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Le Monde de Nemo

Rubrique pour discuter des films d'animation non asiatiques
(productions américaines, divers films de Disney, Pixar, Dreamworks, productions françaises etc).
Náin

Le Monde de Nemo

Messagepar Náin » mar. mai 05, 2020 5:03 pm



Le Monde de Nemo est un film d'animation des studios PIXAR réalisé par Andrew Stanton et sorti en 2003. Véritable ras-de-marée (haha) au box-office, il parvient même, ce qui n'est pas rien, à battre Le Roi lion (le plus grand succès pour un film d'animation qui sera battu par La Reine des Neiges), sur le sol américain. Il est à l'heure actuelle le 5ème plus grand succès du studio, battu par sa suite Le Monde de Dory, Toy Sory 3 et 4 et Les Indestructibles 2. C'est tout naturellement qu'il gagne alors l'oscar du meilleur film d'animation en 2004.



Le film raconte donc l'histoire de Marin, un poisson clown ayant emménagé dans un récif accueillant qui perd tragiquement sa femme et l'ensemble de ses œufs excepté un, Nemo. Il va alors devenir surprotecteur envers son seul fils vivant, devenant même peureux à l'extrême. Mais lorsque Nemo est capturé par des plongeurs, il est alors obligé d'affronter sa peur et de traverser la moitié de l'océan pour partir à la recherche de son fils, aidé par un poisson-chirurgien du nom de Dory souffrant de troubles de la mémoire immédiate.



Le film est un incontestable chef d'œuvre. L'animation est époustouflante en particulier le rendu incroyable de l'eau et des mouvements des différentes créatures marines. A ce titre les animateurs de PIXAR ont accomplit un travail de titan et une réelle œuvre d'art. Un résultat exceptionnel qui aura tout de même nécessité environs quatre jours de travail pour un seul plan du film ! La réalisation est également très réfléchie quand il s'agit de rendre compte de l’impressionnante immensité que constitue l'océan. On comprend alors d'autant plus les réserves de Marin à s'aventurer dans cet monde si vaste et dangereux. Pour représenter l'immensité de l'océan, Stanton va ainsi construire de nombreux plans mettant en scène nos deux poissons rendus minuscules dans leur environnement vaste. Je pense particulièrement au passage de la baleine bleue, le plus grand animal de notre monde, rendue elle aussi d'abord à une tâche dans le grand vide de la mer avant de s'approcher peu à peu et apparaître énorme.



Le titre français rend par ailleurs bien compte de l'histoire du film, qui est un véritable appel à la découverte et l'exploration de l'univers marin, remplit de sa propre faune et flore, majestueusement reproduites de manière réaliste et magnifique, bref un véritable monde. Ce même monde que Marin va devoir traverser pour retrouver son fils, et découvrir alors de nombreuses créatures étranges et inconnues tel les requins les tortues ou encore les poissons abyssaux. Un extraordinaire film d'aventure, qui se montre véritablement généreux en proposant au spectateur un voyage à travers la faune marine.



Le film est non seulement magnifique, bénéficiant d'une animation irréprochable, mais n'est pas pour autant dépourvu de fond, bien au contraire. On pourrait évoquer de nombreuses thématiques dégagées subtilement par le film sans que ce dernier pour autant ne perde son fil narratif en intrigues secondaires peu intéressantes. On pourrait par exemple parler de la pollution et de l'influence de l'homme sur l'environnement marin, perceptibles de manière explicite dans le film mais uniquement par les décors (si l'on excepte bien évidemment le fait que l'homme est directement responsable du lancement de l'intrigue, bien que n'étant pas animé de mauvaises intentions). Ainsi le récif de Marin et Nemo et, de manière générale, l'océan, présentent une eau claire et transparente, là où l'eau du port de Sydney est poreuse et de couleur verdâtre ou grise. On pourrait également rappeler qu'il est clairement expliqué et même utilisé comme élément scénaristique que l'eau des toilettes est évacuée directement dans la mer.



Mais la principale thématique qu'explore le film est bien évidemment la relation père/fils. Le héro de l'histoire en dépit du titre est bel et bien Marin, ce poisson qui, suite à la perte tragique de sa famille, devient donc surprotecteur et même totalement peureux, au point d'agacer son propre fils qui ne croit plus en lui. C'est alors avec d'autant plus de courage que Marin va traverser la moitié de l'océan. On est alors tout aussi admiratifs du parcours extraordinaire accompli par ce petit poisson que son fils lorsqu'il apprend les péripéties qu'a eu à affronter son père pour le retrouver. Admiratifs et même fiers, en réalité.



Une histoire absolument magnifique servie par une musique tout aussi belle. Thomas Newman a ainsi composé une partition parfaite, utilisant les sons de l'eau et de certains mouvements de nageoires pour accompagner une mélodie douce et reposante quand la mer elle-même est calme, et plus dérangeante voir inquiétante quand la mer devient plus menaçante. Accompagnant parfaitement les scènes, douce quand il faut, inquiétante quand il faut, la musique parvient même à transmettre les nombreux sentiments et émotions véhiculées par le film, et devient de ce fait fort émouvante à certains moments clés. Le film au-delà de ça parvient enfin à créer une atmosphère singulière qui n'appartient alors qu'à lui. Non seulement magnifique à regarder, profond et émouvant, Le Monde Nemo donne également cette sensation étrange d'être au bord de la mer, le visage caressé par la brise fraîche marine. Rien qu'en regardant le film, on se sent parfois au bord de la mer.



Le doublage là encore est une réussite totale. Bien que la promo du film ait cédé encore une fois au sirènes du star system, Franck Dubosc réussit parfaitement à se glisser dans la peau du poisson clown, parvenant même et ce n'est pas un mince exploit, à se faire oublier pour ne laisser que le personnage de Marin, en dépit d'une voix pourtant très reconnaissable. Le reste du casting vocal est quant à lui composé de comédiens de doublage professionnels. On retiendra notamment une Céline Monsarrat excellente en Dory ainsi qu'un Dominique Collignon-Maurin tout aussi mystérieux et charismatique que son personnage, sans oublier Richard Darbois dans le rôle de l'hilarant (mais tout de même un peu inquiétant) requin Bruce.



Servit par une histoire émouvante et une animation exceptionnelle, Le Monde de Nemo offre au spectateur un voyage à la découverte du monde marin, superbement reconstitué, aux personnages hauts en couleur qui composent la faune marine du film. Un véritable chef d'œuvre de l'animation, et pour ma part le meilleur du studio PIXAR.


Bartiméus
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Re: Le Monde de Nemo

Messagepar Bartiméus » mar. mai 05, 2020 5:24 pm

Je souscris totalement à ta critique, chef-d'oeuvre que j'ai vu un nombre incalculable de fois durant ma jeunesse (et même plus tard). Mention spécial au club de requins qui essaie d'être abstinent, sans succès pour ce pauvre Bruce lorsqu'il respire du sang. :rire:
"Ce Christ au tétanos n'était pas le Christ des riches, l'adonis de Galilée, le bellâtre bien portant, le joli garçon aux mèches rousses [...] Celui-là, c'était le Christ des premiers siècles, vulgaire, laid, parce qu'il assuma toute la somme des péchés et qu'il revêtit, par humilité, les formes les plus abjectes. "

Là-bas, Joris Karl Huysmans, 1891.

Náin

Re: Le Monde de Nemo

Messagepar Náin » mar. mai 05, 2020 6:23 pm

Bartiméus a écrit :Je souscris totalement à ta critique, chef-d'oeuvre que j'ai vu un nombre incalculable de fois durant ma jeunesse (et même plus tard).

Pareil. C'est le PIXAR que je regardais le plus enfant avec Monstre et Cie et Toy Story

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Re: Le Monde de Nemo

Messagepar Scarabéaware » mar. mai 05, 2020 6:52 pm

Je l'aurai seulement vu en 2016 celui-là, et il est effectivement clairement excellent, tu nous en fait une très belle présentation à bien l'honorer, on a de quoi largement apprécier toute cette recréation du monde sous-marin, c'est superbe, une grande réussite :super:. Y a vraiment de quoi bien se laisser embarquer dedans :D.
ALL HAIL PALPATINE, ALL HAIL FREEZER, ALL HEIL ZORDER, ALL HAIL EREN, ALL HAIL SKYNET, ALL HAIL BRITANNIA, ALL HAIL WILLIAM DELOS.
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