L'Homme qui tua Liberty Valance est un western américain de John Ford avec John Wayne, James Stewart et Lee Marvin sorti en 1962. Tourné en noir et blanc, le film connu un second doublage français en 2012 à l'occasion de la sortie de l'édition blue ray.
Il raconte l'histoire de deux hommes. Ransom Stoddard, un jeune diplômé de droit qui débarque dans l'Ouest avec pour ambition de devenir avocat, se fait attaquer par une bande de hors-la-loi menée par Liberty Valance. Il se fait alors retrouver par Tom Doniphon qui le ramène en ville et l'informe du nom de son agresseur. Les deux personnages vont alors peu à peu se lier d'amitié. D'un côté le jeune intellectuel représentant un monde plus civilisé, l'avenir quoi, et de l'autre un pistolero, vétéran de l'Ouest et de sa vie sauvage et violente. Les deux hommes seront également attirés par la même femme et le film en réalité, raconte à la fois la lente mais certaine disparition de l'Ouest sauvage pour laisser sa place à un monde plus civilisé et droit, mais aussi le rapport à la mort, et de manière plus clair encore le traitement de la "légende" de l'Ouest.
Le film possède une réplique devenue extrêmement culte et particulièrement révélatrice du cinéma de John Ford : « On est dans l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende ! ». John Ford initie avec Peckinpah et son Coups de feu dans la Sierra sorti la même année, le western crépusculaire. Les personnages sont enfermées dans des représentations ou du passé, ou de l'avenir. Doniphon comme Valance ont ça en commun : ils représente l'Ouest. Un Ouest Sauvage qui vient à disparaître. Bien que de moralités diamétralement opposées, ils partagent ce goût pour la violence et le règlement de compte arme au poing. Stoddard lui, représente donc l'avenir civilisé, où la loi domine et où les règlements de comptes se font lors de grands discours à l'assemblée. Stoddard deviendra d'ailleurs gouverneur. On ne saura nullement en revanche ce que Doniphon fera de sa vie après le flash-back du film.
(Attention je vais spoiler la fin donc pour ceux qui n'ont pas encore vu le film je leur conseille d'arrêter ici)
Or, Doniphon appartient donc au passé. Il l'apprend d'ailleurs tout au long du film. Il voit Stoddard enseigner la lecture, recourir aux lois, interdire l'alcool et organiser les élections démocratiques. Peu à peu, il perd l'amour de celle qu'il désirait. C'est lui même d'ailleurs qui clouera son destin lors du "duel" opposant Stoddard à Valance, puisqu'il tuera le hors-la-loi secrètement en laissant croire à tout le monde que Stoddard l'a tué. En faisant cela, il met fin à l'Ouest sauvage, puisque ce ne sera plus la légende du justicier pistolero qu'on imprimera, mais celle de l'avocat instruit, de la droiture sur la violence. En faisant faire ça au véritable héros de son film, Ford montre également comme la conquête de l'Ouest fut écrite. Stoddard sera élu, remportera l'amour de sa femme grâce à une tromperie. « On est dans l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende ! » comme dira le journaliste. C'est donc comme ça que l'Ouest Sauvage disparaît, quand il préfère la légende d'un homme civilisé à celle d'un pistolero, le héro d'un autre temps. C'est également comme ça donc que la légende de l'Ouest fut construite, en déformant la réalité, ce que Ford a toujours fait et reconnu dans ses films. Il donnait au western et à sa période une légende et un mythe qu'il vient ici, pour son avant dernier western (l'épisode de La Conquête de l'Ouest à part), égratigner pour une vision plus mélancolique, noire et finale.
. Euh pis tiens ça m'a fait bizarre tout à coup en revoyant la dernière photo rapidement, j'ai eu une impression de ressemblance avec David Lynch tout à coup avec James Stewart 
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