Oui !! j'ai terminé la série hier
Pour le double épisode sur le voyage de Maetel, c'est du très bon, et ça nous prépare au final. J'ai bien aimé toute cette histoire du train qui cherche à accélérer en créant un WASP et qui rencontre le double des personnages (et le double du train d'ailleurs) ; Il y a là de belles réflexions sur les effets relativistes, les effets spatio-temporels même si ça me laisse encore songeur car je pense que ce genre de paradoxes qui consistent à rencontrer un double de soi-même serait impossible physiquement

Mais ça fait drôle de voir deux maetel, deux contrôleurs
on assiste à des scènes bien drôles mais aussi bien émouvantes notamment avec les adieux entre l'autre Maetel à la fin et Tetsuro, ou la vraie maetel qu'on connait et le jeune garçon qui accompagne l'autre maetel, adieux qui préfigurent ce qu'on va vivre peu après dans le final ...
un double épisode où les deux galaxy express attérissent sur une sombre planète peuplée de robots mais où ces derniers, à l'exacte image inverse de planètes comme la terre se font martyriser par les humains et non l'inverse
bon on assiste à du déjà vu avec la scène où nos amis sont obligés de se mettre à poil pour vérifier leur nature et se font scanner

c'était déjà arrivé dans le passé et nos deux contrôleurs flippent grave à l'idée de .. heu, qu'on ne voit plus rien d'eux
On aura sûrement l'occasion de revenir sur cet épisode pour ses paradoxes spatio-temporels, je m'empresse de commenter les suivants mais moi ça m'a titillé et un peu étonné aussi
Bon le suivant pourrait paraître à nouveau un épisode classique mais en fait non, c'est un peu le prologue du final, si j'ose dire, avec cette planète (dont le nom m'échappe mais où les gens hésitent sur les choix qu'ils ont à faire)
Tetsuro est invité à réfléchir profondément à son destin : veut-il pour de bon devenir un cyborg ? Maetel (dont on sent la tristesse de plus en plus grande à l'idée de ce qui va arriver) le pousse à bien faire son choix et à prendre le temps de la réflexion.
Tout dans l'atmosphère de l'épisode, et même graphiquement, les couleurs dominantes, rappelle ceci, un épisode à la fois introspectif, de réflexion, de souvenirs, où l'on revoit notamment des scènes du passé et d'anciens épisodes vus, parfois très loin vers le début (au passage donc c'est un beau retour en arrière sur la série et ses péripéties, et un petit hommage interne à cette longue série qui va bientôt se terminer), l'atmosphère est plutôt crépusculaire, et Tetsuro rencontre un jeune garçon qui lui vole son billet (encore !!) afin de monter à bord du galaxy express, mais qui comme souvent, finira par regretter son erreur par la suite et lui rendre. sous pression cependant

Ce jeune garçon veut devenir réalisateur de dessin animé. Là encore, une belle mise en anime par rapport au monde des réa au Japon et qui touche aussi le métier de mangaka de Matsumoto, on a aussi une petite connexion avec un autre personnage de Galaxy express qu'on a pu voir précédemment (une fille qui voulait aussi réaliser des dessins animés, Tetsuro dans une de ses répliques estimant qu'ils devraient se rencontrer

) Tout ça est beau, émouvant, et alors que la dernière planète se rapproche, notre ami ne cesse d'être perdu dans ses doutes. Que doit-il faire ?
J'ai beaucoup aimé cet épisode, avec là encore de belles relations de complicité avec Maetel, les regards qu'ils s'échangent plein de tristesse (et d'étonnement pour Tetsuro qui ne comprend pas encore ce qui va suivre) sont poignants. Plus encore d'ailleurs que dans le film j'ai l'impression (je parle de mémoire mais dans ce grand final j'ai ressenti des scènes je crois encore plus tristes)
On peut voir aussi l'étoile correspondant à la planète où règne Promithium (prochaine et ultime étape) briller dans le ciel, elle n'est plus très loin, et c'est bien vu ! Quel voyage immense quand même

Bon et le grand final donc avec les deux derniers épisodes. Rien à dire si ce n'est que c'est poignant, profond, quand on connait déjà le premier film Galaxy Express 999, on connait un peu déjà l'issue, mais à noter que là ils ont changé certaines choses, je ne me souvenais plus du coup du trou noir qui engloutit la planète par exemple, c'est un peu différent dans le film, et de mémoire aussi, la reine Promithium a un autre look

mais je peux me tromper, elle change pas mal d'apparence je crois entre les oeuvres comme Galaxy express film, Galaxy express série, les oav maetel legend etc. ou alors c'est quand elle passe à l'état de cyborg .. bref
Bon on a dans ces épisodes un Tetsuro et une Maetel tous deux bouleversants de profondeur, d'humanité, parmi les scènes les plus poignantes je retiendrai celle où Tetsuro réalisant que Maetel l'a trompé (notamment sur sa filiation) la réprimande fortement, puis plus tard évidemment les retrouvailles, et les adieux au départ des deux trains quand ils se séparent et que Tetsuro est sur le point de revenir sur Terre.
Il y a d'ailleurs de très belles répliques notamment du narrateur qui fait la voix off. Poétiques à souhait, profondes,
hier dans un autre topic j'avais posté cette capture, qui décrit la nature du train

C'est vrai qu'on a de quoi s'interroger longuement encore et encore sur ce voyage, sur ce train, sur ce que Leiji Matsumoto a voulu transmettre dans cette série, au-delà de la lecture premier degré. C'est un voyage initiatique oui, c'est une métaphore du passage à l'âge adulte, certes oui, ça saute aux yeux. C'est bourré de thématiques qu'on a abordé dans le topic, l'intelligence artificielle, ses bienfaits comme ses dangers, les réflexions sur les classes sociales et les conflits de l'humanité, sur la technologie et ses dérives, la guerre et son absurdité, et tout un tas d'autres choses encore. Mais c'est surtout pour Tetsuro, un mûrissement, il passe de l'état d'enfance à l'âge adulte, Maetel constitue une seconde mère pour lui, puis elle le quitte, en un sens à la fin de la série, il devient un homme !!
C'est profond, c'est simple, c'est beau, et c'est aussi souvent mystérieux, ça nous laisse songeur comme cette scène du baiser entre elle et lui qu'on retrouvait dans le film aussi d'ailleurs

c'est à la fois assez osé et il y a de quoi s'interroger (car elle l'embrasse sur la bouche, or il est censé être un gosse et elle, une adulte

) on ne voit que peu souvent ce type de scènes même dans l'animation où il y a pourtant pas mal de choses loufoques mais là c'est fait sur un ton sérieux. Bref, ce final est grandiose, je l'attendais, ayant vu le film, je me demandais s'il allait être aussi fort, encore plus, moins fort. Difficile de dépasser le film qui prend plus son temps pour pas mal de scènes, mais j'ai trouvé sympa qu'ils laissent quasiment un demi épisode entier pour l'après destruction de la planète de Promithium. J'aurais espéré que toute la partie finale s'étale plutôt sur 3 ou 4 épisodes carrément, mais ils s'en sortent bien en deux je trouve.
Mais au passage pourquoi la planète s'appelle Promithium ? c'est Râ Métal en principe non ? ou La Métal selon les prononciations, et au passage j'aime bien les deux, l'une qui évoque un peu le dieu du soleil Râ dans l'Egypte antique, l'autre, qui évoque encore plus fortement la présence des cyborg donc du métal.
Là dans la série par contre elle porte le nom de la reine c'est bizarre.
On notera aussi les scènes avec la petite cyborg au corps translucide et bleu (Mirei je crois ? plus sûr de son nom) très émouvante aussi elle.
Et le père de Maetel, qui parle évidemment par l'intermédiaire de l'espèce de médaillon et dont on connait le destin.
Que penser du contrôleur dans tout ça et dans toute cette aventure. Il a souvent tendance à suivre les évènements bien qu'il pèse aussi sur eux, il est actif, il s'attache à Tetsuro et Maetel, et on a encore vu lors de l'épisode du WARP qu'il sait dépasser sa nature de fonctionnaire spatial pour agir, même s'il y a une grosse pesanteur de passivité chez lui (et d'ailleurs pour revenir à ce double épisode, un des contrôleurs semblait plus dynamique que l'autre, le notre celui de notre épique en l'occurrence

) je ne sais pas si ceux parmi vous qui ont vu la série ont eu la même impression mais j'ai pensé ça surtout au début quand ils se rencontrent
Pour revenir à cet épisode d'ailleurs, le garçon qu'on voit accompagnant Maetel (issu de l'autre dimension spatio-temporelle) a un chara design qui me rappelle beaucoup aussi le héros de la série Space Symphony Maetel. il a aussi un look plus proche du Tetsuro du FILM Galaxy express, je ne sais pas si c'est voulu ...
Bref, en tout cas voilà, la série est finie et enfin finie !!
Moi ça me fait drôle, et ça me rend triste à la fois, triste pour les scènes finales qui nous touchent, évidemment, bien que connaissant le film avant l'effet de surprise était un peu moindre, je savais qu'on allait avoir du lourd, du romantique, du poignant, de la séparation et de la poésie.
Mais triste aussi pour le fait de finir en soi. Je me demande si je n'ai pas trainé exprès aussi , histoire de rester immergé dedans.
Quitter une série qui vous a accompagné pendant deux ans de visionnage (j'avais commencé à l'automne 2016 pour ma part) c'est toujours étrange et ça serre le coeur. Je crois que c'est la première fois qu'une série m'accompagne sur une période aussi longue depuis l'époque de saint seiya dans les années 80 !
si on excepte les séries modernes notamment live, dont on est tributaire du rythme de diffusion des saisons (lesquelles reviennent parfois un an après comme game of thrones évidemment, où là on peut rester 8 ans mais bon c'est pas pareil et on est bien obligé d'attendre) ; mais comme série avec un rythme de visionnage plus ou moins régulier (si je l'avais voulu j'aurais pu enchainer les épisodes de Galaxy express mais le temps me manquait parfois, je devais arrêter quelque temps, reprendre, mais sans jamais l'abandonner totalement plus de deux trois mois), c'est clairement et indéniablement la plus longue série que j'ai vu depuis un moment, et en animation, sans doute la plus longue depuis les émissions des années 80. Je ne regrette pas ce long voyage plein de tristesse, de nostalgie, de thématique, même si certains épisodes sont un peu plus longuets que d'autres, voire un peu redondants. Pour l'époque la réalisation est maîtrisée et malgré les touches d'humour (voire certains passages complètement what the fuck) ça s'inscrit très bien je trouve dans la trame générale du Leijiverse et dans l'esprit des autres mangas et séries de Matsumoto, notamment comportant Albator et ses comparses. D'ailleurs même s'ils sont finalement moins nombreux dans la série que dans le film (où on a de très belles scènes avec Albator assez longue sur la planète carrefour je crois), là c'est plus soft dans la série, mais toujours sympa, tout comme la présence d'Emeraldas qu'on aura revu.
J'ai noté aussi de très belles ambiances musicales et chansons notamment dans les derniers épisodes (que je n'avais encore point entendu dans la série, précédemment)
Maintenant, j'espère trouver le manga (la version papier donc), un jour, ça va être complexe

et je pense attaquer enfin plus en profondeur la série Galaxy Railways mais peut-être le ferai-je après une pause d'une semaine ou deux (voire de quelques mois, je verrai mais là je me sens motivé

)
