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Kinji Fukasaku

Le coin des cinéastes, car le cinéma, ce n'est pas que des films... Découvrez ici les travailleurs de l'ombre du septième art, réalisateurs, scénaristes, producteurs, qui une fois leur travail mis en commun nous permet de nous offrir le meilleur du cinéma... Ou le pire.
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Kinji Fukasaku

Messagepar Meleor » lun. déc. 02, 2019 9:34 am

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Kinji Fukasaku (深作 欣二, Fukasaku Kinji?), né le 3 juillet 1930 et mort le 12 janvier 2003, est un acteur, scénariste et réalisateur japonais.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kinji_Fukasaku


Biographie:

Kinji Fukasaku est né le 3 juillet 1930 à Mito, dans la préfecture d'Ibaraki au Japon.
Il est très tôt confronté à la violence en travaillant durant la Seconde Guerre mondiale dans une fabrique d'armes. Après ses études universitaires, il commence sa carrière en 1953 dans l'important studio japonais Toei comme assistant réalisateur. Il passe à la réalisation en 1961 avec la série du Policier vagabond, qui met en scène un tout jeune Sonny Chiba.
Il investit un genre canonique au Japon, le yakuza-eiga (films sur la pègre japonaise). Ses principaux films de cette époque sont Gangsters en plein jour, Hommes, porcs et loups et Le Caïd de Yokohama. Il réalise également les scènes de combat aérien du film américain Tora! Tora! Tora!.
Ses thèmes de prédilection sont l'après-guerre et la transformation de la société japonaise. Dans les années 1970, il transforme l'image classique du yakuza guidé par l'honneur en celle du gangster mené par l'appât du gain avec des films très violents comme Le Cimetière de la morale (1975) ou Combat sans code d'honneur en 1973. Ce dernier est un succès critique et commercial qui donnera lieu à quatre suites (plus une nouvelle trilogie). Par ces films, il est l'initiateur du genre Jitsuroku eiga (films de yakuzas réalistes, souvent anarchisants, plutôt portés sur la violence spectaculaire3).
Il s'oriente ensuite vers le film de samouraïs et la science-fiction. Dans les années 1980, Fukasaku se tourne vers des films plus commerciaux.
En 2000, il réalise Battle Royale. Il commence le tournage de la suite Battle Royale 2 mais doit abandonner à cause d'un cancer de la prostate. Son fils, Kenta Fukasaku, prend le relais et termine le tournage. Fukasaku meurt à Tokyo le 12 janvier 2003, sans voir le film terminé.
Fukasaku a influencé de nombreux réalisateurs dont Takeshi Kitano, Takashi Miike, John Woo et Quentin Tarantino.






Kinji Fukasaku à la Cinémathèque Française
33 045 vues•18 août 2014

Mohamed Bouaouina

913 abonnés

Du 2 Juillet au 3 Aout 2014, a eu lieu à la Cinémathèque Française de Bercy la rétrospective la plus intégrale possible consacrée au cinéaste Kinji Fukasaku.
Voici (monté en un seul bloc) la vidéo de présentation de la rétrospective, puis la conférence "Qui êtes vous, Kinji Fukasaku ?", toutes deux données par le directeur de la programmation de la Cinémathèque Française, Jean-François Rauger.



RÉSUMÉ

Qui êtes-vous Kinji Fukasaku ? Conférence de Jean-François Rauger
Une carrière prolifique construite sous le règne de la politique des genres des grands studios japonais. Kinji Fukasaku s'est d'abord affirmé comme le spécialiste du film de gangsters (yakusas) à la japonaise, dès le début des années 1960 avec des titres comme Gangsters en plein jour. La décennie suivante, il réalise des œuvres qui constitueront une véritable relecture critique (la série des Combats sans code d'honneur, Le Cimetière de la morale) où seront brocardées les mythologies traditionnelles. Sa mise en scène, souvent spectaculaire, est au service de la peinture d'un univers chaotique, dénué de règles, métaphore du capitalisme moderne. Fukasaku s'est, par ailleurs, illustré dans le cinéma dit « de sabre » et la science-fiction.

Meleor
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Re: Kinji Fukasaku

Messagepar Meleor » lun. déc. 02, 2019 10:00 am

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Synopsis

Japon, années soixante : dans l'euphorie du boom économique, l'argent coule à flots et profite à tout le monde. Shun, chef d'un gang de jeunes voyous, tente sa chance en se spécialisant dans les affaires de chantage. Le succès aidant, il se risque dans des coups de plus en plus énormes : faire chanter des gros bonnets de la drogue et des politiciens véreux. Mais son audace va se heurter à l'ennemi suprême : la loi du plus fort...



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Amazon.fr

Pape de la série "B" japonaise, disparu en 2003, Kinji Fukasaku sort enfin de l’ombre en France grâce, une nouvelle fois, à la magie du DVD. Auréolé du succès tardif du terrifiant et jouissif Battle Royale, c’est sur la période "polar" du maître que se penche la mini-collection éditée par Wild Side Video. Deux films somptueux en guise d’ouverture : Guerre des gangs à Okinawa et Okita le pourfendeur, Yakuza moderne. Le premier met en scène une poignée de gangsters déchus qui tentent de reprendre du poil de la bête en faisant main basse sur la fameuse île nippone. Suprêmement élégant, racé, violent. Pour les fans du cinéma japonais, il est évident que Kitano s’en est fortement inspiré pour réaliser son Sonatine. Le second met en scène un yakuza nerveux et féru de combat, au sabre qui sème la discorde parmi son propre clan. Fukasaku aime le genre de personnage ambigu, mi-chevalier moderne, mi-ordure, qui tente tout bonnement de survivre dans le Japon d’après-guerre à la solde des Américains. Plus question de considérer ce réalisateur trop longtemps ignoré en Occident, masqué par la suprématie intellectuelle des Ozu, Kurosawa et Mizoguchi, comme un bon "artisan" du cinéma local, mais désormais comme un véritable Melville nippon. À moins que Melville ne soit lui-même un Fukasaku français… --Jean-Pascal Grosso



René Perceur
5,0 sur 5 étoiles
Le chaînon qui nous manquait entre Peckinpah et John Woo
17 janvier 2005
Format: DVD

Guerre des gangs à Okinawa, 1971. Ce film appartient à une veine encore assez romantique du cinéaste. Un peu plus tard, dans Okita le pourfendeur (anecdotique) et surtout dans Combat sans code d'honneur (fresque), Fukasaku a opéré un virage radical le conduisant à une représentation grinçante, naturaliste, des yakuzas, dont l'aspect parfois didactique évoque Oliver Stone.
Dans Guerre des gangs à Okinawa, deux acteurs, deux personnages crèvent l'écran : Koji Tsuruta, qui incarne un "aniki" ("grand frère", c'est-à-dire chef) dont le gang, déjà décimé avant son arrestation, ne compte plus que quatre membres au début du film ; et Noburu Ando, dans le rôle d'un ancien adversaire du précédent : autrefois puissant et respecté, il est à présent le plus isolé des deux. Au point où ils en sont, ils ne peuvent que s'allier contre leur ennemi commun.
L'acteur Noburu Ando est un ancien yakuza. Il joue dans plusieurs films de Fukasaku et chacune de ses apparitions, même dans un rôle seccondaire, est stupéfiante.
Ce film, dont la fin s'inspire fortement du finale de La horde sauvage, est la source principale non seulement de Sonatine mais aussi d'Aniki.
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M. Dumay Gilles
MEMBRE DU CLUB DES TESTEURS
4,0 sur 5 étoiles
Avant Tarentino, il y avait Fukasaku !
7 septembre 2003
Format: DVD

Ca cogne à Okinawa. Un homme sort de taule, il a du cran (on n'arrête pas de le lui dire), et il est temps pour lui de devenir un oyabun, un chef de clan possédant un véritable territoire. Fusillades, meurtres, répliques glaçantes ; le cinéma japonais de Fukasaku (terriblement réac, mysogine et anti-américain) secoue un max.
En voyant ces films et ceux de Sony Chiba, on comprend où Tarentino a piqué ses meilleures (pires ?) idées. Et on comprend mieux "Sonatine" et "Hana Bi" de Beat Kitano.



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Portrait de Kinji Fukasaku par Quentin Tarantino (1ère partie)
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Okita le pourfendeur (Gendai Yakuza - Hitokiri Yota), 1 DVD, 92 minutes

Synopsis
Un yakuza fanatique du combat est prêt à tout pour assouvir son désir de violence, jusqu'à trahir le parrain de son propre clan pour le provoquer en duel.



Bouchard Stephane
MEMBRE DU CLUB DES TESTEURS
3,0 sur 5 étoiles
Un bon cru
15 janvier 2007
Format: DVD

Un yakuza tout juste sorti de prison crée de multiples désordres avec l'aide d'une nouvelle bande.

Reprenant le personnage joué par Bunta Sugawara dans Yakusa moderne : La loi de Yota réalisé par Yasuo Furuhata en 1968, Fukasaku lui confère ses principales préoccupations, le rendant tour à tour romantique lors de sa relation à la limite du sado masochisme, ou nihiliste lorsque l’on se rend compte du peu d’échappatoires à sa disposition. Fort des ses diverses influences comme le cinéma de gangsters US cher à Raoul Walch ou Samuel Fuller, Fukasaku les transfigure en restant parfaitement dans les codes du film de yakusa japonais. Vous l’aurez compris, il nous livre un film portant clairement sa patte.

Plus violent, plus cru que ses autres films de yakusa, Okita le pourfendeur dresse un portrait plein de noirceur des gangsters assez loin de la nostalgie que l’on peut lui connaître dans d’autres films. Moins connu et moins aprécié, Okita le pourfendeur, avec sa noirceur et sa violence est une des meilleures réussite de Kukasaku, à voir comme les autres.





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Portrait de Kinji Fukasaku par Quentin Tarantino (2ème partie)
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Description du produit

Combat sans code d'honneur (Jingi Naki Tatakai), 1 DVD, 100 minutes
Synopsis
Basé sur des faits réels, le film raconte la lutte pour l'hégémonie d'un nouveau gang reconstitué sur les ruines de l'après-guerre dans la région de Hiroshima. Dans le monde des yakuzas, le code de l'honneur a disparu pour faire place à la loi du plus fort.



Commentaires Amazon:


Mafia Japonaise!
26 septembre 2009
Format: DVDAchat vérifié

Kinji Fukasaku a révolutionné le film de gangsters en insérant dans ses films une violence explicite ce qui explique pourquoi ses quatres films de gangsters des années 1970 ont tous été interdits aux moins de seize ans. Fukasaku avait déjà impressionné pour son rythme et la chorégraphie des scènes d'action pour "Tora! Tora! Tora!", il livre ici son film le plus riche et le plus dense de sa filmographie. Oui, "Combat sans code d'honneur" porte bien son nom, Fukasaku montre le changement des moeurs nippones après la défaite du Japon face aux Etats-Unis d'Amérique lors de la Seconde Guerre Mondiale, des militaires Américains que Fukasaku n'hésite pas à critiquer ouvertement lors de la scène d'ouverture les montrant en train d'essayer de violer une jeune femme. Le style de Fukasaku est unique dans son pays puisqu'il a été le premier à introduire des gros mots dans ce genre de films à l'opposé des dialogues châtiés de "Le Parrain" de Francis Ford Coppola. Le réalisateur dirige son long-métrage de main de maître, mettant en scène un scénario extrêmement riche et dense qui ne permet à aucun moment au spectateur de souffler tant les évènements se succèdent à un rythme effréné pratiquement tous accompagnés d'une bonne dose de violence sanglante. Il paraît certain qu'après ce film, Fukasaku allait entrer dans la légende du cinéma puisque son film laissa place à des suites toujours non disponibles en DVD. Le film relate le parcours tumultueux de nombreux mafieux qui veulent s'emparer des trafics de drogue et maîtriser les services de transport maritime. Le réalisateur montre que les rapports entre les politiques et la mafia sont étroitement liés, distillant une intrigue riche en rebondissements qui laisse place à des massacres, les Yakuza étant clairement qualifiés de très violents et très rancuniers. Kinji Fukasaku signe un film impressionnant qui affiche l'opportunisme et les trahisons à tous les niveaux et délivre une fresque violente et efficace. Un grand film subversif!
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steka
5,0 sur 5 étoiles
Un propos subtile sous un emballage rustique
7 novembre 2007
Format: DVD

Le réalisateur Kinji Fukasaku était passé maitre dans l'art de faire passer une critique sévère de la société Japonaise tout en ayant l'air de s'amuser. De ce fait son cinéma a été complètement ignoré par les "intellectuels" toujours aveugles à un discours non-idéologique.Il ne faut pas non plus s'arreter au pitoyable commentaire de Tarantino qui accompagne le film car lui par contre dévoile là, la profonde débilité qui est la sienne. Non, regardez bien la galerie des personnages içi offerte, elle est fort édifiante!



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Deuxième volet de la mini-collection Fukasaku et, de nouveau, deux chefs-d’œuvre. Encore une fois, le réalisateur manie l’action, mais aussi la réflexion (ses tableaux du Japon d’après-guerre, crevant de trouille et de faim, sont saisissants), avec habilité et avec une intelligence sobre. Le premier film, Combat sans code d’honneur est une peinture violente des clans yakuzas, inspirée de faits réels. Des hommes jeunes, dans un pays soumis, vaincu, tentent de redonner un sens à leur vie ne se lançant dans le gangstérisme. C’est dur, fiévreux, ultra réaliste. Le second, Le Cimetière de la morale nous entraîne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Un jeune yakuza, psychotique et junkie,en rébellion totale contre la société qui l’entoure, va jusqu’à défier ses supérieurs criminels. Un des polars "yakuza" les plus efficaces et applaudis de Fukasaku, inspiré d’actes et de faits réels, puisque tiré des souvenirs de l’ex-gangster devenu écrivain à succès, Fujita Goro. Loin des habituels clichés sur l’honneur (tant prisés à l’écran !) des membres des mafias japonaises (à l’origine, d’ailleurs, de quelques-uns de ses plus beaux succès commerciaux), le réalisateur propose, avec Le Cimetière de la morale, une vision beaucoup plus noire et désespérée du milieu des truands tatoués. Ici, aucun salut, aucun acte héroïque et oblatif, mais un personnage à l’image de toute une génération sacrifiée par la guerre, solitaire, indomptable et n’ayant plus rien à perdre. --Jean-Pascal Grosso

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Re: Kinji Fukasaku

Messagepar Meleor » lun. déc. 02, 2019 10:49 am



Tarantino nous parle de ce réal à l'occasion de la rétrospective à la Cinémathèque américaine en 2001.

phoenlx
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Re: Kinji Fukasaku

Messagepar phoenlx » dim. janv. 10, 2021 5:17 pm

tiens je ne me rappelais plus que tu avais lancé son topic à lui !!

de ce réalisateur je ne connais que le fameux Battle Royale avec Kitano, et les évadés de l'espace, le fameux film préquelle de san ku kaï (et pas mal inspiré de star wars)
il faudrait que je vois son tora!tora!tora! et que j'explore tous ses autres films avec Sonny Chiba ...
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
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