La Cité des enfants perdus est une réalisation du duo Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet, sortie en 1995 soit 4 ans après leur fameux et étrange Delicatessen. On peut noter la présence de Angelo Badalamenti à la musique, artiste bien connu pour sa collaboration avec David Lynch sur l'ensemble de ses films à partir de Blue Velvet et aussi Twin Peaks .
Le casting se compose de Ron Perlman, Dominique Pinon en plusieurs exemplaires, Jean-Claude Dreyfus, Rufus, Jean-Louis Trintignant présent vocalement et un peu Ticky Holgado entre autre.
Le film aura été récompensé par le César 1996 du meilleur décor. Il avait été aussi nominé pour les meilleurs costumes, ceux-ci ayant été confectionnés par Jean-Paul Gaultier.
Jolies gueules n'est ce pas ? .
Voila le synopsis de la chose .
Krank, un étrange personnage vit entouré de clones et d'autres personnages encore plus étranges sur une plate-forme en mer perdue dans le brouillard. Krank, doit, pour ne pas vieillir trop vite, voler les rêves des enfants. C'est pour cela qu'il les enléve de la cité portuaire.
Alors, alors, je me suis porté à voir cette petite étrangeté qu'est La Cité des enfants perdus, j'avais assez bien apprécié l'expérience de Délicatessen et j'ai plutôt bien aimé celle-ci avec son ambiance particulière et une esthétique assez marqué aussi à ce qu'on se retrouve dans une ville où l'on peut croiser des types que l'on aimerait pas rencontrer autrement et que nous ayons une plate-forme sur la mer tout aussi étrange, tout comme ses habitants . Nous avons une belle galerie de personnages atypiques portés par des acteurs qui ont de bonnes gueules pour cela. Par ailleurs il vaut mieux ne pas détester Dominique Pinon tellement il est présent en plusieurs exemplaires . Bref, autant dire qu'on a de quoi plonger dans une histoire qui ne conviendra pas à tout le monde mais qui possède bien de son petit caractère entre sa galerie de personnages et sa ville ayant de son côté crasseux dans son esthétique, nous avons la encore quelques teintes ocres, nous avons un bon petit travail de fait sur cette esthétique en ce sombre endroit où nous déambulons avec son empreinte de folie.
Nous y suivons le personnage de Ron Perlman qui a une attache avec un enfant qui va être kidnappé et qu'il cherchera à retrouver, ce faisant il va se trouver une allié via une jeune fille dont on peut apprécier le personnage aussi et les liens qui se tissent entre les deux, on peut dire que ça a de son petit côté charmant. Et avec Ron Perlman ça compose bien, on a de quoi faire une découverte assez intéressante via son personnage et les autres dont les enfants qui sont le joug de sœurs siamoises. Le film est considéré comme étant du Steampunk et c'est un peu le cas de le dire avec les types aveugles dotés d'appareils leur permettant de voir et puis le décors que présente la plate-forme où se font des expériences avec le clonage mais aussi les rêves...D'ailleurs nous voyons des Père Noel mais ceux là on peut pas dire qu'ils fassent rêver . On a vraiment tout un bon ensemble qui compose cette zone que l'on pourrait qualifier de cloaque lol mais il est bon d'expérimenter ceci, après c'est pas forcément ce qu'on peut avoir de plus agréable mais ça propose quelque chose qui a de quoi bien titiller.
Sinon pour ce qui est de la musique ça fait un bon petit accompagnement avec une B.O. signée par Angelo Badalamenti, toutefois il y a de quoi le préférer chez David Lynch où nous avons de bons thèmes qui ressortent bien, là c'est sympa mais disons que ça se démarque pas vraiment, enfin dans tous les cas ça accompagne bien quand même.
Voila, il s'agit là d'une expérience, un film qu'il vaut mieux conseiller à ceux qui ne seront pas trop dérangés par de la bizarrerie de la sorte, moi il ne m'aura vraiment pas déplu, je m'y suis bien laissé prendre, maintenant y a de quoi préférer des films avec une bonne grosse consistance, ceci étant dit ça nous forme un bon petit conte avec ce qui se produit. C'est à ne pas mettre entre les mains d'un enfant ceci dit lol. Et puis il y a de quoi sourire du mot de la fin avec une dernière vision pleine de raffinement, ma foi c'est on ne peux plus superbe de finir comme ceci .