CHASSEUR DE PRIMES (THE BOUNTY KILLER)
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REALISATION: Spencer Gordon BENNETT
SCENARIO: Ruth ALEXANDER et Léo GORDON
PRODUCTION: Alex GORDON (frère de Léo)
MUSIQUE: Ronald STEIN
LIEUX DE TOURNAGE: Ranch Iverson, Chatsworth (Californie)
MUSIQUES DIVERSES REPRISES SUR D'AUTRES FILMS OU SERIES
CASTING: Dan DURYEA: Willie DUGGAN
Rod CAMERON: Johnny LIAM
Audrey DALTON: Carol RIDGEWAY (Laurence CROUZET en VF)
Norman WILLIS: Hank WILLS (Jacques BERTHIER en VF)
Richard ARLEN: Matthew RIDGEWAY le père de Carol (Pierre TRABAUD en VF)
Fuzzy KNIGHT: Luther l'ami de Willie
Johnny MACK BROWN: le shérif du dernier village
Buster CRABBE: Mike CLAYMAN, tueur
Isaac Stanford JOLLEY: le premier shérif
Bob STEELE: Red, complice de CLAYMAN
Gilbert ANDERSON: le vieux cowboy dans la Cantina
Peter DURYEA (le fils de Dan): le jeune chasseur de primes à la fin
AVANT TOUT: Ne pas confondre avec le film avec Gérard BUTLER et Jennifer ANISTON !
NOUS SOMMES EN 1965... Le western tant télé que cinéma continue de décliner et un certain Sergio LEONE fait parler de lui...
On tente alors des productions avec de nombreux vétérans oubliés des années 30-50...
C'est sans doute le problème ici... Sentiment de curiosité ajouté au fait que le film sortit bien chez nous en 1965 mais visiblement en VOST seule...
Le film sera doublé à la fin des années 80 pour une seule diffusion en octobre 1989 sur FR3 !
Ce qui explique les voix récentes visiblement !
Une diligence approche d'un petit village (stock shots d'un autre film !)... Willie DUGGAN, arrivé du Vermont pour connaître le far west, descend au saloon où il aperçoit la chanteuse qui se fait ensuite malmener par un riche propriétaire appelé Hank WILLS... Quand ce dernier devient brutal avec la chanteuse, Carol, qu'il traite comme sa propriété Willie s'interpose poliment... Puis se prend une droite... Un cowboy à l'allure imposante se manifeste et lui vient en aide... WILLS l'insulte puis demande "mais vous êtes qui ?!"
L'inconnu: "Johnny LIAM !"...
A ce nom Wills est terrifié "Je ne voulais pas vous offenser je ne savais pas qui vous étiez...".
Liam le défie et l'abat en légitime défense...
Willie a du mal à comprendre... Liam lui remet le colt de Wills en lui conseillant de vite apprendre à s'en servir car "c'est pas comme dans l'Est...". Traqué depuis longtemps Liam repart...
Willie trouve un emploi de convoyeur de paie avec Luther, un ancien marin.
Au cours d'un transfert en pleine route isolée (le Ranch Iverson utilisé pour de nombreux westerns films et séries) ils sont attaqués par des pillards et Willie finit par abattre ceux-ci... Avec des primes à la clé... Lassé d'être payé pour des clopinettes Luther explique à Willie qu'ils pourraient devenir des chasseurs de primes !
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Willie retourne voir Carole et lui donne de l'argent pour qu'elle puisse retourner chez son père...
Avec Luther ils consultent ensuite le shérif qui les met en garde "ce n'est pas du tout un jeu"...
Mais Willie et Luther ne le prennent pas au sérieux... A leur grand tort...
Ils partent sur la piste de Mike CLAYMAN, un tueur sans scrupules planqué avec ses deux sbires au Nouveau-Mexique...
La particularité du film: il est réalisé et joué par de nombreux vétérans de plus de 60 ans sauf Audrey DALTON (Carol) ! La majorité du casting est composée de vétérans ayant eu leur heure de gloire au début du parlant ou dans les années 40-50... Le film n'est pas très rythmé certes et on le ressent parfois mais est curieux car... A une époque où les héros sont des chasseurs de primes justement (Clint et Lee Van Cleef le sont au même moment dans ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS) ce western montre la réalité de ce métier...
Une scène est explicite: après leur premier coup de maître Willie et Luther veulent rempiler mais... On dirait des gamins qui veulent un jouet facilement...
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Willie et Luther estiment que ce doit être facile et que beaucoup ont leurs têtes mises à prix... "On les capture, on les ramène, vous payez !" (en gros)...
SHERIF: Bien des gens enfreignent la loi mais ça ne signifie pas qu'ils ont une affiche à leur nom... Vous savez pourquoi ? Parce que ce sont des hommes très dangereux... Si dangereux que les hommes de loi ne peuvent en venir à bout... Ceux qui sont ici ont tué et pour certains plusieurs fois et de sang froid... Ils sont si dangereux qu'il faut devenir comme eux... Sachant cela... On peut hésiter !"
Mais Willie et Luther s'obstinent et regardent les affiches comme nous regardons un magazine de jeux ou de dvd et choisissent le dernier "MIKE CLAYMAN"...
SHERIF dépité: LE PIRE DE TOUS !
Ils demandent où il est... Le shérif leur explique qu'il serait au Nouveau-Mexique et malgré une dernière mise en garde ils s'apprêtent à partir...
SHERIF: Amenez-moi cet homme et je vous payerai... Mais je vous le redis, si vous le croisez lui et ses hommes ne discutez pas tirez tout de suite... Et si vous voulez mon avis vous êtes cinglés...
Ce qui sera en effet le revers de médaille...
On reproche au film d'avoir été tourné avec des évadés d'une maison de retraite et ma foi... Bah on a de sacrés bonshommes y compris, à plus de 80 ans (!) Gilbert "Bronco Billy" Anderson... Le bandit du tout premier western LE VOL DU RAPIDE réalisé... EN 1903 !!
Mais on peut saluer l'effort...
Un reproche en dehors du casting... Le choix de Dan Duryea, habitué des rôles de bandits (c'est lui qui vole la WINCHESTER 73 du film de 1950 en premier) ici très peu crédible en citadin paumé au Far West...
Le film fut jadis sur YouTube mais encore une fois retiré...
"Ca vaut le coup ?" Je pense que oui si on veut connaître d'autres "vétérans" oubliés et peu connus (Buster CRABBE le FLASH GORDON des années 30, Johnny MACK BROWN le Billy le Kid de 1930)...
Le film est souvent massacré par les critiques ("On a envie de ramener les pépés à l'hospice avant la soupe et de leur rendre leurs déambulateurs", "qui les a laissé sortir ils vont prendre froid !")... Mais il montre aussi la réalité du métier... On est pas tous Clint Eastwood avec son poncho...
Et puis...Un vénérable ancien du tout premier western encore là plus de 80 ans... Rien que cette scène (où il s'éclate vraiment !) rien que ça je dis "respect"...