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Dagon (film de Stuart Gordon)

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phoenlx
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Dagon (film de Stuart Gordon)

Messagepar phoenlx » jeu. sept. 10, 2020 8:46 pm

Image

Dagon est un film fantastique et d'horreur espagnol réalisé par le cinéaste américain Stuart Gordon, sorti en 2001 et basé sur la célèbre nouvelle de H.P. Lovecraft du même nom
(pour plus de détails, et avant de lire ce topic, je vous renvoie sur cet autre topic à propos de la nouvelle )

Résumé de l'histoire
Avec : Ezra Godden, Uxia Blanco, Macarena Gomez, Raquel Merono, Fransisco Rabal

Résumé : Paul Marsh est hanté depuis toujours par des cauchemars où il plonge dans les profondeurs de l’océan. Il va à la rencontre d’un puits abyssal dont l’entrée est un œil ouvragé en or et où il rencontre une jeune femme à laquelle il semble lié. La jeune femme nage sans masque et ressemble à une magnifique sirène pour Paul jusqu’au moment où elle tente de l’embrasser. Puis il se réveille aux côtés de sa compagne Barbara sur le bateau d’un couple ami (Howard et Vicki), avec qui ils naviquent le long des côtes espagnoles.

Bien que troublé par ces rêves, il n’y prête plus guère attention alors que le bateau mouille au large d’Imboca, petit village de Galice. Un chant mystique s’élève soudain du village. S’ensuit une tempête qui se forme immédiatement, précipitant le voilier sur les récifs. Vicki, alors réfugiée dans la cabine, est blessée dans l’accident. Howard reste avec sa femme tandis que Paul et Barbara accostent au village pour y chercher de l’aide. Le village étant désert, ils se dirigent vers la source du chant, l’église


On peut noter que le réalisateur (Stuart Gordon) avait déjà réalisé une autre adaptation de Lovecraft dans les années 80 avec le célèbre film Re-Animator qui lui avait assuré un certain succès, et qui est devenu un classique du film d'horreur depuis, et primé à Cannes à l'époque. cette oeuvre était inspirée de la nouvelle Herbert West, réanimateur de Lovecraft.
C'est également Stuart Gordon qui a réalisé (rien à voir avec Lovecraft cette fois), Dolls, les poupées (film qu'on avait évoqué ici)

Davantage spécialiste du gore dans d'autres de ses films, Stuart Gordon nous livre ici un pur film dans la veine du cinéma fantastique et qui se révèle aussi être une très bonne adaptation de l'univers de Lovecraft, en ne se contentant pas de retranscrire à la lettre la nouvelle Dagon d'ailleurs, mais en s'inspirant de divers éléments de la mythologie lovecraftienne : En effet le cinéaste s'inspire aussi d'une autre nouvelle de l'écrivain : Le cauchemar d’Innsmouth, montrant par là aussi ses grandes qualités d'adaptateur. Ces deux oeuvres sont deux "pilliers" de ce qu'on appelle le mythe de Chtulhu

Il y a deux ans, alors que j'assistais personnellement à une conférence sur Lovecraft au salon fantastique à Paris, il avait été question des meilleures adaptations de l'écrivain et ce film avait été évoqué.

Dagon est le dernier tournage pour l'acteur Francisco Rabal (qui joue Ezequiel dans le film), lequel est décédé quelques mois avant la sortie du film ..

Pour plus de détails sur le film je vous renvoie sur cette critique intéressante et bien plus complète : https://mathieubreuillon.wordpress.com/2014/04/24/dagon-de-stuart-gordon/

itikar
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Re: Dagon (film de Stuart Gordon)

Messagepar itikar » ven. sept. 11, 2020 3:49 am

Belle critique, un peu excessive je pense tout de même, même si le film est globalement réussi et traversé par la grâce à plusieurs reprises, il pêche parfois par excès et l'interprétation reste souvent assez fauchée. Mais l'ambiance est effectivement un point fort :super:
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

itikar
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Re: Dagon (film de Stuart Gordon)

Messagepar itikar » ven. sept. 11, 2020 3:54 am

J'en profite pour recopier ici les quelques mots que j'en avais dit sur le topic de Lovecraft country (dont j'ai vu le quatrième épisode, complètement barré :lol: C'est vraiment une série atypique ;) ) :

C'est effectivement du Lovecraft il n'y a point à douter, même si je dirais qu'il manque quelque chose tout de même. Disons qu'on est plus proche d'un scénario du jeu de rôle (ou plutôt des jeux de rôles) l'Appel de Cthulhu que d'une nouvelle du maitre. Il manque je dirais le volet universitaire, même si j'ai adoré le clin d’œil à l'université Miskatonic sur le tea shirt du héros.

Allez, un bon 15 /20 !

In Boca et in the mouth ! Bien vu !

La fin est pas mal, et en même temps typique des films de genre, je dirais avec un déni du happy end classique pour une fin plus aigre douce.

Étonnamment, je trouve qu'il y a pas mal de "Jean Rollin" derrière certaines idées, voire certaines mises en scènes comme bien sûr la jeune femme hybride amoureuse de son frère ... Son statut de Grande Prêtresse de Dagon a quelque chose de très proche de ses héroïnes vampires...

Derrière les scènes gore, les masques de peau, ou la démarche claudiquante des "insmouthiens", difficile de ne pas penser à des noms comme George Romero ou Tobe Hooper...

On sent que l'équipe pioche de ci de là nombre de leurs idées ;)

Il manque donc peut-être la patte d'un grand auteur. Mais l'essai mérite d'être souligné.

J avoue que ce morphing était très réussi et effectivement rempli de symbolisme. En fait tu as raison par moment on a un vrai regard de cinéaste ... dans ces registres plus intimes ou dans l ambiance, la pluie, les ombres et lumière, les scènes aquatiques assez poétiques... La scène de l hotel est également très réussie notamment la séquence du cadenas ...

Mais quel acteur ce vieux. On le voit finalement peu mais je trouve qu il marque comme si on le voyait bien d avantage. Le reste du casting est plus aléatoire. Le héros s en sort plutôt bien mais moins l heroine. Effectivement on sent la le poids du petit budget mais le film reste pro tout de même et en ça plus maîtrisé que ceux de Rollin - certes bien plus fauché -

Autres références Spielberg pour la scène catastrophique dans le bateau ... qui rappelle par son traitement les Dents de la Mer évidemment d autant que le héros parle de requin à un moment.

La fin fait aussi penser aux fins baroques et excessives du style le repaire du ver blanc pour ne citer que le plus évident- on peut aussi penser à la fin d une nuit en enfer voire a des scènes excessives de Lesbian vampire killer sans aller non plus vers l exces a la Braindead - mais en plus dramatique peut-être parce qu a ce moment précis l actrice s en sort fort bien- ça a pas du etre simple a jouer cette scène erotico horrifique a poil et crucifiée devant une petite armée de zomb... de figurants pour elle d ailleurs.

Rien que par ce début de final et ces quelques autres scènes le film est plus qu un simple film d exploitation lambda. Donc pas un film d auteur mais pas si loin en fait.

Il lui manque l humour notamment de situation pensons a la fameuse séquence du mouton ou celle du cerveau a la Bad Taste pour devenir culte pour le grand nombre - mais bon n est pas PJ qui veut - mais je comprends qu il le soit pour les fans de Lovecraft. Et oui il a quelques séquences de qualité plutôt rare dans le panel des films d horreurs bas budget.
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

LeAlex
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Re: Dagon (film de Stuart Gordon)

Messagepar LeAlex » ven. sept. 11, 2020 7:04 am

Je l’aime bien aussi ce Dagon, la bande originale également a de bien jolis morceaux. J’ai dû le voir avant de lire Lovecraft et la nouvelle originale. A posteriori on pourrait regretter la touche typiquement Stuart Gordon qui, comme dans Reanimator et From Beyond, agrémente l’adaptation de scènes gore et déshabillées. Pas vraiment lovecraftien ça... En attendant mieux c’est pas si mal, on est très loin d’une vraie adaptation avec les moyens et la classe requise, mais ça a son charme.

Un passage sympa de la BO, celui où Ezequiel raconte son histoire et celle de la ville.



Macarena Gómez, la jolie mimi et méchante du film.

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