3 ans avant La Mouche, David Cronenberg aura réalisé ce film qu'est Vidéodrome , sorti en 1983 aux USA et en 1984 pour la France. James Woods y tient le rôle principal. Le film a remporté le prix du meilleur film de science-fiction au Festival international du film fantastique de Bruxelles en 1984.
Synopsis :
Le patron d'une chaîne érotique capte par hasard un mystérieux programme-pirate dénommé Vidéodrome, qui met en scène tortures et sévices sexuels.
Je me suis décidé à voir hier soir ce film que je comptais voir depuis un petit moment , eh bien j'aurai plutôt apprécié. J'ai parlé de la Mouche en présentation mais je rassure de suite on a du un peu moins horrible à voir on va dire . Encore que nous avons droit à de la vision dérangeante, mais globalement ça va et puis nous avons de belles petites touches avec la jeune femme que fréquente notre cher patron de chaine érotique . Une chaîne où sont diffusés de la pornographie soft jusqu'à beaucoup plus hard. Et le monsieur recherche du plus violent...ce qui lui propose alors Vidéodrome qu'il capte et en devient subjugué, on dira même obsédé par le programme .
De son obsession pour Vidéodrome va ainsi naître une certaine folie provoquant quelques déformations de la réalité bien senties et pas forcément bien ragoutantes . On fait pas miam miam lol. David Cronenberg nous plonge assez bien dans une certaine atmosphère avec cette histoire qui a de quoi ne pas laisser tout à fait à l'aise, nous laissons observer Max Renn qui d'intéresser par le programme pour faire de l'audimat en devient obsédé et nous mène de l'enquête autour lui faisant percevoir d'étranges choses...Une manière pour Cronenberg de pointer du doigt les effets pervers de l'addiction à l'audio-visuel, ça ressort grandement avec cette manière de se perdre, se déconnecter de la réalité, on est sur le pouvoir de la télévision avec ce que ça peut engendrer. Ça forme une confrontation assez organique, mais bon, on se dit qu'il aurait pu nous mettre ça en scène encore autrement, c'est bien mais on a de quoi préférer la forme qu'il aura pris plus tard avec eXistenZ pour envoyer un message quand au virtuel avec le net prenant de plus en plus d'importance, une réalisation très aboutie qu'il aura proposé même si ses fans peuvent déplorer un côté plus assagi, moins gênant . Ah c'est sur qu'avec Vidéodrome on a du Cronenberg qui nous marque par des plans, des séquences pouvant faire de leur petit effet choc . Mais bon, c'est une bonne petite expérience et une exploration intéressante, qui a de quoi être percutante mais ce ne sera pas de celles que je préfère bien que j'adhère .
En tout cas, on a une bonne petite mise en œuvre pour proposer quelque chose avec sa mise en garde, on connait bien aussi les problèmes que peuvent poser la télévision et plus que pointer quand aux désirs violents avec les débordements que ça occasionne ça peut s'élargir à tout ce qui a de quoi se faire abrutissant avec tout un public pas forcément des plus intelligents, devenant de la loque juste bonne à ingurgiter des programmes bons pour le caniveaux. Bref, on a de l'impeccable pour former un brin de secousse avec ce film qui en a de son pessimisme et de son sombre.