La Malédiction d’Arkham est un film réalisé par Roger Corman et sorti en 1963, mettant en scène notamment Vincent Price, acteur célèbre pour ses rôles de genre et particulièrement le genre du film d'horreur. Le film est fortement inspiré et peut quelque part être considéré comme une adaptation de la longue nouvelle de Lovecraft intitulée L'Affaire Charles Dexter Ward.
Fortement inspiré de la nouvelle de Lovecraft, le film raconte donc l'histoire de Charles Dexter Ward et de son épouse qui héritent d'un vieux château abandonné situé dans le village d'Arkham dans le Massachussets. Ils sont alors rapidement pris à parti par les villageois qui exigent d'eux qu'ils partent sur le champ. Ce que le couple victorien ignore encore c'est qu'il y a plus de 100 ans, l'aïeul de Ward qui lui ressemble traits pour traits, Joseph Curwen, était un sorcier offrant de jeunes filles en sacrifice à une entité démoniaque et qui fut brûlé par les villageois. Sur le bûcher cependant, il jura de revenir pour se venger et reprendre ses activités. Ward ne croit d'abord pas à cette histoire de fantômes jusqu'à ce que le portrait de son ancêtre se mette à lui parler et à le hanter...
Le studio souhaitait axer la promotion du film sur l'oeuvre d'Edgar Allan Poe, contre l'avis du réalisateur Roger Corman, et nomma ainsi le film d'après un poème célèbre de l'auteur (le titre VO du film étant The Haunted Palace ), alors que le film ne s'en inspire que très peu, n'y faisant ouvertement référence que deux fois dans le film en le citant.
Le film est en réalité beaucoup plus proche de l'oeuvre de Lovecraft. Par l'histoire dont il s'inspire d'abord, même si il y a de nombreux changements, et par les nombreux clins d’œil qui y figurent. Tout d'abord le village d'Arkham du titre français, absent de la nouvelle, et dans lequel se rend le personnage de Vincent Price est un lieu célèbre de l'oeuvre de Lovecraft dans lequel se déroule nombre d'événements décrits dans les nouvelles de l'écrivain.
Ensuite la référence au célèbre Necronomicon, ouvrage phare du monde imaginé par Lovecraft en tant que livre des morts, est ici en possession et utilisé par le sorcier Joseph Curwen pour le rituel de Yog-Sothoth.
Yog-Sothoth enfin, puisqu'on voit le dieu démoniaque v ers le fin du film. Cela étant dit il faut savoir que si dans la nouvelle, Curwen croit faire des sacrifices au dieu, Lovecraft précise que c’est une erreur et qu'il ne s'agit pas de Yog-Sothoth. Dans le film le monstre n'étant même pas nommé il est difficile de dire si il s'agit bel et bien du dieu des sorciers.
Le film est une petite réussite en vertu notamment des décors très classiques certes mais qui y doivent leur charme, et d'un Vincent Price particulièrement charismatique. Certains effets de maquillages peuvent paraître datés aujourd'hui mais n'empêchent nullement de se laisser happer par l'histoire, qui se permet de terminer sur une note assez satisfaisante.
. Par contre qu'est ce qui a pu leur prendre à l'époque d'axer la promo sur Edgar Allan Poe plutôt que Lovecraft, on a une idée du soucis qu'ils pouvaient avoir ? 
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- donc c'était plus marketing de dire "Poe" que "Lovecraft"
)