• Les rubriques Mangas et Cinéma du forum sont en Travaux durant quelques semaines (mais vous pouvez les utiliser !)

Les Affameurs (d'Anthony Mann)

Genre le plus prolifique du cinéma, décliné en des milliers de films de tout type. Comique comme dans Lucky Luke, dramatique comme dans Danse avec les loups ou spaghettis dans le bon, la brute et le truand, voire anthologique avec Il était une fois dans l'Ouest, Hollywood lui a créé une infinité de héros et d'héroïnes et ce des deux côtés de l'âme d'un colt ou d'un fusil. Cow-boys, pistoleros, filles de joie ou tenancières de saloon, tuniques Bleues, outlaws ou bandits de grands chemins, tous nous fantasment la vie et les légendes de ceux qui ont bâti l'Ouest, rué vers l'or et dessiné les contours des USA. Ultime paradoxe, son conteur se nomme Personne.
Náin

Les Affameurs (d'Anthony Mann)

Messagepar Náin » dim. août 02, 2020 1:48 pm



Les Affameurs est un western américain d'Anthony Mann sorti en 1952. Quatrième western du réalisateur, c'est également le deuxième de la série de cinq films que Mann tourna avec James Stewart. Il raconte l'histoire d'un ancien pilleur et bandit qui s'est reconverti dans la conduite de convoi vers l'ouest, sauvant sur le chemin un condamné à la potence qui va aider le personnage de Stewart avant de le trahir. Le film est adapté du roman Bend of the River de Bill Gulick publié en 1950.



Comme toujours chez Mann, les personnages ne sont ni blancs ni noirs, mais doucement ambigus. Le film se concentre alors notamment sur les changements de personnalité d'un homme, parfois dues à un contexte et un environnement parfois non. Le personnage de McLyntock par exemple, a évolué et changé avant le début du film. D'ancien bandit il est devenu un homme respectable malgré quelques soubresauts de sa vie passée de violence (l'attaque des Indiens). Hendrick, le commerçant honnête et sympathique de Portland à l'arrivée des colons, se métamorphose à la découverte de l'or dans la région et devient malhonnête et sans scrupules, refusant de livrer la marchandise et les denrées vitales que lui ont commandés, et achetés, les colons. Enfin, Emerson Cole, le bandit sauvé de la pendaison par McLyntock, représente la part sombre de ce dernier, enfouie mais toujours présente. C'est durant le duel final que McLyntock pourra enfin détruire pour toujours cette part sombre et devenir un homme entièrement nouveau.



Outre cette relation entre les personnages, on retrouve à nouveau des environnements et des paysages qui entourent les personnages, embrassant les villes et filmés en contre-plongée, de façon à ce que le décors paysagé soit toujours supérieur aux personnages, les surplombant. C'est le deuxième western d'Anthony Mann avec James Stewart après Winchester 73 et à nouveau une réussite. Notons également la présence de Rock Hudson dans un rôle également plus subtil et complexe qu'il n'y paraît au premier abord.


Retourner vers « Westerns »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité