Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Films d'animation asiatiques. Venez découvrir l'univers des grands réalisateurs japonais : Miyazaki, Matsumoto, Rintaro, Satoshi Kon, Mamuru Oshii et autres Takahata !
Scarabéaware
Terminabot
Terminabot
Avatar du membre
Messages : 149886
Enregistré le : lun. mai 01, 2006 3:53 pm
Localisation : Black Lodge, Death Star, Pyongyang, Vaisseau de Freezer, Ra Metal, Comète Blanche
Gender :
Contact :

Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Messagepar Scarabéaware » mer. août 30, 2023 7:05 pm



Il va être temps que l'on évoque ce nouveau film de Hayao Miyazaki qui va sortir en France le 1er Novembre 2023. Kimitachi ha dô Ikiru ka aura pour titre chez nous Le Garçon et le héron.

Mais qu'est ce que ça va nous raconter ? En voici le synopsis.

Après la disparition de sa mère dans un incendie, Mahito, un jeune garçon de 11 ans, doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où elle a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes et questionnements à comprendre le monde qui l'entoure et percer les mystères de la vie.


Un petit article de Manga News qui en parle : https://www.manga-news.com/index.php/ac ... -francaise



Le nouveau film de Hayao Miyazaki, qui nous l’espérons n'a plus besoin d'être présenté ici, est enfin daté en France !

En effet, ce nouveau long-métrage du studio Ghibli sortira au cinéma en France via Wild Bunch (désormais en charge de la distribution) le 1er novembre sous le titre Le garçon et le héron. A noter que le film sera également projeté en avant-première au Festival Lumière à Lyon le 17 septembre prochain.

Au Japon, aucune promotion autour de ce film n'a été faite avant sa sortie en salles le 14 juillet dernier. Aucune bande-annonce, et seuls quelques screenshots ont été diffusés depuis.

Pour rappel, ce film avait été annoncé par le studio Ghibli au Japon en 2017 sous le titre "Kimi-tachi wa Dō Ikiru ka". Il s'inspire d'un roman de Genzaburô Yoshino, publié au Japon en 1937 et disponible chez nous sous le titre Et vous, comment vivrez-vous ?.


Et voila quelques petits aperçus en image en attendant une éventuelle bande annonce :mrgreen:.


Somewhere
Tol Galen
Tol Galen
Avatar du membre
Messages : 72573
Enregistré le : lun. nov. 12, 2012 12:08 pm
Localisation : Dans les étoiles du Bas-Rhin
Gender :

Re: Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Messagepar Somewhere » sam. nov. 04, 2023 12:22 pm

Critique Le Garçon et le Héron : que vaut le chant du cygne de Miyazaki ?



Annoncé comme son dernier film, Le Garçon et le Héron est la somme de tout le cinéma de Miyazaki. L’envolée lyrique de trop pour le réalisateur ? Critique.

En 2013, après Le vent se lève, l’infatigable Hayao Miyazaki annonce prendre sa retraite. À 72 ans, il est temps pour lui de laisser la place à une nouvelle génération de cinéastes, d’animateurs et d’auteurs. Celui qui aura largement contribué au rayonnement de l’animation japonaise au-delà de ses propres frontières se voyait déjà couler des jours heureux loin des studios et de ses crayons. Néanmoins, il revient sur le devant de la scène dix ans après cette annonce, comme pour une tournée des adieux. Avec Le Garçon et le Héron, il livre son chant du cygne, un ultime métrage pour explorer les thématiques qui l’obsèdent. Si Ghibli est depuis revenu sur le caractère définitif de cette retraite, pas anticipée du tout, force est de constater qu’aucun de ses films n’a autant sonné comme un signe de la main au public et à Ghibli. Ces adieux sont-ils réussis pour autant ?



Pendant la Seconde Guerre mondiale, Mahito doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne. Après la mort de sa mère lors d’un incendie, il s’installe avec son père dans un vieux manoir et croise un héron cendré qui devient petit à petit son guide. À onze ans, Mahito s’apprête à entreprendre un long voyage durant lequel il va en apprendre beaucoup sur la vie et le monde qui l’entoure.

Envolée lyrique

Miyazaki aime les récits initiatiques autant que le merveilleux. Souvent, le cinéaste allie les deux pour livrer de magnifiques fables sur le passage à l’âge adulte, l’écologie ou encore la filiation. Le Garçon et le Héron est a priori la parfaite la combinaison de ces trois obsessions narratives. Ce nouveau film utilise l’aventure de son héros, qui doit à la fois composer avec un nouvel environnement — le déracinement est un enjeu prégnant de sa filmographie — et le deuil d’une mère. Hayao Miyazaki confronte son personnage à des questionnements humains, pour n’en tirer aucune conclusion, mais plutôt pour guider ses spectateurs vers leurs propres réponses. Épopée métaphysique, parfois très nébuleuse, cette nouvelle proposition cinématographique est pourtant d’une poésie rare. S’il semble occasionnellement nombriliste – il cite d’ailleurs des moments importants de sa propre vie et de ses œuvres – le réalisateur n’en livre pas moins un récit bouleversant, intriguant et à la construction assez savante.



L’immense galerie de personnages, les nombreux enjeux et niveaux de lecture pourraient en déconcerter plus d’un, cela a été le cas pour nous à certains égards. Mais c’est surtout Miyazaki auteur et conteur qui est passé à la loupe, lui qui a fait éclore bien des mondes fantastiques et singuliers ; lui qui doit désormais passer le relais. On y parle alors de filiation, d’héritage et de découverte d’un nouveau monde. Au fil de ses aventures, le jeune Mahito se prépare aussi — et surtout — à vivre sans ses aînés, à prendre en main son destin. Le deuil devient alors l’objet d’une découverte de soi, l’opportunité pour l’adolescent de prendre son envol et de se délester de son chagrin.



La première moitié du film est d’une efficacité certaine, cultivant le mystère autant que se prélassant dans les recoins sombres de la psyché de son héros. L’approche purement fantastique du film qui fait se confronter la réalité au merveilleux est captivante. Dans sa première heure, Le Garçon et le Héron parvient avec beaucoup d’aisance à inviter les spectateurs jusqu’à l’anti-chambre du royaume des morts, aux allures de vieille bâtisse maudite. Néanmoins, une fois le lien avec la familiarité rompu, les choses se gâtent un peu. À un rythme effréné, Miyazaki cite les différentes strates de son monde et crée une mythologie sans jamais véritablement nous laisser le temps de prendre la mesure du travail d’orfèvre à l’image ou, plus dommageable, de comprendre tenants et aboutissants. La libre adaptation de Et vous, comment vivrez-vous ? embrasse toute la portée philosophique de son matériau de base pour s’imposer comme un film unique et pourtant si familier au sein de sa filmographie. Néanmoins, le spectateur est rapidement enseveli sous quantités d’informations et idées, qui nous auront valu quelques nœuds au cerveau. Mais si comprendre n’était pas l’essentiel ?



À mesure qu’approche sa conclusion, le mystère s’épaissit sur la teneur de cette aventure, Miyazaki nous rattrape en plein vol avec une conclusion tendre. Le cinéaste voulait préparer son entourage à son départ, il s’adresse directement à ses proches autant qu’à nous, spectateurs, pour livrer sa morale. Lorsque la salle se rallume, on digère ce qui vient de nous être proposé, persuadé d’avoir vu quelque chose d’intéressant. Une larme sur les cils, se frottant les tempes pour rassembler nos idées, l’on s’interroge : et nous, comment vivrions-nous tout cela ?

Le feu de la création

Hormis ses tentatives du côté de l’animation 3D, comme avec Aya et la Sorcière, le studio ne déçoit que très rarement. Miyazaki est un réalisateur et animateur hors pair et il met tout son talent au service de ce nouveau voyage en terres ghibliennes. Difficile de ne pas y déceler quelques éléments du Voyage de Chihiro, de Mon Voisin Totoro ou encore du Château Ambulant. Avec le royaume des morts comme terrain de jeu, il fait éclore un imaginaire captivant, palpable et absolument grandiose. On y retrouve d’ailleurs nombreuses de ses marottes, à commencer par des personnages à la frontière entre l’étrange et le réalisme. C’est le cas pour le Héron, acolyte de Mahito qu’il décortique sous tous les angles. Son regard cultive la bizarrerie morphologique de ce personnage anthropomorphe et souligne le propos du récit sur la mort. Ses premières apparitions permettent d’ailleurs à Miyazaki de livrer des séquences d’anthologie, qui jouent habilement avec les codes de l’onirisme autant que ceux du réel. Plus que jamais, l’animation est organique.



L’impressionnante introduction, qui immortalise Tokyo sous le feu des bombes, suffit pour nous convaincre que le coup de crayon de l’animateur n’a rien perdu de sa splendeur et qu’il peut encore nous surprendre. Miyazaki déjoue nos attentes et s’adonne sans déplaisir à l’exploration métaphysique, grâce des tableaux dans lequel tout son art transpire. Terrain connu et terres inconnues, l’esthétique infusée par ses précédentes œuvres signe l’envol de celui qui aura marqué des générations de spectateurs, petits et grands, aux quatre coins du monde. La musique de Joe Hisaishi fini de parfaire la copie, elle qui a déjà rythmé toutes les précédentes œuvres du réalisateur et qui se teinte ici d’une nouvelle couleur. Comme le film, cette nouvelle partition est plurielle, grandiose à certains moments, mais aussi marquante.



Avec le Garçon et le Héron, Miyazaki livre un récit de l'intime à la fois bouleversant et confus. Au travers de sa fable fantastique, le réalisateur embrasse la portée philosophique de l'ouvrage dont il s'inspire autant qu'il ancre ses héros dans le réel. Mais lorsque le merveilleux prend le pas sur le tangible, le rythme commence à battre de l'aile. À trop vouloir en raconter et en montrer, le cinéaste oublie parfois de nous faire voyager avec lui. Pourtant, à mesure qu'une conclusion se dessine, le dernier Miyazaki (jusqu'au prochain) frappe par sa sincérité.

https://www.journaldugeek.com/critique/ ... %9f%a6%9c/

Scarabéaware
Terminabot
Terminabot
Avatar du membre
Messages : 149886
Enregistré le : lun. mai 01, 2006 3:53 pm
Localisation : Black Lodge, Death Star, Pyongyang, Vaisseau de Freezer, Ra Metal, Comète Blanche
Gender :
Contact :

Re: Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Messagepar Scarabéaware » sam. nov. 04, 2023 7:19 pm

Ça va, ils le plébiscitent bien :mrgreen:.

Et tiens je vais mettre la critique de Plot Time.


phoenlx
Fondateur du forum
Fondateur du forum
Avatar du membre
Messages : 418265
Enregistré le : ven. mars 12, 2004 11:41 pm
Localisation : région parisienne
Gender :
Contact :

Re: Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Messagepar phoenlx » dim. déc. 31, 2023 3:09 pm

une critique intéressante sur Hitek.fr pour ce film
https://hitek.fr/actualite/le-garcon-et ... 3AV0Ksj7hY
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
Notre histoire deviendra légende

Scarabéaware
Terminabot
Terminabot
Avatar du membre
Messages : 149886
Enregistré le : lun. mai 01, 2006 3:53 pm
Localisation : Black Lodge, Death Star, Pyongyang, Vaisseau de Freezer, Ra Metal, Comète Blanche
Gender :
Contact :

Re: Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Messagepar Scarabéaware » dim. déc. 31, 2023 6:34 pm

Je pense me le voir dès qu'on aura eu les sorties DVD et BR :D.
ALL HAIL PALPATINE, ALL HAIL FREEZER, ALL HEIL ZORDER, ALL HAIL EREN, ALL HAIL SKYNET, ALL HAIL BRITANNIA, ALL HAIL WILLIAM DELOS.
Venez jouer avec Bob Image.

Scarabéaware
Terminabot
Terminabot
Avatar du membre
Messages : 149886
Enregistré le : lun. mai 01, 2006 3:53 pm
Localisation : Black Lodge, Death Star, Pyongyang, Vaisseau de Freezer, Ra Metal, Comète Blanche
Gender :
Contact :

Re: Le Garçon et le Héron (de Hayao Miyazaki)

Messagepar Scarabéaware » mer. janv. 10, 2024 7:18 pm

En attendant les Oscars on aura eu les Golden Globes et ce film en aura remporté un.

https://www.manga-news.com/index.php/ac ... t-le-Heron
Ce weekend avaient lieu, comme chaque année, les Golden Globes, et parmi les vainqueurs se trouvent un film d'animation japonais.

En effet, Le Garçon et le Héron, le nouveau long-métrage tant attendu de Hayao Miyazaki, a empoché le Golden Globe du meilleur film d'animation, où il était en compétition face à Élémentaire, Spider-Man: Across the Spider-Verse, Super Mario Bros. le film, Suzume et Wish : Asha et la Bonne Étoile.

Cette récompense est historique, car c'est la première fois qu'un film d'animation japonais remporte le Golden Globe du meilleur film d'animation, une catégorie qui existe depuis 2007. Il reste même rare que des films d'animation nippons y soient nommés : notons Miraï ma petite soeur en 2019, Inu-Oh en 2023, et Suzume ainsi que Super Mario Bros. le film (coproduction américano-japonaise) cette année, mais aucun de ces long-métrages ne l'a emporté.

A présent, il reste à voir si le film de Miyazaki sera aussi en lice pour les Oscars, puisque les deux cérémonies ont généralement beaucoup de films en commun dans leurs sélections. Pour le moment, il a simplement été confirmé que Le Garçon et le Héron était éligible aux Oscars, notamment aux côtés de... Suzume et Super Mario Bros. le film. Mais aucun d'eux ne fait encore partie de la fameuse "short list", celle-ci n'ayant pas encore été dévoilée.
ALL HAIL PALPATINE, ALL HAIL FREEZER, ALL HEIL ZORDER, ALL HAIL EREN, ALL HAIL SKYNET, ALL HAIL BRITANNIA, ALL HAIL WILLIAM DELOS.
Venez jouer avec Bob Image.



Retourner vers « Films d'animation japonais »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 2 invités