Shigeyasu Yamauchi

Dans cette rubrique seront évoqués l'ensemble des personnes ayant participé de près ou de loin à la création de l'univers de Dragon Ball, de l'illustre Akira Toriyama à Shigeyasu Yamauchi en passant par Shunsuke Kikuchi...
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Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » lun. juin 03, 2013 3:39 pm

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Shigeyasu Yamauchi ( 山内重保) est un réalisateur d'animation japonaise né le 10 Avril 1953 à Hakodate au Japon.

Réalisateur freelance, ancien employé d'Ashi Production et Tôei Animation, il a marqué les esprits des fans de Saint Seiya en réalisant quelques-uns de ses plus beaux épisodes (dont l'épisode 30, avec le fameux passage avec Jamian du Corbeau dans lequel Seiya saute avec Saori au fond d'un canyon et au fond duquel on assistera à une belle scène de tendresse, ou encore l'épisode 57 (le légendaire combat Ikki/Shaka... C'est lui !)) puis en signant l'OAV du Jûnikyû et le film du Tenkai, long-métrage qui lui vaudra d'être éjecté de l'univers de Kurumada par ce dernier, qui a renié le film. Cet acte de piraterie signera malheureusement la fin d'une époque : le Meikai, confié aux mains d'un Katsumata autrefois vénéré mais visiblement en panne d'inspiration ces dernières années, n'est plus que la pâle ombre de ce qu'il aurait pu être entre les mains de Yamauchi...

Après son départ de Saint Seiya, il a réalisé les 52 épisodes de la série Kôchû ôka MushiKing pour la TMS, qui s'est terminée en avril 2006.

En 2008, on lui confie la mission de mettre en place et réaliser les 24 épisodes de la série Casshern Sins, qui montre ici le côté sombre de Yamauchi et sonne comme une très belle suite... au film du Tenkai.

Ci-dessous, la liste des épisodes, séries et films Saint Seiya sur lesquels Yamauchi a exercé :

Saint Seiya (épisode 8)
Saint Seiya (épisode 13)
Saint Seiya (épisode 18)
Saint Seiya (épisode 26)
Saint Seiya (épisode 30)
Saint Seiya (épisode 34)
Saint Seiya (épisode 38)
Saint Seiya (épisode 42)
Saint Seiya (épisode 46)
Saint Seiya (épisode 52)
Saint Seiya (épisode 57)
Saint Seiya (épisode 61)
Saint Seiya (épisode 62)
Saint Seiya (épisode 72)
Saint Seiya (épisode 111)
Saint Seiya : Hadès -Le Sanctuaire
Saint Seiya : La Guerre des Dieux
Saint Seiya : Les Guerriers d'Abel
Saint Seiya : Tenkai-hen

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » ven. juin 07, 2013 3:07 pm

Né le 10 avril 1953 à Hakodate (Hokkaidô), Shigeyasu Yamauchi fait son entrée dans le monde de l'animation chez Ashi Production (aujourd'hui Production Reed), le studio d'animation à l'origine de la série animée Gigi et né en 1975. Il y fera ses premières armes avant d'être remarqué par les pontes de Tôei Animation, où il finit par signer. Même si sa carrière ne se limite pas à cette société (il participe ponctuellement à des productions concurrentes), tous ses travaux de longue haleine y seront réalisés.

http://dossiers.cyna.fr/595.html

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » mar. juin 11, 2013 3:23 pm

L'ère Tôei

Son premier travail à la Tôei sera Arrow Emblem Grand Prix no taka (44 épisodes, 77-78), la célèbre série "Grand Prix" que nous avons pu voir sur nos ondes.

Tout comme sur Galaxy Express 999 (113 épisodes, 78-81), il n'occupe encore que le poste de régisseur principal (seisaku shinkô), soit celui qui est chargé de surveiller et d'établir le plan de travail. Selon sa bio dans le livret du CD du Tenkai-hen, il aurait été "assistant à la mise en scène" des deux premiers épisodes. Il a également participé à une oeuvre bien connue en France, Captain Future (Capitaine Flam), dont il a signé le storyboard d'au moins deux épisodes, les 47 et 49.

Son véritable premier travail de réalisation à la Tôei sera pour la maison-mère et non sa filiale Tôei Animation, sur cinq séries annuelles de méchas réalisées pour certaines par Kozô Morishita (futur réalisateur de Saint Seiya). Il a ainsi réalisé voire storyboardé des épisodes de Daikengo (26 épisodes, 1978, une série co-produite par des anciens de la Tatsunoko), God Sigma (50 épisodes, 1980, Yamauchi était sur le 32) pour un seul épisode, Dairugger XV (Fifteen) (52 épisodes, 82-83, musiques de Seiji Yokoyama), dont il dirige au moins 3 épisodes et un storyboard, puis il participe à 6 épisodes (peut-être plus) de Kôsoku denshin Albegus (45 épisodes, 83-84), et enfin à Video Senshi Laserion (45 épisodes, 84-85), toujours pour de la direction technique et des storyboards sur au moins 7 épisodes. Entretemps, il aura également signé storyboard et direction de l'animation sur au moins un épisode de Sasuraiger en décembre 83. La même année, il est assistant-réalisateur sur le magnifique long-métrage Uchû Senkan Yamato Kanketsu-hen (1983).

A.N.N. crédite Yamauchi comme directeur de l'animation sur Vas-y Julie ! en 1985, mais nous n'avons pas pu trouver de confirmation sur cette curiosité. Il continue en tout cas son apprentissage avec Morishita sur Compora Kid (26 épisodes, 85), sur laquelle il signe storyboard et mise en scène de l'épisode 17.

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » sam. mars 08, 2014 5:49 pm

Yamauchi et Araki : un début de reconnaissance



En 1986, Kozô Morishita emmène son jeune prodige dans ses bagages sur un projet qui s'annonce prometteur : Saint Seiya. La même année, il trouve le temps de réaliser le film pilote de Space Raiders et le story-board de l'épisode 6 de Maison Ikkoku ("Juliette Je t'aime").

1988 est l'année de la consécration puisqu'elle marque les débuts de Yamauchi en tant que réalisateur de long-métrage, avec le superbe second film de Saint Seiya : Kamigami no atsuki tatakai (alias "La Guerre des Dieux" ou "Asgard"), puis avec le troisième, peut-être son chef-d'oeuvre : Shinku no shônen densetsu (La Légende du Jeune Homme Ecarlate, alias "Les Guerriers d'Abel"). Sur ce dernier film, Yamauchi démontre sa capacité à magnifier artistiquement l'univers poétique de Kurumada.

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Inutile de dire que les propositions affluent durant l'après-Saint Seiya, et notre réalisateur boucle une année 89 particulièrement chargée : le film pilote de Robo Terminator, le story-board et la mise en scène de l'épisode 3 de la première saison de Ranma 1/2, il entame aussi deux séries, Akuma-kun, sur laquelle a travaillé l'essentiel de l'équipe technique et du casting de Saint Seiya, et bien sûr Dragon Ball Z, sur lequel il prouve sa capacité d'adaptation à tous les genres et à tous les univers, en signant le storyboard de 33 épisodes -- et réalisant 32 de ces épisodes par la même occasion.

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » sam. mars 08, 2014 5:50 pm

La période Dragon Ball Z

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Durant l'ère DBZ, Yamauchi, bourreau de travail, oeuvrera en tant que réalisateur sur la série TV et le premier long-métrage de Magical Taluluto-kun, ce qui représente d'ailleurs son premier poste de réalisateur pour une série TV (et sa deuxième collaboration avec Seiji Yokoyama aux musiques). Il signe également la direction technique des épisodes 1, 7 et 13, et le storyboard de l'épisode 18. Abonné aux "dragons", après Dragon Ball c'est au tour de Dragon Quest dont il dessine le storyboard de l'épisode 8 de la première série TV (épisode mis en scène par Katsumi Minokuchi). Puis il quitte momentanément la Tôei pour travailler sur... l'OAV Dragon Fist (1991, 40mn) dont le character-design est signé de Shingo Araki et l'animation prise en charge par Michi Himeno. En ayant sans doute un peu marre des noms de série pas très originaux, on sent sa détresse se répercuter sur le titre de son OAV suivant, Inferius wakusei senshi gaiden Condition Green, une série également prise en main par Araki Production (91-92), et qui représente peut-être l'exemple le plus flagrant de la "touche Yamauchi", en étant très proche des films de Saint Seiya sur le plan de la liberté de réalisation, et parfois également très proche en matière d'expression de l'émotion (voir la fin de l'épisode 2, très symptomatique).

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar phoenlx » sam. mars 08, 2014 6:38 pm

Tiens je savais pas qu'il avait fait aussi du Dragon Ball lui !
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
Notre histoire deviendra légende

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » sam. mars 08, 2014 7:52 pm

C'est simple, il a fait les meilleurs épisodes et films de Saint Seiya et Dragon Ball : ce type est un dieu pour ceux qui sont fans des deux franchises. :prosterne:
"La responsabilité d'un auteur est-elle de raconter des histoires moralement justes ? De faire plaisir aux fans ? Rien de tout ça. L'auteur n'a qu'une seule responsabilité : raconter des histoires qui lui ressemblent et auxquelles il croit." Story, Robert McKee
Génération Y, années 90
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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » sam. mars 15, 2014 4:20 pm



A partir de 1993, Yamauchi revient à la Tôei pour se concentrer presque exclusivement sur les très nombreux long-métrages de Dragon Ball Z : Moetsukiro !! Nessen.Ressen.Chôgeki-sen (film 8, "Broly", 93), Kiken na futari ! Super-Senshi wa nemurenai (film 10, "Le retour de Broly", 94), Fukkatsu no fusion !! Gokû to Vegeta (film 12, "Fusion", 95). Il réalise également le 4ème et dernier film de Dragon Ball, Saikyô e no michi (film 4, "L'Armée du Ruban Rouge", 96).

Il trouve aussi le moyen de caser dans cet emploi du temps surchargé l'OAV Crying Freeman Kanketsu-hen en 1994, suite et fin des OAV 4 et 5 qu'il avait déjà réalisés en 91 et 92.

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » dim. août 24, 2014 5:51 pm

De nouveaux alliés

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Son retour à la télévision se fait en fanfare avec la série très populaire Hana Yori Dango (51 épisodes, 96-97). Respectivement au character-design et au scénario, Yoshihiko Umakoshi et Reiko Yoshida (la future scénariste du Royaume des Chats du studio Ghibli), qui deviendront parmi ses plus fidèles collaborateurs dans la suite de sa carrière. Il en profite ensuite pour faire ses adieux à Son Gokû et à l'univers de Dragon Ball en mettant en scène l'épisode 15 et en travaillant sur le storyboard de l'épisode 20 de Dragon Ball GT (64 épisodes, 96-97).

En 1997, Yamauchi joue les guest-stars sur tout une série de projets : direction technique et storyboard de l'épisode 6 de Yume no Crayon Ôkuni (70 épisodes, 97-99), storyboards pour les épisodes 9 et 12 de l'OAV B't X NEO (97-98, 14 épisodes), storyboard de l'épisode 32 de Rekka no honoo (42 épisodes, 97-98, une infidélité à la Tôei puisque produite par le studio Pierrot) et finalement son travail le plus imposant de l'année, Doctor Slump (97-99), les nouvelles aventures d'Arale et de son créateur. Il sera ainsi le réalisateur de la série et également du film Doctor Slump Dr. Slump Arale no Bikkuri burn (99).

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En 1998, Yamauchi continue ses quelques petites participations par-ci par-là avec Cowboy Bebop (26 épisodes, 98-99, storyboard de l'épisode 16 "Black Dog Serenade") et Brain Powerd (26 épisodes, 98, storyboard de l'épisode 18). En 1999, il signe son retour à la Tôei avec One Piece : sur les 475 épisodes en date de fin 2010, il aura storyboardé et dirigé trois épisodes : les 6, 11 et... 167, quatre ans plus tard.

En 2000, il continue à se lancer dans plusieurs projets d'envergure tels que les films de Digimon Adventures 02 : Hurricane jôriku !! et Chôzetsu shinka !! Ôgon no Digimental, pour le Tôei Anime Fair, et le film Street Fighter ZERO - The Animation (alias "Street Fighter Alpha"), écrit tout comme le film de Digimon par son ami Reiko Yoshida. Mais en 2000 il signe surtout Sharp, la deuxième série TV de Oja-majo Do-re-mi (49 épisodes, 2000-2001), un succès populaire dont il est réalisateur après avoir été directeur technique sur les épisodes 39 et 49 de la première série (99-2000, 51 épisodes). Il y retrouve Naozumi Itô (futur directeur technique sur Saint Seiya Hades Jûnikyû-hen, qu'il avait déjà "couvé" sur Doctor Slump) et Takuya Igarashi, ex-assistant réalisateur sur Saint Seiya.

Pour l'année 2001, on le retrouve sur la série Project Arms (52 épisodes, 2001-2002, story-board des épisodes 4, 28, 34, 43 et 46), ainsi qu'en tant que réalisateur sur la troisième série des aventures de la petite sorcière, Motto ! Oja-majo Do-re-mi (50 épisodes, 2001-2002) et son long-métrage Kaeru-ishi no himitsu.

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En 2002, il quitte le poste de réalisateur sur la quatrième série de Do-re-mi, Dokkan ! (51 épisodes, 2002-2003), mais reste présent à la direction technique. La même année, il élabore le stobyboard de l'épisode 3 de l'épisode 8 d'une mini-série, Kanon (13 épisodes, 2002), dirigée par son "disciple" Naozumi Itô.

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » sam. oct. 04, 2014 4:48 pm

Retour à la légende : Saint Seiya Hades Jûnikyû-hen

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2003 est une grande année pour Yamauchi, puisqu'il retrouve la série qui a fait son succès, Saint Seiya, avec la suite de l'adaptation du manga stoppée à la fin des années 80, Hades Jûnikyû-hen. A cet occasion, il réalisera les 13 OAV de ce revival avec toute la maestria qu'on lui connait et des techniques d'animations modernes. Il embraye ensuite sur la direction technique de l'épisode 8 d'Ashita no Nadja (2003, 50 épisodes), ainsi que le film pilote de Ring ni Kakero (mai-juin 2003), l'adaptation d'un autre manga de l'auteur de Saint Seiya, qu'il a réalisé avec l'aide aux dessins de Shingo Araki, Michi Himeno, Jun-ichi Hayama, Eisaku Inoue, Michinori Chiba et d'autres animateurs de Hades Jûnikyû-hen. Ce pilote était censé convaincre les majors de l'animation de transposer à l'écran le manga de boxe de Masami Kurumada.

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Re: Shigeyasu Yamauchi

Messagepar Somewhere » sam. déc. 20, 2014 3:23 pm

Le sommet de la carrière et la chute de Yamauchi

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Le sommet de la carrière de Yamauchi sera aussi son probable chant du cygne sur la série Saint Seiya qui l'a fait connaitre : le film du Tenkai-hen, sorti en salles en février 2004, est un bide retentissant qu'on pourra attribuer à une campagne marketing désastreuse, des choix discutables de la part du distributeur, et tout simplement le fait qu'avec une liberté totale, Yamauchi est tout simplement capable de réaliser des chefs-d'oeuvre d'ambiance qui mettront des années avant d'être pleinement "assimilés" par les fans japonais. Toujours est-il que Masami Kurumada lui a mis sur le dos (ainsi qu'à la scénariste Michiko Yokote) toute la responsabilité du fiasco Tenkai, et qu'il ne veut plus travailler avec lui à l'avenir. Exit donc Yamauchi pour la série TV qui s'est mise en place peu après pour Ring ni Kakero. Exit Yamauchi pour le Meikai, qui aura eu l'effet (hilarant) qu'on lui connaît malheureusement.

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