Synopsis
Japon, années soixante : dans l'euphorie du boom économique, l'argent coule à flots et profite à tout le monde. Shun, chef d'un gang de jeunes voyous, tente sa chance en se spécialisant dans les affaires de chantage. Le succès aidant, il se risque dans des coups de plus en plus énormes : faire chanter des gros bonnets de la drogue et des politiciens véreux. Mais son audace va se heurter à l'ennemi suprême : la loi du plus fort...
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Pape de la série "B" japonaise, disparu en 2003, Kinji Fukasaku sort enfin de lombre en France grâce, une nouvelle fois, à la magie du DVD. Auréolé du succès tardif du terrifiant et jouissif Battle Royale, cest sur la période "polar" du maître que se penche la mini-collection éditée par Wild Side Video. Deux films somptueux en guise douverture : Guerre des gangs à Okinawa et Okita le pourfendeur, Yakuza moderne. Le premier met en scène une poignée de gangsters déchus qui tentent de reprendre du poil de la bête en faisant main basse sur la fameuse île nippone. Suprêmement élégant, racé, violent. Pour les fans du cinéma japonais, il est évident que Kitano sen est fortement inspiré pour réaliser son Sonatine. Le second met en scène un yakuza nerveux et féru de combat, au sabre qui sème la discorde parmi son propre clan. Fukasaku aime le genre de personnage ambigu, mi-chevalier moderne, mi-ordure, qui tente tout bonnement de survivre dans le Japon daprès-guerre à la solde des Américains. Plus question de considérer ce réalisateur trop longtemps ignoré en Occident, masqué par la suprématie intellectuelle des Ozu, Kurosawa et Mizoguchi, comme un bon "artisan" du cinéma local, mais désormais comme un véritable Melville nippon. À moins que Melville ne soit lui-même un Fukasaku français
--Jean-Pascal Grosso
René Perceur
5,0 sur 5 étoiles
Le chaînon qui nous manquait entre Peckinpah et John Woo
17 janvier 2005
Format: DVD
Guerre des gangs à Okinawa, 1971. Ce film appartient à une veine encore assez romantique du cinéaste. Un peu plus tard, dans Okita le pourfendeur (anecdotique) et surtout dans Combat sans code d'honneur (fresque), Fukasaku a opéré un virage radical le conduisant à une représentation grinçante, naturaliste, des yakuzas, dont l'aspect parfois didactique évoque Oliver Stone.
Dans Guerre des gangs à Okinawa, deux acteurs, deux personnages crèvent l'écran : Koji Tsuruta, qui incarne un "aniki" ("grand frère", c'est-à-dire chef) dont le gang, déjà décimé avant son arrestation, ne compte plus que quatre membres au début du film ; et Noburu Ando, dans le rôle d'un ancien adversaire du précédent : autrefois puissant et respecté, il est à présent le plus isolé des deux. Au point où ils en sont, ils ne peuvent que s'allier contre leur ennemi commun.
L'acteur Noburu Ando est un ancien yakuza. Il joue dans plusieurs films de Fukasaku et chacune de ses apparitions, même dans un rôle seccondaire, est stupéfiante.
Ce film, dont la fin s'inspire fortement du finale de La horde sauvage, est la source principale non seulement de Sonatine mais aussi d'Aniki.
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M. Dumay Gilles
MEMBRE DU CLUB DES TESTEURS
4,0 sur 5 étoiles
Avant Tarentino, il y avait Fukasaku !
7 septembre 2003
Format: DVD
Ca cogne à Okinawa. Un homme sort de taule, il a du cran (on n'arrête pas de le lui dire), et il est temps pour lui de devenir un oyabun, un chef de clan possédant un véritable territoire. Fusillades, meurtres, répliques glaçantes ; le cinéma japonais de Fukasaku (terriblement réac, mysogine et anti-américain) secoue un max.
En voyant ces films et ceux de Sony Chiba, on comprend où Tarentino a piqué ses meilleures (pires ?) idées. Et on comprend mieux "Sonatine" et "Hana Bi" de Beat Kitano.
Contenu additionnel
Portrait de Kinji Fukasaku par Quentin Tarantino (1ère partie)
Galerie photos
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Description du produit
Okita le pourfendeur (Gendai Yakuza - Hitokiri Yota), 1 DVD, 92 minutes
Synopsis
Un yakuza fanatique du combat est prêt à tout pour assouvir son désir de violence, jusqu'à trahir le parrain de son propre clan pour le provoquer en duel.
Bouchard Stephane
MEMBRE DU CLUB DES TESTEURS
3,0 sur 5 étoiles
Un bon cru
15 janvier 2007
Format: DVD
Un yakuza tout juste sorti de prison crée de multiples désordres avec l'aide d'une nouvelle bande.
Reprenant le personnage joué par Bunta Sugawara dans Yakusa moderne : La loi de Yota réalisé par Yasuo Furuhata en 1968, Fukasaku lui confère ses principales préoccupations, le rendant tour à tour romantique lors de sa relation à la limite du sado masochisme, ou nihiliste lorsque l’on se rend compte du peu d’échappatoires à sa disposition. Fort des ses diverses influences comme le cinéma de gangsters US cher à Raoul Walch ou Samuel Fuller, Fukasaku les transfigure en restant parfaitement dans les codes du film de yakusa japonais. Vous l’aurez compris, il nous livre un film portant clairement sa patte.
Plus violent, plus cru que ses autres films de yakusa, Okita le pourfendeur dresse un portrait plein de noirceur des gangsters assez loin de la nostalgie que l’on peut lui connaître dans d’autres films. Moins connu et moins aprécié, Okita le pourfendeur, avec sa noirceur et sa violence est une des meilleures réussite de Kukasaku, à voir comme les autres.
Contenu additionnel
Portrait de Kinji Fukasaku par Quentin Tarantino (2ème partie)
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Filmographie
Bande-annonce
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Description du produit
Combat sans code d'honneur (Jingi Naki Tatakai), 1 DVD, 100 minutes
Synopsis
Basé sur des faits réels, le film raconte la lutte pour l'hégémonie d'un nouveau gang reconstitué sur les ruines de l'après-guerre dans la région de Hiroshima. Dans le monde des yakuzas, le code de l'honneur a disparu pour faire place à la loi du plus fort.
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Mafia Japonaise!
26 septembre 2009
Format: DVDAchat vérifié
Kinji Fukasaku a révolutionné le film de gangsters en insérant dans ses films une violence explicite ce qui explique pourquoi ses quatres films de gangsters des années 1970 ont tous été interdits aux moins de seize ans. Fukasaku avait déjà impressionné pour son rythme et la chorégraphie des scènes d'action pour "Tora! Tora! Tora!", il livre ici son film le plus riche et le plus dense de sa filmographie. Oui, "Combat sans code d'honneur" porte bien son nom, Fukasaku montre le changement des moeurs nippones après la défaite du Japon face aux Etats-Unis d'Amérique lors de la Seconde Guerre Mondiale, des militaires Américains que Fukasaku n'hésite pas à critiquer ouvertement lors de la scène d'ouverture les montrant en train d'essayer de violer une jeune femme. Le style de Fukasaku est unique dans son pays puisqu'il a été le premier à introduire des gros mots dans ce genre de films à l'opposé des dialogues châtiés de "Le Parrain" de Francis Ford Coppola. Le réalisateur dirige son long-métrage de main de maître, mettant en scène un scénario extrêmement riche et dense qui ne permet à aucun moment au spectateur de souffler tant les évènements se succèdent à un rythme effréné pratiquement tous accompagnés d'une bonne dose de violence sanglante. Il paraît certain qu'après ce film, Fukasaku allait entrer dans la légende du cinéma puisque son film laissa place à des suites toujours non disponibles en DVD. Le film relate le parcours tumultueux de nombreux mafieux qui veulent s'emparer des trafics de drogue et maîtriser les services de transport maritime. Le réalisateur montre que les rapports entre les politiques et la mafia sont étroitement liés, distillant une intrigue riche en rebondissements qui laisse place à des massacres, les Yakuza étant clairement qualifiés de très violents et très rancuniers. Kinji Fukasaku signe un film impressionnant qui affiche l'opportunisme et les trahisons à tous les niveaux et délivre une fresque violente et efficace. Un grand film subversif!
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steka
5,0 sur 5 étoiles
Un propos subtile sous un emballage rustique
7 novembre 2007
Format: DVD
Le réalisateur Kinji Fukasaku était passé maitre dans l'art de faire passer une critique sévère de la société Japonaise tout en ayant l'air de s'amuser. De ce fait son cinéma a été complètement ignoré par les "intellectuels" toujours aveugles à un discours non-idéologique.Il ne faut pas non plus s'arreter au pitoyable commentaire de Tarantino qui accompagne le film car lui par contre dévoile là, la profonde débilité qui est la sienne. Non, regardez bien la galerie des personnages içi offerte, elle est fort édifiante!
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Deuxième volet de la mini-collection Fukasaku et, de nouveau, deux chefs-dœuvre. Encore une fois, le réalisateur manie laction, mais aussi la réflexion (ses tableaux du Japon daprès-guerre, crevant de trouille et de faim, sont saisissants), avec habilité et avec une intelligence sobre. Le premier film, Combat sans code dhonneur est une peinture violente des clans yakuzas, inspirée de faits réels. Des hommes jeunes, dans un pays soumis, vaincu, tentent de redonner un sens à leur vie ne se lançant dans le gangstérisme. Cest dur, fiévreux, ultra réaliste. Le second, Le Cimetière de la morale nous entraîne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Un jeune yakuza, psychotique et junkie,en rébellion totale contre la société qui lentoure, va jusquà défier ses supérieurs criminels. Un des polars "yakuza" les plus efficaces et applaudis de Fukasaku, inspiré dactes et de faits réels, puisque tiré des souvenirs de lex-gangster devenu écrivain à succès, Fujita Goro. Loin des habituels clichés sur lhonneur (tant prisés à lécran !) des membres des mafias japonaises (à lorigine, dailleurs, de quelques-uns de ses plus beaux succès commerciaux), le réalisateur propose, avec Le Cimetière de la morale, une vision beaucoup plus noire et désespérée du milieu des truands tatoués. Ici, aucun salut, aucun acte héroïque et oblatif, mais un personnage à limage de toute une génération sacrifiée par la guerre, solitaire, indomptable et nayant plus rien à perdre. --Jean-Pascal Grosso