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La chanson des Nibelungen

Rubriques consacrées aux mythologies, contes et légendes du monde entier (grecque, romaine, scandinave, finlandaise, chinoise, indienne, égyptienne, celte, inca, maya...) ainsi qu'aux grandes légendes populaires telles que l'Atlantide, le continent de Mû, les mythes bibliques...
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La chanson des Nibelungen

Messagepar phoenlx » jeu. nov. 25, 2010 6:28 pm

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Je lance un petit topic pour parler un peu de légendes et mythologie germaniques et scandinaves. Nous parlerons ici plus spécifiquement de tout ce qui concerne la chanson des Nibelungen, célèbre épopée germanique et nous évoquerons aussi les récits de l'Edda comme la Völsunga saga qui l'inspirent. Pour la mythologie germanique au sens plus large, la cosmogonie, description des divinités, et les descriptions de l'Edda je vous invite à vous rendre plutôt sur ce topic ( que j'avais d'abord relié à ce présent topic, mais je préfère désormais les séparer ) :
--> Cliquez ici

introduction et objet du topic ( histoire de fixer les idées ... )

Nous parlerons donc ici de la saga des Nibelungen, épopée médiévale allemande bien connue et composée au XIIIème siècle en moyen haut-allemand, la langue vulgaire de l'époque.

La Chanson des Nibelungen est la version originale germanique d'une légende également attestée en Scandinavie par des contes danois ou islandais. Redécouverte en Allemagne au XIXe siècle, elle y a été considérée durant deux siècles comme une épopée nationale décrivant la construction du pays.
Elle raconte les exploits de Siegfried, prince détenteur du trésor des Nibelungen, pour aider le roi burgonde Gunther à conquérir la main de Brunehilde, puis son mariage avec Kriemhild, la sœur de Gunther. Son assassinat par le traître Hagen initie une longue vengeance menée par Kriemhild et dont l'issue est le massacre des Burgondes sur les rives du Danube.
( résumé wikipédia )

Ci-dessous : La première page du manuscrit évoquant la chanson des Nibelungen

Image


Evoquer cette saga est particulièrement chargé de sens sur ce forum puisque, faut-il le rappeler ces légendes inspirent fortement deux de nos franchises de coeur discutées ici sur les ailes immortelles : non seulement l'univers du manga Saint Seiya ( dont le gros chapitre Asgard de l'animé est très fortement marqué par ces légendes et les références à l'anneau des Nibelungen, les curieux pourront lire par exemple le topic à propos de Siegfried dans le manga Saint Seiya, personnage de l'oeuvre inspiré par ces légendes) mais l'inspiration se retrouve également dans les univers de JRR Tolkien ( beaucoup d'éléments semblent s'en inspirer à commencer par l'anneau unique de Sauron, certains personnages des récits de Tolkien, certains chapitres du silmarillion comme celui de Túrin Turambar etc).

On peut d'ailleurs rappeler que Tolkien a élaboré sa propre version de l'histoire de Siegfried, ou plutôt Sigurðr pour reprendre le nom du personnage en vieux norrois et tel qu'il apparaît dans la Völsunga saga, Siegfried étant le nom dans la Chanson des Nibelungen, qui est la version continentale et christianisée du mythe) ; On peut donc retrouver cette version de l'écrivain JRR Tolkien dans le livre édité de manière posthume après la mort de l'écrivain : La légende de Sigurd et Gudrun, aux éditions Christian Bourgois en France, et qui évoque ces récits sous forme de poésie allitérative ( voir aussi ce topic ) :

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Ce topic par conséquent se voudra un peu transversal :idea: :wink: . Je place d'ailleurs le lien dans les trois rubriques du forum, la rubrique Saint Seiya, la rubrique Tolkien et la rubrique Mythologique générale du forum afin que vous le retrouviez facilement. Après tout, nous sommes sur un forum qui met fortement en avant Saint Seiya et les mondes de Tolkien c'est pourquoi je souhaite qu'on souligne aussi certaines connexions dans cette rubrique mythologique, mais l'idée c'est aussi de se cultiver et d'apprendre les mythes en soi, qui sont non seulement à la base des oeuvres qu'on aime mais aussi de plein d'autres récits ( Rien que dans toute la culture mangas les allusions sont légion et on trouve souvent beaucoup d'échos à tout celà, les japonais adorant réutiliser certains mythes de la culture occidentale , européenne ou autre , même si c'est souvent avec une forte réappropriation )

Je vais commencer par poster un petit résumé de l'histoire fameuse du trésor des Nibelungen ( la source dont je m'aide est un disque vinyle de Wagner, musicien qui a souvent mis en musique ces histoires dans ses opéras ^^ ) Le résumé suit donc la chronologie wagnérienne, les scènes s'enchainent ici dans l'ordre de son vaste opéra , on s'interrogera ensuite sur les éventuelles différences avec les mythes et autre ( En fait je crois savoir que Wagner a beaucoup changé les versions anciennes de ces mythes, pour faire sa version à lui mais ce sera notre point d'entrée pour aborder le topic, qui je l'espère sera long et enrichi de vos retours ...


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Dans les profondeurs du Rhin, les trois ondines préposées à la garde de l'Or se prélassent quand le nain Alberich, maître des Nibelungen, approche pour s'emparer de l'amour de l'une d'elles. Elles se jouent de lui et le repoussent mais très vite, son attention se porte sur l'or qu'elles gardent. Alberich décide alors de renoncer à l'amour pour voler l'or du Rhin. Par la suite Alberich demande au forgeron nain Mime de forger un anneau grâce à une partie de l'or ainsi qu'un heaume magique qui peut rendre invisible et permet de se métamorphoser.

Parallèlement , les géants Fafner et Fasolt viennent réclamer l'exécution d'une promesse que Wotan ( NDLR : Odin ^^ ) , le premier des dieux, leur a imprudemment faite. Pour les récompenser de la construction du Walhalla, Wotan doit leur livrer sa belle soeur Freia, déesse de l'amour. Or, c'est à Freia que les dieux doivent leur éternelle jeunesse.

A la suite d'un marchandage assez sordide, les géants acceptent de renoncer à Freia en échange de l'or du Rhin. Wotan, accompagné du dieu du feu , le rusé Loge (Loki) se rend alors dans la forge souterraine des Nibelungen. Tous deux parviennent à faire prisonnier Alberich et à lui arracher la rançon de Freia : un monceau d'or, le heaume magique qui rend invisible ou permet toutes les métamorphoses, et enfin l'Anneau qui doit assurer la toute puissance à son détenteur. Alberich, rendu à la liberté, maudit l'anneau avant de regagner son antre. L'effet de cette malédiction ne tarde pas à se faire sentir : Fafner et Fasolt se disputent le fameux joyau, et le premier tue le second. Mais les dieux n'en ont cure. Un formidable coup de marteau de Donner ( = Thor ) , le dieu de la foudre, dissipe les nuages. Wotan et les siens s'avancent majestueusement vers le Walhalla sur un pont fait d'un arc en ciel.


Petite remarque : Je me demande si dans les récits de Tolkien l'affrontement entre Smeagol et Deagol ( le premier tuant le second pour posséder l'anneau de pouvoir ) ne ferait pas un peu échos à l'affrontement entre les 2 géants ici :shock:

Ci-dessous : une illustration représentant Fafner qui tue Fasolt

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Modifié en dernier par phoenlx le jeu. nov. 25, 2010 7:07 pm, modifié 5 fois.
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Messagepar phoenlx » jeu. nov. 25, 2010 6:39 pm

Pour les lecteurs de Tolkien du forum on peut remarquer de autres nombreuses similitudes dans cette histoire avec certains récits du silmarillion et du seigneur des anneaux :

Cliquez ici :
* Le heaume magique qui rend invisible ---> en échos au heaume de Túrin Turambar ( heaume du dragon )
* L'anneau des Nibelungen évidemment --> l'anneau unique
* Fasolt et Fafner qui s'affrontent pour posséder l'anneau ---> rappèle un peu l'affrontement des 2 perienath Smeagol et Deagol ^^
* Pour rappel il existe aussi dans l'histoire de Túrin Turambar un nain qui s'appèle Mim et qui est plutôt fourbe et traitre.

( Et évidemment, pour les fans de saint seiya du forum, on remarquera très vite certains clin d'oeil aussi , avec Alberich qui dans la série est un perso très fourbe - un peu inspiré du dieu Loki aussi - la présence de Mim et bien sûr, tout le mythe de siegfried et du dragon qui est pas mal repris, mythe sur lequel je m'étendrai plus tard dans le topic, il y a plusieurs versions selon les mythologies nordiques, germaniques etc )


On peut rappeler que dans la version wagnérienne de l'or du Rhin , qu'après avoir tué son frère Fasolt, le géant Fafner se transforme ensuite en un dragon bicéphale pour protéger son trésor. Il s'agit du fameux dragon que plus tard Siegfried ( ou Sigurd ) va réussir à tuer, grâce à son épée divine ( Notung ), juste après que cette dernière vienne à être reforgée.

Episode qui rappèle beaucoup aussi les récits tolkieniens avec Túrin parvenant à tuer le dragon Glaurung dans l'une des scènes les plus fortes du silmarillion ( qui se terminera d'ailleurs en drâme puisqu'ensuite Túrin et sa soeur Nienor Niniel se suicident) Avant cet affrontement Glaurung se couchait sur l'or de Nargothrond ( cité elfique qui venait de chuter sous les assauts des armées de Morgoth) , protégeant l'or avec convoitise, scène qui rappelle Fafnir qui se couche sur l'or de son père... Pour parvenir à tuer le dragon, Turin attend que Glaurung passe sur une crevasse pour pouvoir le percer au ventre comme Sigurd le fait dans la mythologie germanique, en se cachant dans une crevasse pour transpercer Fafnir ...

On retrouve aussi dans les 2 récits la fameuse faiblesse des dragons à l'endroit où les héros les transpercent de leurs épées ( laquelle inspire saint seiya aussi avec l'histoire de l'attaque de Shiryu qui baisse sa garde , mais aussi le récit de Bilbo le hobbit dans les récits Tolkienien, avec la mort d'un autre dragon fameux , Smaug .. ) 8-)
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Re: L'or du Rhin et l'anneau des Nibelungen

Messagepar phoenlx » dim. avr. 29, 2012 12:03 pm

J'ai trouvé cette version du mythe de Siegfried, j'en posterai d'autres ensuite ( n'hésitez pas à le faire ou en parler ) je cherche un peu à y voir clair car il y a décidément plein de versions ( hier j'ai vu le téléfilm L'anneau sacré mais il prend des libertés avec le scénario ; Il est néanmoins intéressant car plusieurs éléments des mythologies autour de Siegfried et des Nibelungen sont repris ) :

Voici une version du mythe que j'ai trouvé sur un site.
Sigurd ou Sifrit, Sigfrid, Siegfried, héros de la mythologie germanique. Issu de la famille des Völsungar, qui remonte à Odin, il est protégé sans cesse par ce dieu. Son père est Sigmund, dont on raconte qu'il épousa sa propre soeur, après avoir empêché le mariage de celle-ci avec le roi Siggeir et avoir retiré, du tronc de l'arbre où il était enfoncé, le glaive d'Odin, ce qu'avaient vainement essayé avant lui tous les autres guerriers.

Siegfried est né après la mort de son père. Il ignore ses parents et est élevé dans une forêt par un nain forgeron. Sa vigueur dès son enfance est extraordinaire. Muni d'armes merveilleuses, de l'épée Gram ou Balmune ( Balmung ), ayant comme monture un cheval qui descend de Sleipnir, le coursier d'Odin, il tue le dragon, en mange le coeur, ce qui le rend capable de comprendre le langage des oiseaux, et se baigna dans son sang, ce qui le rend invulnérable sauf entre les deux épaules où le sang du dragon n'a pas touché.

Il conquiert le trésor des Niebelungen et enlève au nain Albrich, gardien du trésor, la « Tarnkappe », ou chaperon enchanté, qui rend invisible celui qui le porte et lui donne une force surhumaine. Il épouse, selon la légende allemande, Krimhild, soeur du roi Gunther, de Worms, après avoir aidé celui-ci à conquérir la valkyrie Brunehilde, reine d'Islande, qu'il avait lui-même aimée, puis oubliée selon d'autres récits. II meurt assassiné par un des guerriers de Gunther, Hagen, que la jalouse Brunehilde a excité contre lui.

Les légendes relatives à Siegfried sont très diverses, suivant les contrées scandinaves, allemandes ou autrichiennes, où elle est répandue au Moyen âge. (Th. C.).


Quelques illustrations de personnages

Ci-dessous : Représentation de Sigurd dans une édition suédoise de 1893 de l'Edda poétique
Image

Une autre version que j'ai trouvé

Beaucoup plus tard (NDLR : après la transformation de Fafner en dragon) , un jeune homme nommé Siegmund tomba amoureux d' une jeune femme qui l' avait hébergé, Sieglinde. Son mari ,Hunding, auquel elle fut mariée de force, réclama un combat loyal .
Mais Siegmund n'avait pas d'arme.
Désespéré, il pria son père, Wotan, de lui accorder l'épée qu'il lui avait promise un jour.
C'est alors que Sieglinde vint le voir, et lui dit qu'il y avait dans le jardin une épée plantée dans un arbre et que personne n'avait jamais réussi à retirer.
Siegmund prit l'épée, et il découvrit qu'ils étaient frère et soeur (elle avait été enlevée de chez elle petite fille). Mais même cela ne put diminuer la force de leur amour, et ils s'unirent.

Wotan demanda à sa fille, la Walkyrie Brunnhilde, d'aller aider Siegmund dans son combat. Mais sa femme se plaignit qu' il ne fallait pas aider cet homme incestueux. Wotan fut obligé de demander à Brunnhilde, à contrecoeur, d'aller aider Hunding.

Mais Brunnhilde aida Siegmund. Wotan, voyant celà, intervint lui-même dans la bataille et brisa l'épée de Siegmund.
Siegmund fut tué. Sieglinde voulut mourir aussi, mais Brunnhilde lui demanda de ne pas le faire pour l'enfant de Siegmund qu'elle portait.

Brunnhilde fut punie par Wotan pour avoir désobéie : il la transforma en humaine, et l'endormit dans un cercle de flammes. Elle ne se réveillerait que je jour où un humain franchirait le mur de flammes.


Sieglinde était morte en couches, et l'enfant, Siegfried, avait été élevé par le nain Mime. Celui-ci comptait se servir de Siegfried pour récupérer l'anneau et ainsi devenir maître du monde, puis le tuer ensuite. Mais il fallait à Siegfried une épée à sa mesure pour tuer Fafner.

Un jour, il apprit par Wotan que seul celui qui ignore la peur pourrait recoller l'épée de Siegmund.
Le même jour, Siegfried se mit à recoller l'épée seul et Il y arriva. Siegfried se mit en route pour tuer le dragon.
Wotan apparut devant Fafner et lui prédit sa mort, à laquelle il pouvait échapper s'il rendait l'anneau au Rhin, mais Fafner ne pouvait même plus concevoir le fait de vivre sans l'anneau.

Siegfried arriva, et le combat fut bref. Après la mort de Fafner, Siegfried but son sang, et aussitôt se rendit compte qu'il comprenait le langage des animaux. De plus, le sang de Fafnir avait des vertus fabuleuses. Siegfried s'y baigna, et sa peau devint telle un bouclier impénétrable.
Mais, à son insu, une feuille tomba sur son dos, laissant vulnérable cette partie de son corps que le sang n'avait pas touché.
En écoutant les oiseaux, il apprit l'importance de l'anneau et le pouvoir du heaume, et il apprit aussi que Mime projetait déjà de le tuer. Son sang ne fit qu'un tour et c'est lui qui le tua.

Puis il apprit par les oiseaux qu'une très belle femme dormait au milieu d'un cercle de flammes sur une colline proche.
Il s'y rendit, et quand Wotan essaya de l'arrêter, il brisa sa lance avec laquelle il avait désarmé Siegmund, puis il réveilla Brunnhilde qui tomba amoureuse de lui.

Siegfried quitta Brynhilde au matin en lui laissant l'anneau en gage de son amour, puis il se rendit dans la ville de Worms en Burgondie.

Là vivaient le prince Gunther et la princesse Kriemhilde, ainsi que leur demi-frère Hagen, qui était secrètement le fils d'Albérich.
Il avait la taille des humains, mais la ruse et la bassesse de son père.

Siegfried fut accueilli comme le héros qui avait terrassé le dragon et Kriemhilde tomba amoureuse de lui. Hagen lui assura qu'il pourrait lui obtenir l'amour de Siegfried si elle lui faisait boire le philtre qu'il venait de préparer.

Quand Siegfried le but, il oublia Brynhilde, et Kriemhilde qui était fort belle réussit à le séduire.
Puis, en échange de sa soeur, Gunther lui demanda de conquérir pour lui Brynhilde, qui ne prendrait pour époux que celui qui serait plus fort qu' elle, et Siegfried accepta ( Siegfried étant le seul humain capable de la battre ).
Coiffé du heaume qui lui donnait l'apparence de Gunther, il combattit Brunnhilde et lui reprit l'anneau.
Ainsi, Brynhilde devait épouser Gunther. Quand elle vit Siegfried, elle le traîta de traître mais il ne comprit pas car il avait oublié leur amour.
Puis quand elle vit que c'était lui qui avait l'anneau et non pas Gunther, elle comprit que c'était lui qui l'avait conquise pour un autre...

Elle se mit à le haïr, et quand Hagen lui proposa de tuer Siegfried, elle lui appris qu'il n'était vulnérable que par un coup dans le dos.

C'est ce que fit Hagen : il tua lâchement Siegfried, et Brynhilde comprit trop tard ce qui s'était passé.
Pendant que Gunther et Hagen s'entretuaient pour la possession de l'anneau, elle le prit pour elle. Elle aurait pu alors, simplement en le rendant au Rhin, éviter la chute des dieux et le commencement du règne des humains, mais elle refusa, par amour pour Siegfried et rancune pour son père.

Hagen et Günther s'emparèrent du trésor des Niebelungen, ainsi Kriemhilde fut dépouillée par son frère qui est aussi le responsable du meurtre de Siegfried.
Elle restera inconsolable de la perte de son époux et va longuement préparer sa vengeance.

Dans la version scandinave, Brynhilde se jeta dans les flammes du bûcher de Siegfried et le feu monta jusqu'aux cieux et détruisit la forteresse des dieux . Et c' est seulement après la mort des dieux que l' Or et l' anneau furent rendus au Rhin.

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Re: L'or du Rhin et l'anneau des Nibelungen

Messagepar phoenlx » dim. avr. 29, 2012 6:03 pm

Illustration de Siegfried face au dragon Fafner ( par David Kreitzer )

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Re: L'or du Rhin et l'anneau des Nibelungen

Messagepar Bombur » dim. avr. 29, 2012 7:08 pm

J'adore ce dragon :love: !

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La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » jeu. août 22, 2013 6:50 pm

La Chanson des Nibelungen



La première œuvre ressortissant au genre littéraire de l’«épopée » qui, en Allemagne, ait été couchée sur le parchemin entre la fin du XIIe et le début du XIIIe est la Chanson des Nibelungen, consigné par écrit entre 1190 et 1204. Nous avons là le meilleur témoin du genre, le prototype de l’épopée en Allemagne, prototype que les autres postérieurs s’efforceront d’imiter mais ne pourront égaler. C’est le premier texte à nous faire connaître sur le continent la légende des Nibelungen, qui bénéficiait alors d’une large diffusion dans les pays scandinaves.
On peut répartir les épopées allemandes, d’après les sujets qu’elles traitent, en cinq groupes :
- La Chanson des Nibelungen (Nibelungenlied), la Plainte (Die Klage), le Seyfrid à la peau cornée (Hürnen Seyfrid) ;
- Kudrun ;
- Le poème, dont on n’a plus qu’un fragment, de Walther et Hildegund ;
- Ortnit et Wolfdietrich (I et II) ;
- Les poèmes du cycle de Dietrich, auquel le Nibelungenlied se rattache latéralement (la Fuite de Dietrich ou Livre de Vérone ; la Bataille de Ravenne, la Mort d’Alphart, le Jüngeres Hildebrandslied, le poème bas-allemand de Koninc Ermerikes Dot, Biterof und Dietleip, les poèmes du Jardin des roses de Worms, le fragment du Dietrich und Wezelan, le groupe Goldemar, Chant d’Ecke, Sigenot, Virginal, Laurin avec la continuation du Walberan, et le Wunderer).

Le critère déterminant, qui permet de ranger la Chanson des Nibelungen parmi les épopées est aisé à comprendre ; les épopées – au contraire des romans courtois, qui sont des adaptations de romans français – ne sont pas tributaires, pour ce qui est de leur sujet, de modèles français. Les poètes épiques allemands empruntent leurs sujets non à la matière de France, comme la chanson de geste, ni à la matière de Bretagne, comme le roman courtois, ni à la matière de « Rome la grant », comme le roman antique, mais – certes pas exclusivement – à la matière de Germanie. C’est uniquement pour cette raison qu’on peut parler d’épopées nationales pour l’Allemagne, de même qu’on peut donner ce qualificatif aux chansons de geste françaises, qui, elles, utilisent la matière de France.
Il ne faut cependant pas y voir une exclusivité germanique. C’est ainsi que la quête de Brünhild dans la Chanson des Nibelungen est un motif de conte russe ou que le combat contre le dragon est un motif folklorique qui se trouve aussi dans le roman arthurien, par exemple dans le roman de Tristan. De même, la matière de Germanie sert simplement de décor à une tragédie humaine dont les acteurs revêtent les apparences des membres de la classe aristocratique des XIIe et XIIIe siècles.
Il est probable que l’auteur de la Chanson des Nibelungen était un clerc ou un homme de formation cléricale. L’épopée s’adressait en Allemagne à un auditoire très composite ; cependant, même si le clergé y a toujours pris de l’intérêt (la Chanson a sans doute été écrite pour l’évêque de Passau, Wolfger d’Erla), les épopées étaient généralement condamnées par l’Eglise au même titre que les autres œuvres profanes et qualifiées d’«unnütze wort » (« paroles inutiles »).

La légende des Nibelungen en Allemagne et dans les pays scandinaves

La Chanson des Nibelungen est le premier témoin en langue allemande de la légende des Nibelungen (fin du XIIe siècle). Parallèlement à la Chanson naît la Plainte. Au XVIe siècle, un poète nurembergeois écrit le Lied von Hurnen Seyfried (le Chant de Seyfried à la peau cornée), sans doute sur la base de poèmes plus anciens, et ce chant sert de base au maître chanteur Hans Sachs (1494-1576) pour sa tragédie de Siegfried à la peau cornée (1537) et à sa mise en prose : c’est le Volksbuch (le livre « populaire ») du Siegfried à la peau cornée, dont le plus ancien imprimé date de 1726.
Cependant, la légende des Nibelungen a dû être connue plus tôt, sans doute sous la forme de chants épiques transmis oralement. Eginhart, le conseiller de Charlemagne, fait mention d’un recueil d’anciens chants germaniques, dont il ne reste en Allemagne qu’un seul exemple : le Hildebrandslied (le Chant de Hildebrand), qui date de la moitié du VIIIe siècle mais qui n’a été transcrit qu’entre 810 et 815, et est écrit en vers longs, allitérés. C’est le plus ancien témoin conservé de la matière de Germanie.
Dietrich von Bern (Dietrich de Vérone), qui, trente ans auparavant, avait été chassé par son rival Odoacre et avait été accueilli à la cour du roi des Huns, Attila, rentre au pays. Son armurier Hildebrand chevauche à la tête de l’armée. Face à lui, chef de l’armée ennemie, son fils Hadubrand, que jadis il avait laissé enfant au pays avec sa femme, vient à sa rencontre. Hildebrand reconnaît son fils, lui offre des cadeaux et propose une réconciliation, mais le jeune guerrier suspecte une ruse, insulte le vieil homme en le traitant de couard, ce que Hildebrand ne peut accepter. Un combat s’ensuit, qui s’achève par la mort de Hadubrand de la main de son père.
Ce chant subira des remaniements ; sa fin tragique – le père tue le fils – paraîtra trop brutale au remanieur du XIIIe siècle, qui lui subsistera la réconciliation. Nous n’avons pas de témoin allemand contemporain de cette version courtoise, mais son existence est attestée par la Thidrekssaga (1225-1230), et par le Jüngeres Hildebrandslied (le Nouveau Chant de Hildebrand), transmis seulement dans un manuscrit du XVe siècle et surtout dans de nombreux imprimés de XVIe et XVIIe siècles, et qui appartient au genre de la ballade.
À ce témoin ancien, on peut ajouter une épopée latine, écrite vers 930 par un moine de Saint-Gall, Ekkehard, sur le modèle de Virgile et de Stace, et dont Attila, Gunther et Hagen, avec Walther et Hildegund, sont les héros principaux : le Waltharius est un exercice de style donné à quelqu’un qui connaissait la tradition germanique.
À la cour du souverain hun Attila, vivent trois otages : Hagen, originaire du royaume franc rhénan, son ami Walther d’Aquitaine et la fiancée de celui-ci, Hiltgund de Bourgogne. Après que Hagen a réussi à s’enfuir, Walther et Hiltgund, qui ont enivré les Huns lors d’un festin, s’échappent à leur tour, en emportant un riche trésor. Dans leur fuite, ils traversent le royaume du souverain franc Gunther, qui veut s’emparer du trésor. Toutes les offres de paix de Walther ayant été repoussées, on en vient à onze combats singuliers, décrits en détail, qui tournent tous à l’avantage de Walther. Après que tous ses excellents guerriers ont été éliminés, Gunther convainc son vassal Hagen, qui est l’ami de Walther, de se jeter dans la bataille. Les exhortations de Walther à la paix restent vaines. Dans le combat qui s’engage, les trois combattants sont mutilés : Gunther perd une jambe, Hagen un œil, Walther la main droite. Le poème s’achève par la réconciliation des adversaires, si bien que Walther peut rentrer chez lui avec sa fiancée. Il épouse Hiltgund et règne pendant trente ans : c’est un roi puissant, estimé et aimé de son peuple.
Ces chant épiques, circulant dans la plaine du nord de l’Allemagne, dans l’espace allant de la Baltique jusqu’aux monts Hercyniens, et centrés sur un moment particulièrement dramatique de l’histoire connue oralement, deviennent des ballades, qui appartiennent au genre épico-dramatique, avant de donner naissance à des épopées : les poètes allemands, qui ont appris le métier dans les chansons de geste françaises, ont compris ce qu’est l’utilisation des contenus épiques et ont puisé dans la matière de Germanie, véhiculée par ces chants épiques et ces ballades, pour créer les premières épopées allemandes au cours de la seconde moitié du XIIe siècle.
En effet, il est assez vraisemblable que celles-ci sont nées entre 1150 et 1180, l’une sur la légende des Nibelungen (c’est la Chanson primitive des Nibelungen, (le Ur-Nibelungenlied), l’autre sur la légende de Dietrich (l’épopée de Kudrun est plus récente), mais ces textes ne nous sont pas parvenus. Seuls des remaniements (ou adaptations) de ces textes disparus nous sont conservés : nous sommes donc en présence de deux épopées de haute valeur littéraire, la Chanson des Nibelungen, légende de la vengeance de Kriemhild, et Kudrun (qui est toutefois d’un niveau inférieur), ainsi que d’un ensemble d’épopées de bien moindre qualité, le cycle de Dietrich.

Les textes scandinaves

Les textes scandinaves, c’est-à-dire les Eddas et la Völsungasaga, qui figurent parmi les sources de la Tétralogie de Richard Wagner, ainsi que la Thidrekssaga, jouent un grand rôle dans l’étude de la Chanson des Nibelungen. Ces textes sont issus pour l’essentiel de sources continentales : ce sont les chanteurs ambulants et les relations commerciales avec les pays scandinaves qui font connaître ces motifs légendaires aux habitants de la péninsule scandinave. Il est vraisemblable que leurs auteurs puisaient dans la tradition nordique, transmise elle aussi par voie orale. Comme ces textes ont été transcrits seulement au XIIIe siècle, on ignore quand ils ont été conçus. En voici les principaux :

- Les chants de l’Edda poétique, chants de dieux et de héros, qui remontent à la fin du XIIIe siècle mais sont une copie d’un manuscrit plus ancien, composé entre 1210 et 1240 en Islande ;
- Un texte en prose, l’Edda de Snorri Sturluson (1230), où l’auteur tente de faire la synthèse de la religion nordique ancienne ;
- La Völsungasaga (la Saga des Völsunge, seconde moitié du XIIIe siècle), qui relie la lignée des Völsunge au dieu principal de la mythologie germanique.
- La Thidrekssaga (la Saga de Dietrich, écrite vers 1225-1230 pour le roi Haakon IV de Norvège), qui intègre la matière de la Chanson primitive des Nibelungen (le Ur-Nibelungenlied, Ur-NL, source de la Chanson des Nibelungen que nous connaissons) dans une compilation de récits ayant trait à Dietrich.

Il faut distinguer l’histoire de Sigurd (=Siegfried) et celle de la mort de Gunnar (=Gunther) et de Hœgni (=Hagen), frères de Gudrun (=Kriemhild). Dans tous les textes scandinaves, mise à part la Völsungasaga où un personnage du nom de Niflung est le fils de Hagen, Gunnar et Hœgni sont appelés les Niflungar. Cette dénomination constitue « un emprunt au moyen-bas-allemand Nevelingen, terme qui deviendra Nibelungen en haut-allemand.

Histoire de Sigurd

1. Enfances et combat contre le dragon :

Dans la Völsungasaga, l’Edda poétique et l’Edda de Snorri, Sigurd, fils posthume du roi Sigmund, est élevé par le forgeron Regin, qui, avec son frère Fafnir, a tué son père Hreidmar pour lui ravir son trésor. Mais Fafnir s’est emparé de tout le trésor de Hreidmar, sans en donner une moitié à Regin, et il s’est transformé en dragon pour jalousement le garder. Regin incite Sigurd à combattre Fafnir, car il veut avoir le trésor pour lui seul. Sigurd tue le dragon, dont il doit rôtir le cœur pour son père adoptif. Mais il se brûle et porte le doit à la bouche : il comprend alors le langage des oiseaux, qui lui conseillent de se méfier de Regin. Sigurd tue ce dernier et s’empare du trésor. Avant d’expirer, Fafnir révèle à Sigurd que cet or causera sa perte, de même que celle de tous ceux qui le posséderont, prédiction que le jeune héros accueille avec indifférence (ce dernier point est présent uniquement dans un chant de l’Edda poétique, « Das Lied vom Drachenhort » le « Chant du trésor du dragon »).
Dans la Thidrekssaga, Sigurd, orphelin, est élevé par une biche qui l’allaite pendant douze mois avec ses propres petits. Puis il est découvert dans la forêt par le forgeron Mimir, qui l’élève comme son propre fils jusqu’à sa douzième année et lui donne le nom de Sigurd. Mimir, qui a peur de Sigurd, veut s’en débarrasser : il l’envoie dans la forêt où un dragon doit le tuer (comme dans la tradition parallèle, le dragon est le frère du forgeron), mais c’est le monstre qui est abattu par le jeune garçon. Comme celui-ci a faim, il fait cuire dans une marmite des morceaux de dragon. Il se brûle, porte la main à sa bouche et comprend ce que deux oiseaux chantent au-dessus de lui : il doit tuer Mimir pour empêcher que celui-ci ne le mette lui-même à mort. Puis il s’enduit du sang du dragon aussi loin qu’il peut tendre la main, sans pouvoir atteindre l’endroit situé entre ses deux épaules. Partout, sauf entre les deux épaules, sa peau devient dure comme de la corne. Il rentre chez Mimir qui, pour calmer sa colère, lui donne heaume, bouclier et cuirasse et lui promet un étalon du nom de Grane qu’il doit aller chercher dans le haras de Brünhild. Sigurd brandit son épée et tue Mimir. Dans la Thidrekssaga, il n’est pas question en cet endroit du récit d’un trésor ; cependant, plus tard, Grimhild (=Kriemhild) mentionnera ce trésor, au cours d’une conversation avec Attila, que l’auteur norvégien représente comme assoiffé d’or, et il ajoutera qu’il s’agit de l’or que Sigurd a ravi à un dragon.
La Chanson des Nibelungen semble, pour les « Enfances », refléter les deux traditions. Dans l’aventure II, Siegfried grandit à la cour de ses parents, le roi Siegmund et la reine Sieglinde (l’auteur supprime l’enfance du héros, homme des bois, enfant trouvé, aventurier), mais, dans l’aventure III, il est représenté comme un guerrier errant qui veut s’emparer des terres et des châteaux de Gunther. Puis l’auteur sépare le combat contre le dragon et conquête du trésor, et c’est Hagen qui, dans l’aventure III, donne l’essentiel des informations sur lui.

2. Le réveil de la walkyrie :

Seules l’Edda poétique, l’Edda de Snorri et la Völsungasaga connaissent cette légende. Sigurd suit le conseil que lui avaient donné les oiseaux de chevaucher jusqu’à Hindarfjall (dans le royaume des Francs) où dort Brünhild : sur la montagne, il voit une grande lumière qui donne l’impression qu’un feu brûle. Bien que dans le chant de l’Edda, « la Prédiction des oiseaux » et dans l’Edda de Snorri, qui présente quelques variantes, il s’agisse d’un vrai feu que Sigurd traverse et que lui seul est en mesure de le traverser, ce n’est, dans la Völsungasaga et dans un autre chant de l’Edda, « le Réveil de la walkyrie », qu’une illusion. Quand Sigurd s’approche, intrépide, l’illusion s’efface et il voit devant lui une haie de boucliers, qu’il traverse. Il aperçoit un guerrier endormi, revêtu de son armure. Il lui enlève d’abord le heaume et remarque que c’est une femme, puis, de son épée, il lui découpe la cuirasse et réveille la dormeuse. Dans l’Edda poétique, elle a nom Sigdrifa, et dans la Völsungasaga et l’Edda de Snorri, Brynhild ; dans tous les textes de cette tradition, elle est une walkyrie, c’est-à-dire une vierge guerrière envoyée par le dieu Odin sur les champs de bataille pour ramasser les guerriers morts et les transporter à Walhall. Un jour, elle désobéit à Odin qui la punit en l’endormant au moyen d’une épine (c’est le motif de la « Belle au Bois Dormant ») et en lui retirant son statut de walkyrie : désormais, elle sera une simple mortelle qui devra épouser celui qui la réveillera ; mais elle fait le serment qu’elle n’épousera qu’un homme qui ne connaîtra pas la peur. Brynhild (Sigdrifa) dispense ses conseils à Sigurd. Tous deux se fiancent et se jurent mutuellement fidélité.
Dans la Thidrekssaga, Sigurd, qui vient de tuer Mimir, chevauche vers le château de Brünhild, dans lequel il pénètre de force en tuant tous les serviteurs. Brünhild révèle le nom de ses parents au héros ignorant son origine ; elle lui offre le cheval Grane que lui seul peut dompter (motif d’Alexandre et de Bucéphale). Au contraire de la Völsungasaga et de l’Edda, il n’est pas question de pré-fiançailles et de serments, Dès qu’il a maîtrisé le cheval, Sigurd s’éloigne.
La Chanson des Nibelungen qui, au contraire de la Völsungasaga et de l’Edda, n’établit pas la relation entre Brünhild et le monde des dieux, ignore cette première rencontre entre Siegfried et Brünhild, bien que de nombreux détails prouvent que, derrière le récit du poète des Nibelungen, se cache un récit dans lequel Siegfried a déjà rencontré Brünhild. Cela donne à penser que l’auteur des Nibelungen a modifié son texte pour le rationnaliser : il supprime les éléments merveilleux qui ne sont pas indispensables à l’action.

3. Mariage de Sigurd et de Gunnar (légende de Brünhild) :
Les textes les plus importants qui traitent de cet épisode, en totalité ou partiellement, sont la Völsungasaga et un chant lacunaire de l’Edda, le « Vieux Chant de Sigurd », de même que la Thidrekssaga, qui converge largement avec la Chanson des Nibelungen.
Dans la Völsungasaga, l’Edda de Snorri et le « Vieux Chant de Sigurd », Sigurd part à l’aventure, mais promet à Brynhild de revenir auprès d’elle et lui donne un anneau d’or (Snorri ne relate pas ce fait). Son destin le conduit à la cour du roi Guiki (=Dancrat), au bord du Rhin. Guiki a trois fils, Gunnar (=Gunther), Högni (=Hagen) et Gutthorm – ce personnage est absent de la Chanson et de la Thidrekssaga, qui le remplacent par Giselher, mais en prêtant à ce dernier une autre personnalité – (que Snorri Sturluson nomme les Niflungar, les Nibelungen), et une fille, Gudrun (=Kriemhild) Son épouse, Grimhild, est une magicienne (la mère de Gunther, Gernot, Giselher et Kriemhild s’appelle dans la Chanson Ute, mais elle a une tout autre personnalité que la Grimhild de la tradition scandinave). Sigurd se présente et Guiki lui souhaite la bienvenue : il l’invite à séjourner à sa cour. Grimhild, qui voit combien Sigurd aime Brynhild, désire qu’il demeure auprès d’eux et qu’il épouse Gudrun, car il serait d’une très grande aide pour le royaume ; à cette fin, elle lui donne un breuvage magique qui lui fait perdre la mémoire de ses engagements : il oublie effectivement sa fiancée, les serments qu’il a échangés avec elle, épouse Gudrun et prête avec les frères de la jeune fille le serment de fraternité par le sang.
Plusieurs années plus tard, Gunnar décide de briguer la main de Brynhild. Mais son cheval ne peut franchir les flammes, et celui de Sigurd ne veut pas le porter. C’est ainsi que Sigurd et Gunnar échangent leurs formes (à cet endroit du récit, commence le fragment du « Vieux Chant de Sigurd ») et Sigurd, traversant le feu, pénètre jusqu’à Brynhild : en Scandinavie, c’est cette chevauchée à travers le feu qui constitue l’épreuve qualifiante pour devenir l’époux de Brynhild. Sigurd reste trois nuits auprès d’elle, partage sa couche, mais dépose son épée entre elle et lui. Il ne touche donc pas Brynhild. Il prend ensuite à Brynhild l’anneau qu’il lui avait donné (et que plus tard il donne à Gudrun) et retourne auprès de ses compagnons ; Gunnar et lui échangent de nouveau leurs formes. Gunnar épouse Brynhild, qui considère toujours Sigurd comme son époux prédestiné. Dès que le mariage est conclu, Sigurd se rappelle les serments qu’il a échangés avec Brynhild, mais ne le fait pas remarquer.
Un jour, Brynhild et Gudrun, qui se baignent (dans la Völsungasaga), ou se lavent les cheveux (chez Snorri) dans le fleuve, se disputent à propos de la préséance de leurs époux. Gudrun révèle à Brynhild que c’est Sigurd qui a franchi les flammes et a partagé sa couche, et elle lui montre l’anneau comme pièce à conviction. La tromperie dont Brynhild a été victime est maintenant manifeste. Sur quoi, Brynhild, tourmentée par la jalousie et blessée dans son honneur, exige de Gunnar la mort de Sigurd. C’est Gutthorm, le frère de Gunnar, qui tue le héros pendant son sommeil (dans le « Vieux Chant de Sigurd », il est tué en dehors de la maison). L’amour de Brynhild pour Sigurd éclate de nouveau : elle se fait brûler sur le bûcher funéraire en même temps que le cadavre que Sigurd.
Dans la Thidrekssaga, après avoir obtenu la main de Grimhild, la sœur de Gunnar, roi des Niflungar, et la moitié du royaume des Niflungar, Sigurd suggère à son beau-frère d’épouser Brünhild, une femme dont il lui vante les rares vertus, et (comme dans la Chanson des Nibelungen) il le conduit au château où elle réside et demande pour Gunnar la main de la jeune fille (il y a en cet endroit du récit une claire réminiscence des pré-fiançailles, que l’auteur de la Saga n’a pas racontées) ; mais dans ce texte, contrairement à la Chanson, il n’y a pas d’épreuve qualifiante, et Sigurd doit prendre sa virginité à Brünhild pour la maîtriser pendant la nuit de noces. Au bout de quelques années, après une dispute entre Brünhild et Grimhild, cette dernière révèle à l’épouse de Gunnar la tromperie dont elle a été victime, et Brünhild demande à Gunnar de la venger. Celui-ci, son frère Gernoz et son demi-frère Hoegni décident de tuer Sigurd. Lors d’une chasse, Hoegni enfonce un épieu entre les deux épaules de Sigurd qui est en train de boire à un ruisseau.
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar SauronGorthaur » jeu. août 22, 2013 7:59 pm

et bien dites moi ..... ça c'est du topic :super: :super:

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » jeu. août 22, 2013 8:09 pm

Et ce n'est qu'un début :).
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar phoenlx » jeu. août 22, 2013 8:39 pm

super ton topic, n'hésite pas éventuellement à l'agrémenter avec un peu d'images, les gens parfois aiment mieux ; je pense que ça pourra compléter un peu le mien ( je me demande si je vais pas le remanier pour qu'il soit directement consacré à l'edda en enlevant ce qui concerne les Nibelungen que j'ai traité au début .. )
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » jeu. août 22, 2013 8:40 pm

Si tu le recentre sur les Eddas et la Volsungasaga, ça pourrait faire deux topics très bons :) .

Pour ce qui est des images, je les mettrai à la fin, en guise de retouche finale.
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » jeu. août 22, 2013 9:43 pm

Boar je lirais ça demain :mrgreen:

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. août 28, 2013 1:05 pm

C'est vraiment intéressant, tu éclaire une zone brouillonne de la légende de Sigurd merci :jap:
Alors c'est quoi le lien avec l'anneau de Nibelungen ?

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » mer. août 28, 2013 1:11 pm

nain a écrit :Alors c'est quoi le lien avec l'anneau de Nibelungen ?


J'y viendrai un peu plus tard, le sujet n'est pas achevé, il ne le sera d'ailleurs jamais du fait qu'il est inépuisable :). Mais ne t'en fais pas pour le rapport de l'Anneau, je tâcherai de le présenter sous toutes ses coutures. Par contre, je pense que la suite attendra un peu, je suis en plein recopiage de cours et de documents de linguistique pour mes cours, ce qui me prend bien du temps malheureusement...
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. août 28, 2013 1:40 pm

Morgoth Bauglir a écrit :
nain a écrit :Alors c'est quoi le lien avec l'anneau de Nibelungen ?


J'y viendrai un peu plus tard, le sujet n'est pas achevé, il ne le sera d'ailleurs jamais du fait qu'il est inépuisable :). Mais ne t'en fais pas pour le rapport de l'Anneau, je tâcherai de le présenter sous toutes ses coutures. Par contre, je pense que la suite attendra un peu, je suis en plein recopiage de cours et de documents de linguistique pour mes cours, ce qui me prend bien du temps malheureusement...

Tu m'étonne, moi je comptais faire un topic sur Mozart, sa vie, son œuvre, présenter son style etc...je m'étais dis j'aurais le temps de le faire en septembre, j'avais commencé à regarder des reportages et tout et là je m’aperçois qu"il faudra que j'attende un peu

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. sept. 11, 2013 4:15 pm

En octobre à l'auditorium de dijon ils passent sur deux jours l'intégral de la tétralogie de Wagner

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » mer. sept. 11, 2013 4:26 pm

Je sais, je vais y aller normalement :D.
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. sept. 11, 2013 5:45 pm

Moi faut je vois combien ça coûte

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » mer. sept. 11, 2013 6:00 pm

5euros le spectacle pour les moins de 26 ans, donc 20 euros en tout :D.
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. sept. 11, 2013 6:11 pm

Faut s’abonner là ça m'a l'air compliqué :penseur:

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » mer. sept. 11, 2013 6:20 pm

Oui, mais tu ne t'abonnes que pour cinq spectacles (il y l'opéra Wagner-Verdi le 23 octobre).
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. sept. 11, 2013 6:32 pm

Oui mais du coup ça coûte plus 20 euros 8-)

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » mer. sept. 11, 2013 7:13 pm

J'ai trouvé comment ne prendre que les opéras du Ring : tu sélectionnes le tarif jeune spécial Ring tout simplement :rire:.
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Náin » mer. sept. 11, 2013 7:17 pm

Morgoth Bauglir a écrit :J'ai trouvé comment ne prendre que les opéras du Ring : tu sélectionnes le tarif jeune spécial Ring tout simplement :rire:.

Oui mais faut s'abonner ! :penseur: Bon je verrais merci de tenter de m'éclaircir :mrgreen:

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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » dim. juin 01, 2014 9:01 pm

UP ! (topic à compléter)...
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Re: L'or du Rhin et l'anneau des Nibelungen

Messagepar itikar » ven. avr. 29, 2016 12:36 am

Celui-là devrait ête fusionné avec le topic sur l'influence des mythes scandinaves pour Tolkien non :penseur:
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

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Re: L'or du Rhin et l'anneau des Nibelungen

Messagepar Dark Hal » ven. avr. 29, 2016 12:37 am

Tiens maintenant que j'ai vu un peu Harlock Saga, je vois ce que ça peut être l'or du Rhin :super:

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Re: L'or du Rhin et l'anneau des Nibelungen

Messagepar phoenlx » mar. mai 03, 2016 2:05 pm

Ba ça n'inspire pas qu'Albator mais aussi Saint Seiya (l'anneau des Nibelungen et toute la saga Asgard de l'anime)
et évidemment Tolkien (pour l'anneau de Sauron et d'autres choses) mais divers topics du forum parlent de ça dans les rubriques Saint Seiya et Tolkien. Ces mythes germaniques inspirent souvent la culture populaire. Et pour revenir à Harlock Saga et Albator on peut noter que Mime y est décrite comme la soeur d'Alberich, or dans le mythe réel Alberich, Mime sont des nains appartenant au peuple des Nibelungen, et associés au fameux trésor situé au fond du Rhin, trésor contenant l'anneau magique !)
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Cerca Trova » dim. nov. 20, 2016 9:36 pm

Ah whao, bravo.
J'adore cette légende!! Merci pour ce topic très détaillé! :saute: :saute:
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Morgoth Bauglir » dim. nov. 20, 2016 10:23 pm

Je n'ai jamais pu faire la suite, car le sujet est très dense.
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Re: La Chanson des Nibelungen

Messagepar Cerca Trova » dim. nov. 20, 2016 10:25 pm

Oui, c'est un sujet très dense. Dommage qu'il n'y ai pas de suite. :(
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