Le cinéma japonais

[phoenlx]

Si certains d'entre vous s'y connaissent bien en films japonais (célèbres ou moins) n'hésitez pas à utiliser ce petit topic pour faire découvrir des oeuvres sympa

[Cracoucas]

Bon, moi j'aime bien Kitano... Sinon les Kurosawa et autres j'ai beaucoup plus de mal...

[phoenlx]

J'avoue que je préfère aussi le style Kitano ! Ben pis de manière générale j'ai toujours un peu de mal avec certains films anciens, mais il est certains qu'il faut voir pour la culture cinéphilique !!

On m'a conseillé la trilogie Shogun certains connaissent ? viewtopic.php?f=330&t=17334

[Cracoucas]

Je suis pas une vraie cinéphile pour le cinéma asiatique, en fait j'adore le vieux cinéma, j'en ai une grosse dvdthèque, mais pour les films asiatiques je préfère les nouvelles générations, en Chine, en Corée, au Japon... Les anciens sont trop imperméables pour moi...

[Cracoucas]

Hum... je peux pas éditer la faute de frappe et l'accent ??? Docteur ???

[phoenlx]

voilà qui devrait être rectifié ! (j'avais oublié de mettre les droits d'édition sur cette rubrique

[Cracoucas]

Merci docteur !

[phoenlx]

Ah j'ai enfin vu Kagemusha de Kurusawa ce soir, le film sur la fin du clan Takeda , grand film même si j'ai été un poil déçu par rapport à certaines critiques dithyrambiques que j'avais lu. Je savais pas que Coppola et George Lucas avaient aidé Kurosawa à financer ce projet !



On rappelle un peu le sujet

En 1573, le Japon est le théâtre de guerres incessantes entre clans rivaux. Le plus puissant de ces clans est commandé par Shingen Takeda. Au cours du siège du château de Noda, Takeda est blessé à mort par un tireur embusqué. Pour éviter que son clan perde de sa cohésion dans des luttes intestines, Shingen demande que sa mort reste cachée pendant trois ans. Un ancien voleur, épargné pour sa ressemblance avec le seigneur de la guerre, fait alors office de doublure avec la complicité des généraux, afin de duper leurs nombreux ennemis à l'affût.

A noter un très beau packaging pour l'édition DVD (je sais pas si j'ai pris par hasard une édition plus luxueuse , celle qu'on peut trouver à 23 euros à la FNAC, mais c'est que du bonheur avec un petit livret explicatif rappelant l'histoire des Takeda, et au niveau des bonus inclus sur le second DVD des interview de Lucas, Coppola et Kurosawa, ainsi qu'un bonus spécial avec les story board des films accompagnés visuellement par les dessins qu'avait réalisé Kurosawa lui-même à l'époque où les studio de prod rejetaient un à un son projet et où il pensait que Kagemusha ne se ferait pas (le projet a vraiment failli capoter et c'est ce qui poussa le cinéaste à réaliser ces fameux dessins en couleur pour illustrer sa vision et faire en sorte qu'elle passe quand même d'une certaine manière à la postérité !!) De bien belles esquisses. Il s'en servit bien sûr plus tard comme story-board lorsque la production du film commença ...

Bon le film étant ancien certain éléments de décors un peu rustiques ou certaines scènes de bataille peuvent un peu choquer ceux qui (comme moi j'avoue) sont plus habitués et plus férus de cinéma moderne à la Zhang Yimou ou les grandes fresques épiques américaines, et ça fait partie de ma mini déception, de plus j'ai trouvé la réalisation un peu plate parfois (certaines scènes transportent vraiment d'autres sont un peu endormantes j'avoue) mais ce film à l'atmosphère dramatique donne une parfaite idée du cinéma de Kurosawa en plus d'être marquant par son atmosphère tragique et l'intérêt historique qu'il comporte, en revenant sur une période clé de l'époque des provinces en guerre au Japon. Si vous aimez comme moi en ce moment vous intéresser au Japon ancien, aux bons purs films de samouraï avec certaines de leurs valeurs mises en avant comme le sacrifice pour son clan d'appartenance, les notions d'honneur etc, c'est un film à voir (certains le citent comme le meilleur film épique ou de guerre ayant jamais eu lieu mais j'irais pas jusque là ^^ )

C'est magnifiquement interprêté et le gros paradoxe assez fascinant du film est finalement qu'on a comme perso principal un mort !!! Shingen Takeda lui-même , l'ancien chef mythique du clan Takeda qui meurt au début du film et qui est ensuite remplacé par ce fameux sosie par les généraux du clan. On sent l'aura de Shingen perdurer par delà la mort et insufler quelque chose à ce sosie, cette ombre (le terme Kagemusha vient de là) , l'autre personnage principal qui est à la fois son double , sa doublure dans le sens péjoratif du terme (condamné quelque part à ne plus exister vu qu'à partir du moment où sa mission lui est confiée il abandonne en quelque sorte son ancienne identité pour se fondre totalement dans son nouveau rôle) tout en étant condamné évidement à ne jamais atteindre la grandeur de Shingen lui-même ^^

d'où l'aspect profondément dramatique et attachant du personnage, personnage qui d'ailleurs évolue et qui prend conscience de sa tâche progressivement.

La fin du film , très dépouillée en parole , est un grand moment dramatique et épique. ( Mais justement malheureusement à mon sens un poil longue par moment à cause de certains rallentis un peu alourissants)

Mais bon c'est un grand classique du cinéma asiatique à voir.

[Somewhere]

Un nouveau film Godzilla en production au Japon



Il aura fallu que Godzilla fasse un détour par les États-Unis pour revenir en force dans sa patrie d'origine.

Le film de Gareth Edwards aura peut-être eu un effet collatéral bienvenue, puisque douze ans après le dernier film consacré au Roi des Monstres, Godzilla : Final Wars de Ryuhei Kitamura, la Toho vient d'annoncer qu'ils allaient produire un nouveau film sur le Kaiju pour une sortie prévue en 2016. Nous n'avons pas d'informations sur l'équipe qui travaillera dessus. Ce que l'on sait en revanche, c'est que le tournage de ce film débutera cet été et que les producteurs visent une sortie mondiale. Un tentative de réhabilitation du Godzilla avec une acteur dans le costume ?

http://www.syfantasy.fr/19848-un_nouvea ... n_au_Japon

[Scarabéaware]

Ah ah voila qui fait une fort jolie remontée pour ce topic
Bon c'est intéressant qu'il s'y remettent au Japon . Par contre on va espérer que leur Godzilla soit un peu plus meilleur que celui de la photo là
Ils ont intérêt à faire péter le budget

[Somewhere]

Par contre on va espérer que leur Godzilla soit un peu plus meilleur que celui de la photo là

Ah ben non justement si c'est du japonais on veut du bien kitsch hein, comme dans les sentai et les tokusatsu.

[Meleor]

Mes films asiatiques préférés c'est Ran de Kurosawa pour son coté shakespearien, mais aussi Infernal Affairs dont est tiré Les Infiltrés, le film de Scorsese que j'ai pas vu, et aussi Ring, un des rares films qui m'ait vraiment effrayé!

[phoenlx]

Je poste une petite interview de Jean-Pierre Dionnet (des Humanoïdes associés) à propos du cinéma japonais, c'est toujours aussi agréable de l'entendre parler lui !

[Scarabéaware]

Un livre sur Akira Kurosawa va sortir prochainement

http://www.manga-news.com/index.php/act ... s-Editions

Akira Kurosawa - Les Films Historiques, tel est le nom du livre dédié au célèbre cinéaste qui devrait sortir en novembre prochain chez Sirius Editions.
Dans ce livre de 175 pages illustrées et en format italien, les deux auteurs Christophe Champclaux et Linda Tahir reviendront sur la carrière et la filmographie d'Akira Kurosawa. Un DVD sera également inclus.
L'ouvrage sera en précommande à partir du 1er septembre sur le site d'ESC Distribution.

[Artalok]

Ah, bonne nouvelle l'annonce de ce bouquin sur ce monstre sacré du cinéma japonais - et même du cinéma tout court !
Ça me tenterait pas mal comme achat, tiens ! A-t-on des infos sur le prix ?

[Scarabéaware]

Pour l'instant pas de prix en vue, on en saura certainement plus lors du lancement des précommandes en septembre

[Meleor]

[phoenlx]

merci, ça semble parler de réalisateurs très anciens, je ne connais pas du tout cette période

[yoko]

J'ai revu un DVD que j'avais, le film s'appelle Après la pluie de Takashi Koizumi d'après un scénario de Akira Kurosawa et adapté d'un roman de Shūgorō Yamamoto, l'histoire se passe pendant l'ère Edo. Alors que la pluie n'arrête pas de tomber depuis plusieurs jours et que l'accès à la rivière est impracticable, un ronin talentueux au sabre (samouraï sans maître) et sa femme se retrouvent dans une auberge. Pour passer le temps, il participe à des tournois contre de l'argent afin de distraire les occupants de l'auberge qui se retrouvent coincés à cause de la pluie. Le samouraï va faire une rencontre inattendue en empêchant un duel inutile et rencontrer le seigneur local qui va lui demander de travailler pour lui...
C'est un film intimiste même si les scènes de combat sont présentes mais ça reste contemplatif, de belles scènes à l'auberge, chez le seigneur, un récit humaniste par l'intermédiaire du samouraï et de sa femme, qui sont de braves gens, qui ne portent aucun jugement sur les autres occupants de l'auberge, qui ne sont pourtant pas très bien lotis, la vie est dure à cette époque. Personnellement j'ai beaucoup aimé ce film, aussi bien les scènes d’intérieur ou à l'extérieur où la nature prend toute sa place, par des paysages magnifiques dans les montagnes et la forêt.

Titre original Ame Agaru
Réalisation Takashi Koizumi
Scénario Shūgorō Yamamoto
Akira Kurosawa

Acteurs principaux Akira Terao
Yoshiko Miyazaki
Shiro Mifune
Mieko Harada
Tatsuya Nakadai

Pays d’origine Japon
Durée 91 min
Sortie 1999

[phoenlx]

ça a l'air sympa
tiens j'ai pas trop suivi l'actu de Cannes cette année mais apparemment c'est un film japonais qui a eu la palme : http://www.lefigaro.fr/festival-de-cann ... re-eda.php

[Meleor]

Oui je sais vu que c'est pour ça que j'ai postée ma vidéo! Car du coup j'ai décidé de voir les films précédents du réal et sur amazon on m'a conseillé de commencer par voir certains films des réals dont il s'inspire comme Ozu et c'est un boulot de dingue tant il y a de films donc je dois faire des recherches pour savoir par ou commencer!

[phoenlx]

mais c'est une bonne approche, arborescente moi aussi j'aime procéder comme ça ; en ce moment le cinéma me manque ça fait un mois que je mate presque plus rien (plus l'énergie à cause de mes douleurs physiques et autre je suis trop déconcentré pour apprécier les films) j'ai hâte de pouvoir y revenir un jour, surtout que j'ai des tonnes d'idées de visionnages, des réalisateurs que je découvre via les posts sur le forum ou via des bouquins ou via d'autres par exemple un film me donne envie de creuser une filmo puis une autre etc ...

[yoko]

Le film La Femme Insecte de Shohei Imamura au cinéma en version restaurée

Le film La Femme Insecte revient aujourd'hui dans les salles de cinéma françaises en version restaurée.

Réalisé en 1963, marqué par un fort symbolisme et une amère critique sociale, ce film, à l'époque de sa sortie, avait permis aux spectateurs français de découvrir le célèbre réalisateur Shohei Imamura, considéré comme l'un des grands noms de la nouvelle vague japonaise. Notez que ce long-métrage n'a pas de lien avec le manga éponyme d'Osamu Tezuka sorti chez Casterman il y a quelques années

https://www.manga-news.com/index.php/ac ... -restauree

[phoenlx]

tiens j'ignorais aussi l'existence de ce film, ça parait intéressant

[Scarabéaware]

Tiens je vois seulement du coup pour La femme insecte, à voir un de ces jours ce que ça donne même si ça n'a pas de lien avec le manga de Tezuka

Autrement nouveau coffret sur l'âge d'or du cinéma Japonais à sortir

https://www.manga-news.com/index.php/ac ... otta-Films

Suite au succès du coffret L’Âge d’or du cinéma japonais paru en octobre 2016, Carlotta Films sort cette semaine L’Âge d’or du cinéma japonais – Volume II, un coffret en édition limitée exclusive à la Fnac (prix: 60€), et cette fois-ci consacré aux acteurs et actrices japonais.

Dans ce second coffret, le livre est donc consacré aux acteurs et actrices japonais. Conçu entre Tokyo et Paris par Tomuya Endo et Pascal-Alex Vincent, cet ouvrage est le premier dédié aux acteurs de la plus grande cinématographie d’Asie. Il permettra aux cinéphiles comme aux novices de découvrir le cinéma japonais à travers ceux qui l’ont incarné. Découvrez l’histoire du cinéma japonais à travers le parcours de 30 stars de légende telles que Kazuo Hasegawa, Shintarô Katsu, Hibari Misora, ou encore Setsuko Hara ! Illustré de plus de 250 photos, souvent inédites, ce dictionnaire est une invitation au voyage à travers le meilleur du cinéma japonais.

Sont aussi au programme, 4 films en DVD: 3 grands chefs-d’oeuvre incontournables de l’histoire du cinéma japonais en version restaurée, et 1 documentaire inédit sur le comédien vedette Toshirô Mifune.

Quand une femme monte l'escalier de Mikio Naruse (inédit)
Le Goût du saké de Yasujirô Ozu
Aveux, théories, actrices de Kijû Yoshida
Mifune: le dernier des samouraï de Steven Okazaki (inédit)

Bon pis on va également remettre pour le premier du coup : https://www.manga-news.com/index.php/vo ... 1935-1975/

[yoko]

Sublime, ça donne envie

[phoenlx]

il fait envie ce livre aussi
tiens moi aussi je découvre le post à propos de la femme insecte (le film)
j'aime beaucoup le manga en tout cas, il n'y a vraiment aucun lien ? c'est quoi le scénario du film

edit

voilà ce qu'on peut lire sur allociné :

Au début du siècle, Tome nait à la campagne dans la pauvreté la plus totale. Décidé à changer sa condition et à connaitre la fortune par tous les moyens, elle part pour la ville. Son destin suit celui de son pays dont elle subit les bouleversements de front.

oui c'est .. différent

[yoko]

Dans une librairie il y avait un beau livre aux éditions Taschen sur le cinéma japonais mais j'arrête d'acheter pour le mois

[phoenlx]

Un article intéressant sur les films de samouraï et leur évolution à travers le temps ..

Le samouraï, du Japon féodal à Hollywood

Le genre du film de samouraïs permet d’observer une évolution des valeurs héroïques depuis les premières apparitions du samouraï au cinéma jusqu’aux années 1960. La représentation par le cinéma japonais de ce guerrier féodal a subi une évolution parallèle aux transformations de la société japonaise, qui, en un peu plus d’un siècle, est passée de la féodalité au rang de puissance industrielle après une défaite militaire suivie d’une occupation américaine. Les films de samouraïs produits durant la première décennie du miracle économique japonais présentent d’ailleurs des héros qui s’apparentent étrangement au cowboy hollywoodien. Au-delà de l’influence d’une culture hégémonique sur un cinéma national, le cas de ce genre cinématographique permet d’historiciser l’évolution des valeurs et concepts moraux d’une société en mutation.

Un examen du récit que forment les titres phares qui ont jalonné le genre révèle que la figure du samouraï passe du statut de héros qui respecte les valeurs féodales à celui de figure non conformiste à l’esprit indépendant telle que promue par le cinéma hollywoodien. À l’origine, les samouraïs ont constitué pendant sept siècles une caste de militaires au service des seigneurs féodaux. En 1853, au moment de l’ouverture du Japon à l’Occident, l’empereur Meiji abolit cette caste qui se distinguait de la classe des commerçants ou des paysans. Ces guerriers continueront toutefois à exercer une fascination dans l’imaginaire collectif notamment par leur présence dans la culture japonaise. Cependant, avec l’occupation américaine qui suit la Deuxième Guerre mondiale, les cinéastes se mettent à représenter ces guerriers avec un esprit de rébellion qui fait écho aux préoccupations de la nouvelle société d’après-guerre, une société cherchant à rompre avec les traditions féodales.
suite de l'article ici : https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/ ... NcLvZTQCSs

[Scarabéaware]

Une rétrospective Akira Kurosawa et Toshiro Mifune est annoncée dans les cinémas à partir du 17 avril .

https://www.manga-news.com/index.php/ac ... iro-Mifune

Grâce à Carlotta Films et à Wild Side, nous pourrons redécouvrir, ce mois-ci, la carrière exceptionnelle qu'on eue ensemble le cinéaste Akira Kurosawa et son acteur fétiche Toshirô Mifune, à travers une rétrospective centrée sur 11 films cultes à (re)découvrir en version intégralement restaurée (image et son) par Wild Side à partir d'une numérisation HD de la Toho.

Avec cette longue collaboration, le duo est entré dans la légende du cinéma. C’est au lendemain de la guerre que les deux hommes se rencontrent, lors d’un immense casting organisé par les studios Toho afin de repérer les stars japonaises de demain. Leur première collaboration se fera en 1948, avec L’Ange ivre. Le charisme de Mifune est tel qu’il parvient presque à éclipser son partenaire, le pourtant surdoué Takashi Shimura. Dès lors, le réalisateur et son protégé ne se quitteront plus, tournant jusqu’en 1965 pas moins de seize films, parmi lesquels les plus grands classiques du cinéma japonais. Chacun s’épanouira au contact de l’autre, en une symbiose totale : Kurosawa s’essaiera à tous les genres, toujours avec succès (la fresque historique avec La Forteresse cachée, le drame intimiste avec Vivre dans la peur, le film noir avec Les Salauds dorment en paix...), tandis que Mifune fera preuve de son talent d’acteur en déployant toute l’étendue de jeu, de l’inspecteur fougueux de L’Ange ivre au médecin humaniste de Barberousse, en passant par le samouraï bourru de Yojimbo et Sanjuro. C’est d’ailleurs grâce à Kurosawa que Mifune obtiendra par deux fois le Prix du meilleur acteur au Festival de Venise, pour Yojimbo en 1961 et Barberousse en 1965.

Ce sont pas moins de 11 films (visibles sur l'image ci-dessous) que l'on pourra (re)découvrir à partir du 17 avril au cinéma, avec en complément le documentaire inédit "Mifune, les dernier des samouraïs" de Steven Okazaki.