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Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

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SauronGorthaur
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Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar SauronGorthaur » mar. oct. 17, 2017 4:24 pm

Le Festival (The Festival) est une nouvelle de Howard Phillips Lovecraft, publiée pour la première fois en janvier 1925 dans le magazine Weird Tales, mais la nouvelle est écrite et achevée par Lovecraft dès octobre 1923.


Le narrateur revient dans la vieille maison familiale, à Kingsport dans le Massachusetts pour la fête familiale traditionnelle de Yule. Là, il voit le Necronomicon parmi un certain nombre de grimoires. Le narrateur commence à le lire jusqu'au moment de la cérémonie qui clôt le festival. Durant celle-ci, l'ouvrage est utilisé et adoré par les participants, qui vénèrent une entité de flammes vertes. Le narrateur devient fou et est interné à l'hôpital de la Miskatonic University à Arkham. Son médecin, pour tenter de le soigner, lui montre l'exemplaire que détient la bibliothèque de l'université.

Image

Il s'agit ici de la première mention d'une traduction en latin du Necronomicon par Olaus Wormius et de l'interdiction de cette version; en dehors de ça, l'entité enflammée verte révérée dans le "festival" n'est pas identifiée par Lovecraft, même si elle a été par la suite identifiée dans le jeu l'Appel de Cthulhu sous le nom Tulzscha

Autrement, l'histoire est de peu d'intérêt comparé à de nombreuses autres écrits de Lovecraft, si ce n'est à mon sens le dernier paragraphe, extrait de la traduction latine du Necronomicon qui vaut le détour et m'a beaucoup, beaucoup marqué:

« Les cavernes les plus profondes ne peuvent pas être aperçues par les yeux qui voient, car elles recèlent d'étranges et terrifiantes merveilles. Maudite soit la terre où les pensées mortes revivent sous des formes étranges, et damné soit l'esprit qui ne contient aucun cerveau. Ibn Schacabo a dit, très justement, que heureuse est la tombe où n'a reposé aucun sorcier, que heureuse est la ville dont les sorciers ont été réduits en cendre. Car il est notoire que l'âme de celui qui a été acheté par le diable sort de son charnier d'argile et nourrit et instruit le ver qui ronge, jusqu'à ce que de la décomposition jaillisse la vie, et que les nécrophages de la terre croissent et deviennent assez puissants pour la tourmenter, et s'enflent monstrueusement pour la dévaster. De grands trous sont creusés en secret là où les pores de la terre devraient suffire, et les choses qui devraient ramper ont appris à marcher. »

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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar Scarabéaware » mar. oct. 17, 2017 5:04 pm

Euh...effectivement il est assez troublant ce paragraphe :shock:, le genre qui mérite bien réflexion, c'est assez fort.
En tout cas le narrateur qui devient fou c'est assez cocasse si on songe que Lovecraft était en proie à de la folie lui aussi lol. Pis tiens sur le coup je me suis demandé s'il existait véritablement un lieu nommé Arkham mais alors comme ça, c'est donc lui qui en est l'inventeur :mrgreen:
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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar SauronGorthaur » mar. oct. 17, 2017 5:10 pm

Arkham est la grande invention de Lovecraft, c'est le miroir déformé de sa ville natale de Providence, et avec tous les fous que ses histoires ont engendré, pas étonnant qu'un asile de fous ai été nommé en hommage Arkham dans les comics Batman :mdr:

Mais tu parles de la folie, c'est un thème qui revient trèèèès souvent chez Lovecraft, les 3/4 de ses personnages principaux finissent au bord de la folie si je dis pas de bêtises :PTDR:

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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar Maedhros » ven. juil. 23, 2021 7:56 pm

Bon je viens de la lire, une nouvelle quelque cran au dessus de La Cité Sans Nom. Le texte est bien mieux écris et on ressent plus le malaise du personnage et la tension qui monte au fil du récit. La chute est moins prévisible, je croyais que l'on avait encore à faire à des non-humains à écailles, mais il semblerais, de ce que j'ai compris, que ce sont des sorciers qui reviennent plus ou moins après la mort. J'ai bien aimer le passage vers la fin qui laisse planer un léger doute sur ce qui s'est passer. C'est classique dans le fantastique, mais reste efficace.

J'ai plus trouver dans cette nouvelle ce que je cherchais dans Lovecraft que dans La Cité Sans Nom. Un petit passage qui m'à intriguer, c'est la mention à quelque reprise d'un joueur de flute durant la cérémonie. Je sais que Nyarlathotep est connu pour jouer de la flute. Est-ce lui ou simplement un simple joueur de flute?

Surtout que, après recherche la première apparition du Chaos Rampant date de 1920.
Si vous voulez le contacter, veiller le faire par courriel.

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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar SauronGorthaur » ven. juil. 23, 2021 8:00 pm

dans cette nouvelle Lovecraft se rapproche encore davantage ses thèmes de prédilection - c'est ça qui est fou avec Lovecraft, on voit l'évolution de son talent assez nettement d'une nouvelle à l'autre :lol:
Et le lien avec Nyarlathotep est incertain mais assez logique en effet; dans l'un des jeux sur l'univers de Cthulhu, le joueur de flûte est une entité différente de Nyarlathotep mais appartient à la même cour que lui (celle d'Azathoth)

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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar Maedhros » ven. juil. 23, 2021 8:11 pm

SauronGorthaur a écrit :dans cette nouvelle Lovecraft se rapproche encore davantage ses thèmes de prédilection - c'est ça qui est fou avec Lovecraft, on voit l'évolution de son talent assez nettement d'une nouvelle à l'autre :lol:


C'est assez triste de ce dire qu'un tel talent est mort à 32 ans. Parce à ce rythme, il aurait été merveilleux svec plus d'expérience dans l'écriture. Tolkien a écris le Seigneur des Anneaux (oui j'ai commencer à mettre les titres en italique, car cela me permet de me sentir supérieur aux roturiers de bas-étages qui ne mettent pas les titres en italique) à environ 50 ans. J'imagine que les textes de Lovecraft à cet âge aurait juste été majestueux.

Et le lien avec Nyarlathotep est incertain mais assez logique en effet; dans l'un des jeux sur l'univers de Cthulhu, le joueur de flûte est une entité différente de Nyarlathotep mais appartient à la même cour que lui (celle d'Azathoth)


Pour le joueur de flûte le seul truc qui me chicote c'est le sorcier qui guide le narrateur le renvoie. J'ai de la misère à voir un humain juste renvoyer Nyarlathotep, m'enfin celui-ci est joueur donc pourquoi pas.

Sinon le passage du nécromonicon est assez intéressant, mais je l'interprète comme une explication de ce que sont des gens, des sorciers et sorcières morts et revenu à la vie. Le guide possède la montre et la bague de l'arrière-arrière-arrière-grand-père du narrateur, ce qui semble le désigner comme étant son arrière-arrière-arrière-grand-père mort et revenu à la vie
Si vous voulez le contacter, veiller le faire par courriel.

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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar SauronGorthaur » ven. juil. 23, 2021 9:00 pm

oui l'interprétation que tu fais ce tiens !

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Re: Le Festival (nouvelle de Lovecraft, 1923)

Messagepar Aries Phoenix » ven. juil. 23, 2021 10:59 pm

Mais tout de même, Lovecraft étant mort jeune, il est difficile d'évaluer son talent en pleine maturité. Beaucoup d'écrivains s'effondrent une fois la période de passion passée. Donc bon... extrapoler sur des romans extraordinaires n'est pas stupide, mais aurait-il dépassé son summum ?
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