L'Échange est un film de Clint Eastwood sorti en 2008. Le titre original, Changeling, fait référence à la légende folklorique selon laquelle les fées échangent parfois leurs enfants avec ceux des hommes. Ce film n'est cependant pas uniquement l'oeuvre de Clint Eastwood loin de là. Le film est en réalité autant voir plus l'oeuvre du scénariste Joseph Michael Straczynski, qui a passé plus de cinq ans à l'écriture du scénario et à effectuer de rigoureuses recherches sur les meurtres de Wineville, une sordide affaire de viols et meurtres d'enfants ayant eu lieu non loin de Los Angeles entre 1926 et 1928. Straczynski s'implique énormément et fournit de sérieux détails dans son scénario, allant jusqu'à des conseils de mise en scène qu'Eastwood a gardé. Au départ le projet devait être réalisé par Ron Howard mais trop occupé sur les production de Frost / Nixon, l'heure de vérité et Anges et Démons, il abandonne la réalisation et conseille à Straczynski d'aller voir Eastwood.
L'histoire s'inspire donc et suit de manière assez sérieuse de l'affaire des meurtres de Wineville. Cependant le film ne s'intéresse guère aux meurtres en eux-mêmes mais à l'histoire de Christine Collins, jouée par Angelina Jolie, une des mères dont l'enfant fut porté disparu. Christine Collins a vécu une histoire assez exceptionnelle puisque, dans un contexte politique où la police de Los Angeles est en proie à une forte corruption, les autorités annoncent avoir retrouvé son fils, qui se révélera en fait ne pas être le sien. La pauvre mère aura beau clamer que c'est une erreur, la police fera tout pour étouffer l'affaire et discréditer Christine Collins.
Mise en scène impeccable, comédiens excellents, le film est une incontestable réussite. Le film est par ailleurs extrêmement sombre et difficile qu'il en devient véritablement éprouvant pendant ses deux heures vingt. Dans la même ambiance il m'a énormément rappelé les douloureux souvenirs du Pianiste de Polanski, film que je n'avais pas réussi à terminer. Celui-ci a été tout aussi difficile à revoir. J'ai dû même m'accorder quelques pauses afin de reprendre mes esprit tant l'envie de m'imaginer attraper certains personnages par le col et leur broyer le crâne à l'aide d'un étau (avec lequel, enfant, je m'amusais à broyer des noix dans le cellier de mon grand-père). J'ai même du couper un passage que je n'avais clairement pas la force de m'infliger. Bref c'est pour cette raison que je ne reverrai jamais ce film de toute ma vie.
. Faudra que je le vois aussi mais euh...certainement pas en ce moment ni dans les prochaines semaines 
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