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La Grande Encyclopédie des Lutins

Les univers médiévaux-fantastiques et de fantasy hors récits de Tolkien :
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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 12:44 pm

Eh ben ca avance vite :super: :fete:

Y'a pas, nos ancêtres ne manquaient pas d'imagination :metal: :smoking:
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 12:46 pm

Oui là je vais attaquer ceux des forêts

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 12:47 pm

itikar a écrit :Eh ben ca avance vite :super: :fete:

Y'a pas, nos ancêtres ne manquaient pas d'imagination :metal: :smoking:

:super: :super: Ce qui est pénible ne revanche c'est de trouver des images pour chacun la plupart du temps ils te donnent des images de luins qui n'ont rien a voir avec la définition

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 12:48 pm

Oui, j'ai lu le livre il y a quelques temps, j'aimais beaucoup le chapitre sur les différentes nymphes notamment et aussi les trolls ... (rivières)
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 12:49 pm

nain a écrit :
itikar a écrit :Eh ben ca avance vite :super: :fete:

Y'a pas, nos ancêtres ne manquaient pas d'imagination :metal: :smoking:

:super: :super: Ce qui est pénible ne revanche c'est de trouver des images pour chacun la plupart du temps ils te donnent des images de luins qui n'ont rien a voir avec la définition


Oui, c'est pas très connu, souvent, même des illustrateurs :|
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 12:49 pm

Faut dire que c'est passionnant, et les dessins du livres sont vraiment magnifiques

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 12:50 pm

oui, je l'avais lu d'une traite ou presque je me rappelle :D
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 1:46 pm

itikar a écrit :oui, je l'avais lu d'une traite ou presque je me rappelle :D

Oui, c'est un peu comme le silmarillon, quant tu vois la bouquin tu te dis "olà le pavé" mais en fait c'est tellement plaisant et facile à lire que ca passe d'une traite. Moi je n'ai que celui-là, mais pour noël je compte prendre les deux autres.

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 2:26 pm

II Ceux des Bois et des Forêts

La Tourmentine :
Je peut l'évoquer par des jeux de clair-obscur.
( Umberto Eco, La production des signes )

Image
image du livre

Taille :
Une vingtaine de centimètres.

Aspect :
Boule d'herbe rêche de couleur verdâtre. Quatre gros yeux à fleur de terre. Le corps racine enfoui dans les lichens possède huit longues pattes grêles couvertes de longues radicelles. Pas de bouche mais une sorte de poche-estomac ballottant au milieu des tubercules.

Habitat :
La Tourmentine existe toujours dans toutes les forêts sauf dans les sapinières et autres endroits plantés de conifères.

Nourriture :
Lombrics, insectes, elfes-nains.

Mœurs :
Bannies par Flore, elle vie en bandes à l'écart des autres esprits sylvains. Elle déteste et combat sans cesse la Parisette dont elle jalouse la beauté.

Activités :
Égare les gens et les emprisonnent en touchant leurs chaussures. En mai, au temps du muguet et des jacinthes, on peut les entendre émettre un son imitant la flûte. Il existe de nombreuses variétés de Tourmentines.

Bladé raconte qu'un homme qui s'était endormi au pieds d'un sapin dans une forêt de la Grand Lande, une nuit de la Saint-Jean, se réveilla à minuit en entendant des cris qui partaient du haut des arbres et de sous terre. Il vit tomber des esprits d'aspects divers, mouches, vers luisants, etc., et de terre, avec des lézards, des grenouilles ou des salamandres, sortaient des formes d'hommes et de femmes, hautes d'un pouce et vêtus de rouge, portant des fourches d'or à trois pointes. Et ces esprits chantaient en dansant :


Toutes les herbettes
Qui sont dans les champs
Fleurissent et grainent
Le jour de la Saint-Jean.

Jadis les forêts grouillaient d'une "vie différente" aussi bien de jour que de nuit. L'air du sous-bois bruissait d'elfes, d'esprits, de génies ailés, et le sol remuait d'une foultitude furtive et multicolore. Aussi le promeneur qui délaissait les grandes allées et s’enfonçait dans les layons risquait-il de tomber sous les charmes du Petit Peuple. Si sa tête ne "revenait" pas son sort était réglé. Il disparaissait ! Mais si quelques grâces obtenues au berceau me singularisait, nymphes et elfes danseurs l'entraînaient dans des rondes qui risquaient de lui user les pieds jusqu’à mi-mollet et le laisser pour mort.
Ou encore il passait son chemin sans rien deviner des présences naines, car, au plus léger bruit de pas, les guetteurs sifflaient le repli général. Et des milliers de prunelles pointues surveillaient, entre les plantes et les ramures, le gêneur jusqu’à son départ...
Mais il n'était pas sauvé pour autant, car il pouvait encore croiser la Tourmentine qui poussait également durant la nuit du solstice d'été, dans le sillage des cercles féeriques : née de l’oiseau mélodieux dont le chant efface le temps et de la nymphe de l'Ortie, "la Plante d'Oubli", "l'Herbe à la Retourne", "la Lutine d'Egarement" qui, dés qu'on avait marché dessus, vous perdait à jamais.
"Celui qui foule la Tourmentine est enfantômé et n'a plus conscience de lui-même." Il peut faire et refaire cent et cent fois le même trajet sans rien reconnaître. Il tournera en rond tout le reste de sa vie à moins qu'un heureux hasard ou le bon vouloir des Sylvains et des Sidhe ne le conduise à la Parisette qui rompra le maléfice.
Vers le commencement du siècle dernier, des jeunes gens se perdaient dans un coin particulier de la forêt de Chûtrin, attirés par les herbes sorcière auxquelles il ne pouvaient échapper ; les Êtres Sans Age venaient alors choisir des époux parmi les mieux faits.
Il es probable que Morgane, pour perdre les faux amants au fond du Vals sans Retour, utilisait des cercles de Tourmentines.
L'Herbe d'Egarement a souvent servi de prétexte aux vadrouillettes et dévergondées pour expliquer bien des retards à leurs pères impatientés !

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 3:13 pm

La Parisette
Aux jours où étaient sacrées les branches hantées des forêts.
( Keats )

Image
image du livre

Taille :
Vingt-six centimètres.

Aspect :
Adorable. Longs cheveux d'herbes, piquetés de fleurs. Corps rose et cambré. Très agile. Yeux bleus.

Vêtements :
Souvent nue, aime se parer de guirlandes de pétales, d'un cotillon de clochettes, d'une cape en aile de papillon.

Habitat :
Dans presque toute les forêts des pays au climat tempéré. Affectionne plus particulièrement les endroit tièdes et humides.

Nourriture :
Fraises des bois, baies, myrtilles, pollen et fruits secs.

Mœurs :
Joyeuse compagne de jeux, on la surprend fréquemment en train de gambader parmi les elfes et les nains. Nostalgique de ses anciennes amours, ses sentiments iraient plutôt vers les bûcherons qu'elle va caresser durant leur sommeil tout en regrettant sa taille perdue . Elle ne vit qu'une saison. De sa dépouille gelée par l'hiver sort une nouvelle Parisette, aux premières chaleurs.

Activités :
Sa principale activité est entre autre de délivrer les promeneurs ensorcelés par les envoûtements de la Tourmentine.

Lorsque Flore régnait sur le monde végétal, les Fayettes, Demoiselles, Nymphe, Bacchan-Soeurettes, Huldre, Giane, Vily, Vouivre et leurs suivantes vivaient leur Age d'Or sur l'étendue des bois et des forêts, chacune possédant son château de verdure: sont lac , sa clairière, sa roche, sa chênaie, sa saulée, son massif de fleurs, son if. Bien sûr , hyper-féminines, ces exquises créatures n'étaient pas toutes éthérées au point de n’être que pures évanescences ailées. Au contraire, les drôlesses, sous leur voles transparents, visages angéliques et cheveux solaires, ne manquaient jamais pour un oui ou pour un non de se crêper le chignon. Et comme ces belles, toutes expertes en magie, ne craignaient point d'utiliser leur dons, les duels et sorts, de philtres et autres escrime de baguettes magiques allaient bon train sous le feuillage fonfonnier brusquement transformé en champ de bataille...
Pour une peccadille de peigne emprunté, de fard à paupières dérobé, un modèle de robe copié, une rivalité amoureuse, un pet de lapin, une vexation, un regard de travers, un commérage...crac ! pleuvaient de charmes, et contre-charmes, ensorcellements, parades, choc en retour, conjurations. Flore, de sont trône fleuri, encourageait ses favorites, arbitrait les perfides escarmouches, s’esclaffait à certaines réussites : une souple naïade devenait tétarde à gros nez, des petons menus s'élargissaient en pied palmés, frappée en plein vol gracieux une sylphe retombait flasque crapaude, une svelte et élancée Gwyllion se ratatinait en scrofuleuse avortonne.
Ainsi Escarboucle-la-Blonde devint Dame Agaisse, qui se vengeant sur des chêne en fit les Hennefêtes. Ainsi naquirent de grotesques et monstrueux hybrides : nymphes-poissons, fées-champignons, elfes-escargots, toute une faune- flore saugrenue aigrie et vengeresse.
La coquette parisette, parce que sa grâce juvénile et son succès auprès des charmants princes et beaux bergers agaçaient la nymphe de l'ortie, la descendit de sont mètre soixante-six à vingt-six centimètres. Heureusement flore qui l'aimait préserva sa beauté.
Depuis lors, Parisette ne cesse de déjouer les piège tendus par la Tourmentine, l'Herbe d'Oubli, fille de la nymphe Ortie. Leur homériques pugilats attirent toujours une foule de curieux amusés par les raclées que la jolie nymphe administre copieusement à la hideuse touffe haineuse.

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 3:53 pm

nain a écrit : Nostalgique de ses anciennes amours, ses sentiments iraient plutôt vers les bûcherons qu'elle va caresser durant leur sommeil tout en regrettant sa taille perdue .


Je ne veux pas savoir où elles les caresse ! En tout cas, ca doit avoir pas loin de sa taille hihi :yoda:
Garçon.
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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 6:24 pm

je ne voyait pas Gandalf comme ca 8-)

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 6:25 pm

La parisette est cachée dans les poils de sa barbe, c'est pour ça :lol:
Garçon.
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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 6:26 pm

:rire:

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 6:27 pm

Tiens ba d'ailleurs la parisette ! Comme c'est une fleur aussi quant tu recherche pour avoir des images Google te met que la fleur !

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 6:29 pm

Ah mince, dommage, mais je crois que c'est là où google peut montrer ses limites ... au bout de x mille simages on ne peut pa sen voir d'autre,s il faut peaufiner ...Par exemple tu mets parisette+nymphe ... ca marche peut-être mieux ?
Garçon.
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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 6:30 pm

parisette+lutin marche assez bien :

Image

Tiens, rigolo, ca vient d'un blog qui la décrit également via l'encyclopedie :

http://lapassiondelali.over-blog.com/article-la-parisette-64782285.html
Modifié en dernier par itikar le lun. nov. 05, 2012 6:33 pm, modifié 1 fois.
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 6:31 pm

Non mais finalement j'ai trouvé parce que t'avais un site qui en parlais et donc qui dévoilait carrément l'image du livre mais si il n'y avait pas eu le site j'en aurais......voilà ! Sinon oui des fois tu met ca mais à ce moment là il te met des images de nymphes mais pas de Parisette ( oui parce que la Parisette n'est pas une nymphe )
Et ton image et certes bien mais elle ne correspond pas à la description que je donne

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 6:36 pm

Oui il y en a plein qui utilisent le livre, dans mes recherches je tombe souvent sur ces sites là. Sauf que eux c'est moinS complet niark niark :mdr:

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar itikar » lun. nov. 05, 2012 6:39 pm

oui, c'est sûr, elle a quelques fées c'est tout, dont la parisette
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » lun. nov. 05, 2012 6:40 pm

Et encore, parce que dans son article elle met juste les aspects, activités mœurs etc... alors que moi je met TOUT :twisted:

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » mer. nov. 07, 2012 1:20 pm

Puckwoodgenies
Quelqu'un demandait-il à voir l'âme ?
Vois ta forme et ton visage, les personnes, les substances,
Les bêtes, les arbres, les rivières qui coulent, les rochers et les sables.
Tous contiennent des joies spirituelles
et ensuite les répandent.
Comment le corps réel peut-il jamais mourir et être enterré ?


Image
Alors ça ce n'est pas une image du livre mais une illustration de bande dessinée du même auteur.

Taille :
Trente centimètres.

Aspect :
Il possède toute la grâce et la beauté de la nature dont il est l'âme. Son corps est harmonieux et souple, sa peau dorée. Le visage, tout en gardant son ovale pur, peut prendre "quelque chose" de touts les animaux. Lorsqu'il se précipite dans le vide, deux ailes se déploient aussitôt dans son dos. Oreilles pointues. Sa compagne est plus menue et plus jolie encore.

Vêtements :
Tunique tissée avec le fil de nombreux végétaux, décorée de coquillages, de petites pierres polies, de turquoises, d'épines de porc-épic. Ses longs cheveux noirs sont nattés et, pareillement aux Indiens, ornés de plumes et de rubans emperlés. Il porte des jambières frangées et brodées et des mocassins de mousse. Son arc ne le quitte jamais et ses flèches déclenchent la foudre et la tempête.

Habitat :
Il vit en Amérique, que les "Sans Age" nommaient "la Belle Terre". Il est partout jusqu'au Canada. En Hiver il se couvre d'une fourrure très épaisse et soyeuse qu'il agrément de dessins de plantes et d'animaux.

Nourriture :
Baies, fruits, maïs, patates douces, citrouille ( dont il est très friand ) et une friandise à base de mélasse d'érable parfumée de nombreux sucs de plantes et de fleurs.

Mœurs, Activités :
Les Puckwoodgenies vivent en couples, disséminés sur toute la surface de "la Belle Terre" qu'ils essayent de protéger des pollutions et actes de vandalismes. Ils commandent aux éléments. Ils protègent les récoltes, la faune et la flore. Ce sont les intermédiaires entre les Esprits, les dieux, les éléments, la faune la flore et les humains.
Ils se laissent apercevoir aux yeux de qui vit en harmonie avec la nature, l'entretient et la sauvegarde. Ils apparaissent également à ceux qui, au seuil de la mort, ont fait la paix avec eux-mêmes et avec le monde. Ils leurs offrent alors ce que leur inconscient désire l'espace d'une éternelle seconde.
Les Puckwoodgenies se rassemblent une fois an, lors d'un gigantesque conseil où ils s'entretiennent de l'avenir universel. Le jour où, déçus de l'humanité, ils ne se réuniront plus, ce sera la fin des temps.

Quand le vieux Sam devint très vieux, il s'assit devant sa véranda et entra en contemplation de ce qui toute sa vie l'avait entouré et qu'il avait envie de redécouvrir, de revoir comme au premier jour de son installation. Il ne savait plus quand ! Etait-il venu là seul ? En jambières de cuir et fusil Kentucky dans la saignée des bras, ou bien avant, habillé d'une redingote noir ? Ou plus tard, s était-il détachée de la colonne de chariots bâchés ? Il n'aurait plus su le dire. Sam était devenu si léger qu'il n'avait plus besoin de s'aider des talons pour balancer son rocking-chair : la brise s'en chargeait...et peut-être aussi le rythme doux de l'univers en mouvement. Son vieux chapeau semblait définitivement fixé au pas de vis de ses rides, ou bien à force d’avoir été le prolongement de cette vieille tête en était-il devenu une partie vivante : la pluie, la neige, la transpiration, le soleil les avaient collés l'un à l'autre...et puis n'était-ce pas sous cette calotte de feutre qu'avaient germés les idées et les éclairs d'intelligence de Sam ?
Cela faisait un moment déjà que le chien ne venait plus fourrer sa truffe dans les replis de sa salopette retournée à la fibre originelle. Il était enterré quelque part au sommet d'un talus où il aimait renifler le frais...Martha dormait aussi là-bas, sous le bras géant et compréhensif d'un chêne. Longtemps Sam y avait porté des fleurs matin et soir, et puis les semences avaient essaimé et il n'y avait eu bientôt plus rien à ajouter à la profusion amoureuse des massifs blancs. D'ailleurs maintenant c'était tout un cortège de bouquets qui étaient descendus de la colline et rejoignait la maison, si bien qu'aujourd'hui ils avaient l'air de commencer à escalader les marches de leurs pétales joyeux et virginaux.
Autrefois son cadet serait venu lui proposer d'aller faire un tour, mais il était tombé quelque part sous les balles avec ses deux autres fils, il ne savait plus où ni quand : Yorktown ? Vicksburg ? Big Black River ? ou là-bas, à Bastogne ? ou dans l'enfer du Vietnam ? Tant de batailles, tant de lettres laconiques reçues ! Les corps n'étaient jamais revenus...trois papillons vinrent virevolter autour de lui avant de se poser sur ses épaules, il ne les chassa pas ; un serpent serait venu s'installer autour de ses chevilles et un putois sur ses genoux qu'il les y aurait invité fraternellement. Un grand élan d'allégresse vint emporter les tristes souvenirs et lui ouvrir les yeux sur la forêt au bout tu terrain. Le feuillage semblait plus vert, l'herbe plus lumineuse, les montagnes, au fond, plus proches et accueillantes ; les cimes, hier encore inaccessibles, abaissaient leurs pentes jusqu’à lui...
Il sourit de toute sa dent lorsqu'une des fleurs blanches de Martha tomba sur son nez. Il battit des paupières. Avait-il dormi ?
Il avait dû fichtrement "en écraser" car le ciel plus vaste encore que l'ordinaire commençait à se piqueter d'étoiles bien que le soleil pointât sa plus belle aurore à l'est et attisât les feux d'un superbe coucher à l’ouest...alors que la lune, au milieu, arrondissait son plus parfait clair de Noël.
Une odeur de terre labourée, de foins coupés et de neige au matin que transportait jusqu'à ses narines des senteurs de cerisiers ne l'étonnèrent pas plus que la silhouette insolite du petit être qui traversait en souriant la pâture. Il l'avait déjà vue une fois lorsque, enfant, il avait délivré un lapin du licol d'un braconnier. Oh, il ne l'avait pas vue longtemps ! Juste un court instant, mais il n’avait jamais oublié ce petit bout d'homme si beau, si majestueux, si gai et bienveillant. toute sa vie le vieux Sam avait espéré le rencontrer de nouveau...et puis l'avait oublié.
Mais voilà justement que le jour - ou la nuit, Sam ne savait plus trop ni l'heure, ni le jour, ni même la saison qu'il "vivait" - où tout allait de travers qu'il rappliquait avec son grand sourire et ses petits signes amicaux et...et...Non, Sam ne rêvait pas, c'était bel et bien Martha qui suivait le Puckwoofgenies, jolie comme au jour de ses fiançailles, et avec elle ses fichus dégingandés de fiston,s et le chien sur leurs talons...et même la Roune, la première vache qu'il avait acheté et dont il partageait le lait avec ce vieil Indien qui vivait jadis à côté, et qu'on disait un peu sorcier...
Et c'était bougrement bien de se retrouver là tous réunis !

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » mer. nov. 07, 2012 8:50 pm

Le Couzzietti
Au moins douze Couzziettis vivaient dans ce taillis...
( Abbé Goffaux, Les Hauts brûlés )

Image
image du livre.

Taille :
Dix-huit centimètres.

Aspect :
Fortes mâchoires, front fuyant, arcades sourcilières proéminentes. Allure simiesque. Velu.

Vêtements :
Nu. Ni bijoux ni arme.

Habitat :
Un coin précis des Ardennes. Ne se signale nulle part ailleurs.

Nourriture :
Sans doute herbivore, mangeant racines, feuilles, baies.

Mœurs :
Leur morphologie de primate suggérait une appartenance aux Velus Montagnards et aux Petits Hommes Sauvages du type Sasquatch. Leurs vols de lingerie ( alors qu'ils allaient nus ) faisaient-ils partie du rituel d'un culte particulier ? Ou bien, comme le feraient supposer certaines croyances populaires, servaient-ils à revêtir le cadavre d'une druidesse échappée aux persécutions de l’Église, trouvée momifiée et entièrement tatoué par eux au fond d'une caverne ? Dans son Grand répertoire des Déchus, Brigid Soror les note simplement comme "nains forestiers venimeux".

Jusqu’au début du siècle, lorsque les femmes des Ardennes allaient laver leur linge au ruisseau des Goulets, ce n'était jamais sans appréhension ; aussi s'arrangeaient-elles toujours pour s'y rendre en bande. Car lorsqu'elles se trouvaient seulement trois ou quatre au fond du bois, aussitôt d’étranges bruits montaient des alentours. Le feuillage s'agitait, des craquements se répercutaient sous les taillis et des glapissements répétaient inlassablement la même phrase : "O Couzzietti ! O moule de Coutteni ! O Couzzietti ! O moule de Coutteni !", de plus en plus fort...jusqu’à en devenir assourdissant.
C'était la débandade ! Et, affolées, les blanchisseuse de prendre leurs jambes à leur cou et la poudre d'escampette, poursuivies par tout la horde crapoussine excitée scandant toujours "O Couzzietti ! O moule de Coutteni !" Rapidement ils rejoignaient les fuyardes, sautaient sur leurs épaules, s'agrippaient aux rubans de bonnets, arrachaient les cheveux, s'accrochaient aux jupons, tentaient par leur harcèlement de les jeter à terre. Ou bien lançaient des bâtons sous les sabots pour les faire trébucher, les poussaient vers des pièges préparés à travers les sous-bois : liens tendus au ras du sol, "croque-chevilles" recouverts de feuilles, boules d'épines, pieux fichés pointe en l'air. Minuscules mais dangereux traquenards qui laissaient sur le terrain les malheureuses meurtries et boitantes. Lorsqu'à moitié assommées elles atteignaient le village, les sauveteurs appelés à la rescousse ne retrouvaient plus sur les lieux qu'herbe foulé et paniers vides : le linge et les nains avaient disparus ! On avait beau battre les fourrés, enfumer les terriers, sonder les fissures des rochers : les Couzziettis s'étaient bel et bien envolés.

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » sam. nov. 10, 2012 12:21 pm

Le Sibara
Bien au chaud sous l'édredon, j'écoutais
rouler l'orage et crier le Sibara

( Mes Ardennes )

Image
source

Taille :
Cinquante-cinq à soixante centimètres.

Aspect :
Jadis de taille normale, Le Sibara est devenu une sorte de momie vivante à chevelure roussie. Face recuite, sans nez ni lèvres, les dents a nu, les yeux enfoncés au fond des orbites, il offre au regard l'aspect repoussant d'une grimaçante tête de mort sur un corps rabougri au squelette brûlé et visible là où s'est fendue la peau.

Vêtements :
Bonnets de fourrures piqués de poignards, Haillons. Hautes guêtres liés aux mollets par des lacets. Pieds boucanés découverts. Carquois à l'épaule. Arc. Canne fourchue prolongée d'une lame de faucille.

Habitat :
Toutes les vieilles crêtes du massif ardennais.

Nourriture :
Il chasse, sèche et fume le gibier, cuit du pain de fougères, mange des fromages.

Mœurs, Activités :
Depuis le début du XXe siècle on ne sait plus grand chose des Sibaras. Ils vivent entre eux, en tribus farouches, et ne se laissent pas approcher. Tuent encore de temps en temps mais n'enlèvent plus les filles. Ils craignent l'orage et paradoxalement les épouvantails.

Une nuit orageuse, excédés par les méfaits d'un sorcier, les habitants d'un hameau ardennais se lancèrent à sa poursuite pour le brûler, l'acculant au bord d'un précipice. Attiré par sa canne au fer fourchue brandie pour lancer une dernière malédiction, la foudre tomba sur le noir enchanteur, le carbonisant d'un trait.
C'est là qu'il demeura, planté à la crête rocheuse, tassé et racorni, lié à sa lance, lambeaux de hardes claquant au vent tel un épouvantail à freux et à corneilles. On l'oublia là-haut, jusqu'au jour où un bûcheron étourdiment le descendit dans son enclos pour chasser de ses cerisiers les oiseaux maraudeurs.
Et puis, une nuit, l'orage vint gronder au-dessus du verger. A nouveau un éclair foudroya la carcasse momifiée du sorcier. Mais cette fois, par quelle sorte de magie, l'amas osseux reprit vie. Fumaillant, sautillant, glapissant sa haine aux quatre bises, o,n vit l'épouvantail courir et se réfugier dans les bois, se couler dans l'ombre des roches où il établit sa tanière.
Longtemps il sévit. On l'appela Sibara ( épouvantail en ardennais ) ; il scrutait les allées et venues des villageois, attendant le moment propice pour se venger. Hideux nabot difforme, le cuir ravagé de brûlures, insaisissable, il rampait par les chemins, se laissait glisser le long des rocailles, s'évanouissait dans les moindres lézardes grâce à sa taille réduite par la flamme. Il frappait partout, lançant des volées de flèches, provoquant des avalanches, boutant le feu aux meules.
Un jour il enleva une jeune fille qu'il emmena dans sa bauge ; des rejetons sibaras pullulèrent qui, à leur tour, enlevèrent des bergères...Et les cavernes ardennaises, les nuits d'orage, résonnent de plus d'un hurlement...Car trois cents ans après, par atavisme, la descendance craint toujours l'orage. Certes méchants et sournois, ils ne se privent pas, à l'occasion, de jeter un randonneur esseulé dans quelque trou, mais la grande haine de l'ancêtre sorcier s'est éteinte, et les Sibaras restent à présent cachés des humains, ne se laissant que très rarement apercevoir
.
Modifié en dernier par Náin le jeu. juin 27, 2013 3:06 pm, modifié 1 fois.

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar phoenlx » dim. nov. 11, 2012 12:26 am

très sympa tout ça je viens de me plonger pour la première fois en détail dans le topic :super:
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
Notre histoire deviendra légende

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » dim. nov. 11, 2012 10:02 am

Comment ca "la première fois en détail" ? Avant t'avais rien lu ? :lol:

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar alexdelaLothlorien » dim. nov. 11, 2012 12:24 pm

Je viens de regarder ( plutôt rapidement :mrgreen: ) le topic, c'est sympa comme sujet je trouve. Sur tout ce que tu as mis je devais en connaitre à peine 4-5 :lol: :lol:
Je relirais plus en détails dès que j'ai un peu de temps :wink:
"Le Seigneur des Anneaux
Est une de ces choses :
Si vous l'aimez c'est bien,
Sinon vous criez bah !"

- Tolkien.

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » dim. nov. 11, 2012 1:05 pm

Oui t'en fait pas de toute façon t'a le temps je suis loin d'avoir fini.

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Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar alexdelaLothlorien » dim. nov. 11, 2012 7:35 pm

oui oui :D
"Le Seigneur des Anneaux
Est une de ces choses :
Si vous l'aimez c'est bien,
Sinon vous criez bah !"

- Tolkien.

Náin

Re: La Grande Encyclopédie des lutins

Messagepar Náin » sam. déc. 22, 2012 2:16 pm

Le Processionnaire
Tu dois savoir ce qu'il en est là-bas.
( Wang Weig )

Image

Taille au temps elfique :
Vingt-deux centimètres.

Taille Actuelle :
Deux cents millimètres.

Aspect :
Longue et belle chenille, richement bariolée et duveteuse. Le bleu azural, le pourpre et le mauve sont ses couleurs printanières. Un minuscule visage de lutin, encapuchonné d'une membrane de peau orangée, émerge des longs pils soyeux recouvrant la tête de la chenille. Deux bras et deux jambes de nymphe lui sortent du milieu du corps.

Habitat :
Dans les forêts profondes, autour des étendus marécageuses.

Nourriture :
Feuilles, bourgeons, aiguilles de sapin.

Mœurs :
Il en existe très peu, le Processionnaire vivant en solitaire, à l’écart des fées et des lutins. Un rayon de lune le féconde une fois tous les cent ans...et l’œuf qu'il pond n'éclot que très rarement.

Activités :
Processionnaire de l'aube jusqu'au lendemain midi. Certaines nuits d'août, émet une merveilleuse musique lumineuse éclairant d'un blanc intense à dix lieux à la ronde. Dès novembre, devient chrysalide dans un cocon de soie tissé entre des feuilles repliées.

Processionnaire est une créature très étrange et très rare, dont l'origine mystérieuse remonte à l'aube des temps elfiques. A cette époque, insectes, chenilles, oiseaux et nombre d'autres animaux possédaient une envergure bien plus importante que celle d'aujourd'hui. Et lorsque les dessinateurs et peintres-chroniqueurs de ces âges fabuleux représentaient des elfes caracolant sur des scarabées, volant à dos de hannetons ou combattant d'énormes guêpes, ce n'est pas que la taille des nains d'alors était minuscule, mais bien que ces insectes étaient en fait très gros. Ce n'est qu'au cours des siècles que la dimension de ces bêtes se réduisit en même temps que celle des lutins. Romélius Brabygère affirme dans De la croissance du coléoptère et du parallélisme chez l'Alven que, dès 1415, les insectes et autres bestioles volantes ou rampantes - à part quelques phénomènes - atteignaient déjà leurs proportions définitives "semblablement aux lutyns forestiers de Féerie" ; aussi, quand de grands artistes tels qu'Arthur Rackham, Richard Doyle, Cecily Mary Barker, décrivent des fées et des farfadets plus petits ou approximativement du même gabarit que libellules, papillons et fleurs, ils représentent là la réalité contemporaine.
Il existait aux âges premiers, en la forêt de Féerie, de curieux monastères dissimulés dans des cercles de souches d'arbres creux, reliés entre eux par tout un réseau compliqué de galeries souterraines ; celles-ci abritaient des lutins sages et sévères, points mutins pour un sou, auteurs austères d'ouvrages rébarbatifs sur la genèse elfique - traités philosophiques, astrologiques, astronomiques, métaphysiques, politiques. Ces menus cagoulins étaient recrutés dès la naissance par des maîtres caducs, détectant parmi toutes les races lutines les élus aptes à recevoir l'enseignement des "sachants". Retirés aussitôt du giton familial, ils étaient progressivement initiés, et cette période pouvait durer cent ans : jeûnes, privation, maîtrise de soi, méditation, élévation de l'âme, dédoublement astral, sens de l'analyse, étude des univers cachés et des sciences secrètes, tels étaient les grands thèmes principaux de la "connaissance". Ils sortaient peu : une fois par mois, le temps d'un petit tour de clairière, tout juste de quoi respirer la goulée d'air nécessaire à nourrir une vie végétative. Ils avançaient à la queue leu leu, tête encapuchonnée et baissée, lèvres closes, respirant à peine, de peur de tomber saouls morts, pafs, gris, noirs, enivrés à fond la cagoule par l’inhalation foudroyante d'une goulée trop hâtive de brise parfumée. Ainsi allaient-ils, recueillis, tous orifices serrés, prudemment.
Mais...mais une nymphette sortant du bain fort peu vêtue, voletant pour se sécher, buta étourdiment sur le dernier de la file, le fit choir, le ramassa, l’épousseta, rit de le voir rechuter d'émotion, rit plus fort des efforts du malheureux empêtré dans sa bure...Tenta de l'aider, tâtant à tâtons, et finit par s'y emmêler d'une inextricable façon, tandis que les capuchons s'en retournaient sans s’être aperçus de rien !
Évidemment, le cagoulin décagoulé ne revint plus jamais au moustier, préférant courir le guilledou avec sa tendre amie, sautant, courant, dansant à travers le taillis, rattrapant le temps perdu et menant si joyaux tapage que le grand ancien la trouva fort mauvaise et dépêcha la troupe pour punir le filou.
Traqués par la soldatesque, les malheureux fuyards, serrant contre eux un joli pouponnet né depuis peu, essayèrent de gagner le refuge des marais ; mai talonnés, désespérés, ils cachèrent, pour le sauver, le bébé dans une chrysalide de bombyx avant de se laisser glisser, enlacés, épuisés, dedans la gueule du bourbier.
Le petit, au printemps, sortis, mi-lutin, mi-chenille, de la gangue déchirée, pas assez chenille pour devenir papillon, pas assez fée ni lutin pour courir les buissons. Il reste là, à processionner éternellement comme jadis le faisait son père.


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