Je suis actuellement en train de le lire celui-là, pour le moment j'en suis à la moitié, en tout cas on peut dire qu'il a de quoi être saisissant avec cette histoire de Longue Marche organisée annuellement dans une Amérique totalitaire, ici on est pas dans du jeu de la faim, mais plutôt dans du jeu de la marche où il faut continuellement marcher sous peine de se recevoir un ticket...
. Et ce ne serait pas marrant que ce soit un petit ticket de sortie, non ce ticket c'est la mort assurée après 3 avertissements qui arrivent peu importe que l'on fasse "une chié" pour le dire à la Stephen King, où qu'on ait une crampe voir qu'on s'évanouisse.
C'est par ailleurs du jeu qui encore une fois est bon à assouvir les bas instincts de l'humanité avec des spectateurs qui se délectent de suivre cette sombre marche, impatient de voir des candidats prendre leur ticket, mourir sous leurs yeux tels des gladiateurs dans une arène loin d'être circulaire mais se présentant sous la terrible linéarité d'une route bien longue à parcourir kilomètres après kilomètres, du matin au soir, sans pouvoir dormir ou alors dormir en marchant.
Et dans tout ça nous suivons Ray Garraty qui aura décidé de s'inscrire à cette terrible marche qui constitue un véritable suicide en soit...Garraty qui chemine donc avec quelques autres, faisant connaissance avec eux et enchainant sur quelques discussions qui ne sont pas toujours bien sages
.
J'apprécie assez la lecture qui a de quoi laisser encore une fois songeur quand à ce contexte qui se dessine sous nos yeux, c'est une bonne dystopsie que nous propose Stephen King avec ce qu'elle a d'impactant, une mort en direct qui n'est toutefois pas filmée en continue histoire de préserver les candidats. Ceci dis, à l'époque où Stephen King l'avait écrit ça pouvait aller comme ça, mais avec une vision actuelle c'est quelque chose dont on ne prendrait plus la peine, ce serait du filmé 24 h/24 de manière probablement discrète mais avec la grosse diffusion télévisuelle. Enfin bon c'est déjà très bien comme c'est avec l'atmosphère que ça donne, tout ceci nous crée une certaine tension avec les avertissements qui viennent, les sensations de crampes et autres, les candidats qui reçoivent leur ticket se faisant salement fusiller par des soldats déshumanisés.
Bon puis nous avons aussi le petit côté plus léger on dira, la facette coquine du Stephen King, c'est assez cocasse de voir les allusions et comme Garraty par exemple peut se comporter à aller sans retenue peloter et embrasser une des supportrices
. Là où j'en suis on peut dire que les hormones fonctionnent encore bien. Mais c'est aussi à montrer le côté malsain, des filles excitées par ces marcheurs qui bravent la mort et peuvent aller jusqu'à faire les aguicheuses
. Du pain et des jeux, oui des jeux de la mort où sont semés le sang avec l'excitation que ça peut provoquer chez la populace, on a d'ailleurs l'évocation par rapport à la guillotine aussi. Bref, de quoi en avoir une certaine réflexion face à ce qui se trame et ressort.
Voila, voila, j'en redirai quelques autres choses une fois fini je pense, en attendant voilà déjà un peu et puis oui Pho j'ai de quoi bien te rejoindre dans ce que tu dis, et justement c'est simple mais tout à fait efficace pour l'effet produit, puis avec bien des descriptions, des flashback qui s'intègrent très bien au récit, c'est très bien raconté et on ne s'ennuie pas à lire à propos de cette marche, c'est toujours de quoi nous intéresser, il arrive à bien tenir, ça pourrait être quelque chose ayant une certaine monotonie mais non justement, on suit une évolution avec chacun, c'est bien inspiré. Et il est vrai qu'on peut s'identifier et c'est également une petite métaphore de la vie où il faut toujours avancer, survivre en progressant, ne pas s'arrêter sur la route de la vie alors que l'on peut tout à fait continuer le chemin en faisant preuve de persévérance, en ayant la force, un mental de combattant prêt à tout pour aller le plus loin possible et que l'arrivée ne soit pas trop soudaine. C'est ne pas baisser les bras quoi qu'il arrive. Y a tout un reflet bien caractérisé.
Ah et oui entre Garraty qui craque à se retrouver à la limite de littéralement mourir de rire puis par la suite avoir une belle trace dans le pantalon en ayant certaines pensées, punaise, entre ça et la scène assez chaude entre un autre marcheur et des filles dont je parlais justement plus haut, waow, ça fait bizarre
, mais voila, comme je disais y a une expression de beaucoup de choses à travers ce miroir.