King in Black

La suite de Marvel Legacy avec le retour des héros classiques dans leurs costumes et leurs séries, comme Hulk, Iron Man ou les Avengers, après les changements opérés durant l'ère Marvel Now!
Náin

King in Black

Messagepar Náin » lun. sept. 13, 2021 10:44 pm



King in Black est un event publié par Marvel de décembre à avril 2021. L'histoire est alors racontée à travers deux séries principales, la mini-série en 5 numéros King in Black, spécifique à l'event, et la série Venom, des numéros 31 à 35, le 35ème correspondant d'ailleurs au 200ème historique.
Donny Cates, qui avait introduit le méchant principal, Knull, dès le troisième numéro de sa reprise de Venom, est donc le "maître d'œuvre", accompagné de l'excellent Ryan Stegman qui avait dessiné les premiers numéros du run de Cates et qui là se charge des 5 numéros de King in Black. Le reste de l'event est alors composé de différentes ties-in comme King in Black : Namor ou King in Black : Return of the Valkyries.


(coucou on est des célestes et on ne sert à rien -car c'est le concept des Célestes, de ne servir à rien)

Que dire que dire, à part que c'est très mauvais, et foutrement décevant. Je n'ai jamais été un fan de Venom de base. C'est loiinnn d'être mon ennemi de Spidey préféré, et la multiplication des personnages et titres sur les symbiotes m'a également pas mal soulé. Mais malgré ça, j'ai toujours préféré Venom en tant que super-vilain, et copain d'Eddie Brock. Parce qu'évidemment qui dit symbiote dit hôte et qui dit hôte dit qu'on peut changer, surtout dans les comics. Donc malgré une continuité somme toute récente puisque Venom n'a réellement commencé à vivre en dehors des pages du tisseur que dans les années 90, l'histoire du symbiote est un joyeux bordel. Pas autant que la continuité des X-Men certes mais quand même. Donc bon, tout ça fait que récemment j'étais pas un grand passionné de ses aventures. Et même lorsque Donny Cates a commencé à s'intéresser au personnage, je n'étais pas parmi ceux criant au génie. L'idée du dieu des symbiotes était bon, au mieux sympathique mais loin d'être originale d'autant qu'en dieu des ténèbres et du néant on avait déjà eu affaire à la création de Jason Aaron, Gorr. Alors évidemment, la comparaison n'est pas anodine, mais on y reviendra. Mais bon, à mesure que je lisais la série et surtout l'histoire de Knull, né des abymes primordiaux, ayant forgé son arme dans la tête d'un Céleste etc.. bref on me parle d'une menace cosmique, de temps antédiluviens, on me vent un seigneur du néant dans la même veine qu'un Anti-Monitor, mon intérêt s'aiguise.



Dieu, comme j'aurais du en rester à ma première impression. Knull a était teasé pendant près de deux ans dans les pages des comics Marvel, pas seulement Venom, mais d'autres aussi qui annonçaient sa venue par une petite références au voile de ténèbres arrivant, ou l'event Absolute Carnage qui est d'ailleurs un chapitre incontournable pour bien comprendre l'histoire de King in Black. Et j'avoue que la curiosité de voir ce que feraient les héros de la terre face à Knull se faisait grimpante. Mais le résultat, oh mon dieu, ne sera jamais à la hauteur de l'attente. Tout d'abord, Marvel commence sérieusement à fatiguer à balancer des events à tout va, si bien qu'il devient presque impossible de lire une série sur plus de dix numéros sans qu'elle soit interrompue par un event en tout genre. Et qui dit en plus multiplication des events dit également baisse de leur importance et de leur impact sur l'univers. Un truc comme Empyre est déjà oublié, alors que ça date d'un an. A contrario, tout le monde parle encore de la fameuse Civil War (la première hein) ou de la Secret Invasion. De plus, si Marvel nous gratifiait d'un truc monstrueux chaque été, c'est maintenant et l'été, et l'hiver, deux par ans, youhou, sans parler de tous les "mini event" à la Absolute Carnage ou Iron Man 2020. Une stratégie qui sert davantage de cache misère et qui n'a jamais été aussi explicite sur son objectif : vendre des comics, toujours plus, tellement les histoires sont peu importantes ou rabâchées les unes après les autres ; les ties-in totalement déconnectées de l'event auquel elles prétendent se rattacher. A peine a-t-on terminé Empyre qu'il faut enquiller sur X of Swords.



King in Black cumule absolument chacun de ces problèmes. On vient à peine d'en sortir que, outre déjà les "event" (qui n'en sont pas) X-Men, Marvel nous balance tout un programme avec l'arrivée de Devil's Reign en décembre 2021 (qui verra probablement enfin la disparition du Caïd au post de maire), censé ouvrir les hostilité d'un nombre de saga sur le début d'années 2021 regroupés (? de ce que j'ai cru comprendre) sous le titre Timeless (avec évidemment Kang ca il va rapidement devenir populaire avec évidemment déjà 30 000 vidéos youtube de personnes qui connaissent Kang depuis très longtemps, voir même avant leur naissance, se hâtant de vous expliquer qui est le type). Donc déjà, pfff, l'event est terminé bah, qu'il est déjà quasi oublié. Ensuite, l'histoire ? L'HISTOIRE ??? Une banale invasion de la terre. Le gros méchant arrive et "ho olàlà il est inarrêtable il envahit la terre" et hop les survivants se réunissent et "comment on va le vaincre blablabla" vous connaissez tout ça. Vous connaissez tout ça, car avant ça, on a déjà eu Secret Empire, et puis War of the Realms aussi, ou encore Empyre, tous construits sur exactement la même structure. Et avec King in Black, rebelotte. Le charme et la couleur de War of the Realms en moins. Donc déjà d'entrée de jeu, le gros méchant Knull, promit comme un équivalent d'Anti-Monitor en avatar du néant, est un méchant parmi tant d'autres. Pas le premier à avoir envahit la Terre, pas le premier à faire tout ça bref. Il est déjà devenu oubliable, avant même d'être vaincu. Oubliable d'autant plus que tout ce qu'il fera à la terre en fait, c'est de recouvrir ses immeubles de glue et de lancer une nuit "perpétuelle" qui n'a de toute manière pas l'air de gêner grand monde puisque tout le monde y voit exactement comme en plein jour, alors que le soleil lui-même est caché, et que, manifestement, Knull s'attaque à n'importe quelle lumière.


(dernière image avant la fatale déception)

Non, dans le genre de méchant abyssal, laissant que ténèbres sur son passage, on préférera de très loin un Gorr, qui lui avait réussi pleinement à laisser un souvenir impérissable dans l'esprit des lecteurs, en tant que personnage totalement inarrêtable et invincible, avatar et messager du néant. C'est d'autant plus triste quand on sait que tout le pouvoir immense et incroyable de Gorr, vient en réalité de l'épée Noirceur, qui n'est que l'arme de Knull. On pouvait alors s'attendre à un truc monstrueux. Mais non, juste un type qui envahit la terre pour une semaine avant de se faire poutrer. Il a beau être classieux, il est loin d'être au niveau d'un Gorr. La stupidité de ce choix d'intrigue me dépassera toujours je pense. Il eut été bien plus malin de faire en sorte que les héros partent combattre Knull avant que ce dernier n'arrive sur Terre, afin de pouvoir raconter un combat homérique et méga épique dans l'espace,, au carrefour des planètes, ces dernières peu à peu ensevelie sous la vague de ténèbres incontournable de Knull. La défaite des héros comme dernier rempart pour sauver la terre eut été alors véritablement porteuse de désespoir, avant de voir la terre sombrer dans une vraie nuit totalement noire, et pas juste des immeubles recouverts de boue. Et c'est au dernier moment, au cœur de l'abîme, que l'avatar de la lumière aurai surgit pour défaire Knull et renvoyer les ténèbres. Mais non, rien de tout ça. Jason Aaron lui avait eu l'intelligence de déplacer son combat contre Gorr à la toute fin des temps, donnant ce sel si particulier de fin de l'univers, de solitude face à un abîme toujours plus envahissant.
Et pour finir, parlons des ties-in donc qui ne sont là que pour vous encourager à lire la suite de la série en question, avec des liens le plus souvent explicitement artificiels à l'event, parfois même totalement inexistants.



Seuls bons points dans tout ces efforts inutiles, le dessin de Stegman, qui, livre des affrontement et des personnages homériques et iconiques, et la relation entre un Eddie Brock devenu extrêmement émouvant (l'essentiel de l'intérêt du run de Donny Cates sur Venom) et son fils, dans un dialogue de fin pour le coup très touchant et puissant.

Mais pour le reste : pffff.


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