Azul : Pavillon d'été est un jeu de société crée par Michael Kiesling, illustré par Chris Quilliams et édité en 2019 par Next Move Games, marque appartenant à l'éditeur Plan B Games (lui-même ayant été racheté par la société française Asmodee en 2021). Il est le troisième opus de la marque Azul, arrivant après Azul premier du nom et Azul : Les Vitraux de Sintra, et avant le quatrième jeu de la série, Azul : Le Jardin de la Reine. Le premier Azul avait alors connu un succès phénoménal et avait par ailleurs raflé plusieurs prix dont le plus prestigieux dans le domaine du jeu de société, le Spiel des Jahres, ainsi que l'As d'or du jeu de l'année en 2018.
Si l'on ajoute les deux extensions des jeux Azul et Azul : Pavillon d'été, la gamme de jeux Azul comporte ainsi six boîtes en tout :
Azul: 2017
Azul : Mosaïque Éclatante (Extension d'Azul premier du nom): 2020
Azul : Les Vitraux de Sintra : 2018
Azul : Pavillon d'été : 2019
Azul : Pavillon Étincelant (Extension de Pavillon d'été) : 2021
Azul : Le Jardin de la Reine : 2022
Bien, mais ce qui nous concerne donc, c'est Azul : Pavillon d'été, le troisième opus, donc. Le titre Azul fait alors référence non seulement à la couleur bleue, mais aussi aux azulejos, ces espèces de vitraux du monde hispanophone aux carreaux décoratifs de multiples couleurs et formes géométriques. Dans le premier du nom, le plateau était légèrement différent et c'était des carrés que l'on plaçait sur les différents plateaux de joueurs. Dans le deuxième, on décorait alors des vitraux avec des pièces de couleur transparente. Ici, la forme change totalement puisqu'il s'agit d'étoiles et rosaces, et des pièces en losanges. La boîte de défausse représente d'ailleurs la tour rouge du palais de Pena, à Sintra. En effet, même si Azul : Pavillon d'été est un jeu purement abstrait, les créateurs ont manifestement jugé utile d'y coller un thème, dont voici le synopsis :
Le roi Manuel 1er du Portugal souhaite marquer le XVIème siècle de son empreinte. Pour cela, il demanda aux plus talentueux artisans du pays de concevoir de prestigieux édifices.
Après les palais d’Évora et de Sintra, le monarque souhaite désormais poursuivre son rêve en demandant qu’un pavillon d’été soit spécialement érigé en son honneur. Comme pour les autres édifices, celui-ci sera confié au plus doué des artisans du Portugal. Le pavillon devra faire resplendir tout le prestige de la famille royale.
Malheureusement, Manuel 1er mourut avant le commencement des travaux, et n’eut jamais le plaisir de contempler le bâtiment tant désiré.
Le jeu propose donc des mécaniques plus complexes et riches que les deux jeux précédents, si j'en crois cette critique là. La question maintenant c'est : quel est le principe du jeu ? Eh bien c'est très simple. Chaque joueur possède un plateau d'étoiles de différentes couleurs, et à chaque tour va choisir les tuiles disposées au milieu, afin de garnir son stock et pouvoir placer les tuiles qu'il jugera lui apporte le plus de points. Oui parce qu'évidement, suivant là où vous placez vos tuiles, vous marquez différents points et bénéficiez de différents avantages ! Le but étant de marquer le plus de points possible.
Parmi ces avantages, si par exemple vous parvenez à entourer une statue, un pilier ou une fenêtre représentées sur le plateau, vous pouvez alors choisir entre une à trois tuiles, ce qui est un net avantage quand on souhaite finir une rosace. Evidemment, terminer une rosace donne entre dix et vingt points, etc... A savoir que l'extension du jeu, Azul : Pavillon Étincelant, propose entre autres nouveautés de pouvoir entourer des fontaines, qui sont absentes de la boite de base. Bref, un excellent jeu, intelligent, passionnant et franchement très beau. La seule chose que je reprocherais sera peut-être la différence qui s'établit entre els joueurs à partir d'un certain temps. En effet, suivant que l'un ou l'autre marque beaucoup de points, il devient un peu voir très difficile de le rattraper et l'on perd alors en motivation lorsqu'on comprend qu'on ne pourra jamais rattraper le premier. D'où d'ailleurs le fait de compter les points accumulés par les rosaces, les nombres recouverts etc... à la toute fin de la partie. Mais bon, c'est comme ça, à vous de jouer suffisamment intelligemment pour ne pas vous faire trop distancer. Je vous laisse avec, si ça vous intéresse, une partie en temps réel, avec donc l'extension du jeu, si jamais vous voulez comprendre un peu les mécaniques d'Azul :