Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Films d'animation asiatiques. Venez découvrir l'univers des grands réalisateurs japonais : Miyazaki, Matsumoto, Rintaro, Satoshi Kon, Mamuru Oshii et autres Takahata !
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Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » jeu. oct. 10, 2019 11:23 pm




Allez j'ouvre un topic pour rassembler des ressources documentaires diverses sur le ciné d'animation japonais suite à mes pérégrinations dues au court-métrage de Mamoru Hosoda et Takashi Murakami l'initiateur du mouvement superflat qui a influencé le cinéma d'Hosoda! cela m'a conduit à dénicher cette partie du cours de la Sorbonne sur l'animation japonaise , la partie postée traitant de la Nouvelle vague du ciné d'animation japonais :

https://animationjaponaise.wordpress.co ... japonaise/

Animation japonaise
Autour du cours de licence 3 à la Sorbonne Nouvelle


une « nouvelle vague » animée ?
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21 avril 2013 par Marie Pruvost-Delaspre
Pour commencer, il faut rappeler que la Nouvelle Vague japonaise existe : elle désigne un mouvement de jeunes cinéastes apparu à la fin des années 1950 et s’opposant au classicisme des films de studio, trop peu en prise avec l’époque, pour aller vers un style tranché, relatant des phénomènes sociaux… On y trouve des réalisateurs tels que Nagisa Oshima , Yoshishige Yoshida, Shohei Imamura, Kôji Wakamatsu.
Mais l’expression nouvelle vague d’animation japonaise semble bien exister elle aussi – elle a été utilisée à Annecy il y a quelques années, pour désigner le retour, depuis le début des années 2000, de l’animation japonaise au Festival, dont les derniers frasques remontaient aux projections des films du studio Ghibli alors inédits.
On y trouve de nouveaux réalisateurs dans les grands studios, que ce soit Hiroyuki Imaishi à I.G., ou Mamoru Hosoda, Takeshi Koike et Sunao Katabuchi à Madhouse, ainsi que de nouveaux studios, plus petits et indépendants : Shaft, Brain, Studio 4°C, Comix Wave…
Beaucoup de ces artistes viennent du jeu-vidéo ou du graphisme, et introduisent au-delà des innovations techniques un nouveau style, réflexif et légèrement moqueur sur l’animé ; mais contrairement à la Nouvelle Vague d’origine, ils ne changent pas véritablement d’orientation thématique, c’est plutôt dans la forme qu’est introduite une forme de création, d’originalité. Ce tournant a probablement été initié par le travail de Gainax, qui introduit dans les années 1990 une politique presque auteuriste de développement du style personnel des animateurs, autour de la référence à l’animateur Yoshinori Kanada.



Le mouvement Superflat:

Il s’agit d’un mouvement artistique postmoderniste fondé par l'artiste contemporain Takashi Murakami, dont les influences se retrouvent principalement dans la culture populaire, le graphisme et les mangas.
On retrouve parmi ses membres Aoshima Chiho (peintre), Nara Yoshitomo (illustrateur), Henmaru Machino (hentai artiste), Aya Takano (pop artiste), formant tous le Kaikai Kiki.
Pour Murakami, il s’agit de définir et parodier la culture japonaise post-WWII, qui s’est développé autour de concepts de consumérisme, de fétichisme et perversion sexuelle et de vacuité – mais aussi en rapport avec la crise économique depuis la fin de la Bulle, qui a réduit la célébration de la consommation à ironie.
Murakami, qui a fait des études de peinture japonaise (nihonga) aux Beaux-Arts, s’est questionné sur la représentation de la réalité dans l’art japonais, qui diffère complètement de sa représentation dans l’art occidental : « ce qui est important dans l’art japonais est la sensation de platitude (plat + fade). Notre culture ne conçoit pas le relief ». Cette idée l’a amenée à comparer des travaux classiques comme la peinture nihonga avec le style de certains animateurs, en particulier Yoshinori Kanada, y décelant des ressemblances dans le traitement de la perspective, des motifs et aplats.



Ainsi, Murakami a travaillé à plusieurs reprises avec des animateurs. En retour, a influencé de nombreux animateurs, dont Morimoto et Mamoru Hosoda qui ont collaboré avec lui, mais aussi Anno Hideaki (Evangelion) .
Cf. Superflat Japanese postmodernity de Azuma Hiroki (Conférence à Paris 3)

Studio 4°C:

Fondé en 1986 par Tanaka Eiko (productrice à Ghibli) avec l’aide de Yoshiharu Sato (ancien animateur de Ghibli). C’est au départ une petite structure (trois départements, production, animation et CGI, en tout une demi-douzaine de personnes, auxquelles s’ajoutent de nombreux artistes freelance), tourné vers la production de courts-métrages et d’œuvres libres et originales. Avec une renommée grandissante, elle se lance au bout d’une dizaine d’années dans le long-métrage (Memories en 1995, Spriggan en 1998). Plus récemment, les omnibus Genious Party (2007) et Genious Party Beyond (2008) offrait un aperçu des différents styles développés par le studio.



Kôji Morimoto (1959-)

Morimoto est un transfuge de Madhouse, qui a également fait un passage par le studio Annapuru de Akio Sugino. Animateur réputé, il a travaillé sur une bonne partie des projets importants de la fin des années 1980 : Akira, Kiki, Only you, L’Épée de Kamui, Memories… Depuis son entrée à 4°C, il se concentre sur des œuvres plus personnelles, comme le segment de The Animatrix (2003) et Noiseman Sound Insect (1997). Il travaille également comme graphiste, dont une collaboration avec Murakami Takashi sur des expos superflat.



Masaki Yuasa (1965-)

Après des études d’arts appliqués à Fukuoka, Yuasa entre en 1987 au studio Ajiado, pour lequel il travaille sur des séries comme Doraemon et Crayon Shinchan. Son style personnel et reconnaissable, crayonné et parfois délirant, fait de lui un des animateurs incontournable du personnage de Shin-chan. Il collabore en 1997 au court-métrage de Morimoto, ce qui l’amène à travailler de plus en plus avec le Studio 4°C. Cette collaboration culmine en 2004 avec la création de Mind Game, un long-métrage important dans l’histoire du studio, et qui marque une forme d’accomplissement dans le développement de la Nouvelle Vague.
Il s’agit d’une adaptation d’un manga de Robin Nishi, réalisé avec le soutien de Madhouse, qui reçoit à sa sortie le fameux prix Mainichi Ofuji Noburo. Majgré un échec commercial assez retentissant, le film reçoit un très bon accueil des professionnels et des fans. Yuasa a dit à l’époque son ambition d’élever le niveau des longs-métrages d’animation en considérant le public comme apte à apprécier des œuvres un peu hors-normes.


Avec son esthétique inédite et originale, sorte de patchwork de styles et de tons au sein d’un même récit, Mind game défie l’unité de style, mais aussi l’unité de temps de l’action, puisque le film joue à présenter plusieurs résolutions possibles à chaque situation : d’ailleurs le film se termine sur la pancarte This Story Has Never Ended.

A Madhouse : une nouvelle génération:

Mamoru Hosoda (1967-)

Après études d’arts, et échec à intégrer l’école d’animation des studios Ghibli, Hosoda est embauché en 1995 à la Toei et travaille sur de nombreuses séries, en particulier comme storyboarder (Dragon Ball Z, Sailor Moon). Il passe à la réalisation en 1999 sur l’adaptation cinématographique de Digimon. Il est remarqué en 2000 pour son spot publicitaire pour Vuitton Superflat monogram, en lien avec la campagne de M.

Il réalise la sixième des dix adaptations pour le cinéma de la série shônen d’Eiichiro Oda One Piece, Le baron Omatsuri et l’île secrète (2005), qui est remarquée pour l’originalité de son style comparé aux autres épisodes de la série. Il quitte ensuite la Toei en 2005 pour devenir free-lance et se lie avec Madhouse, qui va de fait produire ses deux longs-métrages suivants, La Traversée du temps et Summer Wars.

La Traversée du temps (2006)

Adaptation d’un célèbre roman de jeunesse, Toki wo kakeru shôjo, de Tsutsui Yasutaka (1965), a déjà adapté en manga, film PVR, chansons… Même s’il n’a pas joui d’une sortie en salle grandiose, le film a remporté de nombreux prix (Grand prix du festival d’Annecy, LM au festival de Catalogne, prix Mainichi…).



La première réalisation personnelle de Hosoda marque par la qualité de sa mise en scène : les sentiments des personnages sont présentés de manière fine et multilatérale, la temporalité et le rythme sont très travaillés, en particulier dans l’usage des voyages temporels de Makoto, qui ne voyage pas véritablement dans le temps mais fait des bonds dans le passé proche, ce qui brouille la ligne narrative et crée un jeu incessant avec le spectateur.


Summer Wars (2009)


Premier film sur scénario original de Hosoda, bien que le récit soit assez proche de son premier long-métrage de commande (Digimon: Our War Game, 2000), Summer Wars met en scène Kenji, un génie des maths et informaticien, recruté par Natsuki, une fille de son lycée pour jouer son petit ami à une fête familiale, avant que le monde soit mis en péril par les dysfonctionnement d’OZ, un monde virtuel qui fonctionne comme un réseau social, une plateforme communautaire et un espace public alternatif, qui se trouve piraté par l’intelligence artificielle Love Machine (cf. Morning Musume, groupe d’idoles).
Le film mêle des problématiques très contemporaines (Facebook, Twitter, Mixi, les services en ligne, les plateformes de vie virtuelle comme Second Life) et un imaginaire purement japonais (le domaine du clan Jinnouchi d’après les Sanada d’Ueda, une vieille famille de samouraïs, le jeu de cartes hanafuda dont la grand-mère est friande, les guerres féodales qui a valu son titre au film, les arts martiaux…). Sa force est ainsi de développer en parallèle à sa réflexion sur les réseaux et les médias, une histoire beaucoup plus traditionnelle sur un amour naissant, un drame familial, les liens qui unissent les membres d’une famille.


Sunao Katabuchi (1960-)


Sunao Katabuchi travaillait déjà sur Sherlock Holmes de TMS au début des années 1980 comme scénariste. Miyazaki le débauche pour travailler comme assistant réalisateur à Ghibli sur Kiki la petite sorcière en 1989, mais la même année Katabuchi rejoint le studio 4°C, ce que Miyazaki vit comme une trahison impardonnable. Il y réalise son premier LM, Princesse Arete, en 2001. Il se rapproche ensuite de Madhouse, qui l’embauche comme scénariste et réalisateur sur sa série de gangster pour adulte Black Lagoon (2006). Cette expérience lui permet d’obtenir l’aide du studio pour mettre en scène Mai Mai Miracle, son dernier LM d’après le roman de Takagi Nobuko, sorti en 2009.


Le plus frappant est la façon dont les structures traditionnelles du conte y sont investies par un impératif de réalité quasi naturaliste. On retrouve le même souci de réalité et d’authenticité, et avec une place toujours aussi importante accordée à l’imagination, non comme moyen d’évasion, mais comme voie d’exploration.
L’intérêt du film vient de la manière dont l’animation prend place dans le dispositif narratif pour lui donner du sens, dans la mesure où elle permet un jeu temporel permanent, et une imbrication très précise du passé et du présent, un fonctionnement de la temporalité par strates (le Moyen-Âge, l’après-guerre, aujourd’hui) qui donne son épaisseur au récit.


Takashi Koike (1968-)


Pur produit de Madhouse où il commence comme intervalliste en 1988, Koike fait partie des disciples de Kawajiri, dont il adopte le style tranchant et les ombres noires. Vite reconnu pour ses talents d’animateur, il participe comme animateur principal ou réalisateur à partir du début des années 2000 à plusieurs projets phare, dont Memories, Blood the last vampire, The Animatrix et la séquence de Kill Bill. Il réalise finalement son premier long-métrage pour le studio avec Redline, en 2009, un film de genre dans la droite ligne de son maître.



Makoto Shinkai (1973-)




Il fait des études de littérature japonaise, mais passionné depuis toujours pas les mangas et les dessins animés, en particulier ceux de Miyazaki (Le Château dans le ciel). En 1996, travaille comme graphiste autodidacte à Falcom, créateur de jeux-vidéos spécialisé dans les jeux PC (par opposition aux jeux de console) jusqu’en 2001, où il quitte son poste de web-designer qu’il trouve trop limité, pour travailler comme free-lance.Il réalise le court-métrage Kanojo to kanojo no neko (1999) seul avec sa compagne Mika Shinohara (décors, illustrations) mélange de techniques d’animation numérique


Il compense l’animation très limitée sur Flash par un montage vif et puissant, alternant plans fixes et contemplatifs à des inserts rapides, utilise avec force les cartons de dialogue, pour créer mélange de poésie et d’humour, tonalité qui fait son style (influencé par Hideaki Anno).
Il est repéré par le producteur Hagiwara Yoshihiro, qui lui offre de financer son film suivant au sein de son studio Mangazoo. Shinkai réalise alors Voice of a distant star (2001) avec peu de moyens, mais la qualité des décors et des effets spéciaux (lumière!) compense les défauts d’intégration 3D ou d’animation. Le moyen-métrage (OAV) obtient un très grand succès, ce qui permet à Shinkai de créer son propre studio, Comix Wave, et d’y lancer la production de La tour au-delà des nuages (2004).


Ces œuvres reprennent un ton très ancien de la littérature japonaise, le mono no aware, ou sentiment de l’éphémère, représenté traditionnellement par les cerisiers en fleurs, qui figurent ici le passage du temps qui séparent inexorablement les amants.

Keiichi Hara (1959-)

Après un court passage dans un studio où il s’est fait embauché à la sortie de son école d’art (Tokyo Design Gakuin), Hara rentre à Shin-Ei Production. C’est la structure qui prend la suite en 1976 de A Production, le studio créé par Kusube à son départ de la Toei. On y produit les deux séries parmi les plus populaires à la télévision japonaise : Doraemon (1979) et Crayon Shinchan (1992). Hara se trouve au poste de réalisateur/storyboarder/directeur de l’animation sur la majeure partie des épisodes et des films de la deuxième franchise.

Le long-métrage de 2001, L’appel de la forêt : l’empire contre-attaque, remporte une succès critique et public important.
En 2007, Hara réalise son premier projet personnel en solo, Un été avec Coo, puis en 2011 Colorful (Sunrise).

À lire

Sur Murakami et Azuma :
Un travail universitaire en anglais et un mémoire en français.
Azuma Hiroki, Génération otaku : les enfants de la postmodernité, Hachette Haute Tension, Paris, 2008.
Visioconférence « Génération Otaku » de Hiroki Azuma à l’université Paris 3
“A conversation between Hiroki Azuma and Doug McGray on literature, anime, and otaku culture in contemporary Japan”, août 2005, en ligne.
Sur la Nouvelle Vague :
Hu Gigi T. Y., « Independence in Japan », Animation World Magazine, vol. 4, no. 9, 1999
Japon une histoire de la Nouvelle Vague par Robbie Ordwell, septembre 2005, Cinémasie
Hosoda, le nouveau maître de l’animé, par Thomas Sotinel dans Le Monde, 28 août 2012.








Mais le cours parle de toute l'Histoire de l'animation japonaise! :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux:

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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » ven. oct. 11, 2019 12:08 am

A noter aussi cet autre truc que j'ai déniché une série de trois émissions de la RTBF autour de la sortie du livre Un Siècle d'animation japonaise avec Mathieu Pinon en vedette!!!!!!!!!!!!!! :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :saute: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux: :heureux:

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D'Osamu Tezuka à Makoto Shinkai, un siècle d'animation japonaise, une série de 3 vidéos signée Jean-Louis Dupont - © Ynnis Editions

https://www.rtbf.be/lapremiere/article/ ... d=10312377


Longtemps dénigrée en Occident, jusqu’à aujourd’hui encore, l’animation japonaise a connu non seulement de nombreuses étapes et évolutions, mais est aussi très vite devenue un exemple unique de Pop Culture Mondialisée. Un siècle d’animation japonaise, l’ouvrage de Matthieu Pinon et Philippe Bunel, et cette série de Décadrages devraient permettre de mieux comprendre ce média définitivement ancré dans notre quotidien.

La quantité pléthorique de la production industrialisée d’animés en donne certes un aperçu pas toujours convainquant, en termes de qualité… Mais c’est oublier un peu vite à la fois les conditions de productions très différentes de celles pratiquées en Occident, mais également que cette pléthore cache en son sein des maîtres, des artistes, des œuvres nombreuses et uniques… Bref, des chefs-d’œuvre multiples et incontournables.

Les avancées technologiques, la prolifération des genres, les mutations économiques, les œuvres et les artistes majeurs, les triomphes et les débâcles, les consécrations mondiales publiques et critiques… Le Japon, cette terre longtemps ignorée et inexplorée est devenue un eldorado économico-culturel (dont les ressources semblent aujourd’hui s’amenuiser), que décortique pour nous Matthieu Pinon.



Image



A l’affiche, les œuvres de Osamu Tezuka (Astroboy), Isao Takahata (Le tombeau des lucioles), Hayao Miyzaki (Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château ambulant, Ponyo sur la falaise), Katsuhiro Otomo (Akira).
Mais aussi des débuts de l’animation au Japon (1917), jusqu’aux œuvres contemporaines de Hideaki Anno (Evangelion), Mamoru Hosoda (Miraï, ma petite sœur), Shinishiro Watanabe (Cowboy Bebop), et Makoto Shinkai (La Tour au-delà des nuages, 5 centimètres par seconde, Voyage vers Agartha, Your Name).

Plongez ici dans l’univers de l’animation japonaise




L’invité de Décadrages : Matthieu Pinon

Né en 1977, élevé à Récré A2, Matthieu Pinon, après des études scientifiques, a commencé une carrière dans l’Éducation nationale, qu’il a rapidement interrompue pour devenir journaliste spécialisé dans les mangas et l’animation japonaise.
Collaborateur de longue date avec les magazines spécialisés AnimeLand et Coyote Mag, il décrypte pour le grand public français les origines de ces médias aujourd’hui incontournables, mais aussi les différentes facettes du quotidien nippon.

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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » ven. oct. 11, 2019 12:13 am

Un débat qui complète bien tout ça:



HyperLink #58 : En finir avec les "nouveaux Miyazaki"
277 vues•15 mai 2018

Alors que la nouvelle génération de réalisateurs a repris le flambeau de la japanimation au cinéma, faut-il vraiment chercher un successeur au maître Hayao Miyazaki ?
Invités : Matthieu Pinon, Bruno de la Cruz, Benjamin Benoit

Mamoru Hosoda, Makoto Shinkai, Keiichi Hara, Masaaki Yuasa, Naoko Yamada, Hiromasa Yonebayashi... Preuve s'il en fallait que la japanimation n'a pas dit son dernier mot au cinéma, cette nouvelle garde de réalisateurs a prouvé qu'elle pouvait se démarquer de ses aînés par un renouveau esthétique et thématique. Et pourtant ! L'industrie peine toujours à se défaire de l'ombre du sensei Hayao Miyazaki, dont l'héritage paraît toujours plus lourd à porter. Si le père du studio Ghibli a indéniablement façonné la réception (et la légitimation) de la japanimation auprès de la critique et des distributeurs hors du Japon, gagne-t-on pour autant à lui chercher un successeur ?

Pour traiter ce vaste sujet, on a invoqué une triplette de spécialistes : Matthieu Pinon (Coyote, Chronicart, co-auteur avec Philippe Bunel du livre Un siècle d'animation japonaise chez Ynnis Editions), Bruno de la Cruz (AnimeLand) et Benjamin Benoit (Le Monde, Libération, Les Croissants, LOLJAPON) !

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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar phoenlx » ven. oct. 11, 2019 9:41 am

C'est quoi le mouvement superflat au juste j'ai du mal à le concevoir avec la définition, en ce moment je m'intéresse un peu à certaines formes de peinture japonaises (nihonga) et j'aime souvent beaucoup mais c'est vrai en y réfléchissant qu'ils ont souvent un rapport différent au relief par rapport à nous eux.

Dans certaines estampes, j'adore ce que ça peut donner. Dans l'animation japonaise, ça dépend vraiment des auteurs. Je ne savais pas que Hosoda avait initié un mouvement "superflat", qu'est-ce que ça signifie au juste ? Lui c'est bizarre mais autant je peux adorer certains réalisateurs d'animation quasiment pour tout ce qu'ils font (comme Takahata malgré des styles assez divers - Pompoko est très différent de Kaguya par exemple - ou encore Miyazaki, satoshi kon, et j'adore aussi makoto shinkai pour ses graphismes en général) autant Mamoru Hosoda ça diffère beaucoup. J'avais bloqué complètement sur son Summer Wars, mais j'ai beaucoup aimé les enfants loups.
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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » ven. juin 26, 2020 12:56 am


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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar phoenlx » dim. juin 28, 2020 10:09 am

Très intéressante cette petite expo (ça me rappelle certaines expos de ce type qu'on voit parfois à la japan expo qui sont plus liées aux coulisses et procédés de fabrication des animes qu'à des oeuvres particulières, on avait une expo de ce type il y a quelques années)
j'aimerais d'ailleurs aussi bien revoir un docu vidéo qu'ils nous avaient passé lors de la conférence sur yamato (il y a deux ans) où ils avaient filmé les créateurs qui nous parlaient de leur activité au sein du studio ; mais j'arrive pas à mettre la main dessus, ça devait être une exclu pour le salon ..
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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » jeu. juil. 09, 2020 12:52 pm



Je poste une vidéo tirée d'une conférence sur l'animation japonaise et nous décrivant les techniques d'animation et en l'occurence la partie 3 qui commence par revenir sur les premiers films d'animation de la Toei qui à l'époque visait à imiter Disney avec de la full animation en 24 dessins par seconde et la technique du théatre réaliste. Et pour illustrer ça on nous y présente des extraits du film Le Serpent Blanc de 1958 premier film d'animation japonais de long métrage en couleur. L'occasion d'évoquer son animateur clé Yasuji Mori

Image

Yasuji Mori (森康二 Mori Yasuji, January 28, 1925 – September 5, 1992) était un animateur japonais qui travaillait dans le studio Toei Animation, alors connu sous le nom Toei Doga. Il était aussi connu pour ses illustrations dans des livres pour enfant. Le style Mori était considéré comme l'une des influences majeures de Toei Animation. Dans Wanpaku ōji no orochi taiji (わんぱく王子の大蛇退治?, lit. « Le prince espiègle et l'extermination du serpent géant »), Mori était le premier réalisateur d'animation à être reconnu en tant que tel au Japon; et ce, malgré le fait qu'Akira Daikubara occupait le même poste dans Le Serpent Blanc, sorti cinq ans plus tôt. En tant qu'animateur senior, il a eu l'occasion de former beaucoup des grands animateurs de la génération suivante (dont Hayao Miyazaki, Isao Takahata, Yasuo Ōtsuka et Yoichi Kotabe). Il quitte Toei Animation pour se tourner vers le studio Nippon Animation.


Filmographie:

Animateur clé, Le Serpent Blanc (1958)
Réalisateur d'animation, Le prince espiègle et l'extermination du serpent géant Wanpaku ōji no orochi taiji (1963)
Animateur clé, Horus, Prince du Soleil (1968)
Réalisateur d'animation, Le Chat Beauté (1969)
Réalisateur d'animation, Les Contes de La Forêt Verte (1973)
Character Designer, Chien des Flandres Flanders no Inu (1975)
Animateur clé, Conan, le Fils du Futur (1978)
Layout supervisor, Les Koalous, (1984)


https://fr.wikipedia.org/wiki/Yasuji_Mori

http://www.anido.com/people/41?lang=en





https://www.catsuka.com/news/2016-03-13 ... s-veterans

- Bande démo consacrée à Yasuji Mori (1925-1992), un des plus grands animateursjaponais de la Toei.





Buta-connection.net
6 mai 2018

Exposition de genga de Yasuji Mori « Mogura no Sutajio »
Quelques clichés de l’exposition consacrée à Yasuji Mori, surnommé « Le dieu de l'animation japonaise ».
Né à Tottori le 28 janvier 1925 (décédé le 4 septembre 1992), Yasuji Mori est un illustrateur et animateur connu pour avoir notamment contribué à façonner le style du studio Toei Animation (à l’époque encore connu sous le nom de Tôei Dôga).
Il fut le premier à être crédité en tant que directeur de l'animation au Japon. Il a formé (et influencé) plusieurs grands noms de l’animation de la génération suivante, comme Yasuo Ôtsuka, Hayao Miyazaki, Isao Takahata ou Yôichi Kotabe.
Selon Takahata, l'influence de Mori sur le monde de l'animation japonaise était « incalculable ».

Organisateur : ANIDO
Dates : du 3 mai au 14 mai 2018
Horaires : de 12 h 00 à 20 h 30 (dernier jour, 18 h 00)
Fermeture : le mardi
Localisation : librairie « Ichinichi » (Kichijôji)
Vers une vidéo de présentation de l’exposition japonais Ghibli no Sekai) :

Source et informations : http://www.anido.com/information/4170
Sources photos : Anido, Ghibli no Sekai, Twitter (@artporu (Paul Williams), @TuzinoYositeru, @kroris_maki, @air_dotter)

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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » dim. août 02, 2020 4:34 am



Une vidéo que j'ai trouvée en voulant me renseigner sur les layouts à la fois à cause d'une émission sur Ghibli mais aussi de la conférence de Noboyushi Habara à la Japan expo 2017!

J'avais aussi trouvée celle postée avant sur la Gainax qui est moins bien que j'ai du poster pour la voir plus tard du coup je crois! :transpire: :mrgreen:

Celle postée juste avant ce message est tirée d'une conférence en anglais hyper pointue sur les techniques d'animation japonaise. On nous y parle du Serpent Blanc puis on nous y analyse certaines scènes clefs d'Horus premier film de Takahata en nous évoquant Yasuji Mori légende des débuts de l'animation japonaise, mentor de Takahata et Miyazaki.

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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar phoenlx » dim. août 02, 2020 11:30 am

super merci, je découvre aussi l'autre vidéo au-dessus
(par contre la deuxième ne s'affiche plus dommage; d'où l'intérêt quand on peut de visionner assez vite après postage :mdr: )
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Messagepar Flavio » dim. août 02, 2020 12:44 pm

Pour avoir une vision assez globale de la japanimation:


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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar phoenlx » lun. août 03, 2020 12:09 am

cool, il faudra que je prenne un jour le temps de voir tous les reportages que vous postez, ça fuse en ce moment sur le forum
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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » lun. août 03, 2020 7:35 am

Tiens ils ont posté la même sur le Discord d'Otakulte!

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Messagepar Flavio » dim. août 09, 2020 1:25 pm

l'envers du décor à propos de leur conditions de travail:


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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar Meleor » lun. déc. 14, 2020 10:18 am


phoenlx
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Re: Ressources documentaires sur le cinéma d'animation japonais

Messagepar phoenlx » lun. déc. 14, 2020 10:28 am

j'enregistre, je regarderai aussi plus tard (je croule sous les vidéos en ce moment, si c'était une bibliothèque, je serais enterré par les livres, ça a l'air intéressant tous ces petits docu)
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
Notre histoire deviendra légende


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