Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Films d'animation asiatiques. Venez découvrir l'univers des grands réalisateurs japonais : Miyazaki, Matsumoto, Rintaro, Satoshi Kon, Mamuru Oshii et autres Takahata !
Meleor
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Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Meleor » jeu. août 10, 2017 11:38 am

Image

Le Serpent blanc (白蛇伝, Hakuja den?) est un film d'animation japonais du studio Toei réalisé par Taiji Yabushita (ja) et Kazuhiko Okabe comme directeur artistique et qui est sorti au Japon en 1958. Il est connu pour être le premier long métrage en couleur de l'histoire de l'animation japonaise. L'histoire s'inspire de la légende chinoise du serpent blanc.

Synopsis et détails:

Dans la Chine ancienne, un enfant achète au marché un petit serpent blanc. Mais ses parents n'en veulent pas. Il doit donc se résigner, la mort dans l'âme, à le relâcher.
Quelques années plus tard, l'enfant est devenu un beau jeune homme, tandis que le reptile refait son apparition sous la forme d'une délicieuse princesse et se met à la recherche de son ancien protecteur. Ils tombent amoureux l'un de l'autre, mais doivent affronter de nombreux périls, parmi lesquels un puissant bonze chasseur de fantômes.
Pour trouver le bonheur, ils sont aidés dans leur lutte par les amis du jeune homme, un adorable petit panda plus fort qu'il n'en a l'air et un chat intrépide, ainsi qu'une bande de petits animaux patibulaires convertis à leur cause.


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Re: Le Serpent blanc

Messagepar Meleor » jeu. août 10, 2017 11:49 am

4.0 étoiles sur 5
Un ancêtre qui n'a pas pris une ride
Par mail-ysande le 4 décembre 2006
Format: DVD

Une animation très fluide et un dessin très propre, sur fond aquarelle ... très poétique ! Ce film est tres reposant, parfois même trop lent. Accessible aux très jeunes, tout en étant agréable pour les plus vieux.

C'est un monument dans l'histoire de l'animation, il est surprenant d'apprendre qu'il date de 1958 mais cela explique le style très Disney ancienne période ! Les bonus très intéressants nous livrent une foule d'informations qui satisferont les passionnés d'animation.

Enfin, ce qui ne gache rien, le coffret satiné est très agréable, tant à la vue qu'au toucher.


4.0 étoiles sur 5
Un dessin animé plein de poésie
Par Corinne M le 1 mai 2012
Format: DVD

Tiré d'un célèbre conte chinois, le serpent blanc est le premier dessin animé japonais en couleurs. Ce film d'animation de 1958 est loin des productions japonaises actuelles. C'est un peu plus lent qu'un Disney mais plein de poésie.

Un jeune homme va tomber amoureux d'une belle jeune fille qui est en fait un esprit tantôt serpent tantôt humain. Elle est accompagnée d'un autre esprit tantôt poisson tantôt humain. Leur amour va être contrarié par un concours de circonstance et par un moine chasseur d'esprits malins qui pense que la jeune fille est un esprit maléfique. L'histoire et les personnages sont typiquement asiatiques, les chansons sont en japonais. Les petits animaux, personnages secondaires, apportent une touche de modernité et d'humour et rappellent certains Disney.

J'ai bien aimé et ma fille de 3 ans et demi aussi.

Côté technique : l'image et le son sont bons.


4.0 étoiles sur 5
Un très beau dessin animé japonais
Par Matthieu Bournonville le 4 septembre 2016
Format: DVD Achat vérifié

Peu connu mais pourtant très important dans l'histoire de l'animation japonaise, Le Serpent blanc (1958) est le premier dessin animé japonais en couleurs et le film qui a lancé la Toei Animation.

Conçu par Taiji Yabushita et Yasuo Otsuka, ce long-métrage fantastique inspiré d'une vieille légende chinoise (la légende du serpent blanc) est caractérisé par un très beau dessin - les personnages sont splendides - et par une poésie et une délicatesse que l'on ne trouve que dans les réalisations du Pays du Soleil Levant. En réalité, le film mêle adroitement personnages japonais et influences “ disneyiennes ”, notamment en ce qui concerne les animaux : on croirait voir Blanche-Neige et les Sept Nains de Disney version orientale, d'où le surnom de “ Disney de l'Orient ” que l'on emploie parfois pour évoquer Le Serpent blanc.

Traversé d'images magnifiques (le temple du bonze, le voyage de l'esprit de Pai Niang, la nature ...), Le Serpent blanc possède néanmoins son style propre et parvient à se démarquer des productions de Disney, ce qui est tout à son honneur.

Le Serpent blanc a fortement influencé les futurs fondateurs du studio d'animation Ghibli, Isao Takahata et Hayao Miyazaki (c'est le visionnage du Serpent blanc qui a incité ce dernier à faire de l'animation). Et pour la petite histoire, Rintaro, le créateur de Métropolis (2001), a même participé à l'élaboration du film. Un très grand dessin animé, à découvrir d'urgence !

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Re: Le Serpent blanc

Messagepar phoenlx » jeu. août 10, 2017 5:16 pm

Encore un film d'animation que je ne connaissais pas tu m'as donné envie de le voir, surtout s'il a inspiré les grands pontes de ghibli :mrgreen:
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Re: Le Serpent blanc

Messagepar Scarabéaware » jeu. août 10, 2017 9:53 pm

Il sera très intéressant de le découvrir oui, premier film d'animation de la Toei et film inspirateur pour Miyazaki et Takahata c'est assurément du beau monument :D. Et ça m'a l'air de faire du conte plein de charme, j'aime assez ce que nous montre la bande annonce ^^.
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Re: Le Serpent blanc

Messagepar Meleor » sam. août 12, 2017 11:33 am

C'est le premier vrai film d'animation japonais en long métrage! Et avec Le Roi et l'oiseau le film qui a fait que Miyazaki a voulu faire des films!

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Re: Le Serpent blanc

Messagepar alinéa » sam. août 12, 2017 6:40 pm

je le connais pas je vais devoir le regarder
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Re: Le Serpent blanc

Messagepar Scarabéaware » sam. août 12, 2017 6:41 pm

En couleur qui plus est, faut pas oublier Momotaro, le Divin soldat de la mer quand même qui est un précédent en noir et blanc :mdr:
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Re: Le Serpent blanc

Messagepar Meleor » sam. août 12, 2017 7:28 pm

Non dans Les Inrocks 2 ils ont dit que Momotaro est pas un vrai long métrage et que le vrai premier c'est le Serpent Blanc! :D

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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Meleor » mer. oct. 10, 2018 4:49 am

https://www.lesinrocks.com/cinema/films ... ent-blanc/

ParVincent Ostria - 01/01/04 01h01

Une jolie histoire de fantômes dans un classique du dessin animé nippon, inédit ici.Le déchaînement des japanimages se poursuit sans trêve comme un jeu de marabout-de-ficelle. Vous avez aimé les derniers films de Miyazaki, vous aimerez les précédents, inédits (Kiki la petite sorcière), puis ceux qu’il n’a pas réalisés mais dessinés (Horus, prince du soleil). […]


Une jolie histoire de fantômes dans un classique du dessin animé nippon, inédit ici.
Le déchaînement des japanimages se poursuit sans trêve comme un jeu de marabout-de-ficelle. Vous avez aimé les derniers films de Miyazaki, vous aimerez les précédents, inédits (Kiki la petite sorcière), puis ceux qu'il n'a pas réalisés mais dessinés (Horus, prince du soleil). Maintenant, nous en sommes aux œuvres qui ont influencé le maestro : Le Serpent blanc, sorti en 1958, est un des films à l'origine du désir de Miyazaki de devenir cinéaste d'animation. Il s'agit de l'adaptation d'une jolie légende chinoise sur les amours (difficiles) d'un jeune homme et d'une femme fantôme. On pense souvent aux Contes de la lune vague de Mizoguchi..., comme à toute la ribambelle de films de spectres nippons, dont Nakata et Kiyoshi Kurosawa ont relancé la mode dans une optique très modernisée... D'autre part, la pureté du graphisme, des couleurs et du récit, typiquement orientaux, n'empêche pas quelques concessions amusantes à l'anthropomorphisme animal, qui allègent la gravité poétique du propos (tout comme le personnage irascible du moine exorciste). On peut voir là l'influence de Disney, qui à son tour ne s'est pas gêné pour puiser dans l'anime nipponne (Le Roi lion en est un bon exemple) et a pris en main la distribution des films de Miyazaki. Mais ces échanges artistiques de part et d'autre du Pacifique n'ont rien de répréhensible. Au contraire, ils enrichissent les univers esthétiques des uns et des autres. Le panda, la belette et le renard de Yabushita sont de la même famille que les petits mickeys ou les loups de Tex Avery, mais ils n'ont rien à leur envier.

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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Meleor » mer. oct. 10, 2018 4:53 am

https://www.telerama.fr/cinema/films/le ... ,57849.php

La critique par François Granon

Déjà légendaire en tant que premier long métrage animé japonais réalisé entièrement en couleurs, Le Serpent blanc l'est aussi pour avoir déclenché la vocation de Hayao Miyazaki. L'actuel seigneur de l'animation nippone avait 17 ans quand il tomba amoureux de l'héroïne du film, puis du film lui-même. D'une très grande maîtrise formelle, cette adaptation d'une célèbre légende chinoise (l'équivalent de certains contes de Perrault ou des frères Grimm chez nous) a l'ampleur des classiques Disney de l'époque. Sans l'efficacité narrative du studio américain. Mais avec, en plus, une délicatesse toute orientale, à la fois dans le dessin et l'expression des sentiments. Amour absolu mis à l'épreuve, esprits malins, animaux amicaux ou hostiles, la panoplie est connue. Mais le charme l'emporte sur la désuétude. Fleuron de la Toei Animation, Le Serpent blanc lança la carrière de Yabushita, disparu en 1986.

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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Meleor » mer. oct. 10, 2018 4:59 am

http://www.dvdanime.net/critiqueview.ph ... tique=1383

Bilan artistique:

"Pour moi, la vision du Serpent Blanc a été une expérience très intense" avoue Hayao Miyazaki. Considéré comme un film important dans l'Histoire de la japanimation, le Serpent Blanc a évidemment subi les outrages du temps, et le rythme, le montage et les divers rebondissements, non contents d'apparaître fort datés, auront peine à satisfaire le jeune public des années 2000, auquel le récit le destine avant tout. Reste une très touchante histoire d'amour tumultueuse, à la fois déchirante et déchirée, servie par une animation hors-pair immédiatement identifiable aux productions Toei. La finesse des traits, la richesse des décors et la subtilité dans les nuances de couleurs ne manquent pas de retenir l'intérêt du spectateur... tout comme le caractère des protagonistes, bien moins manichéens qu'un personnage disneyen (l'allusion n'est pas fortuite vu la large influence, revendiquée, de l'école Disney sur cette production nippone).
Surtout, ce classique est le tout premier film d'animation japonais en couleurs, et le premier produit avec des moyens industriels. Le Serpent Blanc marque ainsi les débuts d'une japanimation d'envergure, avec de hautes ambitions. Le réalisateur Taiji Yabushita constitua une équipe de 42 dessinateurs, formés par Yasuji Mori et Akira Daikuhara (animateurs principaux), qui travaillèrent sur le long métrage pendant plus de deux ans... et produisirent quelques 50.000 dessins en tout et pour tout. De la belle ouvrage en somme, et un double hommage à des traditions séculaires, puisqu'il s'inscrit à la fois dans une lignée picturale proprement asiatique, et propose un conte tout en délicatesse à même de perpétuer l'esprit et le respect des récits ancestraux.



Bilan technique:

Pour ce film datant de 1958, l'éditeur a rencontré de nombreuses difficultés quant à la restauration d'une source vidéo visiblement fort abîmée. Voici quelques explications, fournies par Mme Brigitte Dutray, directrice technique de Wild Side Films, afin de mieux comprendre par quelles étapes est passé le Serpent Blanc avant d'être enfin proposé aux amateurs d'animation de l'Hexagone.

"Lorsque nous avons reçu l'interpositif commandé au Japon pour la sortie du film, nous nous sommes aperçus qu'il avait, comme c’est malheureusement fréquent sur les films anciens, de gros défauts inhérents au négatif original, et donc photographiés sur la pellicule. Nous ne pouvions envisager de tirer des copies correctes à partir de cet élément pour une sortie en salles de cinéma. L'idée d'une restauration numérique s'est donc imposée d'elle-même. Mais ces restaurations, faites généralement en résolution 2 k ou 4 k avant retour au film sont toujours très onéreuses, et nous n’en avions évidemment pas les moyens.
C'est alors qu'Olivier Chiavassa, du laboratoire Eclair, nous a proposé de faire un essai de télécinéma et transfert en HD, c’est-à-dire en Haute Définition avec une résolution de 1080 lignes, procédé plus fréquemment utilisé pour une remasterisation vidéo. L'opération consiste à faire un télécinéma avec réétalonnage au SPIRIT DATA CINE, puis transfert sur D6 ou D5 pour la restauration numérique de l'image à partir de logiciels comme le FLAME, et enfin, transfert sur cassette DTF pour un retour au film sur pellicule 35 mm. Nous avons été surpris par l'excellent résultat obtenu sur ce bout d'essai. Nous avons comparé un tirage sur positif 35, issu de l'interpositif, tel quel (en passant évidemment par la fabrication d’un internégatif, en photochimique).
Il avait une forte dominante magenta, surtout dans les fondus, il était très poussiéreux, avec beaucoup de grain sur l'image, qui provoquait un fourmillement et la rendait floue. Notre essai, issu de l'étalonnage HD avait une image très brillante, très contrastée, avec une définition extraordinaire qu’on ne soupçonnait même pas dans l'essai photochimique. J'étais séduite, la restauration pouvait alors commencer. La vérification complète de l'interpositif avait montré de nombreuses poussières et tâches photographiées sur la pellicule, probablement liées au procédé d’animation de l’époque et traînant sur 4 ou 5 images, de grosses déchirures, des collures visibles et des sautes aux changements de plans, ainsi que des tâches de moisissures photographiées. Il y avait également des images noires, quelquefois jusqu'à 4 ou 5 à la suite -ces images noires correspondent à des bouts de pellicule vierge rajoutés autrefois lorsque la pellicule cassait- ce qui permettait de rester synchrone avec le son. L'information n'existe plus ; il faut donc la "réinventer" en recréant ces images à la palette graphique, soit en prenant l’image précédente, soit la suivante, ou même quelquefois les deux, reproduite plusieurs fois.
Enfin, le négatif original étant très endommagé et inutilisable, TOEI a fabriqué l'interpositif à partir d'un C.R.I., ou inversible, procédé de tirage utilisé dans les années 60/70, sur pellicule négative, directement à partir du négatif original, donnant une qualité d'image médiocre et granuleuse. Les handicaps étaient donc lourds à la base. La restauration numérique s'est faite sur FLAME, après étalonnage complet de l'interpositif. Après un traitement anti-scratch pour éliminer les petites poussières, 60 heures de palette graphique ont été nécessaires pour réparer les défauts les plus visibles –moisissures, déchirures... et recréer les images manquantes.
Nous avions également deux autres problèmes à régler pour une exploitation dans les salles : le premier était le format 1.37. Ce format, bien qu'encore exploité dans les salles ART ET ESSAI, est peu exploité dans les salles grand public, plus habituées à projeter une image Scope, ou même 1.85 sur grand écran. Le deuxième était la durée des bobines, 300 mètres de pellicule (soit environ 10 min de film comme cela se faisait autrefois sur les négatifs) au lieu de 600 mètres (environ 20 min) comme c’est le cas actuellement. Pour le format, nous avions, lors de nos essais, envisagé deux solutions : soit "shooter" sur format 1.66, mais en laissant l'image en 1.37, ce qui donnait une image un peu "carrée", avec des bandes noires à gauche et à droite ; soit recadrer en 1.66 au moment de l'étalonnage et du transfert télécinéma pour un retour au film directement dans un format 1.66.
Nous avons fait ce choix, en étant extrêmement prudents sur le recadrage, et très respectueux de l'image originale, en prenant grand soin de ne rogner que très légèrement sur l'image d’origine. Pour la longueur des bobines, nous avons assemblé les bobines de 10 minutes en 20 minutes, également très en amont du travail, c'est-à-dire avant le transfert, et en parallèle avec le son original, pour éviter les mauvaises coupes aux fins de bobine. Enfin, le film sera essentiellement exploité en version française ; c’est pour cela que nous avons restauré, chez DIAPASON, la version internationale (c'est-à-dire la bande musique et effets qui permet d'enregistrer une version doublée) recréant ainsi un son 5.1 pour un mixage et une exploitation SR et SRD, alors que le son d’origine est mono."



Interactivité:

Après le logo miaulant de Wild Side, et une introduction animée mettant d'emblée dans l'ambiance du film, nous arrivons à l'écran principal du DVD, sonorisé et animé en arrière-plan. Fidèle à son habitude, l'éditeur a soigné les menus, et propose quelques compléments de programme expressément conçus pour le DVD.
Nous trouvons en premier lieu un (très bref !) entretien avec Yoichi Kotabe et Isao Takahata, intéressant mais plutôt hors-sujet, puisque les deux auteurs reviennent surtout sur les conditions de travail au sein du studio Toei.

Il faut donc se tourner vers le plat de résistance, un documentaire laissant la parole à des professionnels de l'animation, pour se sustenter davantage. Là interviennent, par ordre d'apparition, Philippe Landrot (animateur du Roi et l'Oiseau), Chris Delaporte (réalisateur de Kaena), Bertrand Rougier (spécialiste du cinéma d'animation et journaliste à Mad Movies) et Rintaro (réalisateur de Kamui et Metropolis). Divisé en cinq chapitres de longueur sensiblement égale, nommées "le Disney de l'Orient", "les animateurs du Serpent Blanc", "les mues de l'animation nippone", "un graphisme dictatorial" et "le legs du Serpent", ce documentaire revient pêle-mêle sur la forte inspiration disneyenne du long métrage, son aspect bâtard aussi, les divers éléments repris du Roi et l'Oiseau, mais également sur la full animation qui explique la fluidité de la mise en scène, et sur la valeur historique du Serpent Blanc. Les propos sont souvent pertinents mais tendent à digresser constamment vers d'autres œuvres, époques et mêmes cinématographies, comme si le Serpent Blanc ne pouvait être envisagé pour sa valeur intrinsèque, mais seulement à l'aune de son héritage. Signalons en outre l'inspidité des interventions de Chris Delaporte, qui n'aime manifestement pas le film et préfère revenir sur son Kaena, avec une prétention très déplacée.
Suivent la filmographie bienvenue de Taiji Yabushita (en espérant une exploitation prochaine des autres productions signalées !), la bande-annonce hexagonale du film, ses affiches japonaise, française et anglaise, et enfin un écran renvoyant vers différents liens Internet -une section DVD-Rom offre d'ailleurs fonds d'écran et affiche imprimable entre autres joyeusetés.

Wild Side a donc visiblement fait des efforts pour replacer à juste titre ce classique dans l'Histoire du cinéma d'animation mondial, mais la pertinence des bonus laisse parfois pantois. Peu ou prou d'indications notamment sur la carrière de Taiji Yabushita, les suppléments appuyant au contraire la forte impression que le film a laissé sur le très médiatisé Hayao Miyazaki. Mais l'édition reste pour autant soignée, et l'on devine sans peine les difficultés pour rassembler des éléments sur ce film datant tout de même de plus de quarante ans !

Entretien avec Yoichi Kotabe et Isao Takahata (4'10)
Le Serpent Blanc vu par des professionnels de l'animation (27')
Filmographie
Bande-annonce du Serpent Blanc
Les Affiches
Liens Internet




Voici une édition aux petits oignons pour un film qui n'en attendait pas moins. Ainsi que le souligne le journaliste Bertrand Rougier dans les suppléments, le Serpent Blanc doit avant tout être considéré pour son apport historique fondamental, toutefois il ne manque ni de charme ni de poésie. Les plus jeunes spectateurs auront sans doute peine à retenir leur attention, mais pour l'amateur d'animation, la disponibilité française de ce classique de 1958 est une véritable aubaine.


Points Forts


+ Film-date dans l'Histoire de la japanimation
+ Extrême qualité du graphisme
+ Poésie du récit
+ Qualité technique du DVD excellente

Points Faibles

- Ça a vieilli...
- L'intérêt des suppléments est inégal

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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar phoenlx » mer. oct. 10, 2018 10:45 am

Il faut absolument que je vois ce film
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Meleor
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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Meleor » dim. oct. 14, 2018 4:38 am

Bon je voulais faire ma critique juste après ma 3e vision mais j'ai perdu tous mes onglets car il y avait overdose d'onglets et ça a buggé et j'ai fais ok quand Windows m'a conseillé de fermer tous mes onglets! Du coup par dépit j'ai lu tout le topic des news mangas et ça m'a amené à voir un autre film 4 fois mais je garde le suspense mais il y a des liens dans les thèmes! Et dommage car ça m'a un peu vidé l'esprit du précédent film et ça en bloque un autre que je dois revoir lol!

En tout cas l'intro du Serpent Blanc est très belle et originale artistiquement un peu comme du Michel Ocelot et dit un truc très juste: "Les Grands n'aiment pas les choses mignonnes promets-moi mon ami de ne jamais devenir comme eux!"

Sinon le reste du film est un joli conte très beau et enchanteur, un hymne à la tolérance, à la paix, à la compréhension des autres et au fait qu'il faut casser les préjugés! Féministe car c'est la fille qui devra sauver le héros et non l'inverse. Et en fait c'est ambivalent, complexe et non manichéen car le seul ennemi à combattre c'est les préjugés. Avec pas mal de scènes superbes graphiquement rendant hommage à la culture orientale. Et c'est une particularité à noter que les personnages sont très typés asiatiques car tout ça arrive avant que Tezuka ait standardisé le coté occidental des personnages dans l'animation japonaise! Sinon on sent bien que ce film a inspiré Horus le premier film de Takahata pour certains aspects. Sinon il n'y a pas des traces graphiques de Tezuka alors qu'il y en a un peu dans Horus!

Par contre comme dans Horus il y a une forte influence des premiers Disney mais à l'orientale comme dans Horus avec des chansons orientales mais là contrairement à Horus c'est tout qui est à l'orientale! Sinon il y a peut-être dans ce film l'ancêtre des boules magiques de Dragon Ball!

Sinon Rintaro a travaillé sur ce film comme gouacheur mais a fini par quitter la Toei pour Tezuka car il pensait pas pouvoir y faire vivre sa vision des choses et notamment il trouvait que les films de la Toei étaient bien trop réalistes à son gout!

Sinon les petits animaux sont super mignons avec deux types de pandas, un grand et un petit panda type renard! La scène du Dieu Dragon est superbe graphiquement avec toutes ces flammes et ce rouge de la Planète Mars ou il vit et la scène de fin avec la tempête dans la mer déclenchée par un Poisson-Chat géant qui me fait penser aux vagues d'Hokuzai!

Bref un très beau film, digne des vieux classiques Disney mais à l'orientale d'où son surnom de Disney de l'Orient et le film qui a donné la vocation à Miyazaki qui a changé d'idée de métier en pleines études d'autre chose je crois d'architecture ou de médecine lol!

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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Scarabéaware » dim. oct. 14, 2018 8:32 pm

C'est que ça a l'air pas mal tout ça :mrgreen:, concernant le féminisme, j'imagine que c'est très certainement du bon d'époque, pas comme celui de maintenant où dans la majorité des pays on a fait une extinction des facultés intellectuelles, tiré bien vers le bas :siffle:.
Pis tiens Rintaro finalement il aura eu de quoi bien revenir du côté de la Toei avec les films qu'il aura réalisé pour le Leijiverse entre autre :D.
Bref, je serai curieux de voir comment se présente la chose dans son ensemble.
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Re: Le Serpent blanc (de Taiji Yabushita)

Messagepar Meleor » jeu. juil. 09, 2020 2:27 pm



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