Two Lovers est une réalisation de James Gray sortie en 2008. Le film aura été présenté en mai 2008 au Festival de Cannes où il concourrait pour la Palme d’Or. Au casting nous avons Joaquin Phoenix, Vanessa Shaw, Gwyneth Paltrow, Isabella Rossellini et Elias Koteas.
Synopsis :
New York, quartier de Brighton Beach dans Brooklyn. Leonard se voit présenter par ses parents Sandra, fille du nouvel associé de son père. Leur union semble toute tracée et Leonard ne s'y oppose pas. Il rencontre également une voisine, Michelle, qui fait de lui le confident de sa relation avec un homme marié. Il tombe néanmoins profondément amoureux d'elle.
J’aurai vu ce film de James Gray qu’il nous aura concocté après La nuit nous appartient, excellent film de sa part qui était également avec Joaquin Phoenix. La encore nous avons du plutôt bon même si j’aurais tendance à dire que ça se situe un cran en dessous de son précédent film. Toutefois ça nous fait une sympathique histoire avec un triangle amoureux qui se dessine et nous avons une bonne prestation de Joaquin Phoenix.
Phoenix ici nous incarne Léonard un homme meurtri et assez déphasé si ce n’est à moitié psychotique. Enfin disons qu’il fait aussi assez timoré, vraiment pas à son aise. On le voit d’ailleurs tenter de se suicider dès le début avant de vite renoncer…Il aura connu une cruelle séparation vis-à-vis de la femme qu’il aimait mais avec qui avoir des enfants aurait été apparemment problématique puisqu’ils n’auraient pas survécus à cause d’une maladie dont ils sont tous les deux porteurs. De quoi ne pas le laisser indemne et qu’il fasse un peu marginal sur les bords. Toujours est-il que ses parents tentent le coup d’une rencontre arrangée avec la fille d’un couple d’amis qui ne manquera pas de le charmer. En parallèle il fait également la rencontre d’une voisine incarnée par Gwyneth Paltrow et de laquelle il va bien s’enticher. Il est bon de voir cette dernière ailleurs que dans le MCU par ailleurs, et nous avons un bon petit duo qui se forme entre elle et Joaquin Phoenix. Il est à noter une chose assez cocasse vu actuellement, c’est qu’elle dit d’abord travailler pour Pfizer . Y a de quoi limite en sourire un peu d’entendre parler de ce fameux labo comme ça l’époque.
Bref, du coup nous avons de quoi plonger dans cette histoire avec lui qui fréquente tour à tour ces deux femmes. Et pour lui c’est de quoi devoir choisir entre une fille un peu marginale à la vie compliquée dans la mesure où elle est aussi la maitresse d’un homme marié avec un enfant qui serait bonne à fuir et rejoindre un peu plus de conformisme bien confortable avec une femme ayant de quoi lui faire un peu plus de bien dirons nous. Etre bien dans le moule ou s’échapper pour une vie marginale, telle est la question pourrait on dire .
On a du pas bien évident dans tout ça, et nous en avons pour de la touche de poignant, on oscille entre des moments assez moroses et d’autres plus joyeux, on se trouve fort bien dans les affres de l’amour. En tout cas il est bon de suivre cette histoire portée par un Joaquin Phoenix plutôt bon dans son rôle. Et je trouve que quand on voit ce film, il a une manière d’être qui préfigure un peu le Joker qu’il nous interprètera plus tard. Enfin voila, c’est de la réalisation de James Gray qui vaut encore bien le détour.