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Halt And Catch Fire (série AMC)

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Meleor
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Halt And Catch Fire (série AMC)

Messagepar Meleor » ven. déc. 22, 2017 5:07 pm

Image

Halt and Catch Fire est une série télévisée américaine créée par Christopher Cantwell et Christopher C. Rogers diffusée depuis le 1er juin 2014 sur AMC.
Le titre est une inside joke utilisée dans le domaine de l'informatique : il fait référence à la ligne de code « Halt and Catch Fire », une instruction en langage machine légendaire prétendument en développement chez IBM qui ferait surchauffer les composants jusqu'à ce qu'ils prennent feu. La phrase fait partie d'un certain nombre d'instructions humoristiques utilisées par les programmeurs informatiques depuis les années 1960.
En France, la série est diffusée depuis le 19 novembre 2014 sur Canal+ Séries. Elle reste inédite dans les autres pays francophones.

Synopsis:

La série se déroule au début des années 1980 à Dallas, et dépeint les débuts fictifs de la révolution des ordinateurs personnels (PC), opposant une petite entreprise texane, Cardiff Electric, à la multinationale IBM, créatrice de l'IBM PC.


Accueil:

La série a reçu un accueil globalement positif. La première saison affiche un score de 69 sur 100 sur Metacritic et Rotten Tomatoes rapporte 79 % de critiques positives, lui valant le label « Certified Fresh » et le consensus suivant : « Halt and Catch Fire est un period drama rafraîchissant et bien joué, et il représente de façon convaincante un passé pas si éloigné. » Halt and Catch Fire est aussi comparée à Mad Men, ou même Profit, notamment pour son portrait d'une époque historique moderne décisive de l'histoire américaine (les années 1960 pour Mad Men ; les années 1980 pour Halt and Catch Fire). La deuxième saison affiche un score de 73 sur Metacritic et 94% sur Rotten Tomatoes dont le consensus note l'importance donnée aux têtes d'affiche féminines. La profondeur des personnages et la complexité de leurs relations qui se construisent au fil des saisons sont appréciées des critiques qui attribuent pour la quatrième et dernière saison un score de 100 % pour Rotten Tomatoes et 90 % pour Metacritic .
Aux États-Unis, l'audience moyenne de la première saison fut de 760 000 téléspectateurs par épisode lors des premières diffusions avec 1,2 million de téléspectateurs pour le pilote. Le pilote de la deuxième saison a drainé 660 000 téléspectateurs tandis que la moyenne par épisode s'établit à 520 000. L'audience moyenne de la quatrième saison est de 340 000 téléspectateurs.


Univers de la série:

Réalité historique:

Halt and Catch Fire n’est pas une série qui relate l’histoire d’une société informatique ayant existé mais elle colle à la réalité historique dans ses détails comme l’explique Christopher Cantwell, l’un des scénaristes : « Nos héros sont des gens qui auraient pu exister dans les failles de l'histoire informatique des années 1980. Ils ont affaire à des individus et à des entreprises bien réels, comme IBM ou Apple, mais ils représentent la face cachée de cette révolution, ces petites entreprises qui ont très tôt pris des risques, fait avancer la recherche, avant de disparaître dans les recoins de l'histoire. ». Ainsi Gordon et Donna Clark font écho à Gary et Dorothy Kildall qui inventent le système d’exploitation CP/M en 1974 et dont le système MS-DOS de Microsoft s'inspire grandement.

La saison 1 (qui se déroule en 1983-1984) s’inspire notamment de la création de la société Compaq qui lance en 1982 le premier ordinateur portable compatible IBM PC. Les ingénieurs de Compaq font à cette époque de la rétroingénierie en désassemblant le BIOS d’IBM pour en faire réécrire une version compatible par des personnes n’ayant jamais vu le BIOS d’IBM afin de ne pas violer les droits d’auteur. Ce processus est montré de façon simplifiée dans Halt and Catch Fire avec Gordon Clark qui désassemble le code du BIOS et Cameron Howe qui récrit le BIOS sans que les deux personnages n’en discutent entre eux.

La saison 2 (qui se déroule en 1985) s’intéresse au marché du jeu vidéo au moment où il subit un crash en Amérique du Nord en 1983-1985, résultat de la concurrence acharnée que se livrent différents acteurs du marché dont Atari. Les jeux multijoueur en ligne tels que ceux créés par Mutiny dans Halt and Catch Fire, la société de Cameron Howe, sont l’une des réponses à cette crise. La série montre aussi l’utilisation balbutiante des tchats, les premières messageries instantanées, qui ne décollent véritablement qu’avec la création en 1988 d’IRC, un protocole ouvert de messagerie instantanée. De même pour les logiciels antivirus évoqués dans l'épisode final de la saison 2 et qui ne font leur apparition qu'à partir de 1987.

La saison 3, qui se déroule en 1986 pour ses 8 premiers épisodes, introduit la possibilité de vente en ligne d’objets, une sorte d’eBay qui ne sera créée qu’en 1995. Le paiement en ligne par carte de crédit y est envisagé, le premier protocole cryptographique de ce genre datant en effet de 1987. Les 2 derniers épisodes, qui se déroulent en 1990, abordent la naissance du World Wide Web basé sur l’utilisation du langage hypertexte HTML, inventé au CERN en 1989, du protocole de transfert hypertexte http et de TCP/IP. Le premier navigateur commercial, Mosaic, sera développé à partir de 1992.

La saison 4 qui se déroule en 1994 voit l'affrontement de deux approches de l'indexation du web naissant avec Comet versus Rover . Il fait référence à la bataille livrée par Yahoo, qui proposait une indexation manuelle du web, contre Altavista dans les années 90 puis Google dans les années 2000, des moteurs de recherche basés sur des algorithmes. Dans les années 90, la bataille n'est pas encore tranchée. Dans la série, Comet doit s'effacer - non devant Rover - mais devant son concurrent à la technologie similaire - Yahoo - quand le navigateur phare de l'époque, Netscape, intègre directement un bouton vers ce dernier.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Halt_and_ ... vis%C3%A9e)

Bande-annonce:


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Re: Halt And Catch Fire (série AMC)

Messagepar Meleor » ven. déc. 22, 2017 5:40 pm



Critique qui présente cette série et dit avec raison qu'elle est pas assez connue du grand public.

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Re: Halt And Catch Fire (série AMC)

Messagepar Meleor » ven. déc. 22, 2017 5:59 pm

https://www.ecranlarge.com/series/dossi ... res-annees

Halt and Catch Fire était donc bel et bien l'une des plus belles séries de ces dernières années
Mise à jour : 22/12/2017 16:02 - Créé : 5 novembre 2017 - Geoffrey Crété

La série AMC avec Lee Pace, Mackenzie Davis, Scoot McNairy et Kerry Bishé méritait bien plus d'attention et de gloire.

Elle a été lancée en 2014, deux mois après Silicon Valley, pour explorer le même univers des geeks qui rêvent en 0 et 1 : Halt and Catch Fire, création de Christopher Cantwell et Christopher C. Rogers, s'est terminée après quatre saisons il y a quelques semaines sur la chaîne AMC.

Loin des succès phénoménaux des Breaking Bad, The Walking Dead et Mad Men, elle est plus à ranger aux côtés de Rubicon parmi les pépites trop ignorées. Ecran Large revient donc une nouvelle et dernière fois sur cette série fantastique, qui aurait mérité plus de gloire.

DES ACTEURS SENSATIONNELS:

Lee Pace, Mackenzie Davis, Scoot McNairy, Kerry Bishé : un quatuor en or, qui aura brillé de mille feux pendant ces quatre saisons.
Vu auparavant dans la belle série Pushing Daisies, et depuis dans Le Hobbit et Les Gardiens de la Galaxie, l'interprète de Joe MacMillan est un monstre de charisme. Avec son bon mètre 90, sa voix rocailleuse et son regard de fauve, il incarne ce génie contrarié avec une aisance et une assurance fascinantes, passant de la créature ultra-sexuée à l'ogre glacial en quelques instants.


Vu dans Argo, Black Sea ou encore Cogan, Scoot McNairy est cette pile électrique silencieuse, faux baromètre du normal dans l'équation explosive de groupe. Kerry Bishé, qui interprétait déjà sa femme dans le film oscarisé de Ben Affleck, aura déployé plus que quiconque ses ailes en quatre saisons, se frayant un passage vers la lumière.
Mais c'est Mackenzie Davis qui a certainement brillé le plus fort dans Halt and Catch Fire. Quasi inconnue à l'époque, vue depuis dans l'épisode fabuleux San Junipero de Black Mirror, Seul sur Mars et Blade Runner 2049, l'actrice a apporté au personnage génial de Cameron Howe une mélancolie, une fragilité et une brutalité magnifiques, tirant ce personnage a priori un peu facile de rebelle surdouée vers quelque chose de profondément tendre et beau. Jusqu'aux derniers instants de la série, elle est fantastique, et irradie l'écran.
 

UNE HISTOIRE D'AMITIÉ INTENSE:

Que reste t-il de Halt and Catch Fire après quatre saisons ? Une superbe histoire d'amitiés brisées, ravivées, étouffées, embrasées. Il y a bien sûr eu les histoires de Cardiff Electric, Mutiny, Giant, Comet et compagnie, au cœur des intrigues. Mais la série raconte surtout les relations à géométries variables qui unissent et désunissent Joe, Gordon, Donna et Cameron, au fil des rêves, échecs, réussites et éclairs de génie.
A bien des égards, les vraies histoires d'amour se situent entre les deux hommes et les deux femmes, plus qu'entre Gordon et Donna, et Joe et Cameron. La complicité qui les consume, les pousse à s'associer pour avancer, à se déchirer pour exister, occupe une telle place et prend des proportions si volcaniques qu'elle devient plus forte que les romances et divorces. Le décor et les équipes ont beau avoir changé, la seule vraie donnée reste celle-ci. Cette force mystérieuse qui les pousse les uns vers les autres comme des aimants, alors même que leur rassemblement provoque leur perte.


Joe est la pièce qui manquait à Gordon (et vice-versa) pour parvenir à concrétiser ses rêves. Donna et Cameron trouvent ensemble un équilibre à la hauteur de leurs ambitions, et l'indépendance de femmes à laquelle elles aspirent. Les couples amènent autant voire plus de destruction, sans provoquer la même énergie créatrice. Ce n'est pas anodin si, à la fin de la série, Joe semble plus affecté par la mort de Gordon que Donna. Et si la conclusion replace le duo d'héroïnes au centre des projets et des rêves.

Halt and Catch Fire aura été portée par un excellent sens de l'écriture, capable de s'offrir des parenthèse attendrissantes, violentes ou incongrues pour mieux dessiner le portrait des ces grands rêveurs iconoclastes, voués à s'écraser contre le mur de leurs ambitions et leurs egos. La série n'aura jamais été plus spectaculaire que lorsqu'elle filme les affrontements entre Cameron et Donna, les parenthèse solitaires suivies des accès de colère de Joe, ou les moments de troubles inquiétants de Gordon. 


UNE AMBIANCE IRRÉSISTIBLE:

De son flamboyant générique (l'un des plus beaux de ces dernières années) aux bureaux de Comet qui regorgent de détails, du tatou fauché dans la première scène du pilote à la toute dernière image sur Joe, Halt and Catch Fire a imprimé une identité visuelle et musicale irrésistible. Confortablement installée dans la nostalgie geek des années 80, devenue au fil des saisons une valeur plus que sûre, la série n'en aura pas abusée, préférant par exemple ressortir des classiques oubliés plutôt que plonger dans la facilité des tubes indémodables.
Avec quelques noms connus derrière la caméra, comme Juan José Campanella (Dans ses yeux) Karyn Kusama (Girlfight, The Invitation), Kimberly Peirce (Boy's Don't Cry), Jon Amiel (Haute voltige) ou encore Daisy von Scherler Mayer (Party Girl), la série de Christopher Cantwell et Christopher C. Rogers a entretenu son aura cinématographique, avec un soin tout particulier apporté à la photo, les cadagres, le montage et la direction artistique. Soignée sans être démonstrative, dans le sillage évident d'un certain cinéma indépendant non ostentatoire, Halt and Catch Fire envoûte.


UNE ODYSSÉE PASSIONNANTE ET NOIRE:

Dans ses derniers instants, Halt and Catch Fire aura confirmé son histoire : non pas celle de gagnants, d'une success story hollywoodienne, mais d'échecs, de blessures profondes, d'illusions avouées mais non reniées. Le divorce de Gordon et Donna, le crash de Comet après ceux de Munity et les autres, la nouvelle séparation de Joe et Cameron, la fin de la collaboration a priori idyllique entre Cameron et Alexa, la mort de Gordon. Même le disque dur de Haley, dans le dernier épisode, ne peut être sauvé malgré les beaux efforts des deux femmes.
"J'ai plus d'idées", lâche Cameron dans un moment de confession. Les personnages sont lessivés, usés par leurs ambitions, asséchés par leurs échecs multiples, anéantis par leurs faiblesses insurmontables. La fuite vers l'avant et le mythe de la Silicon Valley n'aura pas masqué longtemps la triste vérité. Cette fatalité qui plane sur la série jusqu'à la fin, est puissante. Halt and Catch Fire aura été l'épopée d'anonymes oubliés par l'histoire, mangés dans la dernière ligne droite par un Yahoo sorti de nulle part, sur laquelle les créateurs se sont penchés pour leur rendre un hommage tendre mais juste.  


Que la saison 4 tourne autour d'un moteur de recherche, et donc de la question de trouver quelque chose dans un océan de possibilités avec le plus de précision et rapidité possible, en dit beaucoup sur le sens réel de la série. La scène, absolument magnifique, où Cameron et Donna imaginent la réussite et l'échec inévitable de Phoenix, dans un bureau vide et un silence de plomb, illustre cette quête perpétuelle de destination, qui anime et condamne ces personnages.
Ce qui est déchirant, c'est leur clairvoyance, et leur capacité à comprendre ce qui les bloque. Quand Joe explique que l'ordinateur n'est pas "le truc", mais "le truc qui amène au truc". Ou lorsque Cameron, avec un sourire d'enfant, avoue : "L'idée peut venir plus tard. C'est pas ça qui est important". Au fond, c'est ce besoin d'amour et de contact qui réunit le quatuor, la technologie n'étant qu'un moyen pour y parvenir et se camoufler. Comme si, finalement, ils aimaient plus l'idée de réussir, que la réussite elle-même.


END OF LINE:

Lorsque s'achève Halt and Catch Fire, entre les illusions de Donna et Cameron, la tristesse de la mort de Gordon et l'amertume de Joe revenu sur ses pas malgré son désir absolu d'avancer, il y a l'évidence d'avoir sous les yeux l'une des séries les plus stimulantes et fortes de ces dernières années. L'une des plus discrètes et silencieuses aussi, grandement ignorée par le public et la critique, et heureusement soutenue par la chaîne AMC malgré des audiences peu enthousiasmantes.
Le discours féministe féroce et touchant de Donna (la trajectoire des femmes dans la série, et le basculement sur elles, est superbe) puis la chute de Cameron dans la piscine, l'homosexualitée discrètement dessinée de Haley (un personnage très fort de cette quatrième saison), le départ déchirant de Katie (excellente Anna Chlumsky), la boucle bouclée par le "Let me start by asking you a question" de Joe : jusqu'au bout, la série aura démontré une qualité d'écriture, et une sensibilité rare. 
Plutôt que de boucler l'odyssée en clôturant la fiction, Halt and Catch Fire se referme en laissant l'aventure ouverte et possible. Les personnages ont beau avoir revu leurs ambitions à la baisse, ou accepté l'échec à venir, ils continuent à tracer leur route. Parce qu'un rêveur, même abîmé, même brisé, ne peut s'en empêcher.

LeAlex
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Re: Halt And Catch Fire (série AMC)

Messagepar LeAlex » ven. sept. 11, 2020 9:02 pm

Une excellente série portée par de non moins excellents acteurs qu'on a pu aussi voir au cinéma, de mémoire : Lee Pace en roi Thranduil dans le Hobbit, Mackenzie Davis dans le dernier Terminator, Scoot McNairy dans Batman v Superman etc. Et en effet le générique est particulièrement bien foutu et reste en mémoire. Et je crois même que c'est ce qui m'a aiguillé sur la série à l'époque, un simple top des génériques où il figurait.


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Re: Halt And Catch Fire (série AMC)

Messagepar Meleor » lun. janv. 18, 2021 12:16 pm

Faut que je reprenne en saison 2 mais je sais pas trop ou voir la série légalement!


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