C'est bien sûr l'adaptation du célèbre roman de Tolkien : Bilbo le hobbit, et c'est édité en France chez Delcourt depuis 2009 apparemment. Quelques pages :
Je n'ai jamais eu l'occasion de feuilleter mais si certains connaissent, n'hésitez pas à commenter, je pense que ça peut-être cool à posséder dans un esprit de collectionnite, même s'il vaut mieux aborder Tolkien par ses propres textes et romans, on ne le rappèlera jamais assez ( avis notamment à ceux qui ne jugent son univers que sur la partie seigneur des anneaux et à fortiori par les seuls films).
A noter cependant que cette version semble très fidèle à l'esprit, d'après les commentaires de ce site
Au cas où le lien disparaît, je recopie le texte
L’adaptation en roman-graphique de Bilbo Le Hobbit sort enfin en un seul morceau en France grâce à Delcourt alors qu’il existait en deux tomes depuis 1991 (chez les anciennes éditions Comics USA). L’occasion de vérifier que l’oeuvre datant de 1989 n’a pas pris une ride.
Adapté un des plus grands classiques de la littérature d’Heroic-fantasy destiné pour la jeunesse n’était pas une mince affaire et il faut avouer que le résultat final est plus que satisfaisant. Mais avant d’en parler, revenons sur l’oeuvre originale. Pour ceux qui ne connaissent pas, sachez qu’il s’agit d’une sorte de préquelle pour le Seigneur des Anneaux (et si vous ne voyez toujours pas l’univers évoqué alors vous vous êtes trompé de site…) écrits en 1937 par J.R.R. Tolkien. On y rencontre le Hobbit (sorte de nain aux pieds poilus et sans barbe) Bilbo se voyant malgré lui embarqué dans une chasse au trésor en compagnie de la compagnie des nains de Thorin et du magicien/sorcier Gandalf. Leur quête est d’aidé Thorin à récupérer le royaume dont il est l’héritier et les trésors qu’il renferme dans la Montagne Solitaire gardée par le terrible dragon Smaug. Chemin faisant, Bilbo va devoir affronter de multiples dangers : Trolls, gobelins, araignées géantes, elfes méfiants, loups violents et autres montagnes et forêts traitresses sans oublier Smaug et un certain Gollum…
Ce roman-graphique se veut vraiment comme une adaptation et même si ça fait pas mal de temps que j’ai lu l’ouvrage original, on sent que le style de Tolkien est présent avec cette volonté de toujours donné un relief très ancien à chaque nom évoqué et l’humour très anglais transpirant parfois à travers les lignes du narrateur. On sent que Charles Dixon a voulu rester le plus fidèle possible créant surtout la mise en scène des dessins. Aucun passage du livre ne semble avoir été sacrifié et la longueur de l’album (140 pages) fait que le tout se lit lentement, mais avec vraiment de plaisir. Comptez donc plus de deux heures pour lire sérieusement l’ensemble ce qui est plus qu’honorable renforçant l’immersivité du travail de Dixon tant on ne s’ennuie jamais. Certes le crédit de l’histoire revient à l’auteur original, mais on ne peut que saluer la performance de Dixon réussissant à ce que le scénario très présent n’envahisse pas le dessin qui est l’autre atout majeur de ce travail.
Et ce dernier est l’oeuvre de David Wenzel, spécialiste du genre puisqu’il a aussi travaillé sur des licences telles que Conan le barbare. Son dessin est tout juste sublime et chaque page vaut vraiment le coup d’oeil. Son style se rapproche assez de ce que l’on peut voir sur les illustrations de romans, de plus sa coloration s’apparente à la peinture avec une finition toujours dans le ton. On sent que chaque case a été fait avec autant de plaisir et professionnalisme que toutes les autres. Le bestiaire évoqué plus haut prend toute son ampleur tout en gardant un petit côté enfantin rappelant à quel public l’oeuvre est, à la base, destinée. Les couleurs chaudes utilisées caressent la rétine comme sur l’affrontement psychologique Gollum/Bilbo qui est à couper le souffle. Sans oublier les pleines pages magnifiques comme la découverte de Smaug. Un dessin un peu à l’ancienne où l’on peut voir quelles merveilles on peut faire sans que l’ordinateur soit appelé. D’autant plus que le découpage des cases sait bien se diversifier. On pourra peut-être reprocher le côté un peu « figé » qui apparaît parfois ainsi que les grandes batailles pas vraiment traitées dans le détail…