kheops fantasy a écrit :itikar a écrit :Ah ok
Je suis pas prêt d'avoir ma porte moi
Mais si je cherche justement des infos sur les armures pour representer les gardes aussi, si je peux.
Mais c'est chaud a trouver.
Et puis j'ai un peu de boulot quand-même, donc bon.
Super
Oui, j'avoue que ce n'est pas simple de trouver pour les gardes.
On a quelques indications à la toute fin du conte "De Tuor et de sa venue à Gondolin" :
"Et ils parvinrent ainsi à la Porte d'Or, la dernière des antiques portes de Turgon, édifiées avant la Nirnaeth..."
Puis :
".. on approchait de la Septième Porte, dite la Grande, la Porte d'Acier que Maeglin forgea à son retour de la Nirnaeth, barrant la large entrée de l'Orfalch Echor."
A ce sujet, il convient de rappeler que Nirnaeth Arnoediad est cette terrible bataille ayant vu en effet l'armée de Turgon complètement en débâcle, et il a été sauvé en partie grâce à son neveu Maeglin, le fils d'Eol et d'Irfin/Aredhel, elle-même sœur de Turgon et tante d'Idril Celebrindal donc, celle que Maeglin aimait secrêtement en vain, la fille de Turgon, épouse de Tuor et donc mère d'Earendil) bien que la fuite du Roi de Gondolin fut facilité par le sacrifice des hommes de Hurin (père de Turin).
On lit sur
Tolkiendil:
"Fils unique d'Eöl et d'Aredhel Ar-Feiniel, Maeglin naquit dans l'ombre de la forêt de Nan Elmoth, ce qui lui valut son nom de mère Lómion, l'enfant de la pénombre. Rusé et assoiffé de savoir, il pressa sa mère de le conduire à ses ancêtres Noldor dans la cité cachée de Gondolin. Ils furent accueillis par Turgon, son oncle, et Maeglin ne s'opposa pas à la mise à mort de son père qui les avait suivis en toute hâte pour les convaincre de retourner à Nan Elmoth. Dès lors, Maeglin devint un puissant de Gondolin et eut de nombreux disciples dans l'art de la forge.
Il érigea la septième porte de Gondolin, dite la Grande, la Porte d’Acier, mais son désir véritable restait inassouvi. Car il aimait en secret Idril Celebrindal, la fille du roi, mais elle lui préféra Tuor qu'elle épousa.
Pour revenir à la Porte qui nous intéresse, voici sa description :
« Nul mur ne s'élevait là, mais de part et d'autre faisaient saillie deux tours rondes d'une très grande hauteur et aux nombreuses fenêtres, et ces tours allaient en diminuant sur sept étages pour se terminer en un campanile d'acier, poli ; et reliant les tours, la puissante grille d'acier qui ne rouillait point, chatoyait froide et blanche. Il y avait sept grands piliers d'acier, pareils, pour la hauteur et la circonférence, à de jeunes arbres vigoureux, mais s'achevant en une pointe acérée comme celle d'une aiguille; et entre les piliers, sept traverses d'acier, et dans chacun d'entre-eux, sept fois sept barres de fer verticales, coiffant le pilier du milieu, le plus massif, on avait érigé une puissante image de l'emblême royal, l'emblème de Turgon : la couronn du Royaume Caché toute sertie de diamants. Tuor ne vit pas de porte ménagée dans cette forte haie de fer, mais comme il s'approchait des interstices entre les barreaux, il en jaillit, à ce qu'il lui sembla, une lumière éblouissante, t il se voila les yeux, et demeura immobile, encore plein d'effroi et d'émerveillement. »
"...Et sitôt des cavaliers sortirent des tours, et à la tête de ceux issus de la tour nord, vint un homme sur un cheval blanc; et il mit pied à terre et marcha vers eux...Echtelion, Seigneur des Fontaines, et, à cette époque, Gardien de la Grande Porte. Son casque brillant était surmonté d'un dard d'acier à la pointe de diamant; et lorsque l'écuyer prit son bouclier, il étincela comme s'il avait été semé de gouttes de pluie, car il était constellé de cabochons de cristal."
un peu plus loin :
"... Lors, il s'inclina, et se dirigea vers la grille et y posa les mains et les portes s'ouvrirent vers l'intérieur, de part et d'autres du pilier de la Couronne. ..."
Une fois Tuor de l'autre côté de la porte, on a ces indications très utiles sur la garnison de cette place-forte :
"...Il se tenait ainsi debout, et ne prononça ulle parole. Et silencieuse, veillait de part et d'autre une milice de l'armée de Gondolin; chacun des sept types de gardes postés aux sept Portes se trouvaient là représentés; mais leurs capitaines et leurs chefs étaient à cheval, sur des coursiers blancs et gris."
Il convient donc de rappeler les habits des gardes des sept portes :
1/ Porte de Bois :
"...des Noldor en nombre, revêtus de cottes de mailles et en armes, s'avancèrent hors des ténébres, et les entourèrent, l'épée nue.
2/ Porte de Pierre :
"...et ils pénétrèrent dans une cour où se tenaient de nombreux gardes, tout de gris vêtu."
3/ Porte de Bronze :
"...ils virent dans la cour une compagnie plus nombreuse de gardes dont les cottes annelées étincelaient d'un feu mat; et le tranchant de leurs haches étaient rouge. Et de la race des Sindar originaires du Nevrast, étaient la plupart de ceux qui tenaient cette porte.
4/ Porte de Fer forgé :
"...Et voici qu'ils longeaient les rangs des Gardes de Fer qui se tenaient derrière la Porte; noirs étaient leurs manteaux et noirs leurs boucliers et leurs cottes de mailles, et la visière de leurs casques en bec d'aigle leur masquait leur visage.
5/ Porte d'Argent :
"... et là se tenaient de nombreux archers vêtus de blanc..."
"...Et au-delà de la Porte, dans une vaste cour pavée de marbre blanc et vert, veillaient des archers maillés d'argent, portant le casque à cimier blanc, une centaine de part et d'autres..."
6/ Porte d'Or :
"..Dans la cour, au-delà, trois cents archers étaient déployés en bataille avec leurs grands arcs, et leurs cottes étaient maillés d'or, et de hautes plumes d'or flottaient à leurs cimiers; et leurs grands boucliers ronds flamboyaient."
Ce post propose des illustrations pour les gardes des portes :
https://www.les-ailes-immortelles.net/f ... 5#p1583685Et j'avais écris ça aussi à l'époque :
Les Portes de Gondolin, visite guidée.La première porte, qui n'en est pas une, est le tunnel. Ensuite l'Orfalch Echor se "découpe" en 7 Portes, dans l'ordre suivant :
La Porte de Bois, la Porte de Pierre, la Porte de Bronze, la Porte de Fer, la Porte d'Argent, la Porte d'Or et la Grande Porte d'Acier.
La Première Porte : Porte de bois
Elle est faite d'une puissante arche reposant de part et d'autre sur de pilliers massifs taillés dans le roc, qui encadrent un puissant portail de barres entrecroisées, merveilleusement travaillées et toutes cloutées de fer.
Passé la Porte, le chemin se trouve au bord d' un immense ravin. Les parois de la faill sont abruptes, comme taillées à la hache, et elle culminent à des hauteurs prodigieuses. En levant la tête, on ne distingue qu'un ruban de ciel contre lequel se détachent des crètes déchiquétées et des pics ténébreux.
La Deuxième Porte : Porte de Pierre
Le chemin continue jusqu'à un grand mur en travers du ravin,flanqué de fortes tourelles de pierre. Un passage voûté est aménagé dans le mur, obstrué d'une seule pierre massive. La Porte pivote sur des gonds invisibles jusqu'à se présenter de biais, libérant le passage de part et d'autre.
Après la Porte se présente une cour, remplie de gardes vêtus de gris.
La Troisième Porte : Porte de Bronze
Le rempart est encore plus haut et plus formidable que le précédent. C'est dans ce mur qu'est enchâssé la 3e Porte. La Porte de Bronze, est une gigantesque porte à double battant, toute carapaçonnée e plaques de bronze et de boucliers incrustés de figures et de signes étranges. Trois tours carrées surmontent le linteau, toutes revêtues de cuivre qui, grâce au savoir faire du forgeron, garde leur éclat et chatoient comme des flammes sous les rayons de lampes rouges rangées, telles des troches, le long du mur.
Après la porte se trouve une autre cour, remplie de gardes, plus nombreux cette fois, dont les cottes de mailles annelées étincellent d'un feu mat ; et le tranchant de leurs haches est rouge. Ce sont surtout des Sindar originaires de Nevrast.
La Quatrième Porte : Porte de Fer Forgé
Le chemin qui y mène est le plus ardu car il se trouve au coeur de l'Orfalch où la pente est aburpte. La muraille, la plus forte de toutes, se découpe obscurément au-dessus nous, haute et noire, que nulle lampe n'éclaire. Elle porte quatre tours de fer, et entre les deux tours centrales est sertie à l'image d'un grand aigle en fer forgé, à la semblance même du roi Thorondor lorsque du plus haut des Cieux il se pose sur une montagne. Comme nous nous tenons là, nous avons les sentiments que notre regard pénètre au-delà des rameaux et des branches d'arbres immortels jusqu'à une pâle clairière de la Lune. Car une lumière fuse à travers les arabesques de le Porte, travaillées et martelées en forme d'arbres aux racines tortueuses et aux branches entrelacées, toutes chargées de feuilles et de fleurs. Et comme nous franchissons le seuil, nous comprenons comment cela est possible : le mur est d'épaisseur considérable, et il n'y a non pas une grille unique, mais bien trois grilles disposées à la suite les unes des autres de sorte que, pour qui aborde de front, chacune concourt à l'image d'ensemble.
Sur le chemin qui se prolonge après la porte, nous dominons de très haut les basses terres d'où nous sommes partis, et passé la Porte de Fer la route se déploie presque à plat. Le sommet et le coeur de l'Echoriath sont derrière nous, et les pics-donjons se muent rapidement en collines.
Les gardes portent des manteaux noirs, des boucliers et des cottes de mailles noirs, avec des casques en bec d'aigle qui leur masque le visage. Sur un talus poussent les blanches corolles de l'uilos, l'Eternelle Pensée.
La Cinquième Porte : Porte d'Argent
Le mur de la Cinquième Porte est de marbre blanc, bas et massif. Le parapet est d'un treillis d'argent ajointant cinq puissants globes de marbre ; et là tiennent de nombreux archers vêtus de blanc. le portail est formé de trois arcs de cercle, façonnés dans l'argent et les perles du Nevrast à la semblance de la Lune. Au-dessus de la Porte, sur le globe central se dresse l'image de l'Arbre Blanc Telperion, tout d'argent ciselé et de malachite, et les fleurs sont ouvrées dans de grosses perles de Balar.
Au-delà de la Porte, dans une vaste cour pavée de marbre blanc et vert, veillent des archers maillés d'argent, portant le casque à cimier blanc, une centaine de part et d'autre.
La Sixième Porte : Porte d'Or
Elle ressemble fort à la Porte d'Argent, sinon que le mur est de marbre jaune, et les globes et les parapets d'or rouge ; et il y a six globes, et sertie parmi parmi eux sur une pyramide dorée, une image de Laurelin, l'Arbre du Soleil, avec ses fleurs de topaze qui pendenten longues touffes à chaînes d'or. Le porte elle-même est ornée de disques d'or radiéà la semblance du Soleil, enchâssés de grenats, de topazes et de diamants jaunes.
Dans la cour, trois cents archers sont déployés en bataille avec leurs grands arcs, et leurs cottes maillées d'or. De hautes plumes d'or flottent à leurs cimiers et leurs boucliers flamboient.
La Septième et dernière Porte : La Grande Porte d'Acier.
(C'est Maeglin qui forgea cette porte à son retour de Nirnaeth, barrant la large entrée de l'Orfalch Echor.)
Les collines verdoient de part et d'autre, sauf pour la neige qui couronne leurs cimes.
Nul mur ne s'élève là, mais de chaque côté font saillie deux tours rondes d'une très grande hauteur et aux nombreuses fenêtre, et ces tours vonten diminuant sur sept étages pour se terminer en un campanille d'acier, poli. Reliant les deux tours, la puissante grille d'acier qui ne rouille point, chatoie, froide et blanche. Il y a sept pilliers d'acier, pareils, pour la hauteur et la circonférence, à de jeunes arbres vigoureux, mais s'achevant par une pointe acérée comme celle d'un aiguille. Entre les pilliers sont sept traverses d'acier, et dans chaque entre-deux, sept fois sept barres de fer verticales, couronnées d'une lame de la largeur d'un fer de lance. Mais eucentre, coiffant le pillier du milieu, le plus massif, on a érigé une puissante image de l'emblème royal, l'emblème de Turgon : la couronne du Royaume Secret toute sertie de diamant.
Nous ne ne voyons pas de porte ménagée dans cette forte haie de fer, mais comme nous nous approchons des interstices entre les barreaux, il en jaillit, à ce qu'il nous semble, une lumière éblouissante, et nous nous voilons les yeux.
Pour la petite histoire, Tolkien a réécrit son conte de Gondolin, ou des esquisses de ce conte, à de multiples moments de sa vie. Pour son fils, cela venait du fait qu'il voulait absolument incorporer le Silmarillion tel qu'il le rêvait dans l'édition du Seigneur des Anneaux. Ayant essuyé un refus catégorique de la part de plusieurs éditeurs, il finit par se résigner à ne pas le faire, si ce n'est quelques appendices en rapport plus ou moins. Alors, il aurait probablement cesser de s'acharner à cette tâche.
Il en résulte que dans les années précédant l'édition du Seigneur des Anneaux, avant 1954 de nos années donc, Tolkien avait de grand plans concernant ce conte, sans doute le tout premier de son Legendarium.
Je pense qu'il n'est pas un hasard qu'à cette période compliquée - des soucis de publications et d'argent notamment qui obligea l'écrivain à dactylographier le Seigneur des anneaux sur un livre conçu de sa main par exemple - Tolkien ait pourtant commencé à compliquer le conte initial, écrit vers 1917, avant ses 30 ans donc, pendant qu'il était en convalescence dans la Somme (suite à une fièvre des tranchées). Il l'a fait de plusieurs manières, mais on peut en citer deux principales car on ne connaitra certainement jamais la suite de l'histoire. D'abord ne complexifiant et rallongeant le voyage de Tuor avant qu'il ne parvienne à Gondolin. Ensuite en ajoutant ses fameuses sept Portes extraordinaires nous émerveillant et excitant comme rarement notre imagination.
En effet, qu'avait donc prévu Tolkien dans sa tête pour ses Portes ? J'imagine qu'il ne les a pas créé histoire de et je pense qu'il avait prévu à ce moment de les incorporer dans la bataille d'une manière ou d'une autre. Combien épique cela aurait pu être !
Pour toutes ces raisons, et d'autres, le conte de la chute de Gondolin, qui démarra dans la jeunesse de J.R.R. Tolkien et qui prit fin quelques mois avant la mort de son fils Christopher, est quelque part le récit le plus important, le plus essentiel de Tolkien
Etonnamment, c'est en même temps - et tu peux me croire quand je dis ça car j'ai vu des milliers d'illustrations de leur Legendarium - l'épisode qui est certainement le moins illustré à ce jour, à l'exception de nombreuses vues de Gondolin elle-même bien sûr. Bien que, depuis quelques années, les illustrateurs rattrapent vaille que vaille ce retard. Comme on le voit dans le travail de Nicolas Chancin notamment.
Ta patte est donc d'autant plus conséquente
A part la dernière porte, la Porte d'Acier, la Grande Porte, la Porte de Maeglin (Meglin dans les contes perdus mais à l'époque ces sept Portes n'existaient pas) dont je n'ai jamais vu une illustration digne de ce nom, voilà quelques autres pistes d'illustrations à mon humble avis :
* Les capitaines des 12 Maisons
* Les sièges des 12 Maisons
* Les 11 Maisons et leurs capitaines combattant dans les Nirnaeth
* L'intérieur de la ville elle-même - Nicolas Chancin fait un travail formidable pour cette partie !
* La bataille à l'extérieur et à l'intérieur de la ville - il reste des choses à traiter, sachant qu'il faut se baser sur les contes perdus pour ce faire - et ne aps oublier de retirer les ailes des Dragon ssi tu ne veux pas fâcher Bombur
-
* La fête de l'été, même si on a quelques magnifique illustration qui me détrompe en partie.
* Les actions des personnages secondaires, par exemple Idril Celebrindal qui ne se contente pas de fuir apeurée - elle est séparée un long moment de Tuor et doit affronter les traitres pour sauver la vie de son jeune fils Eärendil.
* ...Etc
La première mention de Gondolin intervient dans le conte Tuor et les Exilés de Gondolin, plus connu sous le nom de La Chute de Gondolin, que Tolkien écrivit en 1917, pendant une permission sur le front de la Somme en France. Christopher Tolkien indique d'ailleurs que les Sept Noms de la cité se trouvent inscrits au dos d'une circulaire militaire. Une partie du texte premier a été révisé en profondeur peu après, avant d'être retranscrit au propre une première fois par Edith Tolkien, puis par deux fois, notamment en 1920, en prévision de la lecture du conte devant l'Exeter College. Dans cette première version, Christopher note que l'approche de Tuor, de la porte de Gondolin, même si elle est similaire au texte ultérieur, présente des descriptions moins complètes. Comme il le précise, la conception est alors très simple : « une plaine, un cirque montagneux [...] et un tunnel traversant [l]es montagnes4 ». Dans la version révisée, le tunnel est parsemé par les Sept Portes, la septième permettant d'apercevoir la cité. À partir de là, la description de la cité est restée stable jusqu'à sa réécriture en 1951. Ainsi que le précise Christopher, « la seule réelle différence [...] concerne les Arbres de Gondolin. »4, qui d'arbres réels, deviennent des représentations en métal dans Le Silmarillion. La destruction de Gondolin n'existe que dans le récit des Contes Perdus, mais permet d'avoir « représentation très claire [...] d'une ville, avec ses marchés, et ses grandes places » dont les textes ultérieurs sont dépourvus.
