Alors, je me suis finalement vu l’ensemble de la saison 2, seconde partie de la première et si je puis dire que c’est un peu meilleur dans la mesure où nous avons quelques bons épisodes pour prolonger sur l’intrigue autour des post-humains, pour autant c’est loin d’être du très bon dans la mesure où on a vraiment un côté flemmard et la fin à de quoi enfoncer le clou à ce sujet tellement ils donnent l’impression de pas s’être fait plus chier que ça. Je vais y revenir mais avant je vais évoquer un peu l’ensemble de cette saison tout de même sympathique à voir
.
Nous avons de quoi s’intéresser aux cas des post-humains localisés sur le japon et que nous ayons dans le lot un moment de course-poursuite avec un individu dont le cyber-cerveau renferme de précieuses informations qui intéressent la section 9. La nouvelle recrue Purin, va s’occuper d’étudier son cyber-cerveau et y découvrir le virus 1A84 (nomination bien dans la continuité de la référence à 1984 qui est ici une grande source d’inspiration pour l’un des post-humains recherchés). De là nous avons donc une confrontation virtuelle entre Purin et le virus qui tente de l’infecter avant de cesser toute attaque après avoir constaté qu’il y avait déjà eu une action particulière sur elle. Ce faisant elle ressort de son étude virtuelle pour constater qu’elle est enfermée dans la salle où elle se trouve, la méfiance s’installant vis-à-vis d’elle et pour cela il aura fallu éloigner Batou au passage qui a de l’affection pour elle et n’aurait pas été trop d’accord avec cette décision. Dès lors qu’elle constate son emprisonnement, après avoir appelé à l’aide, on la voit utiliser une autre méthode lui permettant de pirater les lieux et pouvoir sortir, toutefois on note du changement en elle, un changement qui pour autant n’est pas forcément signe qu’elle soit devenue une post-humaine, toutefois vu l’attaque qu’elle mène et qui a de quoi troubler, elle trouve la mort au bout du compte…Et là autant j’avais dit que c’est un personnage dont on pouvait peut être se passer avec son côté gamine, autant il y aura eu de quoi l’apprécier entre temps et que ce fait ne laisse pas insensible. Par contre il y a de quoi être surpris de la vive émotion d’Aramaki, lui on voit qu’il était pas mal attaché à elle finalement.
Suite à cela et aux suspicions qui pèsent sur elle, les Tachikomas œuvrent alors de leur côté pour en savoir plus allant même jusqu’à enquêter du côté de son appartement où ils trouvent une sauvegarde d’elle
. Déjà on a quelque chose de pas mal avec ça et puis c’est bon aussi pour l’approfondissement à son sujet, découvrir à quel point elle était un prodige, bref, de quoi être dans une bonne dose d’introspection qui nous mène à ce que l’on devine qu’elle va pouvoir trouver le chemin de la résurrection au passage grâce au désir des Tachikomas de la revoir et d’en faire une 100 % synthétique comme le Major. Après tout son cyber-cerveau n’ayant pas été touché lorsqu’elle s’est fait tirer dessus, c’est une chose largement permise tout comme ça peut se faire dans une série telle que Westworld
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Voila déjà pour ceci, on en vient également par la suite à revoir Togusa qui avait disparu et s’est retrouvé on ne sait où. Nous avons de quoi observer avec ceci de lourdes épreuves qui ne sont pas forcément ses propres souvenirs cependant, c’est de quoi en tout cas nous faire du bon petit apport avec de quoi s’interroger sur les visions qu’il a, nous avons de la confusion entre la réalité et le virtuelle qui se fait exploiter via le piratage auquel il s’est confronté et qui lui permet de découvrir un lieu bien particulier où se réunissent les partisans de N et ceux qui ne le sont pas sont des PN. Il aurait été bon de savoir ce à quoi sa correspond exactement même si on voit, en tout cas on voit clairement une réunion de révoltés qui s’arment pour bâtir une société nouvelle inspirée de 1984. Avec ça nous avons une bonne tension qui se dessine vis-à-vis de l’intervention qui vient à se mener et qui voit également les forces américaines investir les lieux, donnant lieu à une tentative de tirer la couverture à eux dans ce contexte épineux mais sans vraiment de succès au final. Le fait étant que les soldats américains tout aussi bien équipés qu’ils soient ont tendance à bien se faire pirater par les post-humains quand du côté de la section 9 il y a un semblant de meilleure résistance mais bon, eux aussi devraient être plus en difficultés.
Toujours est il qu’alors que nous sommes dans un contexte de guerre durable et sur lequel il y a de quoi bien tacler les USA qui sont par moment seulement nommé comme étant « L’Empire » ce qui fait indéniablement penser à Star Wars et les situe comme les grands méchants de l’histoire, nous avons également le danger d’un holocauste nucléaire façon Skynet qui pourrait totalement réduire l’humanité à néant. Bon, ceci étant dit, concernant le tacle envers les USA, c’est bien gentil mais il y a le côté un peu facile de faire dans l’anti-américanisme primaire ici avec le complotisme inhérent. Je pourrais dire aussi pareil pour la dénonciation du complexe industrialo-pharmaceutique dans la saison 1 de Stand Alone Complex mais disons que y a un meilleur emballage et un peu plus de subtilité. Bref, nous avons quoi qu’il en soit une grande tentative de désamorçage qui a de quoi se mener avec un objectif d’aller sur un monde meilleur grâce à celui qui se fait surnommer Big Brother
. En parallèle des actions menées par la section 9 sur les lieux, nous avons le retour de Purin qui se retrouve elle aussi dans le coin après avoir bénéficié de la construction d’un corps 100 % synthétique devant l’égal du Major sur ce point. Et là concernant il y a de quoi noter de la belle partie d’épisode où elle est complètement à poil, ils se seront bien fait ce petit plaisir
. Bon c’est pas désagréable mais il aurait bon d’avoir également un tel moment avec Kusanagi même si ça a déjà été fait plusieurs fois.
Donc nous avons une grande réunion qui a de quoi se produire du côté de Néo-Tokyo après les quelques investigations auxquelles on a pu assister au cours de cette saison et qui auront offert leurs bons moments d’action plutôt bien dosée. Et nous en venons donc à du moment fatidique après ces évènements qui voient les USA être défaits, du moment où plusieurs millions de personnes ont le pouvoir d’appuyer sur le joli petit bouton rouge
. De quoi soulever une problématique vis-à-vis de ceci et que du côté de la section 9 on essaye de se rassurer en considérant qu’ils sont censés être pacifiques malgré que les partisans de Big Brother soient armés. Cependant il y a toujours la potentialité que quelqu’un franchisse le pas mais là c’est pas seulement un qui va prendre la décision, c’est tous d’un commun accord
. Ainsi se déclenche alors l’apocalypse nucléaire suite à la mort du gourou qu’est ce Big Brother et avec qui nous aurons eu de la démonstration de l’étendue de ses pouvoirs en tant que post-humain, faisant de lui un ennemi redoutable.
Au final ça se termine en apocalypse nucléaire et dans un dernier épisode nous faisons un tour dans le Sublime
. Ou on peut dire dans la matrice constituée par Big Brother si on pense d’abord à Matrix plus qu’à Westworld d’abord et que moins de monde à eu la bonne idée de voir, en tout cas sur le forum vu à quel point c’est les questions de genre et de sexe qui passionnent le plus. Enfin bref, ainsi tout se termine bien virtuellement mais pas dans la réalité avec une mission qui était vouée à l’échec tellement les capacités des post-humains font qu’il est en réalité difficile de pouvoir les contrer. Dans cette matrice seules Kusanagi et Purin ont conscience de ce qui est réellement, la seconde prenant ses distance mais se faisant ramener dans l’équipe par la première qui nous fait de nouveau le coup d’aller ne faire de nouveau qu’un avec l’ensemble du réseau…On a vraiment un gros effet de recyclage :sweat:.
Du coup concernant l’ensemble de cette saison, j’ai plutôt bien aimé, on ne peut pas dire que c’était déplaisant à voir dans l’ensemble et je dirais même que ça a plutôt bien rattrapé le côté assez moyen de la première saison. Toutefois il faut bien dire une chose c’est que ça dénature le principe de la série des Stand Alone Complex dans la mesure où nous n’avons plus que du Complex et point de Stand Alone, ce que je trouve un peu dommage dans la mesure où c’était sympa d’avoir des petits épisodes hors intrigue qui permettaient de développer d’autres points. Après on ne va pas leur reprocher d’avoir voulu se concentrer sur seulement le fil rouge dans la mesure où c’est plutôt bien mené mais déjà ça, je trouve que ça présente un petit côté flemmard, pas trop à reprocher mais un peu quand même.
Là où le bas blesse vraiment par contre c’est l’impression qui ressort au final de pas s’être trop foulé et qu’ils se soient un peu trop reposés sur l’inspiration d’une série comme Westworld avec sa dernière saison. S’il est intéressant d’aborder le sujet des post-humain avec le danger qu’ils peuvent potentiellement représenter tellement ils surpassent tout, j’ai eu la nette impression de voir un ersatz de Charlotte Hale/Dolorotte alors qu’il était possible de mieux sortir son épingle du jeu avec cette mouture pour Netflix, ajouter encore une bonne pierre à l’édifice mais non, c’est simplement cheminer vers une humanité condamnée par cette guerre, on peut penser à Matrix, Terminator et bien sur comme je l’ai dit plusieurs fois Westworld. Bon au moins les post-humain ont le mérite de ne pas avoir besoin d’un élément tiers pour contrôler l’humanité, on est pas dans sa majesté des mouches, ceux qui ont l’avantage d’avoir vu la dernière saison de Westworld comprendront. Mais il y avait clairement de quoi encore faire autre chose avec Ghost in the Shell. On a de l’intrigue qui se laisse très bien suivre et est à même de parvenir à captiver, d’accrocher mais quand à valider l’ensemble, là j’ai plus de mal, y a de quoi franchement tiquer avec ce fond tout comme avec la forme qui fait très cinématiques de jeux vidéo, quitte à faire en CGI on pouvait aller sur un autre rendu que celui-là qui semble plus être un choix pour économies de moyen à cause de Netflix. Quand on voit que Shinji Aramaki à travailler sur le film Albator sorti en 2013 et les films Appleseed qui ont d’autres rendus graphiques, il y a clairement du gâchis au regard de ce que lui pouvait faire. Et Kenji Kamiyama quand à lui qui a chapeauté la série Stand Alone Complex, il pouvait je pense exploiter d’autres idées. Là on sent qu’ils ont fait cette série parce qu’il fallait la faire pour Netflix et là c’est vraiment dommage de pas avoir l’impression qu’ils se soient mieux décarcassés que ça même si en soit on peut considérer qu’il y a du bon boulot de faire mais on pouvait attendre mieux de leur collaboration. Evidemment du moment que l’on s’habitue à cette patte graphique ça va, et on est pas sur du complètement kawaii non plus, parce que ça il y aurait pu y avoir aussi la facilité de changer totalement de design pour plaire à un certain public. Donc on peut apprécier ce rendu quelque part mais le fait est que c’est daté, pas forcément dérangeant mais graphiquement ça pouvait mieux faire sur la CGI. Et alors si l’animation 2D avait été conservée ça aurait été d’autant plus nickel. Voila quand à ce que je peux redire à nouveau sur la forme, maintenant pour en revenir encore un peu sur le fond dont j’ai dit qu’il y avait de quoi potentiellement encore mieux faire, en soit clairement c’est pas totalement dégueulasse mais y a les bémols que j’ai évoqué faisant que ça soit pas vraiment son épingle du jeu. Et quelque chose que j’aurais pu bien apprécier moi avec de l’apocalypse nucléaire m’en touche sans faire bouger l’autre. J’aime autant un William Delos dans Westworld avec la considération qu’il a pour l’humanité et un Empereur Zorder dans Uchuu Senkan Yamato 2202 par exemple, voir l’Agent Smith dans Matrix qui considère l’humanité comme un virus. Là on a de la pale copie, le post-humain grand ennemi de l’histoire manque d’ailleurs d’un certain charisme, et si on reste sur Ghost in the Shell, on aura vu des antagonistes qui marquent mieux que celui-là.
Aussi je rejette pas totalement la proposition qui est faite avec GITS SAC 2045 car il y a clairement quelques bon points, c’est pas non plus une grosse catastrophe et ça vaut mieux que le film live américain, clairement mais par rapport à ce qui pouvait être fait, il est indéniable qu’on a du gâchis et le bas blesse avec le côté flemmard
. Même la saison 4 de Westworld qui a un côté plus ronflant à se reposer sur ses lauriers fait vraiment mieux, j’ai cependant été plus enclin à valider le contenu de cette saison même si là aussi ça pouvait être meilleur mais là je suis moins enclin à le faire bien que je n’aille clairement pas sur une considération que c’est de la catastrophe. Non il y a clairement de bonnes choses à retirer mais il y a du manque cruel pour que ça mérite d’avoir plus de valorisation. Maintenant quoi qu’il en soit ça vaut le coup d’être vu, ça reste un minimum appréciable de retrouver le Major et son équipe dans d’autres aventures qui ne sont pas un vide intersidéral.