(nom en VO : Tenkansei Akerōn no Karon)

La fiche de Charon
Age : 38 ans
Taille : 183 cm
Poids : 65 Kg
Groupe Sanguin : O
Pays d'Origine : Italie
Techniques de Combat:
- Rolling Oar (l'aviron tournoyant)
- Edding Current Crusher (le fracas des courants tourbillonnants)
J'ai choisi d'introduire le topic avec cette image (fanwork) que l'on doit à l'illustrateur italien fameux Marco Albiero (il s'agit d'une illustration du personnage qui date de l'époque antérieure à la sortie du chapitre des enfers en animé)
EDIT (2013) Cette vieille fiche sur Charon, un peu brouillon , sera améliorée bientôt ^^
Charon est, comme le perso de la mythologie grecque dont il est l'homonyme, le passeur du fleuve des morts (l'Achéron). Il fait partie des spectres associés aux étoiles dites "célestes" (par opposition aux spectres des étoiles "terrestres" qui sont en gros ceux qui se sont battu à la surface de la terre, et qu'on a pu voir dans le chapitre Hadès sanctuary de l'oeuvre (ou Hadès Junikyû en VO) autrement dit : volumes 19 à 22 (édition française Kana) et OAV 1 à 13 du chapitre Hadès en anime. Les spectres célestes à contrario semblent être tous restés aux enfers et sont en général affiliés aux juges infernaux Minos et Eaque, alors que les spectres terrestres sont plutôt affiliés à Radamanthis .. Bon c'est un point de détail ..
Charon fait passer les morts qui viennent de franchir l'arche de l'enfer, et les fait traverser le fleuve des morts sur son embarcation qui ressemble un peu à une gondole vénitienne ; son surplis (armure) elle-même, sous forme totémique, a la forme d'une gondole et d'un gondolier (habillé un peu comme les bouffons italiens de la comedia del'arte), il semblerait que Kurumada se soit clairement inspiré des gondoliers et de certaines ambiances italiennes pour ce personnage. Sa pagaie est évocatrice aussi, et on le voit chanter une chanson à plusieurs reprises pendant qu'il rame ..
Une image de Charon dans les OAV Hadès Meikai

Son surplis :


Dans le volume 23 du manga Saint Seiya (édition française KANA), Seiya et Shun, alors qu'ils viennent de franchir l'arche de l'enfer, regardent avec stupéfaction des morts ayant l'air complètement abasourdis et indifférents, errants comme des zombies sur les rives du fleuve dans un lieu appelé "les limbes". C'est alors que Charon apparait sur sa barque et leur explique qu'il s'agit des personnes qui n'ont commis ni péchés, ni actes bienfaisants pendant leur existence, de ce fait ils n'ont mérité ni le droit d'aller en enfer (le tartare dans la mythologie grecque, le Meikai dans saint seiya), ni d'aller au paradis (Elysion).

Il prend tout d'abord Seiya et Shun pour des morts avant de constater qu'ils sont bel et bien vivants, chose qu'il n'apprécie guère, s'ensuit une altercation violente : On assiste à quelques assauts échangés avec Seiya, qui ne parvient pas à le toucher de ses météores (Charon utilise une attaque avec sa pagaie , Rolling Oar, en la faisant tournoyer ce qui crée une sorte de bouclier de protection .. )

Finalement, Charon accepte de les faire traverser le fleuve, à une condition, qu'ils lui donnent comme le font tous les morts une pièce de monnaie en guise de paiement, sans quoi ils seront condamnés à errer sur cette berge et à se lamenter pour l'éternité.
Il existait une coutume dans l'antiquité qui consistait à mettre des pièces sur les yeux des morts avant de les enterrer (ou dans leur bouche) , ceci en guise d' 'obole pour payer Charon le passeur de l'enfer bien sûr..Cette tradition persista en Grèce jusqu'à une époque assez récente, elle est probablement aussi ancienne que la Grèce elle-même bien qu'elle ne soit mentionnée dans la littérature qu'à la fin du 5ème siècle avant notre ère (dans lesGrenouilles d'Aristophane), Virgile la rapporte dans l'Enéide(chant 6) et le poète italien Dante Alighéri développe puissamment cette notion dans sa fameuse divine comédie. Homère ne fait pas référence à Charon, probablement parceque les Achéens , partis de Grèce pour mettre le siège devant Troie , avaient pour coutume de brûler les morts.
Shun se résoud à se séparer de ce qu'il a de plus cher : son médaillon "Your's ever" ("à toi pour toujours") , que lui avait offert son frère Ikki il y a bien longtemps et dont il lui avait dit que c'était un souvenir de leur mère commune qu'il n'avait jamais connu. On image la valeur sentimentale énorme pour notre saint d'Andromède. En fait on apprendra plus tard que ce médaillon était le lien qui l'unissait à Hadès , le dieu des enfers qui devait se réincarner en lui.
Finalement , Seiya et Shun embarquent sur la barque de Charon et ils commencent à traverser le fleuve, qui est si large qu'on n'en voit pas l'autre rive. Charon se met à chanter une chanson qui n'a pas trop l'air de plaire à Seiya !


Arrivé à mi chemin, Charon jette Seiya par dessus bord, prétextant que contrairement à Shun il n'a pas payé son voyage et que le médaillon ne vaut que la moitié du trajet !
Seiya commence alors à être agrippé par les pieds par des morts au fond du fleuve, une scène assez effrayante. Ces morts sont ceux qui ont tenté d'atteindre l'autre rive à la nage en vain et qui sont condamnés à vivre éternellement un supplice au fond de l'eau. Le chevalier pégase commence à couler à pic mais la chaine d'Andromède le retient par le bras.
Charon furieux commence à battre Shun , mais à distance Seiya le frappe et la situation s'inverse : Charon tombe à la flotte , est agrippé par les morts et Seiya remonte sur la barque et encourage Shun à ramer jusqu'à la rive des enfers tout en se moquant du nocher qui l'avait bien cherché !
Mais Charon les supplie de lui venir en aide, arguant que jamais ils ne trouveront leur chemin sans lui pour conduire la barque. A contre coeur les saints d'Athéna sauvent la vie du spectre et le ramènent à bord.
Manque de pot notre salopiaud de passeur les attaque à nouveau et Shun verse alors des larmes devant sa traitrise et la situation qui tourne à la catastrophe. Il se produit alors un évènement étrange, Charon se met à douter , le visage de Shun lui rappelle celui du maître des lieux, le dieu Hadès. De plus , il est étonné de voir un être si doux , naïf et pur embarquer sur sa barque, lui qui est en général habitué à voir des morts habités par le mal. Il pense que Shun est destiné à finir dans les champs élysées , le paradis situé aux confins des enfers, très loin au delà du fleuve de l'oubli (le Léthé) , territoire que même lui n'a jamais eu l'occasion de fouler..

Charon rend finalement son médaillon à Shun et conduit les saints d'Athéna sur l'autre rive, décidant , une fois parvenu sur place de terminer (à la loyale cette fois) son combat commencé contre Seiya, et donnant au passage quelques explications aux 2 saints d'Athéna concernant la géographie des enfers. Sur la rive, le combat contre Seiya tourne vite court et notre saint de pégase l'emporte sans trop de mal , laissant le spectre bien sonné reprendre sa barque et repartir vers l'autre rive , en délirant bien au passage !
Combat de Seiya contre Charon :

Bon vous l'aurez compris sans que je m'étende trop, Charon est un sacré gugus !
et ce n'est pas un Apollon


Quelques remarques sur ce personnage :
Vous noterez que son pays d'origine est l'Italie. On comprend pourquoi quand on constate les allusions nettes aux gondoliers ! (par contre pour bien connaître Venise je les trouve un peu moins laids que lui



Charon dans la mythologie grecque :
Charon était le fils de l’Erèbe (qui personnifiait l'obscurité du monde des morts) et de Nyx (la nuit). Les morts devaient ramer eux-même car Charon ne fait que diriger la barque (on remarquera que c'est différent dans Saint Seiya où il a d'ailleurs bien des scrupules à se débarrasser de son aviron, qui lui sert d'arme en même temps !)
Charon était souvent représenté sur les peintures et les vases antiques.
Polygnote l'avait peint au Lesché de Delphes. On le figure d'ordinaire comme un vieillard tyrannique avec les cheveux et la barbe en désordre, coiffé d'une sorte de calotte, vêtu d'une robe de couleur sombre ou de haillons, et armé d'un aviron.
On le disait avare, caractéristique exploitée par Kurumada ! il ne prenait dans sa barque que les ombres de ceux qui avaient reçu la sépulture, et qui lui payaient leur passage. La somme exigée ne pouvait être au-dessous d'une obole ni au-dessus de trois ; aussi avait-on soin de mettre dans la bouche du mort l'argent nécessaire pour payer le passage.
Charon repoussait impitoyablement les ombres de ceux qui avaient été privés de sépulture, et les laissait errer pendant cent ans sur le bord du fleuve où elles tendaient vainement les bras vers l'autre rive.
Nul mortel vivant ne pouvait entrer dans sa barque, à moins qu'un rameau d'or, consacré à Proserpine et détaché d'un arbre fatidique, ne lui servît de sauf-conduit. C'est ainsi que la Sibylle de Cumes dut en donner un au pieux Énée, lorsqu'il voulut descendre dans les Enfers. On prétend même que Charon avait été puni, enchainé, et exilé pendant un an dans les profondeurs obscures du Tartare pour avoir passé Hercule qui n'était pas muni de ce magnifique et précieux rameau (Héraklès avait voulu passer de force, Charon avait refusé de le laisser mais le héros eut tôt fait de le contraindre en lui donnant force coups de rame sur la tête !)
Comme autre héros mythologique ayant franchi l'Achéron sur la barque de Charon sans payer, on peut citer aussi le musicien Orphée, qui était parvenu à charmer le vieillard avec sa musique !
On appelle aussi Charon étrusque le dieu Mantus, dieu de la mort, qu'on voit sur les urnes funéraires de l'Étrurie, avec des ailes et une sorte de pioche ou marteau.
Charon prend l'argent de la bouche de Pysché (par l'artiste Stanhope)

(site source : le grenier de Clio)
Voici comment le décrivait Virgile :
L'effrayant batelier des Enfers, Charon, d'une terrible saleté, garde ces eaux et ces fleuves, il a de très nombreux poils blancs au menton, la flamme de ses yeux reste immobile, son manteau sale pend de ses épaules, attaché par un nœud. Il fait avancer lui-même sa barque avec une perche, la dirige grâce aux voiles et transporte les corps dans son embarcation couleur de fer ; le dieu est déjà assez vieux, mais sa vieillesse est encore vigoureuse et verte.
(...)
Ils se tenaient debout, suppliant d'être les premiers à effectuer le trajet, et ils tendaient leurs mains avec le désir d'atteindre l'autre rive. Mais le sombre batelier accepte tantôt ceux-ci, tantôt ceux-là, et il tient à distance les autres qu'il a écartés au loin sur la grève.