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Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

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SauronGorthaur
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Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar SauronGorthaur » ven. oct. 20, 2017 11:00 am

Le titre de ce topic va en laisser songeur plus d'un, et c'est normal :mdr: et c’est le but.

Je vais vous faire part d’une théorie que j’ai élaboré à la lecture de deux nouvelles importantes de Lovecraft, l’Affaire Charles Dexter Ward et l’Horreur de Dunwich. Cette théorie n’est pas inédite dans le sens que je ne suis pas le seul à avoir émit cette hypothèse, du moins une partie de celle-ci.


Mais sans plus attendre, entrons dans le vif du sujet, et pour ça, je vais être obligé de spoiler un peu/beaucoup l’intrigue des deux nouvelles que sont l’Affaire Charles Dexter Ward et l’Horreur de Dunwich - mais bon, les nouvelles en question étant sorties avant notre naissance à tous, je crois que je peux spoiler sans honte :mdr: Faites demi-tour aussi si vous ne voulez pas lire cet énorme pavé qu'est ce topic :transpire:



Dans l’Affaire Charles Dexter Ward, intervient vers la fin de l’histoire une entité que Lovecraft ne nomme pas et n’identifie pas clairement – c’est le cas de le dire – mais qui a interpellé plus d’un lecteur en raison de ses actions.

Il faut d’avoir savoir que dans cette nouvelle, Joseph Curwen et deux autres sorciers contemporains des procès de Salem - Jedediah/Simon Orne et Edward Hutchinson – sont parvenus à contourner la mort grâce à leurs expériences occultes sur les « sels essentiels » ; le principe est pour résumer de façon simplifiée, de faire renaître de leurs cendres des morts dont « les sels essentiels » conservés sont contenus dans des fioles, en utilisant des rituels magiques que je ne détaillerai pas pour pas alourdir le topic plus que de raison.
Toujours est-il que grâce à cette méthode, Joseph Curwen a pu être ramené d’entre les morts par son descendant Charles Dexter Ward – et prendre sa place – et ses compagnons ont endossé de nouvelles identités : Simon Orne se fait ainsi passé au moment de la résurrection de Curwen pour un certain Joseph Nadek vivant à Prague, et Edwad Hutchinson pour le Baron Ferenczy vivant dans un château de Transylvanie – clin d’oeil de Lovecraft à Dracula.

Joseph Curwen possède dans la nouvelle un certain nombre de fioles contenants les « sels essentiels » de personnages plus ou moins illustres qu’il ramène à la vie dans ses souterrains pour les interroger et obtenir d’eux des secrets occultes divers, avant de les faire disparaître à nouveau en utilisant une formule magique bien précise pour les remettre dans leurs fioles. Ce sont donc ses prisonniers en quelque sorte, et clairement, Curwen se livre à une forme de nécromancie.

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Mais avançons : Le docteur Willett, personnage principal de l’histoire qui enquête avec le père du malheureux Charles Dexter Ward sur les événements troublants de la nouvelle, découvre à un moment du récit – vers la fin – dans les galeries souterraines de Curwen sous sa maison de Pawtuxet. Lors de son exploration du labyrinthe, seul, Willett invoque accidentellement, en lisant à voix haute une formule de Curwen, une personne/entité qui était contenu sous la forme de « sels essentiels » dans la fiole n°118, qui était alors ouverte dans la pièce où se trouvait Willett.

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Willett s’évanouit au moment ou une forme apparaît dans la fumée étant apparue suite à sa lecture de l’invocation. Le père de Ward arrive peu après, et quand Willett se réveille, celui-ci dit - et je cite mon édition française de la nouvelle :

« Cette barbe … ces yeux … Seigneur ! Qui êtes vous ! »


On peut déjà en conclure une chose : l’entité/personne que Willett a alors accidentellement ramené à la vie possède une barbe. On notera aussi que la dite entité a disparu, et n’a fait aucun mal à Willett, et j’y reviendrai.
L’entité a disparu, mais elle a laissé dans la poche de Willett, surpris en le découvrant, un morceau de papier, un morceau de page arraché à un des blocs-notes de Curwen :

Elle (la page) portait, écrites au crayon, quatre lignes d’une écriture médiévale, indéchiffrable pour les deux hommes, mais contenant pourtant des combinaisons de symboles qui leur semblèrent familiers.


Les deux hommes vont à la bibliothèque pour trouver de quoi traduire le texte, et ils y arrivent :



Les lettres du manuscrit étaient les minuscules saxonnes du VIII° ou IX° Siècle après J.-.C., et elles formaient les mots latins que voici :
« Corwinus, necandus est. Cadaver aq (ua) forti dissolvendum, nec aliq (ui) d retinendum. Tace ut potes. »
Traduction :
« Il faut tuer Curwen. Le cadavre doit être dissout dans de l’eau forte, et il ne faut rien en conserver. Garde le silence dans la mesure où tu le pourras »


On comprend donc que l’entité était familière des écritures saxonnes et devait avoir vécu au VIII° ou au IX° siècle de notre ère au plus tard.

Peu après, lorsque Willett se confronte à Curwen – qui se fait alors passer pour Charles Dexter Ward, et à ce stade du récit, Willett ne l'a pas encore comprit – et lui parle du fait qu’il a libéré celui qui était contenu dans la fiole 118, Curwen réagit d’une façon intéressante :

« Il est venu, et vous êtes encore vivant ! » s’exclama le dément d’une voix rauque.


Ce à quoi le médecin rétorque :

« Vous avez dit le n° 118 ? Mais n’oubliez pas ( nb : la il cite une phrase dite par Curwen par le passé) qu’on a changé toutes les stèles dans neuf cimetières sur dix. Vous n’êtes sûr de rien tant que vous n’avez pas interrogé ! »
Puis sans aucun avertissement, il plaça le massage en minuscules saxonnes devant les yeux de Charles Ward qui aussitôt, s’évanouit.


Notez bien ça :
-Curwen pensait que le n°118 contenait une entité dangereuse qui aurait tué Willett, et il n’en fut rien. Au contraire, cette entité a même donné des conseils à Willett pour tuer Curwen et de garder le secret « dans la mesure où il le pourra », sans le menacer donc.
-Ce qui signifie que, comme Willett le laisse entendre, il est possible que Curwen ai obtenu les « sels essentiels » d’une autre personne que celle qu’il espérait avoir.

En revenant à lui, il (nb : Curwen/Ward) marmonna à plusieurs reprises qu’il devait faire parvenir immédiatement un message à Orne et Hutchinson.


Curwen a donc manifestement identifié l’entité libéré par Willett : et il veut prévenir au plus vite ses complices Orne et Hutchinson que cette entité/personne est dans la nature.

Et il a bien raison ; je vais me contenter de recopier le paragraphe de mon édition française :

Il convient de signaler qu’il y eut une suite curieuse à l’affaire Orne et Hutchinson (si, du moins, telle était la véritable identité des sorciers exilés en Europe). Willett se mit en relation avec une agence internationale de coupures de presse, et demanda qu’on lui fit parvenir les articles concernant les crimes et les accidents les plus notoires à Prague et dans la Transylvanie orientale. Au bout de six mois, il estima pouvoir retenir deux faits significatifs.
En premier lieu, une maison du plus ancien quartier de Prague avait été complètement détruit au cours d’une nuit, et le vieux Joseph Nadeth, qui y habitait seul depuis une époque très reculée, avait mystérieusement disparu.
D’autre part, dans les montagnes à l’est de Rakus, une formidable explosion avait anéanti, avec tous ses habitants, le château Ferenczy dont le maître jouissait d’une si mauvaise réputation auprès des paysans et des soldats qu’il eût été sous peu mandé à Bucarest pour y subir un sérieux interrogatoire si cet incident n’avait mis fin à sa carrière déjà anormalement longue.
Willett soutient que la main qui traça le message en lettres minuscules était capable d’utiliser des armes plus terribles : tout en laissant au médecin le soin de s’occuper de Curwen, l’auteur de ces lignes s’était senti à même de retrouver et d’annihiler Orne et Hutchinson.


Bref, que dire si ce n’est que la personne que Willett a libéré par accident était diablement puissante : les deux sorciers qu’elle a annihilé étaient très puissants, et les affrontements les ayant opposés furent terribles. Un château à même été carrément détruit !

Et à la fin de la nouvelle, l’identité de cette personne reste un mystère.

Du coup, de nombreux lecteurs se sont interrogés sur la possibilité que ce personnage soit quelqu’un de connu, un personnage historique, fictif ou semi-historique. Une des théories qui revient le plus sur le net c’est : le personnage mystère est Merlin l’Enchanteur.

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Ça colle dans le sens que :
-Merlin est souvent représenté barbu, comme le personnage mystère
-Merlin est un puissant sorcier, ce qui colle avec ce qu’il fait à Orne et Hutchinson
-Merlin combat les forces maléfiques et soutient les forces bénéfiques ; ici, il aide Willett contre Curwen et va détruire ses deux complices
-l’écriture saxonne en latin collerait avec l’île de Bretagne en cours d’anglo-saxonnisation avant l’an mille.

Mais je possède un élément plus important encore : le texte en version originale. Car oui, depuis tout à l’heure, je cite mon édition française de la nouvelle ; hors, le texte original en anglais possède des phrases en plus ! Et oui, payes ta traduction pourrie !

Revenons à ce passage ; en français, c’est ça :

Les lettres du manuscrit étaient les minuscules saxonnes du VIII° ou IX° Siècle avant J.-.C.,


Et en version anglaise originale :

The letters were indeed no fantastic invention, the normal script of a very dark period. They were the pointed Saxon minuscules of the eighth or ninth century A.D., and brought with them memories of an uncouth time when under a fresh Christian veneer ancient faiths and ancient rites stirred stealthily, and the pale moon of Britain looked sometimes on strange deeds in the Roman ruins of Caerleon and Hexham, and by the towers along Hadrian’s crumbling wall


Franchement déjà, j’aime pas cracher sur quelqu’un, mais la, le passage n’a AUCUN rapport en Version originale et en version française !
Je vous donne donc ma traduction express de ce passage :

"Les lettres n'étaient en effet pas une invention fantastique, mais l'écriture normale d'une sombre période. C'étaient les minuscules saxonnes pointues du huitième ou neuvième siècle après J.-C., qui apportaient avec elles des souvenirs d'un temps grossier où, sous un vernis chrétien, les anciennes croyances et les anciens rites remuaient furtivement, et la pâle lune de l'Angleterre regardait parfois des choses étranges dans les ruines romaines de Caerleon et Hexham, et par les tours le long du mur croulant d'Hadrien"

Le texte original sous-entend bien que le personnage mystère provient de l’Angleterre de la première moitié du Moyen-Âge, et que tout cela a un lien avec des survivances de pratiques païennes, certainement celtiques, dans des lieux qui sont étroitement liées à la légende arthurienne – Caerleon est une des demeures du Roi Arthur avec Camelot; elle l'était même avant Camelot, car c'est Geoffroy de Monmouth (vers 1100-1155) qui y situe la cour du roi Arthur dans son Historia regum Britanniae ; ce n'est quelques décennies plus tard que Chrétien de Troyes préférera, dans son Lancelot ou le Chevalier de la charrette (entre 1176 et 1181), placer la cour arthurienne à Camelot, encore qu'il mentionne lui aussi Caerleon comme une demeure du Roi Arthur.

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ruines romaines de Caerleon

Bref, qui incarne le plus les anciennes pratiques païennes dans ce contexte, qui incarne le plus la magie médiévale, qui peut être rattaché à Caerleon, sinon Merlin ?

Alors certes, malgré ces éléments intéressants, il y plusieurs grosses raisons qui peuvent rendre cette hypothèse difficilement acceptable :

-Si c’est bien Merlin, cela veut dire que à un moment donné, Merlin est mort/a été tué et enterré. Ce qui est contradictoire avec l’écrasante majorité des histoires composant le Mythe Arthurien.
-Merlin aurait selon cette écriture saxonne vécu au VIII° ou au IX° siècle, soit plusieurs siècles après la vie et la mort du Roi Arthur.

On peut cependant contester ces points en avançant le fait que Lovecraft a prit des libertés avec le mythe arthurien. À partir de la, beaucoup de choses peuvent être acceptables.

Mais bon, partons du principe que la théorie Merlin = numéro 118 est la bonne. Le Merlin de Lovecraft est un puissant sorcier capable de réduire à rien deux puissants sorciers tirant leurs pouvoirs du Nécronomicon et d’autres sources à rattacher aux Grands Anciens et Dieux Extérieurs. Comment peut-il être aussi puissant ?

Je vais à présent émettre une autre hypothèse – et je ne suis pas le seul à partager cette idée, j’ai aussi vu cette idée sur certains forums anglophones : l’hypothèse comme quoi Merlin est le fils de Yog-Sothoth.

Qui est Yog-Sothoth, pour commencer ? Faisons les présentations :

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Mentionné pour la première fois dans le court roman L'Affaire Charles Dexter Ward (comme par hasard) écrit en 1927 puis publié en 1941, Yog-Sothoth tient un rôle plus important dans la nouvelle L'Abomination de Dunwich (1929). Par la suite, il incarne l'une des entités majeures du mythe de Cthulhu développé par les continuateurs littéraires de Lovecraft.

Yog-Sothoth, « le tout en un et un en tout », est une entité monstrueuse qui demeure dans les interstices séparant les plans de l'existence composant notre univers, où il apparaît comme un conglomérat de globes iridescents toujours fluctuants, s'interpénétrant et se brisant. C’est donc un Dieu Extérieur comme Azatoth, et non un Grand Ancien comme Cthulhu – il est donc pire encore.
Son diamètre peut atteindre cent mètres. Il est le maître de l'espace-temps et il est surtout le dieu des magiciens et des sorciers. Il demande en échange de ses faveurs que la voie de notre planète lui soit ouverte afin de pouvoir la piller et la ravager. Et pour y parvenir, il lui arrive, au cours de cérémonies sordides, de féconder des femmes qui engendreront des créatures hybrides destinées à l'aider à échapper à la dimension où il est contenu.

Dans l'Abomination de Dunwich, Lavinia Whateley, fille d'un sorcier, est fécondée par Yog-Sothoth, de qui elle aura donc deux enfants : Wilbur et celui que l’histoire retiendra sous le nom d’Horreur de Dunwich.

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Lavinia avec Wilbur dans les bras

L’Horreur de Dunwich est un monstre affreux plus semblable à leur père que Wilbur ; monstre de tentacules dévorantes partiellement invisible, c’est une bête davantage qu’un être sensé, bien qu'il puisse formuler quelques mots comme "Yog-Sothoth" et "Father".

Wilbur Whateley est lui beaucoup plus humain par l’apparence et le comportement. Il cache juste des membres et anomalies velues très « Yog-Sothothiennes » sous de amples vêtements. Il est intéressant d’apprendre en lisant la nouvelle qu’est l’Horreur de Dunwich que Wilbur grandit à une vitesse surnaturelle, apprenant rapidement à marcher, parler et lire, et semble très tôt avoir développé des pouvoirs étranges. De plus, son principal objectif est clairement de trouver dans le Nécronomicon le moyen d’ouvrir le voile entre les mondes pour permettre à son gentil papa d’arriver sur notre monde et de le plonger dans les ténèbres et l’horreur.

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Wilbur et son frère l'Horreur de Dunwich

Hors, comparons avec Merlin :
Dans son Historia regum Britanniae, Geoffrey de Monmouth écrit un commentaire dans lequel il suggère que Merlin est peut-être le fils d'un incube surnaturel, « de la nature des hommes et de celle des anges », qui aurait pris forme humaine pour approcher une femme vierge Sans doute inspiré par ce commentaire, le trouvère normand Robert de Boron fait de Merlin un cambion, né d'une mère humaine et d'un père démoniaque dont il a hérité ses pouvoirs.
Selon ces traditions médiévales chrétiennes, Merlin est le fils d’une vierge et d’un démon destiné à accomplir des choses maléfiques en réponse au Christ, fils de Dieu et d’une vierge ; Merlin est donc destiné à être l’Antéchrist, celui qui déchainera l’Enfer sur Terre, rien que ça.

Merlin naît couvert de poils comme un animal, signe de sa filiation diabolique ; il grandit aussi très vite, et acquiert une intelligence, une connaissance impressionnante alors même qu'il n'est qu'un enfant. C'est enfant qu'il défent sa mère devant un tribunal en révélant les secrets de l'accusateur; c’est enfant toujours qu’il est mandé par Vortigern pour comprendre pourquoi son château ne faisait que s’écrouler, et c’est enfant que Merlin démontre la cause de l’effondrement ( deux dragons s’affrontant sous les fondations du château, un symbolisant Vortigern et l’autre son ennemi Uther qui va le tuer).

Suis-je le seul à faire un parallèle entre Merlin et Wilbur Whateley ?

Imaginons : Merlin est un fils de Yog-Sothoth destiné à aider son père à pénétrer dans notre monde ; un fils semblable à Wilbur Whateley, c’est à dire principalement humain d’apparence, peut-être plus même que Wilbur Whateley, aucun enfant de Yog-Sothoth n’est identique. Mais contrairement à Wilbur qui est élevé par un grand-père maléfique, Merlin est bien élevé par sa mère, et au lieu de devenir celui qui libérera Yog-Sothoth, met au service de causes positives et justes ses pouvoirs d’origines maléfiques.

N’est ce pas une hypothèse intéressante ?
Modifié en dernier par SauronGorthaur le ven. oct. 20, 2017 11:11 am, modifié 6 fois.

Náin

Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar Náin » ven. oct. 20, 2017 11:01 am

Wo je lirais plus tard

SauronGorthaur
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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar SauronGorthaur » ven. oct. 20, 2017 11:10 am

Naïn a écrit :Wo je lirais plus tard

faut prendre du temps pour lire ce monumental pavé j'avoue :rire:

phoenlx
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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar phoenlx » ven. oct. 20, 2017 11:55 am

je viens de tout lire, ouahou déjà, je n'ai qu'un mot, quel topic, bien documenté, avec des images fascinantes (notamment les monstres ou divinités maléfiques lovecraftiennes sur la dernière image) ; A part ça, j'apprends plein de trucs, notamment sur les légendes arthuriennes, je ne savais pas que Merlin était considéré parfois comme fils d'une humaine et d'un démon ...

Le parallèle me semble intéressant, et au passage, honte sur la traduction, non mais là c'est même pas possible, comment peut-on faire une traduction pareille (les deux passages VF / VO que tu mets en comparaison ? c'est limite très choquant) bref. ce serait amusant que cette hypothèse soit vraie et que Lovecraft ait placé un clin d'oeil à Merlin ; les premiers indices que tu cites me laissent un peu de marbre car après tout un personnage barbu, de type sorcier, qui lutte contre des entités maléfiques etc ça peut faire référence à beaucoup de choses et d'archétypes dans les récits fantastiques ou de fantasy, mais les allusions à la Bretagne, à Caerleon sont beaucoup plus troublantes ...
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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar SauronGorthaur » ven. oct. 20, 2017 12:06 pm

Bravo pour avoir réussit à tout lire :super:
et merci pour les compliments :hat:

phoenlx a écrit :je ne savais pas que Merlin était considéré parfois comme fils d'une humaine et d'un démon ...


Ce n'est pas souvent dit dans les films qui adaptent la légende arthurienne car ça fait "mauvais genre" à mon avis, ça brise le manichéisme qu'on veut souvent prêter au mythe arthurien. Dans la bande-dessinée Merlin, le démon est remplacé par un sylphe, plus neutre, pour citer un exemple d'adoucissement de l'origine surnaturelle de Merlin.
Dans Kaamelott ils en rigolent de l'origine démoniaque de Merlin d'ailleurs :mdr:

Arthur: " C’est vrai ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? […] Vous avez plus pris de la pucelle."

phoenlx a écrit :
Le parallèle me semble intéressant, et au passage, honte sur la traduction, non mais là c'est même pas possible, comment peut-on faire une traduction pareille (les deux passages VF / VO que tu mets en comparaison ? c'est limite très choquant) bref. ce serait amusant que cette hypothèse soit vraie et que Lovecraft ait placé un clin d'oeil à Merlin ; les premiers indices que tu cites me laissent un peu de marbre car après tout un personnage barbu, de type sorcier, qui lutte contre des entités maléfiques etc ça peut faire référence à beaucoup de choses et d'archétypes dans les récits fantastiques ou de fantasy, mais les allusions à la Bretagne, à Caerleon sont beaucoup plus troublantes ...


C'est vraiment ça qui est hallucinant, cette traduction foireuse - même pas une traduction foireuse en plus, c'est carrément un oubli de texte!

Je n'ai découvert l'extrait original que récemment. Avant, j'avais déjà émis l'hypothèse qu'il s'agissait de Merlin, mais je suis bien d'accord avec toi, les éléments dans l'édition française n'étaient pas suffisant - comme tu dis, un sorcier barbu médiéval, c'est pas non plus exceptionnel. Hors il y a quelques jours, sur un forum anglophones, je vois un type qui parle de "Caerleon" et j'ai étonné car je ne me souvenais pas d'avoir vu le nom dans mon livre... après une recherche j'ai trouvé l'extrait original en anglais, et j'ai été choqué. C'est une vieille traduction certes, mais quand même, je suis consterné/outré par le fait qu'un passage si important pour ce qu'il peut sous-entendre ai sauté.

En passant c'est pas la seule nouvelle qui pose problème; je me suis rendu compte que les traductions de mes éditions J'ai Lu sur Lovecraft sont souvent peu fidèles, contrairement à celles de Pocket.

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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar phoenlx » ven. oct. 20, 2017 12:23 pm

tiens c'est bon à savoir, donc les traductions de Lovecraft seraient non fidèles ; il n'y a pas des projets de retraduction comme pour Tolkien ?
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Náin

Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar Náin » ven. oct. 20, 2017 12:52 pm

C'est malheureusement moins connu et "vendeur". Peut-être que si ils se décider à faire un bon truc avec l'appel de Cthulhu...

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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar SauronGorthaur » ven. oct. 20, 2017 12:58 pm

il y a de nouvelles éditions, régulièrement, dans des collections différentes. Je peux juste dire Pocket offre une meilleure traduction du récit The Haunter in the Dark (La Chose des Ténèbres) que J'ai Lu ("Celui qui hantait les ténèbres") alors qu'à l'inverse, le titre de J'ai Lu est plus fidèle.

La traduction J'ai Lu est de Jacques Papy, qui a aussi traduit L'Affaire Charles Dexter Ward en oubliant tout le passage sur Caerleon et le Mur d'Hadrien.

Celle de Pocket c'est Claude Gilbert, traducteur plus récent. Donc si tu veux un conseil, évites quand c'est traduit par Jacques Papy, et privilégie Claude GIlbert à Jacques Papy.

Il existe aussi une édition récente en trois tommes de belle qualité aux Editions Bragelonne et illustrée par Loïc Muzy - autrement dit ce sont les mêmes dessins que dans mon livre Cthulhu -les créatures du Mythe . Les traducteurs sont Maxime LE DAIN, Sonia QUÉMENER et Arnaud DEMAEGD. J'ignore ce que vallent ces éditions, mais ce sont les plus récentes.

http://www.bragelonne.fr/livres/View/cthulhu--le-mythe
http://www.bragelonne.fr/livres/View/cthulhu--le-mythe--livre-ii
http://www.bragelonne.fr/livres/View/cthulhu--le-mythe--livre-iii-de-h-p-lovecraft

Enfin plus récentes, sans compter la toute nouvelle édition de l'Appel de Cthulhu qui vient de sortir en magasin:

https://www.les-ailes-immortelles.net/forum/viewtopic.php?p=1167280#p1167280


COntrairement à Tolkien, on a eu plusieurs traducteurs au fil des ans, et personne pour encadrer/gérer ça, ce pourquoi on se retrouve avec pas mal de traductions de qualités différentes; j'ai malheureusement de vieilles traductions, je conseille donc de privilégier les plus récentes!

Maedhros
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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar Maedhros » ven. oct. 20, 2017 2:28 pm

Théorie ma foi très bien documenté et très intéressante et je dis pourquoi pas. Je n'ai pas apprit grand chose sur merlin, mais surtout solidifier mes sources, à pars si vous trouvé qu'un livre à choix soit une source très fiable et la traduction foireuse, vraiment c'est fort ça, sa me rappelle une édition de la Nausée de Sartre ou quelqu'un avais oublier plusieurs pages de textes, personne s'en étais rendu compte tellement le livre était plate. :lol:
Si vous voulez le contacter, veiller le faire par courriel.

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Re: Merlin l'Enchanteur, fils de Yog-Sothoth? (théorie pas si délirante)

Messagepar SauronGorthaur » ven. oct. 20, 2017 4:18 pm

je pense que les premiers traducteurs de Lovecraft dans les années 30-40 s'appliquaient pas, parce que ça les intéressait pas et ça les soulait un peu, avant que ces textes deviennent populaires, du coup, ils ont fait le minimum syndical en traduisant :mdr: avec le jeu l'Appel de Cthulhu et la popularité croissante du Mythe de Cthulhu depuis quelques décennies, les choses ont changé, ce pourquoi on a eu droit à de nouvelles éditions avec de meilleures traductions.


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