Hier j'ai vu ce film d'horreur de 1987 signé Stuart Gordon (également réalisateur de Re-Animator, Dagon, Masters of Horror, scénariste de Body Snatchers entre autre). Il s'agit d'un film qui comme Chuckie et d'autres a pour thème des poupées maléfiques, et je dois dire que pour le moment c'est peut-être mon préféré du genre (bien qu'il soit assez court, 1heure 17). Film produit par Brian Yuzna, et très emblématique de ce genre de films d'horreur qui sortaient souvent dans les années 80, marquant leur époque pour leur atmosphère, leur mélange d'horreur, de trash et leur côté un peu fun malgré tout, et par ailleurs un film qui sent bon les trucages "tangibles" de l'époque, loin des effets numériques qui pullulent dans le cinéma d'aujourd'hui. Un soin tout particulier a notamment été donné ici à la recréation des poupées.
L'histoire est somme toute assez simple : Nous faisons tout d'abord connaissance avec la famille Bower, un couple recomposé (le père David, la belle mère Rosemary, incarnés par Ian Patrick Williams et Carolyn Purdy-Gordon) ainsi qu'e leur fillette nommée Judy et incarnée par Carrie Lorraine, laquelle ne se sépare jamais de son doudou, un ours en peluche nommé Teddy ^^ La jeune actrice avait d'ailleurs été nominée à l'époque au titre de meilleure jeune actrice dans un film d'horreur (sans obtenir le prix cependant).
Tous les trois partent en vacance et sont pris dans un violent orage en pleine cambrousse, leur voiture se retrouvant bloquée dans la boue au milieu des branchages. Ils trouvent ensuite refuge dans un inquiétant manoir où ils sont accueillis (d'abord très froidement) par un couple de personnes âgées qui acceptent de les prendre comme hôtes pour la nuit (ces derniers incarnés par Guy Rolfe et Hilary Mason).
Le vieil homme a pour occupation de fabriquer des poupées, mannequins, polichinelles, soldats de bois, le manoir en regorge, ce qui ne manque pas de fasciner la fillette. En revanche les deux adultes sont loin d'être aussi sensibles au charme (inquiétant de prime abord il faut bien le dire) de toutes ces créations.
Ce petit monde sera bientôt rejoint par un jeune homme aux manières un peu enfantines (Ralph Morris, incarné par Stephen Lee) accompagné de deux jeunes femmes au look punk plutôt foldingues et malintentionnées (Isabel et Enid) qu'il a recueilli pendant l'orage et qui lui font du gringue afin de lui voler son argent. Elles sont incarnées par Bunty Bailey et Cassie Stuart.
Lorsque ces dernières trouvent refuge dans le manoir, l'une d'elle envisage d'ailleurs un cambriolage, tout ne va pas se passer comme prévu et comme vous vous en doutez, les multiples poupées du lieu vont s'animer donnant au film toute sa saveur
J'ai bien aimé ce film, pour son ambiance, même s'il verse dans pas mal de clichés du film d'horreur par moment
Le couple des deux personnes âgées est à la fois inquiétant et paradoxalement attachant par moment (mais je préfère ne pas dire pourquoi, regardez le film)
Il y a une sorte de message derrière ce film, qui incite à garder son âme d'enfant et qui est plutôt touchant. Je trouve d'ailleurs qu'il casse certains codes des films de poupées dites "maléfiques" qu'on retrouve dans d'autres films du genre, en ce sens où les personnes attaquées sont ... ciblées
Dans ce film, les plus grands salauds sont souvent les humains, à part certains évidemment. Comme je le disais en début de ce topic le film dégage par ailleurs un charme à l'ancienne typique des films des années 80 (loin des effets numériques de maintenant) ; ceci se voit notamment dans le rendu artisanal des poupées. Et ceci est en osmose avec l'un des propos du film qui concerne la nostalgie de ces jouets à l'ancienne, personnalisés, artisanaux (du genre qu'on ne trouve plus aujourd'hui malheureusement à l'heure de la production de masse, quels que soient les domaines) Dans le film une scission s'opère entre les personnes qui seront encore sensibles à ce charme nostalgique, et ceux qui ont définitivement perdu leur âme d'enfant. Et j'ai trouvé ça intéressant !!
Le jeune homme un peu enfantin incarné par Stephen Lee m'a un peu fait penser à l'acteur Sean Astin (adulte tel qu'il est aujourd'hui, il lui ressemble un peu je trouve
) 
Le manoir en lui-même dégage quelque chose d'inquiétant, l'essentiel du film montrant ses pièces soit dans l'obscurité soit éclairé par les éclairs de l'orage qui fait rage dehors, comme dans beaucoup de films de ce genre, ce qui n'est pas sans lui conférer une atmosphère particulière et inquiétante.
Une partie de l'animation a été réalisée en stop motion. Le film est doté aussi de certains clin d'oeil sympathiques (une des scènes m'a fait un peu penser au Rosemary's Baby de Roman Polanski
Le tournage de ce film s'est déroulé en Italie à Rome (ce que je n'aurais jamais deviné) ; Il s'agit d'ailleurs d'un film italo-américain, interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France à l'époque (1987). La musique de ce film est par ailleurs composée par Victor Spiegel. Le film est édité chez Sidonis Calysta en France et sorti sur support numérique en 2015.
A la base il ne devait y avoir qu'une seule poupée, et le film devait s'intituler "The Doll" (la poupée) et c'est d'ailleurs cette première idée qui inspire la jacquette du film qui est restée. Mais le scénariste Ed Naha poussa plus loin le concept en imaginant une armée de poupées ainsi qu'un ours en peluche géant et terrifiant (qu'on voit en début de film dans un contexte particulier). D'où le renommage plus tardif de l'oeuvre.
Notons aussi que ce film a reçu le prix des meilleurs effets spéciaux au Fantafestival (festival du film fantastique qui se tient à Rome depuis 1981).
d'autres images du film :
ci-dessous : une belle illustration qui je trouve, aurait été préférable comme affiche, plus représentative de la galerie de poupées et mannequins du film
. Bon pis Stephen Lee, on est d'accord pour l'air de ressemblance à Sean Astin, vu comme ça, on pourrait croire que c'est lui sans faire attention à la date de sortie du film 
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. Puis de la salade de chèvre chaud miam, c'est même possible de se composer une belle salade gourmande soit même, avec chèvre chaud, figue, foie gras, noix, toast grillés, gésier et magret de canard, le sud dans l'assiette quoi, sans voyager 
