, plutôt que celle d'une population issue d'une conquête. A l'inverse , beaucoup d'indiens du sud soutiennent la théorie et ont fondé dessus le concept d'identité dravidienne, et en ont fait une question de fierté ethnique.

Il faut bien voir aussi que la formulation initiale de cette théorie qui date du 19ème siècle avait un arrière fond raciste, en ramenant la civilisation indienne à une source européenne, elle permettait ainsi aux anglais qui cherchaient à coloniser le pays de se prévaloir d'une origine commune avec les indiens des castes supérieures et donc de mieux imposer leur influence sur le pays en s'attirant ainsi des appui de l'intérieur.

Mais la conséquence la plus tragique de cette théorie, ce sont les nazi qui allaient l'inventer :

A la base donc, comme on l'a vu il y a cette découverte d'un lien de parenté entre les langues européennes et le sanskrit, qui a conduit à l'hypothèse d'un lien de parenté entre ces aryens dont descendent les indiens, et les européens.
Beaucoup de personnes, notamment certains membres du courant romantique, se mirent alors à extrapoler en disant tout et n'importe quoi sur celà : ainsi se répandit peu à peu l'idée d'un peuple originel , pur , issu d'Europe centrale (germanique de préférence ! c'est ce que diront les nazi ) qui il y a fort longtemps se serait ensuite répandu partout dans le monde en conquérant de nouvelles terres. Ce peuple originel imposait sa langue, sa culture, mais déclinait progressivement à cause des métissages avec les indigènes des contrées conquises. Quelques groupes d'individus encore "purs" subsisteraient et formeraient l'élite de la société. Tel est l'un des fondements de la théorie raciste d'Hitler qu'il expose dans Mein Kampf (l'autre important étant le darwinisme détourné pour devenir le darwinisme social : la fameuse loi de la sélection )

Le premier à théoriser cette notion de race supérieure issue des aryens fut Gobineau, français issu de la noblesse qui disait notamment que cette race originelle était à la source de toutes les familles dirigeantes d'Europe et d'Asie de l'Ouest. Il consigna ses vues dans un ouvrage tristement célèbre : l'essai sur l'inégalité des races humaines.

Plus tard, Chamberlain, anglais naturalisé ensuite allemand, et gendre de Wagner , décréta que la race supérieure n'avait jamais cessé d'exister, et qu'elle subsistait en Allemagne et Europe du Nord. C'est lui qui fut l'un des principaux inspirateurs d'Hitler. On sait malheureusement où tout celà a conduit , et ce qu'il en coute de déformer une théorie scientifique à toutes les sauces : le concept d'aryen se réfère à un peuple uni par une langue , Hitler l'a exploité pour en faire une race, et par une succession de délires s'enchainant, pour aboutir au concept de la race allemande supérieure , et pure ; Il est aujourd'hui couramment admis que le concept de race est très flou, les scientifiques ne l'emploient plus à toutes les sauces comme au 19ème siècle et au début du 20ème, surtout vu les conséquences tragiques de la seconde guerre mondiale, et de la Shoah. Fin de la petite digression sur les aryens et la blondeur de Shaka qui vous l'aurez compris maintenant est très probablement un échos à tout celà. C'est à travers ce genre de petits détails en apparence anodins qu'on perçoit aussi l'extrême richesse d'un univers comme Saint Seiya où beaucoup de choses sont bien pensées et réfléchies ( ceux qui le nient encore sont vraiment passés à côté , même si tous les personnages n'ont pas non plus forcément toute cette puissance allégorique .. )


LE POINT SUR SON FRONT

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( auteur de l'image : MK-karma sur deviant-art - source - cliquez pour voir la version entière )

Vous aurez sans doute constaté que Shaka porte un point au milieu du front, de couleur rouge dans la version animée, et plutôt blanc dans la version du manga papier.

Il s'agit d'un tilak , marque portée sur le front par la plupart des hindous ( aussi appelé tika, bindi ou pottu ). Il symbolise le 3ème oeil de Shiva et est positionné sur le front, à l'emplacement du sixième chakra (âjnâ-chakra) dans lequel résident les facultés psychiques. Quand il n'est pas tout simplement une marque censée porter bonheur, apposée au cours d'une cérémonie religieuse ou en guise de bienvenue, le tilak indique l'appartenance à un groupe religieux pour un homme ou la situation maritale pour une femme. Les femmes fraichement variées ( donc encore vierges ) le portent notamment.

Traditionnellement, le tilak de couleur rouge est créé à partir d'une poudre de curcuma séché, mélangée à du jus de citron vert, nommée kumkum. Celui de couleur blanche est obtenu en réduisant en bouillie du bois de santal. Lorsqu'il est gris, il s'agit généralement de cendres, symbole de bûcher funéraire.

Le tilak, dans sa version esthétique et détachée de toute considération religieuse, est appelé bindi (du sanskrit « bindu » qui désigne une goutte ou un point). Il est porté par les femmes et peut se présenter, dans sa version la plus sophistiquée, sous la forme d'un bijou autocollant souvent assorti aux vêtements.

Ci-dessous : l'actrice indienne Aishwarya Rai
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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

METAPHORE DU ROI DES SINGES DANS LA PAUME DE BOUDDHA

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Vous avez du remarquer que l'image du "singe dans la paume de Bouddha" revient souvent : lorsque Phoenix tente d'échapper au pouvoir de Shaka en tentant un déplacement à plusieurs années lumières (épisode 57), alors qu'en réalité il n'a bougé que de quelques mètres, et se retrouve hébété au beau milieu de la main d'un Bouddha géant. A cet instant Shaka lui dit: "tes pouvoirs ne pèsent pas plus lourd qu'un singe dans la paume du Bouddha", réplique restée culte ..

On retrouve cette image dans le volume 5 du manga lorsque Phoenix rencontre Shaka pour la première foi à l'Ile de la mort (ce dernier étant venu punir les chevaliers noirs puis s'éclipsant voyant que Phoenix a accompli le travail à sa place. Le gold saint de la Vierge évoque déjà cette métaphore du singe dans la paumme de Bouddha).
Voir le topic sur l'arc ïle de la mort et les différences anime / manga.

On retrouve une nouvelle-fois l'allusion dans l'OAV 5 Hadès (volume 20) : alors que Saga, Shura et Camus sont prisonniers des illusions de la maison du cancer (provoquées par Shaka à distance), ils se retrouvent, comme Ikki dans l'épisode 57, à l'intérieur de la main de Bouddha ( pour cet OAV on notera une bourde de traduction énorme dans la VF puisqu'ils parlent de "mouche dans la paume de Bouddla" alors qu'il s'agit bien évidemment encore une fois d'un singe ...

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Alors d'où vient cette image récurrente assez bizarre à priori ? Elle découle en fait d'une histoire chinoise très populaire écrite au 15ème siècle par l'écrivain Wu Cheng'en : la légende du roi des singes, racontée dans le roman Pérégrination dans l'ouest ( ou Voyage vers l'occident, selon les traductions .. ) , aussi appelé le saiyuki. cette légende inspire d'ailleurs aussi un autre anime japonais ( Saiyuki ) ainsi que d'autres animes et mangas comme Dragon Ball ( Sangoku dans la série DBZ possède pas mal de similitudes avec le singe de la légende , notamment .. )
ci-dessous : Sangoku dans Dragon Ball
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La légende du roi des singes est l'une des histoires les plus populaires en Chine ; elle met en scène les aventures d'un singe assez truculent nommé Sun Wu Kong (Songoku) à qui il arrive des tas d'aventures .. Son goku est un singe blanc irrévérencieux qui est né d'un rocher magique de la Montagne Aux Mille Fleurs. Il alla vivre parmi les singes qui décidèrent de le prendre pour Roi le jour où, traversant une cascade fabuleuse, il découvrit un pays merveilleux où il alla vivre avec son peuple. Un jour, il s'inquiéta de la mort et décida de partir en quête de l'immortalité. Sun Wu Kong réussit à acquérir d'immenses pouvoirs magiques par la ruse et en est devenu immortel comme il le souhaitait, s'en prenant ensuite sans crainte et sans vergogne à toute sorte de dieux, diables, démons, guerriers...

L'histoire, qui est très longue à raconter, relate ses démêlés avec l'Empereur de Jade (empereur céleste chinois), avec les Immortels, avec Lao Tseu le philosophe fondateur du taoisme, et pour finir Bouddha. Ses aventures sont si longues et si complexes qu'on peut sans hésitation qualifier ce récit de "Iliade et Odyssée chinois". Seul Bouddha pourra justement l'arrêter d'où la métaphore utilisée par Shakka dans notre cas bien sûr. Cette histoire est une satire qui était très appréciée dans la Chine Impériale souvent soumise à un pouvoir corrompu, et servait d'exutoire, d'autant qu'elle est très humoristique : pour celà elle plait beaucoup aux petits... Aujourd'hui encore on consacre même un culte au roi des singes dans certains temples. Sa popularité en fait aussi souvent un personnage récurrent de spectacles de marionettes.

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A l'origine de l'histoire : un fait réel

L'histoire racontée par Wu Cheng'en est en fait la transcription des aventures, bien réelles celles-là, d'un bonze chinois, Hiun Tsang, au 7ème siècle de notre ère, qui entreprit un voyage en Inde pour chercher les écritures sacrées du bouddhisme. Evidement Cheng'en embellira et modifiera pas mal l'histoire véritable pour en faire un véritable conte de fée, mélange de poésie, de philosophie, de réflexion, de folklore chinois, de gros délires parfois, d'humour, d'absurde et d'une bonne dose de fantastique !

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Hiun Tsang

Le bonze Hiun Tsang (ci-dessus), est né à Ch'in Liu in dans la province du Hunan. En 629, intrigué par des textes obscurs il partit en route vers l'Inde. Son absence de Chine dura 16 ans, et il risqua maintes fois sa vie le long de la route de la soie. Il atteignit le cachemire, où il étudia pendant 2 ans, visita Takshashila, puis en 633 arriva aux sites de la vie du bouddha. Il acquis là bas une grande réputation et fut même invité par l'empereur. Il passa beaucoup de temps à l'université de Nalanda, où l'on raconte que le bouddha vint à maintes reprises. Il y étudia puis y enseigna même quelques années.

Il revint en Chine avec avec des reliques, statues, et des tonnes de manuscrits qu'il s'évertua à traduire. Il ne parvint malheureusement à le faire que pour une partie d'entre eux avant de mourir, mais ceci permit aux bouddhistes chinois de l'époque d'élargir considérablement leur savoir et leur compréhension de cette religion étrangère. Il a également laissé à la postérité un ouvrage personnel : Si Yeou Ki (récit d'un voyage dans l'ouest), histoire mi réelle mi fabuleuse et qui inspirera lui-même bien plus tard le récit de Cheng'en dont nous allons maintenant parler.

L'histoire du singe songoku (Sun Wu Kong)

Je vais maintenant raconter plus en détail l'histoire écrite par Tcheng'en inspirée de celle de ce bonze chinois : celle des aventures du singe songoku racontée dans Pèlerinage vers l'ouest
Ci-dessous : le livre ( version anglaise)
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Il était une fois un singe qui naquit dans un oeuf de pierre magique puis qui alla vivre parmi les autres singes. Un jour tous ces singes trouvèrent une cascade qu'aucun n'osa traverser sauf notre singe! Derrière se trouvait un pays merveilleux, tous les singes vinrent y vivre et nommèrent notre valeureux singe leur roi !! Mais un jour il s'inquiéta de la mort et voulut rencontrer les immortels pour apprendre leurs secrets.
Il voyagea longtemps et finit par se faire accepter comme disciple d'un patriarche : Sudobhi (l'empereur de Jade ou roi céleste) qui lui apprit les secrets des immortels. Il le nomma san goku (Sun Wu-k'ung) : "celui qui comprend la vacuité". San goku apprit à voler sur les nuages, l'empereur le nomma entre autre gardien des fruits de l'immortalité. Mais il commit de nombreux péchés et finit par être chassé pour sa vantardise. Il voulut alors se venger en constituant une armée, alla à la rencontre du dragon du lac, lui vola un baton magique qui pouvait changer de taille, effaça son nom du registre des morts, but des fruits de longévité, se goinfra d'elixir d'immortalité à tel point qu'il énerva fortement l'empereur céleste qui recevait des plaintes de tout le monde (notamment le gardien des morts et le dragon du lac). Il tenta de le capturer et de le brûler dans le chaudron de Lao Tseu, mais ce fut un échec. Bouddha enferma finalement le roi des singes sous la montagne des 5 éléments.

500 ans plus tard, Bouddha s'inquiétait pour les hommes ... Il possédait des rouleaux sacrés de prière destinés à leur améliorer la vie. Sangoku resta enfermé jusqu'à ce qu'un bonze à la recherche de ces rouleaux vienne le libérer. Ce bonze s'appelait Tripitaka.
Sangoku dut alors escorter et protéger le bonze dans son périple, et pour être forcé d'obéir, il subit un ensorcellement de la part d'une envoyé de Bouddha, Kuan-yin , car telle était la volonté de Bouddha qu'il aide le moine dans son périple en échange du pardon.
En chemin, tous 2 rencontrèrent un ancien général chinois démis de ses fonctions à cause de ses penchants pervers, et transformé en porc (le porc étant le symbole des obcédés). Kuan-yin (l'envoyée de Bouddha) avait aussi rencontré auparavant ce cochon et lui avait promis le pardon s'il acceptait d'aider un bonze venant lui demander de l'aide. Ainsi accepta t'il et tous 3 continuèrent leur aventure bientôt rejoints par un 4ème "coéquipier": Sableux. Or Sableux était un ancien dragon, que Kuan-yin avait aussi rencontré, qu'elle avait transformé en cheval afin qu'il puisse transporter le moine, et à qui elle avait aussi promi le pardon s'il acceptait. Le groupe fut ensuite au complet et la volonté de Bouddha était presque accomplie.

Ils durent affronter maints périls et maints monstres. A chaque fois c'était le singe, grâce à sa force et sa malice, qui les sortait d'affaire alors que le bonze la plupart du temps se laisser berner à cause de sa naïveté, et le cochon se laissait aller à ses penchants pour les femmes ou la nourriture. Ils atteinrent finalement leur but, le palais de Bouddha, ou on leur remit les textes sacrés, puis rentrèrent chez eux. Tous finirent au Ciel.


Une satire sociale?

Au même titre que le roman Au bord de l'eau , écrit par Shi Nai An, ou que La romance des Trois Royaumes (le sangokuchi), Pèlerinage vers l'ouest (le saiyuki) est l'une des oeuvres les plus populaires en Asie, et l'une des raisons qui a poussé le peuple chinois a adorer ce genre de récits est qu'ils avaient leurs sources et leurs inspirations dans la réalité de l'époque.

Dans l'histoire du roi des singes, l'empereur céleste, les dieux et Bouddha sont un peu présentés comme les dominateurs d'un monde dont san goku déjoue tous les pièges par sa malice. La manière dont il tourne en dérision sans arrêt les dieux du récit réjouissait pas mal les lecteurs. Beaucoup de gens aimaient ce genre de romans à l'époque (mais encore maintenant) parcequ'ils étaient justement perçus comme réalistes, peignant la vie de l'époque, et n'hésitant pas à critiquer de manière voilée et burlesque la société et ses dirigeants. Sous la dynastie des Ming par exemple les autorités étaient souvent perçues comme corrompues, opprimant le peuple et certaines légendes peu ragoutantes courrent encore qui peuvent correspondre aux "81 malheurs" rencontrés par le bonze dans l'histoire du roi des singes. Pour exemple on peut citer l'exemple de cet eunuque de haut rang de la province de Fujian, à qui on avait conseillé de manger le cerveau de mille enfants pour retrouver sa jeunesse.. Les habitants de la région furent évidement affolés et prirent maintes mesures pour cacher leurs enfants. Dans le roi des singes il est de même question d'un territoire où l'on mangeait certains organes d'enfants.

Pour celà, leurs auteurs ont eu du mal à imposer ce style, considéré un peu comme mineur par les intellectuels de l'époque, pour qui écrire ce genre de romans étaient une honte. Ils gagnaient par conséquent souvent tout juste leur vie. Des gens comme Shi Nai An, Tcheng'en sont aujourd'hui reconnus comme d'immenses romanciers et leur succès est encore phénoménal. Il faut saluer leur courage d'avoir su imposer ce style d'histoire dans un environnement pas toujours propice.

( Voir aussi ce topic où j'évoque aussi cette légende ainsi que d'autres romans populaires chinois, comme Au bord de l'eau, qui inspire aussi les spectres dans saint seiya .. )

Ci-dessous : Petit extrait du saiyuki correspondant à l'anecdote du singe dans la paume de Bouddha !
Image Image Image Image

Allez je termine avec un fanart humoristique de Ikki dans la paume de Shaka qui m'a bien fait marrer

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

ASTRONOMIE : LA CONSTELLATION DE LA VIERGE

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Ci-dessus voici une image de la constellation de la Vierge. Elle est traversée par le soleil du 16 septembre au 30 octobre. La Vierge se repère progressivement autour de son étoile majeure, α Virginis ( " alpha virginis " ou " alpha de la vierge " ) ; étoile appelée Spica ou parfois l'épi.
Dans l'hémisphère Nord, Spica se repère facilement à partir de la Grande Ourse: le manche de la "casserole" poursuit un grand arc de cercle jusqu'à Arcturus, dans le Bouvier, et le prolongement de cet arc conduit à Spica.

Avec Régulus ( étoile de la constellation du Lion ) et Arcturus du Bouvier, l'étoile Spica de la Vierge forme un triangle dit "triangle de printemps". L'Epi porte encore un nom arabe, Azimech, qui signifie "patte arrière du Lion". A plus de 250 années-lumière, elle est encore très brillante. En fait elle est 2300 fois plus brillante que le Soleil. Vous comprendrez pourquoi elle fait référence à un épi quand vous lirez mon paragraphe suivant consacré à la mythologie de la Vierge ; En fait cette constellation associée à l'automne est souvent associée aux moissons, et parfois aux déesses grecques déméter ou Perséphone ..

Dans Saint Seiya Il existe un chevalier qui s'appèle Reda, du nom de l'étoile d'alpha de la Vierge. Il s'agit de l'un des concurrents de Shun sur l'île d'andromède et élève d'Albior. Pourtant, il n'y a aucun lien avec Shaka à priori ( je n'ai jamais trop compris pourquoi ce choix .. ) A noter que l'autre chevalier de l'île d'andromède souvent présent avec lui s'appèle Reda ( du nom d'une étoile de la constellation de l'aigle cette fois .. ) Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à la constellation de la Vierge..

La constellation de la vierge est immense, c'est la 2ème plus grande constellation du ciel par son étendue en degrés après celle de l'hydre femelle..

La Vierge est l’une des constellations les plus anciennes, comme quasiment toutes celles du Zodiaque. Elle tire probablement son origine du fait que le Soleil se trouvait jadis dans la Vierge lors de l’équinoxe d'automne: le lever héliaque de l'étoile Spica correspondait à peu près à la période des moissons, et celui de l'étoile Vindemiatrix, à celui des vendanges.

En revanche, le personnage que représente originellement la constellation n’est pas connu et quasiment toutes les grandes déesses de l’Antiquité y furent liées, telles Aset (Isis), Déméter, Perséphone, Cybèle, Artémis, Athéna, etc. L’une des versions se raccrochant à la mythologie grecque l’identifie à la déesse de la Justice, Thémis ou Astrée, qui aurait quitté la Terre par dégoût de la grossièreté des hommes. La Vierge est depuis lors quasiment toujours dessinée portant la Balance, ainsi qu’un épi de blé ( Plus de détails --> voir plus loin, paragraphe sur la mythologie de la Vierge )

C'est dans la direction de cette constellation que se situe le centre de ce que l'on appelle "l'Amas de la Vierge" en astronomie. Il s'agit qui d'un gigantesque amas de supergalaxies auquel notre propre galaxie la Voie lactée appartient.
ci-dessous : l'amas de la vierge ( cliquez pour une image plus grande )

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On termine avec une belle vue d'artiste de la constellation :D

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

LA VIERGE ET LA MYTHOLOGIE

La vierge (Virgo en latin) pourrait être associée à Ishtar, déesse babylonienne de la fertilité, ou encore Astrée (déesse grecque de la justice). Les egyptiens quant à eux y voyaient Isis lançant des épis de blé ( On comprend mieux pourquoi l'étoile principale Spica est surnommée l'épi ) .. Elle pourrait correspondre aussi à Démeter (déesse de la fertilité, la Cérès des romains).

Je rappèle quelques éléments à propos de cette déesse grecque : Déméter (fille de Cronos et de Rhéa), était la déesse de la terre cultivée et fertile, vénérée dans la Grèce entière. C'était aussi la déesse du foyer. C'est notamment à elle qu'était consacrées les fêtes appelées "Mystères" dans son temple à Athènes. Elle avait une fille : Coré ( Perséphone / proserpine chez les romains )

Perséphone représente la jeune fille par excellence. La mère et la fille vivaient dans un cocon sensuel et protecteur où l'homme était exclu. C'étaient deux déesses vierges qui se suffisaient à elles-même et qui sont ainsi personnifiées par le signe de la Vierge. Mais un jour, Coré (appelée la "Vierge du printemps") fut enlevée par son oncle qui était amoureux d'elle , en l'occurence Hadès, dieu des enfers et du monde souterrain. hadès voulait l'épouser. Furieuse, Déméter pour se venger usa d'une malédiction et laissa les récoltes dépérir sur Terre, la famine gagna ainsi les humains, car elle quitta l'Olympe à la recherche de sa fille en la cherchant partout. Zeus s'en mêla et décida d'envoyer Hermès (le messager des dieux) dans les enfers pour contraindre Hadès à abandonner Corée , mais en guise de compromis, elle resterait avec lui 4 mois dans l'année, et le reste du temps avec sa mère.

Depuis lors Perséphone passe 6 mois par an à goûter la douceur du printemps, le soleil et la chaleur de l’été. Les 6 mois d’hiver elle règne sur les enfers un flambeau à la main. Double visage de cette déesse à la fois lumière et ombre, chant de la vie et silence des morts.

Ainsi sont aussi les natifs de la vierge en astrologie ( voir paragraphe suivant ) : personnes que l’on ne cerne jamais tout à fait qui alternent souvent entre la parole et le secret, la joie et la mélancolie, l’impétuosité et la prudence. Ainsi sont les Vierges si attachantes, car elles restent tout au long de leur vie des inconnues dans la maison. Son mythe donna naissance aux rites des Mystères d'Eleusis , culte ésotérique consacré en fait à Perséphone ainsi que sa mère Déméter ; pour les fidèles, le retour sur la terre de la déesse était une promesse formelle de leur propre résurrection.

ci-dessous : Hadès et Perséphone ( illustration par sandara )
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Ce mythe est à l'origine des saisons car de même qu'à l'hiver froid et stérile succède le printemps où sortent les premières pousses, de même, les moments que passent ensembles les 2 déesses symbolisent la renaissance après la mort. Lorsque le grain s'enfonce dans la Terre (lorsque la mère et la fille sont séparées), la vie semble disparaître. Mais elle revient inexorablement à chaque printemps et ce cycle est éternel (d'ailleurs petite remarque perso : cet aspect cyclique vie/mort me rappelle un peu le Samsara hindouiste ... )

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Lorsqu'elle est avec Hadès, Corée s'appelle Perséphone ("celle qui cause la désolation"). Déméter est parfois représentée avec un épi de blé à la main et avec une balance (libra) d'ailleurs la constellation de la Balance se situe juste à proximité en astronomie, c'est peut-être une raison .. Après cette petite description vous devez aussi mieux comprendre pourquoi le signe de la vierge en astrologie est associé à l'élément terre ( comme le taureau et le capricorne ) , de part la liaison du signe avec les déesses de la terre et de la fertilité que sont Demeter et Perséphone, celà semble logique.

On peut remarquer que dans Saint Seiya , Pandore joue en quelque sorte le rôle de Perséphone ( même si elle possède pas mal de ressemblances avec la Pandore mythologique aussi à commencer par le lien à la petite boîte .. )


LA VIERGE EN ASTROLOGIE : SYMBOLIQUE DU SIGNE

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C'est donc tout naturellement et à la lumière de cette petite étude mythologique que j'en arrive au signe zodiacal de la Vierge, et à l'astrologie. Pour info la petite synthèse qui suit est un mélange d'infos astrologiques tirées de sites web, et d'un petit livre de l'astrologue fameuse Joëlle de Gravelaine.

La vierge est un signe mutable (Il se caractérise par la transformation, la métamorphose, l'action est chez lui le cheminement d'un processus de mûrissement, de la raison , à l'opposé du bélier fonçeur), signe double : Il possède des éléments masculins (action) et féminins(réceptivité) un peu comme les Gémeaux ; C'est un signe centripète (c'est à dire tourné vers l'intérieur, l'introspection, le repli sur soi parfois, la froideur aux yeux des autres. A la lumière de la mythologie du signe et du mythe de Perséphone, on comprend mieux pourquoi.

Son élément est la terre, il ne s'avance qu'en terrain solide, avec du sens pratique et cartésien, et un objectif concret. On le dit parcimonieux, maniaque, efficace. Il existe deux sortes de vierge : les "vierge sages" qui calculent et mesurent leur activité avec mesure et constance, souvent timides (beaucoup de célibataires dans ce signe), modestes, ayant peu confiance en eux, et ayant parfois des difficultés à choisir leur voie dans la vie, et la "vierge folle" (maniaquerie extrême, autodiscipline très stricte qui lorsqu'elle se relache se transforme en son contraire : révolte, indiscipline, destruction, anticonformisme, multiplication des expérience amoureuses etc ( comportement alors plus proches des scorpions )

La vierge préfère souvent la sécurité à l'ambition et au risque, il réussit dans les affaires car il calcule tous les risques mais c'est aussi parfois un handicap car il n'est pas assez "fonçeur". Il est assez matérialiste car l'argent (signe de sécurité pour lui) le rassure. Il réussit souvent dans les métiers d'analyse, les carrières scientifiques, l'ingénierie, certains arts.
Sa planète est Mercure

( extrait du livre de Joëlle de Gravelaine : Votre signe astral ; editions Marabout )

On peut remarquer que la Vierge est le seul être humain à part entière parmi le zodiaque et que c'est donc une jeune fille ! La Vierge est figurée sans aucun attribut spécial... Elle existe en elle-même. La liturgie chrétienne, en accord avec le zodiaque, fête la Nativité de la Vierge Marie le 8 septembre. Aussi le sens profond du signe de la Vierge est-il la réceptivité à l'esprit. Voilà peut-être pourquoi beaucoup d'intellectuels sont marqués par ce signe : Hegel, Goethe, Tolstoï, Ronsard, Boileau, Chateaubriand, etc. Très souvent, ils sont attirés par les sciences de la nature: Physique, chimie, biologie... (Cuvier, Lavoisier, Lord Rutherford, Maeterlinck, Diderot qui avait quatre planètes en Vierge). Ce goût très vif pour la nature n'est pas étonnant dans un signe de terre. S'ils n'arrivent pas tous à un très haut niveau d'intelligence, on remarque généralement chez eux une grande aptitude à la réflexion et des dispositions pour les études. Ce sont des philosophes nés.

La plus grande qualité des Vierges est leur sérieux : ce sont des gens sûrs, à qui l'on peut donner sa confiance (peut-être les plus sûrs collaborateurs). Leur angoisse profonde se transforme en exigence de perfection. Ils prennent le temps de fignoler impeccablement leur travail, aussi sont-ils relativement lents. Ils ont un extraordinaire sens de l'ordre et du classement, et la même persévérance dans leurs entreprises que les Taureaux ou les Capricornes (ex. : Colbert). Travailleurs acharnés, le temps ne compte pas, ils ont l'éternité devant eux... Leurs défauts ? Le mieux est l'ennemi du bien ! Appliquant toute leur énergie à un domaine bien délimité et précis, ils manquent de hauteur de vues et se notent dans le détail. Travaillant à ras de terre, leur manque d'envergure en fait plutôt d'excellents seconds que de grands chefs.
( Source )

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

Tiens profitant de mon engouement pour ma récente Myth de Shaka je me suis fais une petite synthèse à propos du chevalier de la Vierge sous forme d'un fichier PDF récapitulant un peu toutes les paraboles liées à ses attaques notamment, et à toute la symbolique hindouiste et bouddhiste qui l'entoure !

http://www.les-ailes-immortelles.net/au ... es-pdf.pdf

Bon c'est pas super mis en forme c'est juste un mélange de résumés de topics anciens du forum + de choses glanées sur d'autres forums et sites web (Vincent sans pseudo, Animecdz , les fiches de la Moeru, le forum saint seiya etc) je pense que ça pourra intéresser quelques uns, je traite notamment bien en détail de tout ce qui concerne les paraboles au roi des singes au début, et ensuite plutôt de tout ce qui touche au bouddhisme avec un compte rendu de ses attaques et arcanes une à une.

On peut utiliser le topic pour commenter tout ça et compléter , à ce titre je le place en [ENCYCLOPEDIE] pour la réalisation d'une future fiche sur le perso.
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
Notre histoire deviendra légende

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

L'ARMURE DE SHAKA

Dans l'anime :
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Dans le manga
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( source de l'image : Saint Seiya Pedia )

FIGURINES ET MERCHANDIZING

Ci-dessous : Quelques figurines de Shaka vendues dans le commerce
( Image en grand : La figurine Myth Cloth EX ( rééditions récentes des Myth cloth ) ;
En thumbnail : Myth Cloth Shaka ( première image = figurine de ma propre collection + ensuite des images issues du forum Ma déesse de scanjet , images issues de concours photos sur le forum Ma déesse, puis images diverses du web : armure Myth cloth en totem, buste/appendix, pack d'attaque etc ) ;

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J'ajoute aussi des photos de la figurine gashapon ( la mienne ) , de la mini cloth de la collection medicom et de la figurine agaruma )

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Figurine Tsume-art de Shaka

Je continue avec une figurine de collection de grande valeur éditée par Tsume-art ( Eux sont spécialisés dans les figurines très haut de gamme , je vous encourage à voir les autres photos dans ce topic ) :

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Enfin pour terminer, voici un très beau décor de fan représentant Shaka en train de porter l'une de ses attaques ( scène de l'OAV Hadès Junikyu n°9 )
Il s'agit ici de la figurine Myth Cloth rééditée ( la " EX" )

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LES COMEDIENS DE DOUBLAGE DE SHAKA

* Dans la version japonaise

Mitsuya Yuuji ( Shaka adulte )
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Né en Octobre 1954 ; Il a entre autres aussi fait des doublages dans : Appleseed, DBZ (KaioShin), Ranma ½, Vampire Princess Miyu (Lemures) ...

Akemi Sato ( Shaka enfant )
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Elle double Shaka dans les OAV 9 et 10 du chapitre Hadès Jûnikyû ( Shaka enfant , en conversation avec Bouddha ). Plus ici sur cette comédienne de doublage.

* Dans la version française

DOUBLAGE SUR LA SERIE CLASSIQUE ( Première équipe )

Eric Legrand ( comédien le plus fréquemment sur Shaka )
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Eric Legrand qu'on ne présente plus .. Comédien de doublage ayant prêté sa voix par ailleurs à de nombreux autres persos de Saint Seiya et surtout au personnage principal, Seiya de Pégase sur la plupart des épisodes. Dans la série il double aussi Mime, Saga ( dans l'épisode 11 du chapitre poséidon) , Albérich et bien d'autres.
Hormis Saint Seiya, Eric Legrand est par ailleurs la voix de Végéta dans Dragon Ball, celle de Scott Baio, celle d'Alexis Denisof (Whesley Wyndham-Pryce dans "Buffy contre les vampires" et "Angel"), Cameron Daddo (Rollie Tyler dans "FX, effets spéciaux), Charlie Sheen ...

Marc François
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Il double Shaka moins fréquemment qu'Eric Legrand mais dans l'épisode 41 ( lors du face à face Aiolia / Shaka ) , c'est lui ! A noter par contre que dans cette même scène remontrée en flashback dans l'épisode 52 ce n'est pas lui mais déjà Eric Legrand ) ; Marc François double aussi Shaka dans les épisodes 72 et 73 ).
Il est aussi la fameuse voix régulière de Shiryu et Hyoga, ou encore Kanon dans les épisodes 100/101 ainsi que certains chevaliers d'argent et Aiolia du Lion sur certains épisodes. C'est lui qui dirigeait le plateau de doublage sur Saint Seiya ! Hormis cette série, il a aussi participé au doublage de séries comme : Les samouraï de l'Eternel, Golgo 13, Ken , Nadia, et au cinéma il a participé à La fidélité (2000), Black Mic Mac (1986), Lumière Noire (1993), Watani un monde sans mal (1998), ...

Serge Bourrier
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Serge Bourrier a doublé Shaka sur une réplique de l'épisode 55 ( lors du combat Ikki vs Agora et Shiva )
Serge Bourrier est un acteur de théâtre et de doublage français né en 1932. D'abord acteur de théâtre, il se tourne vers le doublage, notamment de séries d'animation japonaises. Avec l'expérience, il devient directeur de plateau de doublage.
Dans la série Saint Seiya il est entre autres la voix de Shun ( sur la plupart des épisodes de la série des années 80 ) ; la voix de Poséidon, de Hagen, de Siegfried, du grand pope à la fois sur certaines scènes " bon Saga" et " mauvais Saga" même si ce dernier a eu bon nombre d'autres voix comme celle d'Henry Djanik .. Serge Bourrier prête aussi sa voix à bon nombre de "méchants" comme certains chevaliers d'argent .. il double aussi le grand pope Sage dans l'anime Saint Seiya Lost Canvas...
Il est Genma dans 'Ranma 1/2, il incarne aussi de nombreux ennemis dans Nicky Larson et les samouraï de l'éternel. Au cinéma, il est apparu notamment dans 'Le Distrait' (1970) et 'Je Sais Rien Mais Je Dirai Tout' (1973).

DOUBLAGE SUR LE CHAPITRE HADES ( Autres équipes )

Thierry Janssen
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Thierry Janssen est un acteur belge né en 1972, diplômé de l'IAD en 1995. Il a également été animateur de télévision et de radio.
Il est la voix de Shaka dans le chapitre Hadès Jûnikyû ( OAVs 5 ; 8 ; 9 et 10 ) ..

Frédéric Popovic
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Il est la voix de Shaka dans le chapitre Hadès Meikai. Il prête aussi sa voix à Hyoga, Eaque de Garuda, et Aldébaran dans ce même chapitre.

Enfin, on notera que la voix de Shaka enfant est celle de David Scarpuzza, jeune comédien belge qu'on a notamment pu entendre dans des séries comme Moby Dick et le Secret de Mu et Loulou de Montmartre ainsi que dans le film d'animation La Reine Soleil. Il a également prêté sa voix à des personnages comme Astro Boy (dans la série de 2003) ou de Franklin (3ème voix).


QUELQUES COSPLAYS DE SHAKA

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ET POUR FINIR EN BEAUTE

Quelques dessins, fanworks, captures de Shaka issues du web ( cliquez pour agrandir les images ) J'ai rajouté certaines qui sont dans un autre style graphique ainsi qu'une image de Shaka dans le manga épisode G, comme ça il y en aura pour tous les goûts :mrgreen:
A noter que la toute première est signée Carlos Lam, formidable illustrateur péruvien ..
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Je voulais finir par cette illustration sympa signée notre Jérôme Alquie national

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

Shaka et parallèle avec le film Matrix - réflexion sur la méditation , le rapport à la mort, l'esprit et le corps
( Réflexion de neault, du forum )

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J'ajoute ce petit paragraphe qui va contenir pas mal d'extrapolations autour de Shaka. En fait, il s'agit d'idées avancées par un ami virtuel neault ( qui a fréquenté le forum par le passé, et qui était un gros fan de Matrix, mais aussi de Shaka dans Saint Seiya - bref, quelqu'un qui avait bon goût :mrgreen: , passionné d'arts martiaux, de Bushido entre autres et adepte de la méditation à ses heures. Il y a une dizaine d'années on avait échangé pas mal ensemble autour des films Matrix, de Saint Seiya, de certaines allusions asiatiques, à travers des mails et MSN et ce qui suit je tiens à le préciser, provient essentiellement de ses réflexions à lui. Un jour il avait brossé une sorte de petit parallèle avec Matrix, je me suis dis que ce serait sympa d'évoquer ces idées, qui pourront éventuellement nous entrainer ensuite vers un débat.

Quel rapport me direz-vous entre notre chevalier d'or et la trilogie des frères Wachovski? Le lien concerne en fait le rapport à la mort.Les réalisateurs de Matrix on le sait se sont beaucoup inspiré de mangas et de culture orientale (bouddhisme notamment) qu'ils ont exploité parfois sous forme d'allégories parfois en détournant certains concepts afin de servir le scénario de fou furieux des films.
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On l'a vu, Shaka dans Saint Seiya se protège des attaques de ses adversaires en s'entourant d'un Kekkai (un champ de force : ci-dessus), et en entrant en méditation, évacuant le doute de son esprit comme il le répète souvent. L'une des idées fortes du film Matrix est la supériorité de l'esprit sur le corps. On a tous remarqué que dans la vie ce qui nous limite parfois et nous empêche d'accomplir des actes difficiles c'est notre mental qui dit "non, ceci est impossible". Mais il est fréquent que des personnes fassent des choses incroyables simplement parce qu'elles n'en ont même pas conscience, parce que la vie d'un proche est en danger etc. Si elles avaient su avant le risque sans doute leur mental les aurait empêché d'accomplir ces choses. C'est souvent l'auto suggestion, la persuasion qui nous permet de nous "violer", d'outrepasser certaines limites inhérentes à notre environnement physique et d'oublier notre mental trop rationnel qui nous hurle :" ne fais pas ça c'est pure folie".

L'image qui nous vient très vite à l'esprit est celle de ces sportifs qui réalisent parfois des choses insensées, par amour du sport mais souvent par pure ignorance du risque. On peut évoquer aussi l'image de ces moines bouddhistes qui marchent sur des clous, ou encore certains judoka brisant de lourdes briques, vous avez du voir cela et même hors des films... Dans les films Matrix Néo devient l'Elu parcequ'il parvient à "libérer son esprit", il ne succombe plus aux balles parce qu'il SAIT que sa mort dans la matrice ne signifie pas sa mort réelle. Autrement dit comme le dit Morphéus tout vient de l'esprit : si on croit que le corps meurt il en résulte qu'on meurt vraiment. "On n'est pas le meilleur quand on le CROIT, mais quand on le SAIT" (réplique de Morphéus).

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Dans le cas de Shakka et dans le cas de la méditation du boudhiste c'est la même chose : Shaka arrête la chaîne d'Andromède de Shun et la colère du Dragon parce qu'il a atteint un état de transe qui est suffisant pour juguler toute peur, tout doute, toute idée de faiblesse. S'il ne faisait que CROIRE qu'il est le meilleur comme le font la plupart des autres chevaliers, Shaka se ferait terrasser comme Saga par les flammes du Phoenix. Mais Shaka SAIT via sa concentration parfaite que les attaques de ses ennemis ne peuvent pas l'atteindre, et cette connaissance parfaite et sans le moindre doute intrinsèque lui permet de le protéger réellement. Derrière plusieurs scènes du combat de la maison de la vierge et certaines allégories il y a donc quelque chose de très fort et à relier sans doute à la philosophie même du bouddhisme. Shaka n'est finalement que quelqu'un qui se persuade qu'il est le meilleur et son auto-persuasion est tellement parfaitement menée qu'il le devient en effet. Un peu comme Néo dans Matrix. Ceci devrait un peu relativiser le côté prétentieux du personnage, très sûr de lui car ceci participe aussi de sa grande supériorité même si par la suite il évoluera aussi en se remettant en question.

Qu'est-ce que la transe, la méditation? tout d'abord il convient de bien distinguer l'esprit du mental (ce sont deux choses bien distinctes). Le mental est ce qui nous limite , ce qui rationalise notre monde physique, il est parfois justement cette barrière, cette voix qui nous dit, qui nous hurle que telle chose est impossible a faire. L'esprit en revanche est quelque chose de beaucoup plus profondément enfoui en nous, il est la quintessence de l'âme humaine et rares sont ceux qui parviennent à ne serait-ce qu'en prendre conscience. Le but du nirvana et de la transe dans le bouddhisme est justement cette prise de conscience. Le mental est en quelque sorte une prison qui nous renvoi tous les échos de la réalité d'une manière déformée, un peu comme pour les prisonniers de la caverne de Platon, et comme le monde de la matrice qui n'est qu'une réalité déformée. Le mental est en perpétuelle ébullition, une idée arrive, puis une autre, puis une autre encore, et cela sans fin. Des millions d’hommes et de femmes vivent et meurent sans avoir jamais ressenti ne serait-ce qu’une seconde leur esprit véritable.

Le but de la transe est d'échapper à ces chaînes qui nous retiennent à la rationalité. "oublie les certitudes, le doute,la vraisemblance " dit Morphéus à Néo lorsqu'il cherche de la même manière à lui libérer l'esprit...

Comment se déroule la transe? par quelques grandes étapes à respecter dirons-nous..
Tout d'abord il faut une préparation préalable qui consiste à bien "régler" tous les problèmes qui pourraient nous perturber : les soucis que l'on a, qu'ils soient d'ordre affectifs, professionnels, de santé etc doivent être soupesés : il faut y penser un à un sans en omettre aucun en faisant une sorte de "nettoyage intérieur" : vous vous êtes frittés avec quelqu'un? demandez-vous pourquoi? quelles sont les conséquences négatives, positives pour vous, pour lui, est-ce si important, sinon pourquoi s'embarrasser de broutilles. Pensez à la manière dont vous pouvez régler chaque problème. Plus aucun doute, plus aucune ombre ne doit venir vous perturber en background. On rejoint là un peu ce que j'ai décris dans un autre paragraphe sur l'élimination de nos démons intérieurs dans le Bouddhisme, qui fait référence à l'attaque de la "capitulation du démon" de Shaka... Nous sommes tous comme Néo dans la matrice, comme les prisonniers de la caverne de Platon. Nous voyons une réalité déformée, il faut se libérer de cette vision. Il faut oublier nos passions négatives, nos mauvaises pensées, il faut faire cesser ce "bouillonnement interne" qui caractérise notre mental.
On retrouve cette étape chez Shaka à l'épisode 41. Rappelez-vous : dans la chambre du Grand Pope : il chasse le doute de son esprit pour pouvoir ensuite entrer en méditation et affronter Aiolia(ci-dessous). Auparavant l'esprit de Shaka est en proie à une interrogation et à un doute pénible : et si Aiolia avait raison, et si le pope était un traitre. Dans ce cas le combattre serait un sacrilège envers la véritable Athéna. Mais une fois en paix avec lui-même Shaka peut enfin entrer en transe.
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Ensuite vient donc la méditation proprement dite :
Première étape : il faut se relaxer. Ne pas ESSAYER de le faire sinon c'est l'échec assuré mais le faire : je fais évidemment volontairement un parallèle avec la phrase de Morphéus dans Matrix : "Arrête d'essayer de me frapper, frappe moi ..").
Durant cette étape il faut prendre conscience des différentes parties de son corps afin de plonger son "moi physique" dans le sommeil mais tout en gardant son esprit bien éveillé (et c'est là qu'est la difficulté car le risque c'est de s'endormir). On doit juste se concentrer sur sa respiration qui doit être naturelle et non provoquée.
Des pensées vous viennent rejetez les . Vous ne devez ne penser à rien idéalement. Impossible? pas tout à fait. Que sont les pensées? Ce sont des réactions la plupart du temps inconscientes de notre mental (vous savez celui là que nous devons "mettre en veilleuse" pour libérer le véritable esprit) à des stimulis de notre environnement physique : en ce moment par exemple vous lisez ces lignes donc votre mental travaille inconsciemment pour tenter de voir ou je veux en venir. Vous entendez quelqu'un crier dans la rue vous vous dites "qui est-ce? pourquoi crie t'il?" C'est CA penser : se poser ce genre de questions. Idéalement en état de transe vous devez oublier toute idée d'analyse. Vous entendez un bruit, ça ne doit faire que "bruit" ou même "br" voire "..."
Vous entendez quelqu'un frapper à la porte : idem : rien ne doit vous perturber. C'est très dur la première fois ! C'est aussi pour cela qu'il convient de ne pas mettre de musique en même temps, même New Age ou apaisante. Il faut mettre en repos, en vacance votre mental un peu comme le disque dur de votre ordinateur lorsqu'il se met en veille.
L'état qu'on atteint alors est celui recherché par tous ceux qui souhaitent éprouver des états de « conscience hors du corps» ou « projection astrale ». Peu importe le nom. (vous avez sans doute du entendre des choses se rapportant à cela ..) Là évidemment ça va très loin mais en tout cas ça permet de ressentir ce qu'est son véritable esprit. Il faut par ailleurs éviter de trop s'appesantir sur la sensation de "profonde unité avec l'univers dans son ensemble", de "fusion avec l'univers" qui peut survenir à ce stade, car ça favorise l'endormissement..
Vous avez alors enfin atteint l'essence de ce qu'est l'esprit. Et non plus le mental que l'on croit trop souvent être l'esprit. Vous n’aviez jamais rien ressenti de tel, normal, à chaque fois que votre corps était dans cet état, vous…dormiez. Là, vous êtes éveillé.
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La pratique du yoga est censée permettre d'atteindre cet état qui est une sorte de 4ème état à rajouter aux états : sommeil, veille et sommeil paradoxal (rêve). On peut le rapprocher de celui de la dormance chez les animaux (lorsqu'ils sont en hibernation par exemple).
Voir ce topic à propos du yoga : http://www.les-ailes-immortelles.net/fo ... 85&t=11920

Et c'est là que Shaka et Néo dans Matrix se rejoignent : car dans le cas du chevalier d'or de la Vierge l'état ultime de la transe, comparable au nirvana bouddhiste est comme on l'a vu le Arayashiki (le 8ème sens) qui lui permet d'outrepasser la mort, de la transcender. Chez les bouddhistes c'est un concept qui permet de faire abstraction des états d'existence - non existence ( voir paragraphe plus haut consacré à l'arayashiki et la conscience araya). On comprend mieux le sens de ces mots : l'esprit fait abstraction de l'existence du corps et devient une véritable entité séparée et LIBRE ! L'esprit est libéré. Il est libéré du corps et de toute contrainte, un peu comme l'esprit de Néo dans Matrix, comme celui qu'atteignent les chevaliers du zodiaque lorsqu'ils parviennent dans le Meikai "en restant en vie" comme il est dit. Le 8ème sens permet donc d'échapper à la mort tout comme Néo dans Matrix échappe à la mort dès lors qu'il a compris que la mort dans la matrice n'est pas réellement la mort : Il devient alors une sorte de super héros invincible à l'intérieur de la matrice, invulnérable aux balles et autre. Tout cela est rendu possible parce que son esprit est libéré de ce monde virtuel. La véritable mort est celle de l'esprit pas du corps. L'individu lambda qui meurt dans la matrice meurt pour de bon parce que (comme dit Morphéus) le mental CROIT qu'il est mort. Et comme dans ce cas le mental brouille l'esprit, ce dernier meurt aussi car il suit le même chemin, or "on ne peut survivre sans l'esprit" (Morphéus). Mais Néo est l'Elu chez qui l'Esprit prend le pas sur le mental et parvient à violer cette loi de la mort dans la matrice. De même dans Saint Seiya les individus lambda qui tombent dans le royaume d'Hadès sont soumis à sa loi et deviennent en quelque sorte des ombres, des esclaves entièrement "enchaînés" à ce monde parallèle, faisant des choses sans même s'en rendre compte, comme les gens dans la matrice. Mais Shaka, lui, qui est en quelque sorte l'incarnation du Bouddha historique, parvient à violer cette loi universelle de la mort par son arayashiki et il gardera son entier libre arbitre une fois en enfer comme Néo violant les lois physiques de la matrice. Je pense que vous saisissez un peu mieux le parallèle. Shaka montre ensuite le chemin à suivre aux autres chevaliers ( qui chercheront à s'éveiller eux aussi à l'arayashiki ) et à transcender les lois du royaume d'Hadès un peu comme les rebelles de Matrix cherchent à transcender les lois de la matrice.

Par ailleurs, lors de sa conversation avec Shaka Bouddha explique que la mort n'est pas une fin en soi et que tout dans l'univers est cyclique et voué à un cycle de vie / mort/ renaissance perpétuelle, du fait justement de la supériorité de l'esprit sur le corps. Vision encore accentuée dans les religions où la métempsychose est reconnue comme on l'a vu, croyances selon lesquelles l'esprit peut retourner habiter d'autres individus voire animaux ou autre dans l'un des 6 mondes. On retrouve aussi cet aspect cyclique dans matrix à travers les différents cycles vie / mort/reconstruction de la matrice et les nouveaux élus qui à chaque fois renaissent avant de redisséminer leur code dans la source. Cet aspect cyclique des choses est mis en relief par le signe zodiacal de Shaka : la Vierge, qui correspond à la déesse grecque Perséphone (Corée) fille de Démeter, et qui symbolise l'aspect cyclique des saisons. Perséphone qui est d'ailleurs l'épouse du dieu des enfers Hadès ce n'est sans doute pas un hasard ( Voir les paragraphes mythologie et astrologie plus haut dans le topic, explications à propos de la Vierge ) On s'amusera au passage de constater que dans Matrix on a aussi un personnage appelé Perséphone ( interprétée par Monica Bellucci ) , en l'occurrence la femme du mérovingien (Lambert Wilson) lequel règne sur le "Club Hell" (Hell = enfers) ^^

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

J'ai oublié d'évoquer la rive de sai

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La rive de Sai est le lieu où le chevalier de la Vierge Shaka projette Ikki du Phénix en lui retournant son illusion dans l'épisode 57 ...

Ce lieu très triste est décrit comme l'endroit où les enfants morts en bas âge élèvent des monticules de pierres à la mémoire de leurs parents.

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Il s'agit en fait d'une légende bouddhique dont il existe différentes versions. Cette croyance remonterait au 14ème / 15ème siècle, sous l'influence de l'école de Jodô : Il existerait en enfer une plage de sable où les enfants amasseraient ces petites pierres mais chaque soir des démons démolissent leur ouvrage et notamment la vieille Sôzu-no-Kawara no Uba et ceci, sans fin.

Mais le boddhisattva Jizô (Ksitigarbha en sanskrit) leur vient en aide.

Voici à quoi il ressemble :

Image
Image

Jizô est le protecteur de ceux qui souffrent , malades, femmes enceintes, ainsi que des enfants. Jizô accompagne les enfants décédés et les console dans l'autre monde en leur disant :

« En cette contrée des ténèbres, c’est moi ton père et ta mère ; matin comme soir, aie confiance en moi. » (...)

Selon une version un peu différente ce serait une hideuse créature des enfers ( Shozuka-no-Baba ) qui inciterait les enfants à construire ces monticules de pierre afin de faire un escalier montant au paradis et ce après les avoir dépouillés de leurs vêtements.

Ci-dessous : Shozuka no baba :
Image
source de l'image

Mais encore une fois le bodhisatva Jizô leur viendrait en aide en les cachant dans les grandes manches de sa robe et en les consolant.

Du fait de ces croyances certains japonais des campagnes attachent par tradition des petits morceaux de vêtements de leurs enfants ( notamment des bonnets et des bavoirs rouges) aux statues de Jizô, croyant que le boddhisatva les protègera

Image

D'après le site saintseiyapedia il existe plusieurs locations possibles nommées Sai no Kawara au Japon en référence à ces barges où les enfants décédés sont supposés empiler des pierres, mais un des lieux qui ressemble le plus à celui du manga est sur l'île d'Okushiri à Hokkaido :

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Des clin d'oeil à la rive de Sai se retrouvent dans d'autres mangas et films d'animation (j'étais ému un jour de retrouver ça par exemple dans le film d'animation coréen Oseam - très bon film à voir d'ailleurs .. )


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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 29, 2004 2:52 pm

Bon dans la suite du topic je fusionne des topics anciens du forum qui étaient consacrés à Shaka ou à l'épisode 57 ; histoire de tout regrouper dans cette fiche ..
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Messagepar line ce » lun. sept. 27, 2004 5:02 pm

selon le bouddhisme, celui qui atteint le nirvana, échappe alors, au cycle des réincarnations. C'est ce qui arriva à ce cher Siddharta Gautama, en devenant Bouddha. Ayant atteint l'illumination, Bouddha ne peut donc plus se réincarner. Shaka ne peut donc pas être la réincarnation de Siddharta.
Par contre, on peut supposer qu'il a lien avec Siddharta.
On sait qu'avant de vivre une vie d'acète, ce prince était marié et avait un fils. Peut-être, ce fils qu'il a laissé, a essayé de suivre les traces de son père. A chaque réincarnation, il a améliorer son karma, jusqu'à ce qu'il parvienne à trouver la voie vers l'illumination.
Ainsi, peut-être, shaka serait la réincarnation de cet enfant, voulant lui aussi, trouver la voie vers l'illumination et devenir le deuxième Bouddha.
Ce que je dis est peut-être absurde, mais, si certain ont des précisions à apporter, qu'ils le fassent.
A +
c'est moi céline, ou Line-cé et c'est déjà beaucoup

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Shaka de la Vierge

Messagepar phoenlx » mar. sept. 28, 2004 3:30 pm

salut céline !! au passage je sais pas si tu sais mais il y a un petit manga qui est sorti "la vie de Bouddha" (j'ai malheureusement oublié le nom de l'auteur) je l'ai un peu parcouru hier à la fnac ça a l'air sympa, je me demande si je vais pas me l'acheter, au début on voit notamment la fameuse anecdote du lapin, du renard de l'ours et du voyageur égaré avec le lapin qui se sacrifie (la fameuse légende chinoise que raconte shiryu ) ca a l'air bien foutu et agréable à lire ..

Pour tes précisions là j'en sais rien, faudrait demander à kawouai il doit s'y connaître mieux que moi en Bouddhisme ..

Pour le fait que Shaka ne puisse pas être la réincarnation de Bouddha c'est vrai , tu as raison, puisqu'on échappe au cycle de la métempsychose en atteignant l'Eveil ..
Par contre je crois que dans le bouddhisme, il y a d'autres personnes après bouddhas, des sortes de saints élevés presque aussi haut dans le folklore de la religion que le Bouddha historique), et qui sont appelés les bodhisatva, qui sont censés avoir atteint l'éveil je crois , en suivant la même voie de la méditation ..

En quelque sorte pour moi Shaka serait plutôt un bodhisatva qu'un Bouddha .. je le vois un peu comme ça ..

Il ne peut pas être vraiment Bouddha de toute façon puisque dans la partie Hadès on le voit converser avec le Bouddha (le jeune shaka pleurant devant la statue , triste de constater la misère du monde )

Plusieurs fois il dit aussi "Oh Bouddha prête moi ta force" donc c'est qu'il ne se considère pas lui-même comme tel ..

Tu as raison de le souligner je me rend compte que les fans de saint seiya voient un peu trop souvent Shaka comme l'incarnation de Bouddha , moi le premier mais c'est un contresens ..
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Messagepar phoenlx » mar. sept. 28, 2004 3:44 pm

tiens céline je te copie colle une réponse qui parait assez intéressante d'un intervenant sur le forum des sites saint seiya : Rincevent

(voici le lien vers la page http://www.saintseiyaforum.com/viewtopic.php?t=244&postdays=0&postorder=asc&start=20)

ça peut un peu nous éclairer ..

"Ben, en fait, le bouddha n'est, en théorie, pas le premier à avoir atteint l'illumination, mais est en fait le seul dont l'histoire ait gardé trace. Il est censé avoir été précédé par un certain nombre de "prophetes" ayant atteint l'illumination comme lui mais dont le message s'est perdu ou qui n'ont pas transmis leur connaissances.

Concernant Shaka, il ne peut pas parler à Bouddha (au sens du Bouddha historique, Siddharta Gautama), puisqu'un bouddha est totalement libéré des choses du monde et n'y intervient normalement plus. Il est par contre plus probable qu'il communique avec un bodhisatva qui est un être ayant décidé de ne pas se libéré avant que tous les êtres vivants ne soient passés devant lui. Le bodhisatva le plus célèbre est Avalokiteshvara, le bodhisatva de la compassion, qui est adoré dans toute l'asie orientale et qui s'appelle Kanon en japonais (tiens donc!).

Ensuite le nirvana n'est pas un lieu mais un état, celui où on s'est détaché de toute les choses de ce monde pour atteindre un niveau de sagesse et de compréhension supérieur à celui des dieux.

Quant à la séparation religion/philosophie c'est surtout une distinction occidetnale: la plupart des systèmes de croyance asiatiques ne font pas la distinction: le confucianisme est une morale sociale basé sur une conception religieuse (le mandat céleste au souverain), et taoisme bouddhisme et shintoisme mélangent conception métaphysique et morale de vie, je crois."
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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 28, 2005 6:37 pm

Apparemment il n'y a pas que moi qui est fan de cet épisode 57 culte de la partie sanctuaire !

Image

Pour ma part je le trouve unique à bien des égards , et je m'en lasserais jamais , à travers la personalité fascinante de Shaka (mon Gold préféré sans doute) , cet échange de coups (et de répliques cultes) entre Shaka et Ikki, les nombrueses références symboliques (la légende du roi des singes, etc) , la scène de l'illusion de Ikki retournée, qui fait un peu penser à une autre scène qu'on voit plus tard en flashback dans la partie Hadès (Ikki et Shun jeunes poursuivis par Pandore ... était -ce une sorte de vision prémonitoire de cet évênement ???)

Tout ça + l'attaque des trésors du ciel , les allusions au bouddhisme etc , je trouve vraiment cet épisode fascinant à plus d'un titre!!

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 28, 2005 6:52 pm

Modifié en dernier par phoenlx le jeu. avr. 28, 2005 7:00 pm, modifié 1 fois.
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Messagepar tochiro79 » jeu. avr. 28, 2005 6:59 pm

Je suis assez d'accord (tu l'avais compris je pense) mais je trouve que le 56 est tout aussi extraordinaire, car on y voit pour la première fois le pauvre Ikki complètement dépassé. Et puis les répliques de Shaka n'y sont pas mal non plus :wink: , entre ses vantardises surréalistes et sa description des enfers.

Sans oublier le cassage à faire pleurer tous les Brice de la Terre :
"Tu ne peux rien m'interdire du tout, dans une position aussi faible"
Ben ouais, il était temps qu'il se rende compte qu'il était un peu ridicule, avec son dragon soit-disant imparable que tout le monde stoppe de la main (contrairement à beaucoup, je n'ai jamais aimé Shiryu)!

Mais bon, je t'accorde que le retournement de l'illusion du phénix, c'était TRES fort, et que le Trésor du Ciel est une sacrée technique.
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Messagepar divine » jeu. avr. 28, 2005 7:01 pm

T'es né en 79 tochiro?

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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 28, 2005 7:05 pm

ouais je suis d'accord avec toi le 56 est tout aussi fascinant (en fait le 56et le 57 sont géniaux .. j'aurais aussi beaucoup à en dire, ne serait-ce que l'attaque des 6 mondes de la métempsychose ........

Bon mais je trouve en outre qu'il y a un souffle, un rythme dans le 57 qui est inégalé dans tout le reste de la série, c'est difficile à expliquer mais je le trouve parfait sur toute la ligne cet épisode, il n'y a aucun point faible, pas une seule scène un peu bizarre comme dans certains, on s'ennuit jamais, et je pourrais le revoir sans cesse en boucle sans jamais me lassser !!

Notamment comme je disais à travers l'échange de répliques très vif entre Sjaka et Ikki , d'habitude dans les autres combats du sanctuaire, il faut le reconnaître, on a un peu les bronze qui passent pour des guignols contre les Golds !!

Là je trouve qu'aussi bien Shaka que Ikki paraissent extraordinaire, de charisme et tout !!! Ikki a mno avis a gagné sa popularité auprès des fans beaucoup dans cet éipsode, et évidement Shaka aussi , et un tel duo, un tel choc de 2 personnages très très populaires de la série, c'est assez rare pour qu'on le goute avec beaucoup de délice !!!!
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Messagepar phoenlx » jeu. avr. 28, 2005 7:10 pm

Ya un passage notamment , juste après que Phoenix ressucite (entre parenthèse oui tiens on pourra s'interroger sur ça !!!!!! Shaka atomise carrément Ikki et il renait véritablement juste après, donc c'est plus que troublant, Ikki aurait véritablement les pouvoirs du phoenix, c'est plus qu'un simple être humain mortel, .. bref)
et juste après on le voit à noueau tout pimpant, face à shaka et ils s'échangent des répliques a couper le souffle tous les 2 (juste avant les trésors du ciel ) on croirait un échange de ping pong !!! J'aime beaucoup en général l'aplomb de Phoenix dans la série (tu l'auras d'ailleurs compris je pense, j'ai pas ce pseudo par hasard, il me fascine !!!) La manière dont il remet à sa place Shaka notamment un peu plus tard "est-ce que toi aussi tu souilles une armure que tu n'es pas digne de porter chevalier?" c'est assez cocace !!!
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Messagepar Doctor Jones » ven. avr. 29, 2005 12:40 pm

exact l'épisode 57 est un très bon épisode je le possède en tres bonne qualité( merci fred)

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Messagepar phoenlx » ven. avr. 29, 2005 2:00 pm

Mais de rien, j'espère qu'il te plait , c'est de la balle cet épisode !! A se retaper en boucle !
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Messagepar Doctor Jones » dim. mai 01, 2005 12:15 pm

pauvre ikki ila souffert le martyr!!!!!!

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Messagepar phoenlx » dim. mai 01, 2005 12:34 pm

ouaip .. la fin du 57 et le 58 sont très émouvants d'ailleurs quand on voit son calvaire qu'il endure
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