Donc donc...
Au XIXème siècle, les puissances coloniales occidentales (Pays-Bas, France, mais surtout l'Empire britannique) étendent leur influence sur l'Extrême-Orient lointain. Dans le Nord de Bornéo, le gouverneur de l'île de Labuan, le tyrannique et corrompu James Brooke, règne d'une main de fer sur les populations autochtones et pille sans vergogne les richesses de l'immense île. Parmi les victimes de la puissance régnante se trouve un certain Sandokan, fils d'un sultan assassiné dans des circonstances obscures. Ce jeune Malais à qui rien ne fait peur a grandi en exil, entre la colère et le désir de percer le mystère qui entoure son passé. Ingénieux et plein de ressource, Sandokan fait alliance avec une petite troupe d'aventuriers intrépide, dont le rusé portugais Yanez de Gomera et le jeune Kammamuri, pour monter un équipage pirate. La petite troupe s'installe sur l'île cachée de Mompracem, et se lance à corps perdu dans une vendetta pleine de rebondissements contre l'occupant...
Sandokan est une série animée des années 90 produite par la société italienne MondoWorld, et diffusée notamment en France par les Minikeums sur France 3. Dans la lignée de séries comme Michel Strogoff ou Les Explorateurs diffusés sur la même chaîne, cette série destinée aux enfants offre aux derniers tout ce dont ils peuvent rêver: de l'aventure, de l'exotisme, des personnages hauts en couleurs, des émotions et des valeurs fortes (amitié, courage, amour). L'histoire est construite sur une trame scénaristique proche de Robin des Bois, et s'assume comme tel (l’héroïne qui tombe amoureuse du héros s'appelle d'ailleurs Marianna, ou Mary-Ann selon les versions, tout un programme ^^). Cette production s'inspire de l'écrivain à succès Emilio Salgari, concurrent italien de Jules Vernes dans le genre du roman d'aventure exotique dans les années 1890. Si l'écrivain est quasiment inconnu en France (malgré une série de films à succès racontant les aventures de Sandokan dans les années 60-70), il est en revanche resté extrêmement populaire en Italie, et reste apprécié dans les pays anglo-saxons et en Amérique latine. A noter que Salgari ne cachait pas ses convictions anticolonialistes.
Quelques images, ainsi qu'un épisode pour goûter l'atmosphère de cette série fort sympathique que je redécouvre en ce moment:

L'immanquable Yanez, mon personnage préféré

Sandokan, ou la faculté à se trouver au bon endroit au bon moment

La belle Marianna (qui n'a pas froid aux yeux)
Le Rajah blanc, l'un des ennemis des héros (en réalité tel était le surnom que l'on donnait au James Brooke historique, je posterai peut-être prochainement une Chronique sur le sujet dans la section Histoire)