Blueberry, l'expérience secrète est un film de Jan Kounen avec Vincent Cassel, Juliette Lewis et Michael Madsen sorti en 2004. Très librement adapté de la célèbre bande-dessinée du même nom, le film s'inspire des albums La Mine de l'Allemand perdu et Le Spectre aux balles d'or. Jan Kounen réalise alors ici son deuxième film, après Doberman avec le même Vinent Cassel. Tchéky Karyo, qui jouait alors l'ignoble La Hyène dans Doberman, tient d'ailleurs ici un petit rôle.
Or, lorsqu'on a déjà vu Doberman, on peut raisonnablement être très curieux de ce que va donner une adaptation de la BD créée par Jean-Michel Charlier et Moebius. Film très très déroutant, Blueberry, l'expérience secrète fut assassiné par sa sortie, autant par les passionnés de westerns, que par les fans de BD, le grand public ou la presse. Pour ma part, je ne me permettrait pas de le traiter de navet. Ce n'est très probablement pas un grand film, mais il recèle incontestablement des choses vues nulle part ailleurs. La mise en scène elle-même est très spécial et Kounen multiplie un peu trop et dans un montage parfois assez maladroit des plans de valeurs très différentes, entrelacés entre de nombreux cuts qui rendent parfois très déroutant et même assez inutilement complexe l'enchaînement de certaines scènes. Mais, lorsque le bonhomme parvient à poser sa caméra plus de dix secondes pour nous offrir des plans fixes, le jeu en vaut merveilleusement la chandelle. Les images sont superbes, aidées par une direction artistique travaillée et des paysages vraiment magnifiques. Mon passage favori est notamment celui qui précède l'entrée dans le canyon, lorsque trois groupes d'individus, aux tenues soignées et colorées (et là on ressent l'esthétique d'une bande dessinée) traversent le désert et des paysages purement beaux.
Toutefois le rythme est assez mal géré. On navigue entre un montage parfois vraiment désagréable et des plans posés et calmes de paysages. La volonté d'explorer le chamanisme a notamment énormément déçu. C'est un choix artistique défendable bien entendu mais pour ma part, j'avoue avoir eu beaucoup de mal avec ces phases de "transe" notamment la dernière interminable qui, si elle compense un peu par là également, une esthétique résolument artistique rendant clairement hommage à Moebius, rate tout de même son effet psychédélique entre autres par son extrême longueur qui agace plus qu'elle n'adoucit. Une très curieuse expérience en réalité.
Ah tu as osé en faire un sujet...
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Et la Bd suite (LES FILS D'EL TOPO) est encore pire... 
Mais comme ce "truc" est classé "Western"...
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. Ici il est plaisant d'avoir Vincent Cassel pour nous incarner ce Blueberry déjà et puis la présence de Michael Madsen est bonne, bien qu'on aurait pu encore plus exploiter son personnage, surtout vers la fin lol. Dans l'ensemble ça m'a donc point déplu. 
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