La Cité Sans Nom ( nouvelle de Lovecraft, 1921)

[SauronGorthaur]

La Cité sans nom (The Nameless City) est une nouvelle de 5070 mots rédigée vers janvier 1921 par Howard Phillips Lovecraft, , puis publiée en novembre 1921 dans le fanzine The Wolverine.

C'est un important récit dans l'oeuvre de Lovecraft car il y évoque pour la première fois le poète fictif Abdul al-Hazred, rédacteur du terrible Nécronomicon, ainsi que ces vers mythiques qui reviendront plus tard dans l'Appel de Cthulhu:

''That is not dead which can eternal lie

And with strange aeons even death may die"

L'intrigue est simple:

Un explorateur découvre une cité enfouie au milieu du désert arabe. Au plus profond des tunnels, il découvre des fresques évoquant une attaque de la ville ainsi que des momies d'êtres reptiliens. Il finit par comprendre que ceux-ci étaient les habitants de la cité ... et peut-être l'étaient encore.


La Cité sans nom,
illustration d'Angela Sprecher

Une nouvelle assez simple et quelconque en fait; elle est intéressante pour les raisons évoquées plus haut, mais au final, ce n'est qu'un prototype de la future longue nouvelle des Montagnes Hallucinées. Il me paraissait cependant important de faire un topic dessus

[Scarabéaware]

Oui c'est toujours bon de présenter, les illustrations me font songer au test de Rorschach pour le coup, y a un petit quelque chose surtout sur la première en milieu d'image, le style graphique y fait penser là . On sent comme un certain fait exprès lol.
Bref, toujours pas mal de connaître le prototype. Et alors l'existence d'un fanzine nommé The Wolverine à l'époque ça intrigue ça , bon quand on voit ce que le mot d'origine désigne en anglais ça va, mais quand on songe à X-Men ça fait bizarre sur le coup . Mais quand même fanzine de quoi normalement...

[Náin]

Et alors l'existence d'un fanzine nommé The Wolverine à l'époque ça intrigue ça , bon quand on voit ce que le mot d'origine désigne en anglais ça va, mais quand on songe à X-Men ça fait bizarre sur le coup . Mais quand même fanzine de quoi normalement...

Non, c'est bien plus tard ça haha, les X-men font leur apparition en 1963, quant à wolverine lui on le verra pas avant 1974

[Scarabéaware]

Oui j'ai revu ça du coup

[SauronGorthaur]

d'ailleurs le terme volverène existait un temps en français pour désigner le glouton

mais on est hors-sujet la non?

[Náin]

un peu

[Scarabéaware]

Boh en même temps, on est dans de la signification à partir du nom du fanzine dans lequel la nouvelle a été publiée

[Náin]

Par contre cette phrase là :

"Il finit par comprendre que ceux-ci étaient les habitants de la cité ... et peut-être y vivent encore."

c'est pas très français hein

[SauronGorthaur]

j'avoue XD

"Il finit par comprendre que ceux-ci étaient les habitants de la cité ... et peut-être l'étaient encore" c'est mieux?

[Náin]

Ba déjà c'est français. donc oui

[phoenlx]

du coup c'était quoi exactement ce magazine Wolverine ? un magazine de prépublication de nouvelles ?

[SauronGorthaur]

du coup c'était quoi exactement ce magazine Wolverine ? un magazine de prépublication de nouvelles ?

Les pulps, abréviation de « pulp magazines », sont des magasines qui étaient très populaires aux États-Unis durant la première moitié du XXe siècle. Ces magazines publiaient principalement de la fiction (très souvent présentée comme la narration de faits réels) et les thèmes abordés étaient très divers, allant de la romance au récit fantastique, en passant par les enquêtes criminelles de détective et aux histoires de science-fiction. Les rares « pulps » encore publiés aujourd'hui sont, pour la plupart, orientés vers la science-fiction et le fantastique.
Howard ( le père de Conan) et Lovecraft proposaient souvent des nouvelles mensuelles à ces magasines, ce pourquoi certaines nouvelles de Lovecraft sont adaptées/découpées pour une publication étalée sur plusieurs mois. Isaac Asimov, Poul Anderson, Ray Bradbury, Arthur C. Clarke, Edgard Rice Burroughs ( le papa de Tarzan) et beaucoup d'autres à leurs débuts firent de même.

The Wolverine n'est pas le plus connu de ces magasines, le plus connu c'est Weird Tales, qui a publié énormément de nouvelles de Howard et Lovecraft.

[phoenlx]

(je répond en retard)
ah oui les pulps d'accord .. ces fameux magazines de prépublication. Je ne connais pas les noms des principaux par contre, weird Tales j'ignorais.
J'aimerais bien trouver ce genre de trucs en brocante mais ça doit être devenu rarissime (surtout en France, les collectionneurs doivent les garder précieusement ) pas mal de grands auteurs de SF comme Asimov aussi se sont fait connaitre dans ce genre de magazines , lui c'était dans Astounding Stories ..

[Scarabéaware]

Ouhla...euh, si ça se trouve en brocante ça a plus de chance d'être détenu par des professionnels avec un fourbi pas possible qui te foutent des cartons où faut fouiller dans le bordel, le genre qui convient pas au dos . J'aimerais bien que chaque professionnel soit plus ordonné, des fois c'est vraiment foutoir. Mais après, ça garanti que c'est probablement vendu pas cher du tout dans de tels cas contrairement à ceux qui ont un étalage où c'est précieusement installé. Moué, pour la collectionnite c'est sur que ça se vaut l'envie d'en trouver

[Maedhros]

Bon j'ai fini la nouvelle hier soir et, bah il y a pas grand chose à dire. Comme le dit Sauron, c'est une nouvelle assez simple que même un néophite de Lovecraft a facilement put prévoir le punch finale. C'est bien écrit, mais sans plus, on voit l'augmentation de la tension sur le narrateur, mais je ne réussisait pas à totalement embarquer dans la nouvelle, a sentir la pesenteur de cette tension sur moi, ce qui était pas mal ce que je recherchais. Bref, une nouvelle qui me semble être très classique, sans réel grosse originalité.

[SauronGorthaur]

oui voilà, tu as bien résumé l'idée. Je pense qu'il faut le voir comme une des nouvelles que Lovecraft écrivait quand son univers était encore peu développé, et donc, ses écrits plus classiques et moins originaux (ses meilleurs écrits c'est surtout à partir de l'Appel de Cthulhu en 1926, cinq ans après la Cité sans Nom. C'est entre 1926 et sa mort en 1937 qu'on trouve ses meilleurs récits, sauf quelques fulgurances antérieures )